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 [Kevin] Let it snow ! Let it snow ! Let it snow !

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Eleanor Branstone
Elève
Eleanor Branstone



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MessageSujet: Re: [Kevin] Let it snow ! Let it snow ! Let it snow !    [Kevin] Let it snow ! Let it snow ! Let it snow !  - Page 2 Icon_minitimeSam 13 Oct - 11:08

Let it snow !

La vie n’était rien de plus qu’un roman aux dizaines de chapitres. A travers les pages, chacun se rencontrait, se détachait, s’aimait, se détestait ; et parfois, si vous étiez chanceux, un personnage demeurait. Toute histoire possède ses personnages récurrents, ses méchants et ses gentils. Oliver faisait partie de l’histoire d’Eléanor et, bien entendu, il avait une place de choix dans celle-ci. Il était le premier à l’avoir vue, à l’avoir protégée et à lui avoir murmuré qu’elle n’était pas anormale, que l’expérience traumatisante qu’elle avait pu vivre n’avait pas été sa faute. Comme on apprend à nager, Oliver lui avait appris à respirer et à s’ouvrir aux petites choses autour d’elle. A cet instant clef de sa vie, il était ni plus ni moins qu’un gilet de sauvetage, vital. Et, depuis son départ -datant déjà de trois ans-, en dépit de la correspondance épistolaire qu’ils entretenaient assidument, Eléanor avait dû apprendre à nager en eaux troubles sans lui, sans ses conseils ou sa surveillance. Kevin était la première personne qu’elle approchait d’aussi près depuis qu’elle était seule, et encore, elle savait au plus profond d’elle-même, que cette relation-ci ne serait absolument pas similaire à ce qu’elle avait pu connaître jusque-là. Aussi l’idée que le Serdaigle puisse ressentir quelques mauvais sentiments à l’égard de son meilleur ami ne l’effleura même pas. Notamment parce qu’elle trouverait la réaction parfaitement ridicule.

Quand enfin le premier sourire advint, la Poufsouffle sentit le poids du soulagement l’envelopper. Au moins un point qu’elle venait de marquer. Si elle continuait ainsi, elle finirait par avoir raison de sa culpabilité, ce qui ne la rendait pas peu fière. Mais alors qu’elle s’apprêtait à monter sur le ring pour la seconde fois et lancer un uppercut à la culpabilité de Kevin, elle fut interrompue par sa réflexion malicieuse. « Comédie-romantique », un terme qu’elle se répéta pas moins de cinq fois dans la tête. Sauf que cette fois, ses joues tinrent bon et gardèrent leur blancheur naturelle. Qu’est-ce que cela signifiait ? Pire encore, que devait-elle répondre ? Simple : Eléanor noya sa confusion dans son chocolat au point de s’en étouffer un quart de secondes. Prise d’une quinte de toux subite, plus gênante que n’importe quelle autre situation, elle vit Mme Pomfresh surgir de nulle part, alertée par le bruit. Derechef, l’élève s’excusa et posa sa tasse sur la table de chevet face à elle. Kevin reprenait alors, ne lui laissant guère le choix que d’affronter la crainte et la timidité qui étaient les siennes.

Ses mots la chamboulèrent. D’une part parce qu’elle les trouvait beaux et touchants, d’autre part parce qu’elle ne comprenait toujours pas pourquoi / comment ils en étaient arrivés là. Habituée à fuir toute relation, la Poufsouffle eut pour premier reflexe d’imaginer une excuse pour se faufiler hors de l’infirmerie. Seulement, son propre sourire venait de la devancer. La situation la terrifiait, parce qu’elle faisait écho au cœur. Un cœur dont on lui avait dit de se méfier, un cœur qui était contraire à la raison, et un cœur qu’elle n’était même pas sûre de pouvoir supporter. Eléanor redoutait de ne plus rien avoir à contrôler. Or tout ce qu’elle éprouvait en cet instant la dépassait : ses émotions, ses sentiments, ses envies… Elle ignorait comment lui répondre, être à la hauteur d’une telle douceur. Alors finalement, elle se leva pour s’asseoir sur le bord du lit, au niveau du bassin du Serdaigle. Là, elle lui prit la tasse des mains et lui présenta sa main droite, à la verticale, comme sur son dessin. Sans un mot, elle attendit qu’il comprenne, qu’il vienne y superposer la sienne pour qu’enfin elle puisse répondre sous le joug de son instinct :

- Je pense qu’on ferait de très mauvais acteurs, maladroits et inexpressifs à nos heures, mais je signerais, rien que pour revivre cet après-midi et tout ce qui s’est passé avant. Je ne compte pas te tourner le dos et je ne prends pas cette chute pour un échec, je crois plutôt que c’est un grand pas pour …

Elle fut incapable de terminer sa phrase. Une lueur étrange brillait dans son regard. Eléanor s’ouvrait, petit à petit, mais refusait de se précipiter. Pourtant, elle avait de nombreuses réponses à donner, elle le savait et elle les lui devait. Tout semblait se bousculer dans sa gorge, si bien qu’une longue minute s’écoula sans que son regard ne quitte leurs mains. Enfin, elle finit par reprendre là où elle s’était interrompue, ou presque.

- Il faut que tu comprennes que tu n’es pas le problème, que la peur que je peux ressentir ou mes hésitations, ça ne tient qu’à moi, qu’à mon envie d’être suffisamment à la hauteur. Je sais depuis le premier jour que tu as toute ma confiance, comme je sais que je n’oublierai jamais que tu m’as sauvée la mise sans aucune crainte. Tu es arrivé et tu as combattu comme si rien d’autre que mon honneur n’était en jeu. Aucune fois tu n’as pensé aux conséquences, aux ennuis que cela pourrait te causer. Et tu veux encore m’impressionner ? Crois-moi, je me repasse suffisamment cette scène pour savoir que c’est déjà le cas.

Finalement, elle releva son regard timide et amusé pour contempler le blessé. Une part d’elle était fière d’avoir réussi à s’exprimer et cela se lisait sur son visage. Une petite victoire rien qu’à elle qui lui procura une grande félicité. C’était beaucoup de joie en une après-midi tout de même ! Une expérience inédite qui contrebalançait avec sa peur démesurée et grotesque.

- Je sais que je ne regretterai rien, ajouta-t-elle enfin comme une cerise sur le gâteau.

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Elève
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MessageSujet: Re: [Kevin] Let it snow ! Let it snow ! Let it snow !    [Kevin] Let it snow ! Let it snow ! Let it snow !  - Page 2 Icon_minitimeSam 13 Oct - 18:36



Let it snow !


Eléanor & Kevin


Eléanor aurait de quoi trouver la réaction parfaitement ridicule puisqu'elle l'était. Seulement il y avait en Kevin beaucoup plus de peurs enfouies qu'elle ne pouvait le soupçonner. Lui-même ne les connaissaient pas encore toutes. Ce genre de pensées lui appartenaient totalement, parce qu'il était loin d'en être fier. D'autant plus qu'il était encore trop tôt pour penser à ce genre de choses, non ? Lui aussi n'avait aucune expérience en la matière, pire encore, il se contentait bien souvent d'être aveugle. A Ilvermorny, il n'avait laissé l'occasion à personne de se rapprocher de lui. Au fil du temps, il avait finit par croire que plus personne n'en n'avait envie. Alors il s'était contenté de sa solitude, celle qu'il avait voulue. Sans jamais se demander à côté de quoi il passait.
Apprendre l'existence d'Adam avait tout d'abord été incroyable pour lui. Il avait beau savoir venir d'une mère et d'un père, jamais il ne s'était imaginé avoir aussi un frère. Jumeau, qui plus est. Il était celui qu'on n'avait pas choisi, le laissé pour compte. La sensation de ne jamais pouvoir être à la hauteur de quoi ce soit était depuis toujours dans son esprit, mais elle avait vraisemblablement prit de son importance depuis qu'il avait appris la vérité. Cependant il n'en voulait pas à Adam, dont l'existence avait fini par justifier selon lui le manque qu'il avait toujours ressenti dans sa vie.

Un manque qu'il ressentait un peu moins lorsqu'il était en compagnie d'Eléanor, à bien y repenser. C'était de plus en plus difficile de l'ignorer. Il ne savait pas pourquoi elle, ni comment et plus le temps passait moins il avait envie de se poser de questions. Si le silence avait perduré, la quinte de toux lui arracha un sourire jusqu'à ce que son regard croise le siens à nouveau, désormais installé sur le rebord de son lit. A partir de ce moment-là, il ne vit plus qu'elle, et la main qu'elle lui tendait. Il fit très rapidement le rapport avec son dessin. Sauf qu'aujourd'hui, il ne lui tournait plus le dos. Ce geste anodin pour n'importe quelle autre personne ne l'était pas pour lui, ni pour elle. Il aurait de l'importance dans leur histoire, pour leur avenir. "Avenir"...un mot dont le sens échappait encore à Kevin. Est-ce qu'il était prêt à affronter ses peurs ? A faire un pas dans le vide avec elle à son tour ? Les lèvres du garçon se pincèrent légèrement. Avec un maigre sourire tout d'abord il leva la main puis son regard se perdit sur leurs deux paumes comme si superposées ainsi, elles avaient quelque chose de merveilleux. Ses lèvres s'étaient étirées davantage à l'entente des paroles d'Eléanor, jusqu'à ce qu'elle décide de s'arrêter au beau milieu d'une phrase. Ce n'est qu'à ce moment-là que le Serdaigle détourna enfin les yeux pour l'observer à nouveau elle, entrain d'observer leurs paumes à son tour. Les secondes s'écoulèrent et il ne sut s'il devait briser ce silence. Il fanfaronnait, souvent, mais il avait lui-aussi par son manque d'expérience un petit côté timide bien caché. Il s'exprimait spontanément, alors il ne s'était pas forcément attendu à recevoir la pareille de la part d'Eléanor. Touché, il l'était. A quel point, c'était encore quelque chose qui lui échappait.  Il l'observait toujours lorsqu'elle reprit la parole et son regard ne se détourna plus jusqu'à ce qu'il ait croisé le siens, à nouveau. Est-ce que c'était le moment où il lui disait qu'il pouvait tenir un discours presque identique au siens ? Un petit sourire tendre était passé sur ses lèvres, ensuite mutin. Il aurait aimé trouvé quelque chose à dire, mais il avait la sensation qu'il n'y avait rien de plus à rajouter. En tout cas pas à ce sujet-là, pas pour le moment. Elle n'avait pas besoin de savoir tout de suite que ses craintes étaient identiques. Alors ses doigts s'entrelacèrent doucement au siens et il laissa leurs mains retomber comme ça sur le bord du lit, sans la lâcher. Son pouce fit même quelque mouvements rotatifs sur la paume de sa main. Un simple sourire résidait encore sur ses lèvres. Après quelques secondes de silence, ses yeux se relevèrent et après une brève hésitation, il comprit que c'était le moment où jamais pour lui de lui rendre la pareille pour cette journée maintenant.

- Je crois que c'est le bon moment pour te dire que mon nom...n'est pas vraiment Entwhistle, engagea-t-il avec un demi-sourire, qui tomba bien rapidement en même temps que son regard. Je m'appelle Kevin Smith...depuis...depuis que j'ai atterri en Amérique. Je n'étais...encore qu'un enfant.

Il espérait ne pas avoir à s'étendre davantage sur cette partie-là, il espérait vraiment que les sous-entendus seraient suffisants.

- Ca n'a pas toujours été...facile à vivre, alors Dumbledore m'a proposé une autre alternative à mon arrivée en Angleterre. Je n'ai jamais connu Adam. J'espérais le rencontrer pour la première fois à Poudlard.

Il s'arrêta, les yeux de nouveau sur elle pour aviser sa réaction. En quelques phrases, il avait l'impression d'en avoir déballé des caisses déjà. C'était une sensation horrible que de se mettre à nu. Malgré tout ce qu'il venait de se passer, malgré la confiance qui venait tout juste de le pousser à le faire, il faisait déjà à nouveau beaucoup moins le fier.




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Eleanor Branstone
Elève
Eleanor Branstone



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MessageSujet: Re: [Kevin] Let it snow ! Let it snow ! Let it snow !    [Kevin] Let it snow ! Let it snow ! Let it snow !  - Page 2 Icon_minitimeSam 13 Oct - 20:30

Let it snow !

Son cœur tambourinait dans sa poitrine. Chaque aveu était autant une libération qu’une frayeur, mais c’était agréable, autant que ce contact contre sa main. Elle ne pouvait désormais plus reculer, ni même fuir, et n’en ressentit plus la moindre envie lorsqu’il noua ses doigts aux siens. Cela lui suffisait amplement. Les mots, elle pouvait s’en passer, d’autant plus que des mots attendaient toujours une réponse et qu’elle n’était pas sûre de vouloir en dire davantage au risque d’en paraître ridicule et niaise. Le silence pouvait, parfois, en dire tellement plus, et c’était ce « plus » en cet instant qui les unissait. Si elle ne perdit aucun des sourires du Serdaigle, l’adolescente s’attarda pourtant sur leurs mains, une nouvelle fois. Les voir ainsi reliées lui procurait un bien-être qu’elle n’aurait pu exprimer. Elle avait l’impression de faire partie de quelque chose désormais, de plus grand qu’elle, même si ça ne tenait qu’à eux deux. Sans qu’elle ne comprenne ni le pourquoi ni le comment, elle venait d’entrer dans un secret qu’elle n’aurait jamais cru pouvoir connaître un jour, comme beaucoup d’adolescents de son âge, inconscients d’eux-mêmes, de leurs valeurs et des surprises du monde. Et pour une surprise, ça l’était, même si notre chère Poufsouffle était bien loin de s’attendre à la suivante. Quant elle comprit qu’il hésitait à prendre la parole, elle abandonna la vision de leurs mains pour s’installer davantage près de lui, prête à l’écouter avec bienveillance et patience. La révélation lui fit l’effet d’une pierre dans le ventre. Instantanément et de façon involontaire, ses doigts se nouèrent un peu plus aux siens, comme si ce lien pouvait le soutenir.

Eléanor n’eut pas besoin d’en entendre davantage pour comprendre. « Smith », le nom de famille le plus courant d’Angleterre, le plus passe-partout. « Smith », « John Doe », la différence n’était pas bien grande, tout du moins le résultat était-il le même. Silencieuse, la jeune adolescente aligna les différentes pièces du puzzle au fur et à mesure où Kevin lui donnait les pièces manquantes. Une enfance en Amérique, loin de sa famille, loin de ses maigres voire inexistants souvenirs, et un frère jamais vu. Son intuition la poussait même à croire qu’Adam-même n’était pas au fait de la situation. Comment était-ce possible, et surtout pourquoi ? Des questions que Kevin avaient dû se poser des milliards de fois. Un voile de tristesse passa dans son regard. Le cacher aurait été mentir et manquer de respect à la confession. Aussi Eléanor affronta l’attente du Serdaigle et s’humecta les lèvres pour gagner du temps. Choisir ses mots était hautement recommandé dans ce genre de situation… Un Orphelin… Cela expliquait tellement de choses.

- Je … Je suis navrée que tu aies dû vivre ce genre d’épreuves, et je sais que ce n’est pas ce que tu veux entendre, mais je ne tiens pas spécialement à te mentir. Le Professeur Dumbledore est un grand homme et il a dû comprendre ton besoin de te sentir être quelqu’un. Sauf que, tu es quelqu’un.

Cette fois, elle ramena ses jambes en-dessous elle et posa leurs deux mains sur ses genoux, prête à entrer dans un argumentaire qu’elle connaissait bien. Ses yeux, bien que doux, exprimaient une détermination familière : c’était celle qu’elle arborait depuis plusieurs semaines maintenant, et qui ne laissait aucune pitié à ses adversaires. Eléanor inspira profondément et se lança avec une voix qui se voulait convaincante et sincère.

- Ce que je vais te dire va te paraître dur ou peut-être que tu croiras que je ne peux pas comprendre, mais si le nom nous apparaît comme étant notre identité suprême, il n’en est rien. Ce n’est pas un nom ni même un prénom qui fera de toi qui tu es, ce sont tes actions, tes choix et tes convictions. Il ne tient qu’à toi d’être qui tu souhaites être, Kevin. En l’occurrence, tu es un Poudlarien, appartenant à la noble maison de Rowena Serdaigle, et actuellement blessé, en compagnie d’une midinette blonde qui maudit les injustices et résiste à l’envie de venir se blottir contre toi. Mais …

Elle baissa un peu la tête pour cacher cette envie soudaine et sortie de nulle part qu’elle avait de vouloir le protéger. Encore quelque chose de nouveau et d’imprévue qu’elle devrait sûrement méditer.

- … je me doute que ça n’a pas dû être simple pour toi, oui. Et malheureusement, je ne peux pas te parler d’Adam, du moins pas plus que ce que je t’en ai déjà dit. En revanche, je peux essayer de le chercher avec toi, comprendre pourquoi il ne se trouve plus à Poudlard.


Elle releva deux yeux timides et douteux vers le blessé.

- Si tu m’acceptes dans ta quête, bien sûr.

Était-ce trop ? Pas assez ? Venait-elle d'envahir son espace et son intimité sans y prendre garde ? Eléanor n'était pas certaine d'avoir emprunté le bon chemin, sur ce coup-là, et ce en dépit de son honnêteté. Elle espérait surtout ne pas avoir froissé celui dont elle tenait toujours la main. Elle avait parlé selon sa conscience et selon ce que son coeur lui dictait, aussi brutal pouvait-il se montrer parfois. Alors elle attendait, espérant que la sentence ne tarderait pas trop...

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Kevin Entwhistle
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MessageSujet: Re: [Kevin] Let it snow ! Let it snow ! Let it snow !    [Kevin] Let it snow ! Let it snow ! Let it snow !  - Page 2 Icon_minitimeLun 15 Oct - 18:47



Let it snow !


Eléanor & Kevin


Il aurait voulu trouver la force de relever les yeux. D'être capable d'affronter à nouveau son regard. Mais les mauvais sentiments liés à son passé étaient pour le moment toujours plus forts. Il n'était pas question de honte vis à vis de lui-même ou bien de ce nom qu'il n'avait pas, ni-même de cette identité qu'il peinait à s'approprier. Il nageait perpétuellement en eaux troubles en ce qui concernaient ses sentiments, c'est vrai, mais son identité était faite au plus profond de lui depuis un moment déjà. C'était une chose, d'être un "orphelin". Avoir connu plus de sept familles d'accueil sans en garder aucun réel bon souvenir en était une autre. Un enfant aura toujours besoin d'un endroit sain dans lequel grandir pour s'assurer un avenir tout aussi propre et prometteur. Les épreuves qui nous définissent le plus sont celles de l'enfance. L'adolescent dépend de l'enfant qu'il a été. De l'enfance qu'il a eu. De l'amour qu'il a reçu. Des leçons qui lui ont été inculquées. Il aura beau tout faire pour se chercher, il existe certaines réponses qu'il ne trouvera jamais. Tout comme l'adulte. Des réponses bloquées dans l'enfance que tout un chacun n'aura pas eue la chance d'avoir.
Pour ainsi dire, des parents, il n'en n'avait jamais vraiment eu. Il avait dû se trouver d'autres repères, apprendre à se connaître et à s'aimer seul.  Le dernier étant le point avec lequel Kevin avait depuis toujours le plus de mal. S'il n'était pas capable de s'apprécier lui-même, comment quelqu'un d'autre le pourrait-il en découvrant son véritable visage ?

Heureusement, tout n'était pas perdu aujourd'hui. La vérité sur son nom de famille n'était que l'intitulé de tous les autres secrets qu'il cachait. Maintenant qu'Eléanor savait, elle allait pouvoir tirer ses propres conclusions. Contrairement à ce qu'il avait de prime abord penser, ce n'était peut-être pas trop tôt finalement. Après tout, elle tenait encore sa main. Et elle la serrait plus fort que personne ne l'avait jamais serrée. Après toutes ces années, il était habitué à la compassion, même s'il n'avait jamais eu besoin de la recevoir. Il traînait avec lui une histoire qui la rendait inévitable, il l'avait bien compris. Que cela lui plaise ou non.
Les yeux du brun se relevèrent finalement sur la blondinette lorsqu'il la sentit se ré-installer sur le rebord du lit, entraînant sa main avec elle dans ses mouvements. C'était le moment où il allait devoir faire en sorte d'être le moins pitoyable possible pour ne pas la faire fuir. Car elle trouverait difficilement plus têtu que lui en ce qui concernait l'opinion qui se faisait de lui-même. Il était là depuis des années et personne n'avait jamais réussi à le changer. Néanmoins, il ne resta pas indifférent à la sincérité et réelle envie de bien faire qu'il perçut dans son regard. Il baissa les yeux en même temps qu'elle, un léger sourire accroché aux lèvres. Si l'attention relevait peut-être d'un élan de pitié, elle eut tout de même le don de le charmer. Le Serdaigle écouta le reste de ses paroles sans jamais l'interrompre. Il redoutait le moment où il aurait à le faire à vrai dire, mais Eléanor s'engagea sur un terrain qui allait lui permettre de rebondir plus facilement que ce qu'il aurait pu espérer.

- Je sais bien Eléanor...et je ne te le demandais pas. J'aimerais faire mon opinion de lui le jour où je l'aurai rencontré, mais pas avant. Et de toute évidence...ça ne se fera pas maintenant. J'ai déjà demandé à ce qu'on m'aide mais je crois qu'il y a un tas de choses qu'on préfère ne pas me dire. On ne te suggère pas de travailler à ton arrivée au pays lorsqu'on pense pouvoir te remettre à ta famille.

Son ton de voix s'était fait plus dur qu'il l'aurait voulu, mais ça n'avait rien à voir avec elle. Pour le prouver il serra davantage sa main après quelques secondes de silence et il chercha à capter de nouveau le contact de son regard lorsqu'il reprit la parole.

- Certaines choses n'appartiennent qu'à moi. Je changerais peut-être d'avis un jour mais pour le moment...tout ce que je veux c'est te préserver de la vérité le plus longtemps possible. C'est ma quête. La quête de ma vie, sans doute. Il lui décocha un petit sourire. Ce n'était toujours pas ce qu'il voulait dire. Et si je ne veux pas que tu y participes...ça ne veut pas dire que je ne veux pas que tu en fasses partie. Au contraire, confia-t-il finalement à voix basse, lèvres pincées. Je ne veux juste pas que tout ça soit ce qui définisse notre a...amitié.



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Eleanor Branstone
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MessageSujet: Re: [Kevin] Let it snow ! Let it snow ! Let it snow !    [Kevin] Let it snow ! Let it snow ! Let it snow !  - Page 2 Icon_minitimeMer 17 Oct - 23:04

Let it snow !

De sa propre enfance, Eléanor ne savait que retenir. Souvent, elle y repensait, comme quelque chose qu’elle avait gâchée, simplement parce qu’elle s’était découvert des pouvoirs magiques qu’elle n’avait jamais demandés. Le bonheur qu’elle avait partagé avec ses parents, jadis -car cela lui paraissait remonter à une éternité -, lui manquait. Revoir le sourire de sa mère, la bienveillance de son père, ainsi que leur amour… Mais c’était peine perdue. Le passé n’était plus à faire, et aujourd’hui, elle se retrouvait là, perdue dans ses sentiments, à croire que, parce qu’elle était sorcière, elle n’avait plus le droit de connaître la normalité et les petits plaisirs simples de la vie. Tout devait toujours se rattacher à la magie, et cela l’insupportait. Pourtant, l’adolescente adorait jeter des sorts, dessiner des figures sur la surface du lac à l’aide de sa baguette, mais dans son cœur, le sacrifice pour obtenir cette magie, lui avait trop coûté. Et la guerre ne cesserait de le lui rappeler … jusqu’à ce que des jours meilleurs arrivent. Déjà, ils commençaient à pointer le bout de leur nez. Force était de constater que la magie venait de lui apporter une personne précieuse, et qui ne cesserait de gagner en importance, en bien ou en mal. Kevin était là, sous ses yeux, avec un passé plus lourd que les siens et des carences dont elle ne pouvait s’imaginer que le manque ressenti. Elle aurait aimé faire plus, pour lui. Malheureusement, sa raison disait vrai : elle n’était rien d’autre qu’une adolescente incapable de. Ce qu’elle perçut également dans les paroles du Serdaigle, à son plus grand regret. Elle-même habituée à employer des mots durs, souvent dénués d’espoir au profit du rationalisme, Eléanor sentit pourtant son cœur se serrer à l’écoute de ses paroles. Lui aussi devrait faire une croix sur sa famille. Pourtant, elle n’imaginait pas le Professeur Dumbledore le laisser éternellement sans réponse. Leur directeur devait lui aussi enquêter de son côté. N’était-il pas le mieux placé pour connaître et / ou rechercher la vérité ? Aussi, l’espace d’une seconde silencieuse, elle eut un doute sur le véritable lieu où se trouvait Adam. Et si tous, ici y compris leurs professeurs, ignoraient où il se trouvait ? Où il était passé ? Après tout, pourquoi ne pas terminer ses années d’étude à Poudlard ? Mais elle n’en dit rien, préférant d’abord mener sa petite enquête de son côté, histoire de ne pas alarmer inutilement le blessé. Elle sentit alors la pression de la main de Kevin contre la sienne, et releva ses yeux vers lui.

- Me préserver ?


L’étonnement se fit sur son visage tandis qu’un rictus amusé venait poindre sur ses lèvres. Ce n’était pas tant qu’il pense que la vérité l’effraierait, qui l’amusait, mais qu’il veuille la protéger, elle. C’était ridicule.

- J’ai arrêté de craindre la vérité depuis longtemps, Kevin. Je la cherche, je la prône et nous sommes en temps de guerre. Me préserver est le cadet de mes soucis. C’est tout un monde qui doit être préservé, tu ne crois pas ? Mais …

Elle se mordit légèrement la lèvre, plus par réflexion que pour une quelconque séduction et reprit.

- … je comprends ce que tu veux dire, ou ne pas me dire, peu importe. Je t’ai dit que je respecterai tes secrets jusqu’au jour où tu te sentiras prêt à les partager avec moi.

La suite devint un peu plus fou. Eléanor crut entendre une demande, celle de ne pas lui tourner le dos, ou du moins celle de faire … partie de sa vie ? Elle allait l’en questionner lorsque la phrase finale lui parvint et là laissa plutôt sous le choc de l’incompréhension. L’amitié ? Non que cela la dérangeait, bien au contraire, mais était-ce vraiment ce qu’ils étaient en train de vivre ? Son ignorance venait-elle de la tromper et de lui faire croire des choses erronées ? Peut-être. Soudainement, elle crut en avoir trop dit, trop dévoilé sur elle. Eléanor eut comme un moment de recul intérieur qu’elle ne traduisit pourtant pas par les gestes. Retirer sa main aurait signifié qu’ils n’étaient pas sur la même longueur d’onde et l’aurait poussée à s’avouer ses propres sentiments. Ce qu’elle n’était absolument pas prête à faire. Alors peut-être le mot était-il de convenance, finalement.

- Je ne compte pas partir, le rassura-t-elle dans un sourire qui se voulait honnête, et peu importe l’aide ou non que je pourrai t’offrir, notre am…mitié ne se tiendra pas qu’à cela. On fera de nouvelles chutes ensemble, on s’entraînera davantage sur l’arrêt instantané en chute libre et il y aura d’autres moments, d’autres partages.

Maladroit, très maladroit, elle le percevait elle-même. Seulement, elle se sentait un peu perdue, à nouveau dépassée, sans savoir quoi faire, ni quoi dire. Elle n’avait qu’une seule envie désormais, se recroqueviller sur elle-même pour prendre du recul. Elle avait l’étrange impression qu’une part de son petit bonheur égoïste venait de lui être ôté, sans qu’elle n’en comprenne réellement la raison. Peut-être aurait-il fallu qu’elle s’en aille, quitte l’infirmerie pour le retrouver plus tard. Mais Eléanor craignait qu’en faisant cela, elle ne confirme les peurs de Kevin de la voir fuir sans se retourner.

- Est-ce que tu commences à te sentir mieux ?
finit-elle par demander dans un sourire timide. As-tu besoin de quelque chose en particulier ?

Sa façon à elle de détourner ses propres questions et frayeurs.
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Kevin Entwhistle
Elève
Kevin Entwhistle


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MessageSujet: Re: [Kevin] Let it snow ! Let it snow ! Let it snow !    [Kevin] Let it snow ! Let it snow ! Let it snow !  - Page 2 Icon_minitimeVen 19 Oct - 15:37



Let it snow !


Eléanor & Kevin


Des questions, il s'en était bien évidemment posé déjà une bonne centaine. Jusqu'à ce qu'il comprenne très rapidement que ça n'aurait rien de bon pour lui. Adam avait quitté le château trois mois avant son arrivée, on ne pouvait donc pas vraiment dire que c'était un mauvais coup du destin. Simplement, ça avait été le destin. Kevin préférait croire qu'il finirait par le lui ramener. Après tout, personne ne quittait les bancs scolaires comme ça sans aucune raison valable. Le Serdaigle en était très rapidement venu à redouter le pire, raison pour laquelle il essayait chaque jour d'éviter d'y penser. Mais c'était tellement compliqué. Il n'avait qu'à se regarder dans le miroir pour penser à son frère jumeau. Même s'il ne l'avait jamais vu, la représentation qu'en avait fait Eléanor en dessin était extrêmement fidèle à la réalité, il en était sûr. Et par ce qu'il dégageait grâce à ses coups de crayons, Adam ne paraissait pas si différent de lui. Tout ça combiné au fait que Dumbledore restait malgré tout assez mystérieux...ça avait de quoi hanter des nuits, en effet. Pourtant, Kevin donnait l'air de s'en sortir plutôt bien avant d'atterrir dans ce lit d'infirmerie. Pour le moment il se complaisait dans son ignorance et dans son attente, pas franchement courageux à l'idée de découvrir des vérités qui lui promettraient une vie encore semées d’embûches.

- On ne parle du même genre de vérité, avait-il lâché, avant de laisser son regard fuir une énième fois. Dans tous les cas ça n'a pas d'importance, parce que moi je la crains.

Il dût pincer des lèvres pour retenir le reste de ses paroles. Pour ne pas lui révéler tout de suite les pires aspects de sa personnalité. En l'occurrence, son égoïsme. Sa vision des choses aurait le temps de changer mais pour le moment, Kevin ne pensait qu'à son petit monde. Aussi parce qu'il se pensait clairement incapable de prendre parti à quoi que ce soit. Certes, il était plus doué que la plupart de ses camarades en sortilèges, mais ça ne l'armait pas d'aspirations à la protection d'autrui. Il peinait déjà à se protéger lui-même des épreuves de sa vie, comment pourrait-il songer un instant à se consacrer aux autres ? Lui, avec toutes les imperfections qu'il se trouvait ? Non, l'héroïsme n'était franchement pas pour lui. Mais c'était un trait de caractère qui lui plaisait beaucoup chez Eléanor, il était juste incapable de savoir si elle était capable de le modérer de son côté. Parce qu'à trop penser aux autres, Kevin n'était pas sans savoir qu'on pouvait s'oublier soi-même.
Ses yeux se reposèrent sur elle lentement, avec appréhension. Il sentait que les mots commençaient à peser dans la balance. L'ambiance, l'aura entre eux déjà n'était plus le même. Alors en serrant à nouveau sa main et à voix basse, il avait fini par lâcher.

- Merci, Eléanor...vraiment.

C'était tellement moins que ce qu'il aurait voulu donné. Mais Kevin ne voulait pas précipiter les choses plus qu'il pensait ne l'avoir déjà fait. Et il avait bien du mal à savoir comment se sortir de ce mauvais pas tout en restant lui-même et sans heurter la seule personne qui avait réussi il ne savait comment à se frayer un passage dans ses pensées et peut-être même plus encore. Il allait sans doute lui falloir un violent déclic pour qu'il soit capable de se l'admettre. En attendant, il ne soupçonnait pas à quel point ses mots avaient eu de l'importance pour Eléanor. Il avait acquiescer à ses mots avec un regard vif, empreint de tendresse jusque dans son sourire. Là, il avait serré ses doigts une nouvelle fois. Et d'une voix encore basse, mais vive, il avait répondu aussitôt.

- Tu m'as déjà aidé. Tu m'aides déjà. Et j'ai hâte qu'il y ait d'autres moments comme ça. Sans ce résultat qui restera graver dans les mœurs,
avait-il terminé avec le retour d'un air mutin.

Est-ce qu'il se sentait mieux ? Pas vraiment. Les potions qu'on lui avait donné rendait la douleur sourde. C'était comme si au lieu de crier à travers ses os brisés elle se contentait de gronder, ce qui n'était pas franchement plus agréable. En toute honnêteté il avait hâte de se reposer pour ne plus avoir à penser à toutes ces désagréables sensations mais il n'avait pas envie de mettre un terme à ce moment. Encore moins de voir Eléanor partir. Mais il n'avait pas plus envie de se faire border, alors en de telles circonstances, le choix à faire était assez compliqué.

- Disons que j'ai moins mal et que le matelas est une bénédiction. Mais j'ai déjà hâte de sortir de ce lit...il poussa un soupir avant de pincer des lèvres une nouvelle fois. Tu sais...Si tu avais d'autres choses à faire, je comprendrais. Je voudrais pas...enfin, tu pourrais peut-être revenir plus tard ? Je pense que ça me ferait du bien de me reposer et même si ça me ferait très plaisir que tu restes...j'me dis que tu as peut-être envie d'être un peu seule pour...pour pouvoir revenir plus tard ?

Quelqu'un a parlé de maladresse ? Parce qu'on aurait pu lui décerner une palme d'or après ce charabia qui le rendit très rapidement embarrassé.


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Eleanor Branstone
Elève
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MessageSujet: Re: [Kevin] Let it snow ! Let it snow ! Let it snow !    [Kevin] Let it snow ! Let it snow ! Let it snow !  - Page 2 Icon_minitimeSam 20 Oct - 17:44

Let it snow !

"Moi je la crains » : un autre indice sur la perception qu’il avait de lui-même. La jeune Poufsouffle n’insista pas. Dans le cas contraire, rien de bon n’en serait ressorti. Si Kevin n’était pas prêt et préférait se taire, c’était son droit, et elle le respectait. La pression sur sa main lui arracha un petit sourire, tout comme le remerciement qui l’accompagnait. C’était là aussi, nouveau pour elle. Contrairement à ce que croyait Kevin, Eléanor n’était pas héroïque. Elle aimait certes la justice, s’employait à venir en aide à autrui quand l’occasion se présentait, mais cela s’arrêtait là. Harry Potter était un héros. Elle, elle ne faisait que mettre en application ses valeurs et ses convictions. Autrement, elle n’allait pas vers les autres, ne veillait pas non plus à leur bien-être. Son altruisme avait ses limites, contrairement à ce qu’on pourrait croire, ou du moins avait-il un champ d’action bien délimité.

- Tu n’as pas à me remercier. Ce n’est rien.

Elle répondit avec une tendresse similaire, qu’elle ne se connaissait d’ailleurs pas. Ce qui était … étrange. Il était vraiment temps qu’elle opère un repli stratégique. Cette fois, elle se contenta de sourire davantage, mais ne répondit plus. Il savait ce qu’elle pensait et c’était suffisant. Eléanor hocha la tête et finit par s’agripper fermement à la porte de sortie qu’il lui offrit soudain.

- Je … J’ai effectivement quelque chose à régler auprès de nos professeurs.

Elle lâcha finalement la main de Kevin tout doucement et quitta le lit pour ramasser son sac et l’ouvrir. Eléanor tira à moitié un exemplaire de la Gazette des sorciers avant de s’arrêter dans son geste. Celui-ci portait sur la mort de Quinn Selwyn, et elle l’avait griffonné. Elle ne pouvait pas le donner à Kevin ! Elle en aurait beaucoup trop révélé sur ses intentions. Pourtant, un œil averti pouvait repérer quelques traces d’encre sur la une. Aussitôt, la Poufsouffle repoussa le journal dans son sac et referma celui-ci, non sans un petite moue.

- Je n’ai même pas un exemplaire décent de la Gazette à te laisser.

Ses lèvres se pincèrent. L’adolescente se sentit obligée de fournir quelques explications.

- Je … Et si je t’expliquais cela à mon retour ? J’aimerais avoir quelques réponses avant, pour y voir plus clair. Et je dois aller voir le Professeur Wilkes à cause d’un stage au ministère. Je repasserai après le repas, qu’en dis-tu ? J’essaierai de te rapporter quelque chose.

Elle s’essaya à un clin d’œil, chose qu’elle ne faisait jamais. C’était pas forcément convaincant ou réussi, mais c’était l’intention qui comptait non ? Eléanor remonta ensuite son sac sur son épaule et se pencha pour … pour quoi au juste ? Elle sembla hésiter un bref instant et finalement déposa un baiser sur la tempe du Serdaigle dans un sourire timide.

- Essaie de te reposer, Newton junior.

Puis avant que la situation ne s’éternise et les mette davantage mal à l’aise, elle quitta le chevet du blessé, non sans adresser un remerciement à l’infirmière. Une fois hors de l’infirmerie, l’adolescente s’adossa au mur et souffla profondément, soudainement fatiguée. Mais que venait-il de se passer exactement ? Un petit sourire effleura ses lèvres, niais d’abord mais surtout appréciateur. Maintenant, il ne restait plus qu’à le refouler, car elle n’était absolument pas convaincue qu’il charmerait leur professeur de botanique.

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