A m'asseoir sur un banc cinq minutes avec toiclickHeather Langdon Free« Et regarder le soleil qui s'en va ... »
--Je vous en prie arrêtez.
-Je ne vois pas pourquoi je serai aussi clémente avec toi, tu ne mérites pas mon pardon.
-Maîtresse, je vous en supplie.
-Va-Au-Diable. Dis-moi où est Shakerbotte...Molle… Où est le secrétaire du premier ministre !
-Je vais vous le dire mais, par pitié, ne me tuez pas !
-Accélère je n'aie pas toute la journée à t'entendre chialer.
L'homme tremblait de tous ses membres. Terrorisé. Je prenais un plaisir fou à contrôler sa peur, ses émotions. Pour arriver à mes fins, j'étais prête à tout. Au bout de sa force, le misérable commence à faiblir et à enfin avouer l'emplacement exact de mon pire ennemi.
-Parfait, tu vois, petite chose, quand tu veux, tu peux! Disparaît et ne revient jamais!
J'observais la lame de ma dague avec hésitation et une certaine excitation sans pour autant m'en servir.
«Ce bijou ne doit servir qu'à un seul humain, ta victime doit être unique si tu veux réussir, rapporte-moi son cœur, dans cet écrin.»
Telle la marâtre de Blanche-Neige, la rousse m'avait offert une splendide boîte assortie à la dague empoisonnée. Elle me confiât également le pouvoir temporaire de m'envoler dans les airs pendant un laps de temps. Seulement assez pour rejoindre celui qui serait mien à jamais. De mon balcon, j'ouvrais mes ailes et partais en direction de l'homme dont le cœur cesserai bientôt de fonctionner. Arrivée à destination, je range mes magnifiques ailes d'un simple mouvement de bras, je brise la fenêtre dans mille éclats. Il est là, juste devant moi, se levant d'un bond apeuré. Sauvage, je m'avance sensuellement, provocatrice, je lui lance un regard assassin. Je bondis sur lui avec rapidité et j'enfonce ma dague au plein centre de son torse.
[…]
Le visage dégoulinant de flotte, les draps trempés, je me réveille dans un sursaut tout en poussant un cri. Je sors de mon lit en titubant pour me diriger vers la cuisine et prendre un grand verre d'eau. Ayant besoin d'air, je m'habille rapidement et je sors de chez moi le souffle au bord du malaise. Ce n'était pas le premier cauchemar que j'imaginais, mais celui-ci était particulièrement cruel et malsain. une fois dehors, je me pose sur un banc (Pour m'asseoir sur un banc, 5 minutes avec toi…) et travaille sur ma respiration. Je n'avais pas compris que mes pas m'avaient menés encore une fois tout droit vers Scotland Yard. Les yeux rivés sur la devanture du bureau de police, j'essayais d'oublier que j'avais rêvé de mettre fin aux jours d'un homme par une terrible jalousie qui accentuait ma psychose.
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Dim 3 Mar - 12:05