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 [Sephira] "Est-ce que tu m'entends hey ho ? Est-ce que tu me sens hey oh ?" Desna.

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Augustus Rockwood
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MessageSujet: [Sephira] "Est-ce que tu m'entends hey ho ? Est-ce que tu me sens hey oh ?" Desna.   [Sephira] "Est-ce que tu m'entends hey ho ? Est-ce que tu me sens hey oh ?" Desna. Icon_minitimeMer 12 Juin - 2:18



"Est-ce que tu m'entends hey ho ? Est-ce que tu me sens hey oh ?" Desna.

Rockwood's


   
La confrontation avec le Seigneur des Ténèbres avait eu lieu quelques heures auparavant, j'en étais sorti indemne à mon grand soulagement. La logique aurait voulu que je rentre chez moi aussitôt, retrouver la chaleur de mon foyer, les bras aimants de ma femme et les sourires plus radieux qu'un soleil d'été de ma fille. J'étais en vie, le temps pour moi de les quitter n'était pas encore venu. Et pourtant, si j'avais transplané à Pré-au-Lard dès que j'avais quitté le manoir de Narcissa, mes pas m'avaient dirigé presque contre mon gré jusqu'au quai de la gare, suivant le chemin opposé à celui de la maison. Je m'étais assis sur un banc dans le silence et le calme, seuls deux trains aux wagons presque entièrement vides entraient et sortaient en gare chaque jour, mon regard croisa celui du soir sans le voir.

- Jeune homme ? Vous allez rater votre train ! Me dit une vieille dame sans doute plus en état de transplaner sans risquer un accident. Je ne l'avais même pas remarqué jusqu'au moment où elle m'avait sortie de ma rêverie, mon regard se relevant sur son sourire à moitié édentée. J'ouvris la bouche pour lui répondre, mais aucun son n'en sortit. Je me contentais alors de me lever pour enfin quitter le banc en bois défraîchit que j'avais chauffé pendant près de trois heures, perdu dans mes pensées.

Je me mis en route, une fois de plus j'avais manqué non seulement le dîner, mais aussi le coucher de ma fille, situation qui se répétait de plus en plus souvent depuis quelques mois. En chemin, je passais devant la maison que j'avais louée un mois durant pour Cerys, laquelle avait disparu depuis plusieurs semaines maintenant suite à sa lettre à laquelle je n'avais jamais répondu. Un je-ne-sais-quoi m'étreignit l'estomac en même temps que les paroles de la vieille sorcière résonnaient dans mon esprit. « Jeune homme ». Il n'y avait vraiment qu'un vieillard pour m'affubler encore de ces mots. Un sourire ironique naquit sur mes lèvres alors que je laissais ces idées derrière moi, jusqu'à la prochaine fois.

Il faisait nuit noire quand je regagnais enfin mon foyer.

Sans un mot, je m'étais directement dirigé vers notre living room plongé dans le noir, je pensais alors que Sephira s'était déjà endormie. Uniquement éclairé par les réverbères brillants au dehors, je m'étais servi un verre de whisky pur feu que je dirigeais vers mes lèvres, mon regard porté sur le jardinet bordant notre maison. Après la première gorgée, je m'étais dirigé vers un confortable fauteuil en cuir marron pour m'affaler dedans. Je fermais les yeux et poussais un soupir tout en me pinçant l'arrête du nez. Il était fort probable que je passerais la nuit là, ne rejoignant le lit conjugal qu'au petit matin avant que les aiguilles de l'horloge n'indiquent l'heure de réveiller la maisonnée.
   
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Sephira Rockwood
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MessageSujet: Re: [Sephira] "Est-ce que tu m'entends hey ho ? Est-ce que tu me sens hey oh ?" Desna.   [Sephira] "Est-ce que tu m'entends hey ho ? Est-ce que tu me sens hey oh ?" Desna. Icon_minitimeJeu 20 Juin - 5:44

Le cœur a ses raisonsAugustus & SephiraMes pensées y revenaient souvent ces derniers temps, sans que je ne puisse véritablement me l'expliquer. Dix ans en arrière, j'épousais un homme et ses secrets, pour le meilleur et pour le pire. Tous les soirs maintenant, je baisais le front de la prunelle de mes yeux, du fruit de notre amour et je le faisais à chaque fois comme s'il s'agissait de la dernière. Je n'avais jamais rien fait de mieux et de plus beau que Maria en trente-et-un-ans d'existence, c'était ce que je ressentais à chaque fois que mon regard se posait sur elle et ce n'était qu'une moindre mesure de l'amour que j'éprouvais pour ma fille. Quand ses petits yeux marrons se plongeaient dans les miens j'y reconnaissais de plus en plus mi amor et même si je n'aurais jamais cru ça possible, je me sentais l'aimer un peu plus encore de jour en jour pour ça. J'espérais tant pour elle, tant pour nous. Pour rien au monde je ne souhaitais à Maria l'ombre de la vie que j'avais vécue. Avoir peur de son propre père était une expérience qui vous marquait pour toujours.

- Papa t'as dit qui-qu'il...qui ne rentrerait pas ce soir ?
(<-- ceci était un bafouillage d'enfant).
- Tu ne te souviens pas de ce que je t'ai dit tout à l'heure ?

La petite fille secoua vivement sa tête enfoncée contre son oreiller, ses cheveux formant autour de cette dernière comme une couronne, couleur ébène.

- Papa m'a prévenue qu'il serait très occupé à cause du travail, aujourd'hui. Tout comme ces deux derniers jours. Il a dit qu'il essaierait de rentrer mais... une petite moue s'installa sur mon visage, alors que je me penchais sur elle pour faire face à son visage. Trop de gens avaient besoin de lui, visiblement, répondis-je soudainement, tout en prenant soin de surjouer mes réponses. Ton papa est un homme trop demandé et crois-moi, c'est quelque chose de très bien.

Maria fit la moue, à son tour. Mes lèvres se plissèrent un peu puis se déposèrent ensuite sur son front.

- Tu peux être sûre, mi bella, qu'il viendra te voir dès qu'il sera rentré, lui murmurais-je alors, un sourire tendre sur les lèvres.
- Je sais, me répondit-elle aussitôt, l'air rassurée elle aussi.

Mais notre fille posait tout de même de plus en plus de questions ces derniers temps. Si j'avais appris à le garder pour moi, je détestais ça. Parce qu'elle me poussait alors à m'en poser, moi aussi.

Je n'étais pas une femme qui regrettait ses décisions. Tout ce que j'entreprenais était réfléchi, calculé à l'avance. J'étais de celles qui pensaient que le mariage, s'il pouvait se briser, pouvait également être réparé. Plus qu'une possibilité c'était même pour moi un devoir, je m'étais promise à Augustus il y a dix ans et mon amour avait évolué au fil des années bien-sûr, mais il n'avait jamais perdu de son intensité. Mi amor était le seul homme que j'avais jamais connu et je parvenais à trouver du réconfort dans ce fait, quand bien-même il n'était pas réciproque. De là à craindre que mon mari puisse faire les yeux doux à ce qui pourrait bien s'avérer être ma némésis, une femme opposée à moi en tout points...j'étais à milles années lumières de l'imaginer. Il y avait certaines choses pour lesquelles mon mari pouvait se vanter d'avoir obtenue ma confiance aveugle. Quand on partait aussi loin que moi dans l'espace temps, on finissait par franchir une certaine barrière de non-retour. Alors dans ma position, je ne pouvais qu'espérer que mon futur moi ne découvrirait pas qu'Augustus en avait un peu trop abusé.

J'étais une Rockwood, je resterais toujours une Rockwood. Mais le sang Vasquez coulerait également jusqu'à la fin dans mes veines et j'avais fuis bien des années en arrières tout ce que ça signifiait.

Maria avait finit par s'endormir et dormait déjà depuis un moment en réalité, lorsque je lui ai finalement lus les derniers mots de son petit conte du soir. Je m'étais laissée prendre par l'histoire sans véritablement la redécouvrir tout ce temps où je l'avais surjouée pour ma fille. Je sentais Augustus distant et préoccupé ces derniers jours et ces états d'âmes là, il finissait toujours par me les transmettre.

Maintenant que Maria s'était endormie, je ne pouvais qu'accueillir ce temps pour moi comme une aubaine. Il me fallait réfléchir, attacher mes cheveux et dans ces circonstances un peu exceptionnelles, me servir un verre de cognac avec mes deux glaçons quasi réglementaires et par conséquent, indispensables. J'avais beaucoup de choses à étudier ces derniers temps, concernant mon quotidien à Poudlard jusqu'à ma vie de couple. C'est assise sur l'un des transat de notre jardin que je me suis laissée aller au fil de mes pensées, le regard rivé sur les étoiles sans que ma gorge ne soit plus jamais sèche pendant au moins une heure. Je n'avais même pas fait attention à l'horloge de notre salon lorsque j'étais redescendue de la chambre de Maria, je ne m'attendais pas à voir mon mari ce soir.
Pour cette raison ou à cause du cognac, allez savoir -je ne buvais qu'à de rares occasions-, je m'étais endormie sur le transat, finalement et comme toujours malgré tout apaisée sous les étoiles. Si j'avais passées mes jeunes années à courir après un véritable foyer, aujourd'hui, avec le recul, je me rendais compte que rien ne vaudrait jamais mes nuits passées à la belle étoile pour échapper au sentiment d'insécurité avec lequel j'avais grandis dans la maison de mon enfance.

Combien de temps m'étais-je assoupie ? Mon verre n'était même pas vide. Le ciel était couvert, par conséquent il faisait bien plus froid que tout à l'heure. Je ne me sentais pas au summum de ma forme. S'il m'arrivait de considérer le cognac comme mon meilleur allié, il finissait malheureusement toujours par être mon pire ennemi. Pour autant, je n'avais jamais réussi à y renoncer lorsqu'il me fallait prendre du recul sur les situations qui me pesaient. Merlin savait à quel point j'étais endurante et patiente.
Mais ce soir, ma mine était pâlichonne lorsque j'ai ouvert la porte-fenêtre de notre salon, frigorifiée, pour m'y engouffrer et refermer aussitôt derrière moi. Il faisait sombre et j'étais suffisamment peu réveillée pour ne pas avoir remarqué immédiatement mon mari, installé sur le fauteuil qui lui était attitré. Était-il encore réveillé ou s'était-il assoupi ? Mystère ! Je m'étais avancée à tâtons jusqu'à notre canapé afin de m'enrouler sous notre plaid, ce n'est qu'après que j'avais daignée prononcer la formule destinée à apporter un peu de lumière dans la pièce. La lumière fût, tout comme ma réaction sans précédent d'ailleurs. Un sursaut m'avait été arraché après que mes yeux soient tombés sur le fauteuil occupé. J'avais attrapée la première chose qui m'était tombée sous la main pour la brandir devant moi, -à savoir une statuette de 30 cm assez large à l'effigie de Patapouf, notre chat, un cadeau offert à notre fille pour son quatrième anniversaire, exigence de mademoiselle !- Devoir m'en servir m'aurait fait un pincement au cœur, malheureusement ma baguette était restée sur la table à manger du salon, subitement bien trop loin de moi à mon goût. Je m'étais tout de même approchée du fauteuil avec mon moyen de défense actuel, lequel ne me servit rapidement à rien dès que mes yeux se posèrent sur le profil de mon mari. Cette moustache était reconnaissable entre mille.

- Mierda, mi amor ! Tu aurais au moins pu allumer une bougie !


L'air frustrée, je baissais tout juste mon arme, mon poing gauche levé jusqu'à mes yeux pour les frotter d'un air innocemment innocent. Mes cheveux un peu en bataille et ma mine pâteuse aurait pourtant pu laisser croire autre chose, d'autant plus que je venais de dehors.

- Quelle heure est-il ? Je ne m'attendais plus à te voir depuis que j'ai couchée Maria.


J'avais une façon bien singulière de prononcer le prénom de notre fille avec mon accent et la façon dont je parlais à mon époux l'était tout autant, elle aussi. Si mes mots pouvaient sembler durs, ma voix et mon visage eux, ne l'étaient pas encore. Je respectais ses secrets. Je ne doutais pas du fait qu'il saurait toujours me respecter en retour, même si nous n'étions pas toujours d'accord.

- Comment s'est passée ta journée ?
demandais-je finalement sur le ton de la neutralité, mon verre toujours à moitié plein de nouveau dans la main depuis que je venais de reposer la figurine à l'effigie de Patapouf un instant plus tôt, debout entre notre table basse et notre canapé, visiblement peu décidée à poser mes fesses sur ce dernier, avant tout parce qu'il m'avait toujours fallut un petit temps avant de me sentir véritablement réveillée, même sobre.

:copyright:️ 2981 12289 0


Dernière édition par Sephira Rockwood le Ven 21 Juin - 0:23, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [Sephira] "Est-ce que tu m'entends hey ho ? Est-ce que tu me sens hey oh ?" Desna.   [Sephira] "Est-ce que tu m'entends hey ho ? Est-ce que tu me sens hey oh ?" Desna. Icon_minitimeVen 21 Juin - 0:04



"Est-ce que tu m'entends hey ho ? Est-ce que tu me sens hey oh ?" Desna.

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Je me pinçais encore l'arrête du nez, le visage relevé en arrière et les yeux fermés quand j'entendis le grincement typique d'une porte aux gonds mal ajustés (je suis en travaux, ça m'inspire ndlr). Je redressais paresseusement mon visage, m'attendant en première éventualité à apercevoir un Patapouf bien décidé à profiter de mes genoux en fourbe ou à ma fille errante dans la maisonnée après avoir perdu le sommeil, c'est avec une certaine surprise que je m’aperçus qu'il s'agissait de ma femme. Je savais qu'elle avait le sommeil plutôt tardif, c'était probablement le lot de tous les astronomes, mais quand je rentrais tard je la trouvais généralement déjà couchée, peut-être sa façon à elle d'ignorer en partie ces activités dont elle ne partageait pas la foi.

Je ne dis rien en la voyant s'avancer vers notre sofa, me contentant de la regarder en souriant un peu niaisement. Ce n'était pas que je souhaitais l'effrayer en restant silencieux, mais lorsque j'avais l'opportunité de la voir sans être vu, de l'observer agir, bouger et respirer sans fard, j'en avais toujours un peu le souffle coupé. J'avais foiré beaucoup de choses depuis la première guerre, mais son sourire n'appartenant qu'à moi suffisait à me donner la certitude que j'avais réussi ma vie. Lorsqu'elle sursauta, j'émis moi aussi un soubresaut de surprise qui faillit se traduire par quelques gouttes d'alcool renversés sur le fauteuil, mon instinct de survie d'époux fut soulagé de constater que si j'avais fait couler quelque chose, la pénombre ne permettrait pas que ce soit remarqué. Éclairé d'une faible flamme, je levais les mains pour me livrer à l'assaillante.

- Mierda, mi amor ! Tu aurais au moins pu allumer une bougie !


Mon regard dériva des yeux en colère de ma femme à la statuette que je n'avais pas réussie, malgré tous mes bons arguments, à au moins reléguer dans la chambre de Maria.

- Si tu tiens vraiment à me frapper avec cette chose, fait en sorte au moins de la briser, le jury se montrera beaucoup plus clément si un mauvais geste entraîne une bonne action ! Il est...


Je tournais la tête vers le mur sur notre droite, comme si ce dernier pouvait me donner une réponse. Minuit ? Un peu plus ? Je me savais fautif, peu importe les détails.

- Tard. Tu devrais dormir.

Ce n'était pas un reproche, une simple constatation sans doute un peu maladroite. Je me levais après avoir pris une gorgée de mon whisky, l'abandonnant sur la table basse au passage, pour me retrouver face à mon épouse. Le faible éclairage m'arrangeait bien, j'espérais qu'il masquerait suffisamment les traits tirés de mon visage. Je répondis à sa dernière question en m’avançant vers elle afin de glisser doucement mes bras autour de sa taille. Je priais intérieurement pour qu'elle ne me rejette pas alors que mon corps épousait le sien, mon nez venant s'enfouir dans son cou laissé libre par ses cheveux relevés. Je relâchais pour la première fois la pression depuis que ma marque m'avait fait souffrir bien des heures auparavant, laissant retomber ce plomb sur mes épaules dont j'ignorais si le poids était le plus imputable à ma charge de mangemort ou à celle du temps qui passe.

- J'ai été appelé chez les Malefoy,
dis-je simplement, le regard perdu sur sa peau. L'information était sans doute suffisamment explicite. Si je n'avais jamais raconté à Sephira les détails de mes activités chez les mangemorts, passés ou présentes, elle n'ignorait pas où le Seigneur des Ténèbres avait trouvé refuge.
   
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MessageSujet: Re: [Sephira] "Est-ce que tu m'entends hey ho ? Est-ce que tu me sens hey oh ?" Desna.   [Sephira] "Est-ce que tu m'entends hey ho ? Est-ce que tu me sens hey oh ?" Desna. Icon_minitimeJeu 27 Juin - 2:10

Le cœur a ses raisonsAugustus & Sephira - Le jury peut-être, mais pas notre fille.

Avais-je bafouillé en réponse à la réflexion de mon mari, non sans avoir esquissé malgré moi l'ombre d'un sourire. Il avait beau prétendre l'inverse à chaque fois qu'il en avait l'occasion, j'étais persuadée qu'Augustus tenait tout de même à ce chat, au fond. Peut-être pas au point de pouvoir tolérer cette statuette sans problèmes, certes, mais Pataprouf squattait régulièrement ses genoux -de gré ou de force-, tout ronronnant généralement, histoire de l'attendrir un maximum. Et puis, les escapades du chat étaient un très bon alibi pour Augustus lorsqu'il avait envie de s'éclipser sans que je ne sois au courant. Il le savait, Pataprouf le savait et moi également.

"Il est tard". La réponse était claire, mais pas vraiment pertinente. Allait-il une nouvelle fois me faire des mystères, ce soir ? Dans tous les cas, je ne me sentais pas vraiment en état d'insister. Je peinais à émerger convenablement, à un tel point à vrai dire que je venais seulement de remarquer que j'avais récupéré mon verre sans aucune raison apparente. C'était une évidence que je ne comptais pas boire au réveil, si bien que c'est avec les sourcils froncés et une légère moue contrariée que je l'avais lentement reposé sur la table basse, à défaut d'être incapable de penser "ménage" pour le moment.

- Je me suis un peu reposée dehors malgré moi, je crois, avais-je finis par répondre d'une voix enfin un peu plus claire, toujours emmitouflée sous mon plaid.

J'allais pour finalement m'asseoir lorsque mi amor se leva pour enfin réduire la distance qui nous séparait. J'espérais avoir droit à plus d'explications de sa part, ne serait-ce que pour pouvoir discuter avec mon mari. Souvent, nous parlions de Maria ou bien de mon quotidien de professeure à Poudlard, sans trop mentionner son quotidien à lui, seul sujet sensible de notre vie de couple en réalité. J'étais incapable de dire si en agissant ainsi, nous nous voilions la face. La base d'un couple se construisait sur l'honnêteté, c'était une règle d'or pour moi et Augustus ne l'avait à ma connaissance jamais transgressée. Nos croyances et nos espoirs différaient peut-être, mais nos âmes s'étaient trouvées malgré nous pour ne plus jamais pouvoir se quitter.
Et ce sentiment indescriptible, je le ressentais à chaque fois qu'il se laissait aller dans mes bras et ce, peu importe les mystères qu'il pouvait me faire au final. A chaque fois que je le sentais se détendre entre mes bras, s'abandonner à ma peau, je reprenais espoir. Mes bras s'enroulèrent à leur tour autour de sa taille tandis que mes paupières se fermèrent afin de pouvoir profiter de l'instant. Un jour, il comprendrait que la plus belle des gloire et des richesses, nous la trouverions avec notre famille et seulement elle. Nous n'avions besoin de personne d'autre pour exister et certainement pas d'un mage qui menaçait la vie de mon mari à chaque fois que cela lui chantait. Je détestais savoir qu'Augustus n'était rien de plus qu'une marionnette et un pion sur ce grand échiquier que représentait la guerre qui approchait, mais ce que je détestais encore plus, c'était de ne pas être en mesure de lui faire ouvrir les yeux, ni-même changer d'avis.

- Au manoir Malefoy, tu dis ? répétais-je sur un ton curieux et peut-être déjà un brin inquiet, ce même si j'avais très bien entendus ses mots. Et pourquoi ?

Bien-sûr que je savais ce que ça incluait. Et si mi amor avait été convoqué par le Seigneur-des-Ténèbres en personne, ça n'augurait rien de bon. A partir de là, je ne mis pas longtemps à faire le lien avec la disparition des deux élèves qui avaient largement fait parler d'elle à Poudlard.

- Est-ce que ça a un lien avec...la disparition de Weasley ? demandais-je alors, la voix soudainement moins doucereuse.

Pour le moment je l'enlaçais toujours, mais si je ne m'étais pas trompée, ma réaction serait sans précédent. Ce n'était pas le genre de choses qu'il pouvait me cacher alors même que je portais son nom et était la professeure de ces malheureux gamins qui n'avaient rien demandé à personne.


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MessageSujet: Re: [Sephira] "Est-ce que tu m'entends hey ho ? Est-ce que tu me sens hey oh ?" Desna.   [Sephira] "Est-ce que tu m'entends hey ho ? Est-ce que tu me sens hey oh ?" Desna. Icon_minitimeVen 28 Juin - 1:45



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Si ma bien aimée pensait que sortir de nuit en plein hiver pour ramener ce foutu chat était une partie de plaisir, elle se fourrait la baguette dans l’œil. Ce chat et moi c'était une affaire personnelle, il avait envahi mon espace, attirait toutes les louanges des femmes de ma vie, lesquelles prenaient toujours partie pour lui lorsque nous avions un différent, il squattait notre lit bien trop souvent et en plus il m'avait ruiné trois costumes. Il était mon rival numéro 1, avant les moldus, les traîtres et les bandimons... sauf vers les coups de 6h30 du matin, lorsque je me retrouvais seul en tête-à-tête avec la boule d’allergie ambulante à boire mon café pendant que mes femmes étaient encore entre les bras de Morphée. Là, son gros fessier venant prendre place sur mes genoux, il m'arrivait de lui grattouiller le menton avant de le virer comme un malpropre au premier bruit afin de ne pas être pris en flagrant délit de copinage avec l'ennemi.

Je me détachais à contre-cœur de Sephira, gardant néanmoins un bras sur sa taille pour la contraindre à rester proche de moi. De mon autre main, je vins repousser son bras pour m'emparer de son verre, lequel je finis en lui lançant un regard en coin des plus impertinents. Je reposais le verre vide sur le meuble le plus proche et pour venir lui caresser la joue.

- Toi et tes étoiles, penses-tu un jour trouver ce que tu cherches à force de les contempler ?

Je lui souriais de plus belle, certain de réussir à l'attendrir une fois de plus. J'allais lui dire qu'il était temps pour nous de dormir, que le réveil sonnerait bien assez tôt, toujours trop tôt depuis qu'elle avait enfanté un monstre, un ventre sur patte avec des couettes réclamant son petit-déjeuner par tous les temps à 7h00 pétante. Mais à la place, je fis une petite moue contrariée à moitié en raison de son inquiétude pour l'enfant d'un traître, à moitié pour le lien qu'elle venait de faire. Épousez une femme intelligente qu'ils disaient...

- Oui, je vais bien mon ange, je suis en parfaite santé, merci de demander, ponctuais-je en lui embrassant le bout du nez. Je me reculais pour la regarder dans les yeux, j'avais peu envie de m'engager sur ce terrain-là. Tu tiens vraiment à ce que je réponde ?... Apparemment, oui. Je fermais les yeux le temps de pousser un soupir. Il se pourrait que le Seigneur des Ténèbres m'ait demandé de rentrer en contact avec le petit Weasley, mais avant que tu ne t'énerves, je te ferais remarquer qu'il ne lui ait strictement rien arrivé de trop méchant !

Je me retournais pour récupérer mon propre verre, lequel n'était pas tout à fait vide. Tournant le dos à ma femme, le verre levé à hauteur de ma bouche sans y toucher encore, je passais une main sur ma nuque douloureuse.

- Je suis fatigué Sephira, j'aimerais aller me coucher. On en parlera plus tard.

Ce qui voulait dire qu'on en parlerait jamais, pris dans notre train-train quotidien. Comme chaque matin, demain nous lèverons notre fille et la préparerons pour l'école. Nous échangerons un rapide baiser pendant qu'elle prendrait le chemin de poudlard et que je me chargerais de la remettre aux bons soins de son institutrice  avant de transplaner au ministère. Pour me faire pardonner, je quitterais tôt le travail, attendant qu'elles rentrent ensemble et enchaînerait le repas pour ne pas nous laisser une seule minute à deux. Puis après le bain qu'elle donnerait à Maria, je me chargerais de l'histoire et prétendrais avoir eu une semaine si fatiguante que je souhaitais me coucher au plus tôt, armé d'une potion contre les maux de tête et d'un livre aussi assommant que la biographie de Celestina Moldubec. Peut-être qu'entre deux paragraphes insipides, je songerais à une trop jeune femme blonde venant me sortir de ma stupeur, à laquelle jamais je ne céderais, je l'avais juré à Dieu et à celle qui détenait à présent la plus belle partie de mon cœur.
   
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MessageSujet: Re: [Sephira] "Est-ce que tu m'entends hey ho ? Est-ce que tu me sens hey oh ?" Desna.   [Sephira] "Est-ce que tu m'entends hey ho ? Est-ce que tu me sens hey oh ?" Desna. Icon_minitimeJeu 4 Juil - 1:06

Le cœur a ses raisonsAugustus & SephiraJe m'apprêtais donc à me débarrasser de mon verre lorsqu'il me fut dérobé par Augustus afin d'être vidé d'une traite. Mes lèvres s'entre-ouvrirent rapidement et seul mon sourcil droit s'était levé, comme à chaque fois que j'entrais dans un état de contrariété. Bon, je pouvais bien l'admettre, c'était mieux que de gâcher, mais à ce moment là j'ignorais que ma boisson me ferait très vite et à nouveau furieusement envie. C'était facile d'ignorer les différents que nous entretenions mon mari et moi lorsque nous étions occupés l'un et l'autre mais lorsque nos étions à la maison, c'était une toute autre affaire.

Encore bercée dans un nuage de naïveté, ma joue se colla instinctivement davantage contre la paume de mon époux qui était venue tendrement la cajoler. Mes paupières s'étaient même fermées un instant. Au delà de toutes les tempêtes que nous avions traversées et que nous traverserions encore, je gardais toujours à l'esprit que ces moments-là devaient être chéris puisqu'ils demeureraient toujours les plus précieux.

- Elles ont perpétuellement quelque chose à offrir,
finis-je par murmurer en rouvrant doucement les yeux. Un petit sourire se dessina aux commissures de mes lèvres, après quoi je repris. Lorsque je pense qu'elles ne pourront plus m'apporter ou m'apprendre autant qu'il y a quelques années, elles me prouvent perpétuellement le contraire.

Contempler le ciel à la nuit tombée resterait toujours pour moi un plaisir inégalable. Pendant longtemps, je n'avais cessé d'associer le ciel aux plus sombres parties de mon passé mais aujourd'hui, tout était différent. C'était une passion que j'essayais de transmettre à mes élèves et ce même si j'avais pleinement conscience que pour la majorité d'entre eux, le bouton qu'ils avaient sur le milieu du front depuis deux jours les préoccupaient bien plus que mes alignements d'étoiles. Sur une note un peu moins sarcastique, je dirais que j'étais tout de même en mesure de comprendre que l'Astronomie n'était pas une matière à faire primer à Poudlard par les temps qui courraient. Mieux valait préparer ces enfants au pire, même si c'était insensé d'avoir à les préparer à une guerre.

Augustus le savait, c'était quelque chose que je ne pourrais jamais cautionner. Nous étions parents, nous aussi. Qu'aurions-nous fait si Maria avait été en âge d'être réellement concernée par tout ça ? J'espérais secrètement, sincèrement surtout, qu'Augustus aurait alors vu les choses d'une autre façon. Mon mari n'était altruiste qu'avec sa famille, quant à moi je ne pouvais que l'être avec ces adolescents que je voyais dorénavant tous les jours, qu'ils soient issus d'une famille de sang-purs ou alors de sang-mêlés. Ils entretenaient pour la majorité les mêmes craintes, beaucoup de regards ne trompaient pas.

- Pardon, mi amor, je suis contente de te revoir en un seul morceau bien-sûr... si l'une de mes mains était venue spontanément se poser sur sa joue afin de pouvoir appuyer mes dires, le reste des paroles qui franchirent mes lèvres furent tout aussi sincères elles aussi. Encore une fois.

Augustus s'était détaché de moi sans se faire prier, comme conscient qu'une tempête inévitable allait arriver. Très sincèrement, je n'avais pas plus envie que lui d'avoir cette discussion ce soir. Mais l'enlèvement de Weasley et d'Enthwithle qui n'avait jusqu'alors rien demandé à personne ne pouvait décemment pas me laisser indifférente. Beaucoup trop de choses avaient été remises en jeu par mon mari. Avait-il oublié que sa réputation, notre réputation, était encore entachée ? J'avais beau faire de mon mieux derrière son dos pour lui prévoir une roue de secours vis à vis du Ministère, j'étais encore à mille lieues d'avoir obtenue la promesse de protection que j'escomptais. La confiance d'Alastor Maugrey était très dure et longue à gagner, mais ça continuait d'être tout à son honneur vraisemblablement. Je me sentais déçue, en colère. Mais surtout déçue.

- Il ne lui est strictement rien arrivé de trop méchant, tu dis ? un petit rire nerveux s'échappa de mes lèvres. Tu te te moques de moi, mi amor ? Ne me prends pas pour une idiote, j'imagine très bien que les choses ne se sont pas passées comme vous l'espériez. Le Seigneur des Ténèbres n'aurait jamais laissé passée une occasion pareille de faire pression sur Harry Potter, n'est-ce pas ?

Cette question n'en n'était pas vraiment une, cette guerre ramenait toujours aux mêmes antagonistes. Si j'étais lasse d'elle, je réalisais aussi ce soir que j'étais lasse de me battre contre les cachotteries de mon époux. Mes deux pupilles noires qui ne l'avaient alors pas quitté se détournèrent enfin tandis qu'un sourire amer demeurait toujours accroché à mes lèvres. Il était fatigué, bien évidemment. Ça tombait plutôt bien, parce que moi aussi.

- Comme tu voudras Augustus, mais laisse-moi te rappeler que pendant que tu penses agir au mieux pour notre avenir, de mon côté je m'acharne à essayer de redorer la réputation de notre nom de famille à Poudlard. Puisque tu tiens tant à ce que nous restions en Ecosse... Je commence à construire quelque chose, là-bas. Il est hors de question que tout s'écroule.


Mon regard ne s'était reposé sur lui qu'au moment de prononcer ma dernière phrase, d'ores et déjà fermé à ce moment-là. Je n'avais plus froid. Après quelques secondes passées à l'observer en silence, je lui tournai finalement le dos pour pouvoir remettre soigneusement le plaid sur le sofa.

- Monte te coucher, si tu veux. Je crois que je vais faire un brin de ménage avant de te rejoindre.


J'avais envie de prendre à nouveau quelques minutes pour moi seule, après quoi je me voyais déjà me faufiler à l'intérieur de la chambre de Maria. Son lit était bien assez grand pour nous deux, sa présence m'était d'un réconfort inégalable et heureusement, elle était encore suffisamment naïve pour ne pas comprendre que lorsque maman se glissait dans son lit, c'était parce qu'il y avait un problème avec papa. Elle profitait simplement de ces moments, tout comme moi.
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MessageSujet: Re: [Sephira] "Est-ce que tu m'entends hey ho ? Est-ce que tu me sens hey oh ?" Desna.   [Sephira] "Est-ce que tu m'entends hey ho ? Est-ce que tu me sens hey oh ?" Desna. Icon_minitimeJeu 4 Juil - 16:41



"Est-ce que tu m'entends hey ho ? Est-ce que tu me sens hey oh ?" Desna.

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Un sourire touché était né. À force d'écouter mon épouse parler des étoiles, j'avais fini par développer une affection toute particulière pour les astres. C'était une chose que j'avais toujours aimée chez elle, ne la trouvant jamais plus belle et désirable que lorsqu'elle évoquait le ciel, à la fois si rêveuse et passionnée. Je pouvais l'écouter des heures, un sourire niais s'étalant sur mon visage qu'elle prenait souvent à tort pour de la moquerie sous le prétexte que je ne l'écoutais pas vraiment. Le dernier point n'était pas faux, mais pour ma décharge, c'était seulement parce que les étoiles n'étaient pas ma passion, ma femme l'était.

- Puisses-tu penser ça de moi aussi, dis-je dans un murmure. Il y a des choses que l'on sait. Miss Vasquez devenant mienne était une de ces choses que j'avais sues dès le premier regard, mais le reste semblait très incertain, l'avenir qu'elle m'offrait apparaissant parfois trop beau pour être vrai en particulier depuis que le Seigneur des Ténèbres était né pour la seconde fois au cœur d'un cimetière.

Le "encore une fois" résonna à mes oreilles douloureusement. Peut-être étais-je égoïste dans mon entêtement à servir les idées du Lord, il m'était difficilement acceptable de savoir que je pouvais disparaître à tout moment et les laisser seules face à ce monde, or depuis la bataille des mystères personne n'ignorait moins que moi que ma vie ne tenait qu'à un fil. Ma famille était ma force et ma faiblesse, je voulais voir ma fille grandir, je voulais entendre les soupirs d'exaspération et de plaisir de ma femme se perpétuer à travers nos âges. Je voulais aussi un monde meilleur. Je vidais alors mon verre, espérant m'arrêter là, mais lorsque la voix de Sephira retentit dans mon dos, je compris que je pouvais d'or et déjà m'en verser un second.

- Non, il ne leur est rien arrivé de méchant,
articulais-je distinctement en me retournant. Quelques égratignures, je t'assure qu'elles n'étaient pas aussi... violentes qu'il y paraissait, dis-je dans l'incapacité à lui confier que le serdaigle avait retourné sa veste en la faveur de notre cause et que j'avais versé mon propre sang pour épargner le sien. Enfin, tu me connais, tu me vois massacrer un gosse ?

À part Harry Potter. Je le tuerais si j'en avais l'occasion, j'en étais capable... n'est-ce pas ? Je n'avais jamais tué personne de mes mains, mais j'avais entraîné la mort de plus d'un, tous adultes, tous responsables de leurs propres choix. C'était différent, peut-être plus abominable au fond. Quelle âme est la plus noire ? Celle qui exécute ou celle qui désigne la victime ? Qu'en penserait celle qui m'avait dit "oui" si elle connaissait tous ces détails ?

- Non, ça ne s'est pas passé comme ça aurait dû, la faute à Wilkes. Mais il y a un nouveau plan, tout va bien.


"Tout va bien", selon ses critères, je doutais qu'elle partagerait mon faux avis. Elle me regardait avec déception, peut-être même avec du dégoût. Elle était la seule personne dont je ne supporterais jamais qu'elle me porte un tel jugement. De la colère naquit, peut-être plus contre la vie en général que contre elle ou contre moi. Je n'avais jamais imaginé lire ce sentiment dans son regard, c'est alors peut-être maladroitement que je m'en défendis.

- Ne joue pas les étonnées, je ne t'ai jamais caché qui je suis.

Je bus une gorgée de whisky avant de me débarrasser une nouvelle fois du verre. Bouillonnant, j'avais soudain de plus en plus chaud, je retirais ma chemise, dévoilant le simple t-shirt blanc que je portais en dessous et, de fait, la marque des ténèbres gravée sur mon bras. Une manière peu subtile de lui rappeler que je lui avais très vite avoué de quel côté je m'étais situé pendant la première guerre. À l'époque, le tatouage était invisible, ne réapparaissant qu'il y a deux ans en pleine nuit alors que je la tenais dans mes bras.

- Comment ça "redorer notre nom" ? Je ne vois pas en quoi tu devrais avoir honte de le porter. Quant à la suspicion qu'il inspire, ce n'est qu'une question de temps avant que ça ne s'arrange, lorsque l'ordre naturel des choses sera rétabli, tous te traiterons comme une reine. Et en attendant, ils n'ont rien contre moi, tu n'as pas à...

J'écartais les bras, en vérité je ne savais pas quoi lui dire de plus. Je n'avais jamais été favorable pour ce poste à Poudlard, un nid de traîtres et lieu de prédilection des faux-prêcheurs venant corrompre l'esprit de nos enfants avec leurs cours propagandistes sur les moldus et les bienfaits du mélange des races. Il aurait été hors de question que ma fille étudie là-bas dans ces conditions et je commençais à me dire que cet environnement pervers étaient en train de déteindre sur ma femme.

- Moi aussi je construis quelque chose, un meilleur avenir. Peut-être que tu devrais y montrer d'avantage de soutien qu'à ta petite carrière d'enseignante.

Voilà, c'était dit. C'était mal, je le savais, mais nonobstant, la colère brouillait trop mon jugement. Je pris ma baguette et dans un mouvement, ordonnait au verre et à tout ce qui traînait d'aller sagement se ranger eux-mêmes.

- Fait. Tu peux venir te coucher maintenant.
   
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MessageSujet: Re: [Sephira] "Est-ce que tu m'entends hey ho ? Est-ce que tu me sens hey oh ?" Desna.   [Sephira] "Est-ce que tu m'entends hey ho ? Est-ce que tu me sens hey oh ?" Desna. Icon_minitimeMar 9 Juil - 2:54

Le cœur a ses raisonsAugustus & Sephira - En douterais-tu un seul instant ?

J'aurais pu vouloir faire preuve d'une réelle curiosité en posant cette question à voix basse, les pupilles toujours ancrées dans celles de mon mari. Mes doigts s'étaient un peu refermés sur sa joue et un sourire tendre, bien qu'éphémère, était venu étirer mes lèvres. Si nos différents nous rendaient parfois la vie dure, ce que nous vivions avant tout Augustus et moi, c'était une histoire d'amour. Je m'estimais chanceuse de l'avoir trouvé, en tout temps et en toute heure. Même lorsqu'il était à deux doigts de me rendre folle, il restait l'homme que j'avais épousé, mon premier amour, celui à qui je m'étais promise pour l'éternité. Personne ne m'avait aimé aussi fort que lui avant Maria, notre merveilleuse petite-fille au regard aussi malin que celui de son père et au sourire aussi solaire que le miens. L'homme que j'avais épousé était infiniment nombreux et c'était la raison pour laquelle j'étais irrévocablement tombée amoureuse de lui. La perspective d'avoir toujours quelque chose à découvrir de sa personne m'avait charmée à l'époque et me charmait toujours d'une certaine façon, même si par les temps qui courraient c'était devenu assez masochiste de ma part.

Mon "Encore une fois." avait été mal accueilli, tel que je m'y étais attendue. Seulement, se doutait-il de l'ampleur de l'inquiétude que j'éprouvais à chaque fois qu'il partait en mission, ou revenait d'une soirée comme celle-ci ? J'étais si douée pour le cacher que j'en doutais. Nonobstant, ça n'enlevait rien aux faits. Les mots avaient franchis la barrière de mes lèvres et maintenant, je le savais, nous ne pourrions plus retourner en arrière. Nous allions avoir cette discussion, selon mon bon vouloir. Je ne pouvais plus me montrer hypocrite en cédant à mon envie de me dérober, moi aussi.

Je ne l'avais pas quitté des yeux lorsqu'il se tourna finalement de nouveau face à moi pour reprendre la parole. Sa réponse me permit de réaliser que ce n'était pas tant pour ces gamins que je m'inquiétais, mais davantage pour les répercussions que pourraient avoir cette histoire sur notre famille et accessoirement, sur mon poste à Poudlard. J'avais été si idiote de croire que je pourrais trouver ma place, à Poudlard. Que c'était le bon endroit, pour moi. De toute évidence, être dorénavant enseignante dans cette école ne faisait que m'opposer davantage à mon mari, alors que j'avais espéré qu'il se passerait l'inverse. Comment, pourquoi, je n'étais plus certaine de le savoir. Mais ce n'était pas aujourd'hui que je comptais me mettre à éprouver des regrets.

- Oui, je sais qui tu es Augustus,
répondis-je d'abord simplement, d'une voix aussi claire et distincte que lui. Mes pupilles se détournèrent finalement de lui et de son verre tentateur. Pour sûr que si mon estomac n'avait pas été si retourné, j'aurais moi aussi cédé à la tentation. Mais je ne connais que très peu les gens qui t'entourent et je sais que Tu-Sais-Qui te fait peur autant qu'il m'effraie moi. Peut-être que tu trouves ça normal, mais ce n'est pas mon cas.

Cette peur sourde et permanente pour notre famille que j'essayais constamment de refouler commençait à m'épuiser, à bien des égards. Il m'arrivait de ne plus savoir quoi croire, ou bien encore quelle décision était la meilleure à prendre. Cette sensation de patauger à l'aveugle vers un avenir incertain me déplaisait. En dépit de nos divergences d'opinions, avoir un avenir avec mon époux était encore ce qui comptait le plus à mes yeux.

- Si tout va bien, alors.


Un brin ironique, peut-être ? La faute à ma frustration qui parlait également. S'il aurait fallut et même dû que je cherche à en savoir plus, je préférais m'abstenir et ne pas être mêlée à cette histoire.  Hypocritement, égoïstement, je choisissais une nouvelle fois d'avoir confiance en mon mari. Au moins ce soir. S'il le fallait réellement, je pourrais toujours mener l'enquête plus tard de mon côté. Il y avait certaines vérités qu'Augustus n'oserait jamais vraiment me dire, je le savais bien.

En revanche, il y en avait une plutôt inattendue qui venait d'être citée à voix haute. Mes yeux se reposèrent sur lui et discernèrent bien vite son regard déjà plus sombre.

- Sauf qu'à l'époque, ça ne concernait que toi et moi. Aujourd'hui, nous avons le bonheur et la sécurité de Maria à prendre en compte. Crois-tu sincèrement œuvrer pour un avenir heureux, pour elle ? Si tenté que nous en ayons un, est-ce vraiment un monde d'intolérances, de violences et de peurs que tu voudrais pour notre fille ?

Si j'avais pensé tout d'abord à être ferme, mon regard lui, se voulait soucieux bien malgré moi. Tant pour les raisons évoquées que ce qu'aurait à me répondre mon époux à ça. A quelques mètres de lui, toujours devant notre sofa en réalité, je l'observai se débarrasser de sa chemise et ainsi dévoiler le tatouage sur son avant-bras. Ça, pour être un perpétuel rappel à l'ordre, il l'était. Si je m'y étais faites depuis longtemps, ce soir, l'envie de détourner les yeux de ce tatouage fut plus forte que moi.
Augustus avait mal interprétés mes dires tel que je l'avais crains, mais au lieu de m'en sentir coupable une certaine once de colère vit également le jour en moi. Comment pouvait-il un seul instant imaginer qu'il s'agissait de ça ? Je n'avais pas honte d'être sa femme, il l'aurait d'ores et déjà su autrement.

- Qu'une question de temps, hein ? ris-je jaune, bien malgré moi. J'y enseigne depuis bientôt un an et les élèves, pour la plupart, continuent pourtant de me craindre. Les plus courageux parviennent à être hypocrites, mais je demeure pour tous la femme d'un présumé mangemort qui n'a pas subit de peine adéquate pour ses crimes.

Je m'étais interrompue avant même d'avoir dit l'essentiel. Mi amor avait surenchérit lui, avec des paroles suffisamment crues pour faire mal à leur tour. Une égoïste, est-ce que c'était véritablement comme ça qu'il me voyait ? La frustration que j'éprouvais devait sortir de mon corps, d'une façon ou d'une autre. J'avais donc réduit à mon tour la distance qui nous séparait afin d'attraper son T-shirt de mes deux poings, sans faire preuve de violence pour autant. J'avais seulement besoin de passer mes nerfs sur quelque chose sans que ça ne fasse trop de bruit, il ne s'agissait pas de réveiller Maria. Et puis au moins, d'ici, je pouvais à nouveau affronter son regard et être certaine d'avoir toute son attention.

- Je n'ai pas honte et je n'aurais jamais honte d'être ta femme, Augustus Rockwood. Je crois en ce qu'il y a de meilleur en toi et jamais je ne cesserais de te le rappeler. Je voudrais seulement que les autres...le voient aussi. Qu'on ait une chance d'avoir un avenir qui ne soit pas régi par la peur. Etre une reine ne m'intéresse pas, ce que je désire avant tout, c'est nous. Mais pas au détriment de mes propres volontés. De mes propres décisions. Tu ne me feras pas croire que je n'oeuvre pas pour nous, moi aussi.


Assez vite finalement, je me reculais à nouveau d'un pas.

- Qu'est-ce que je devrais faire, selon toi ? T'attendre sagement à la maison, tous les soirs, en priant pour que toutes les décisions que tu prendras seront les bonnes ? Ou bien désires-tu que je rejoigne les rangs moi aussi ? Hm ? C'est ce que tu voudrais, Augustus ?


Ma voix était montée bien malgré moi d'une octave, suffisante pour que de petits bruits de pas commencent à se faire entendre au dessus de nos têtes.
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MessageSujet: Re: [Sephira] "Est-ce que tu m'entends hey ho ? Est-ce que tu me sens hey oh ?" Desna.   [Sephira] "Est-ce que tu m'entends hey ho ? Est-ce que tu me sens hey oh ?" Desna. Icon_minitimeMer 10 Juil - 20:03



"Est-ce que tu m'entends hey ho ? Est-ce que tu me sens hey oh ?" Desna.

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Depuis des mois, je fermais les yeux sur le mal que je lui faisais. Tout allait bien, nous faisions bonne figure l'un et l'autre, mais le vernis s'effritait tant qu'il était de plus en plus difficile de trouver un endroit où détourner notre regard. Peut-être au fond, avais-je aussi négligé ses sentiments, mais j'étais encore trop imbu pour le reconnaître.

- Je me suis engagé, Sephira, bien avant de te rencontrer. Je ne suis pas le genre d'homme qui rompt ses engagements, ni qui s'investit à la légère et tu le sais. Je lui ai juré fidélité quand j'avais 20 ans, or je n'ai qu'une parole. Quel genre d'homme voudrais-tu que je sois ? Une sorte de Karakaroff, trop lâche pour affronter ses actes et se terrant comme un rat ? Tu voudrais que je sois un traître, Seph ? Je suis lié à lui autant que je suis lié à toi.

Ce n'était probablement pas les paroles qu'aurait souhaité entendre une épouse, la bague qu'elle portait à l'annulaire devait lui assurer sa place d'unique. J'avais juré de l'aimer pour toujours, ce jour-là, les yeux dans les yeux, même l'ombre du Seigneur des Ténèbres n'avait pu nous atteindre. S'il est vrai que le mage noir m'effrayait parfois, ça n'avait pas été le cas jadis. Les hommes naissaient des femmes, lui était né du poison. Il m'arrivait de croire que de cette naissance impie était revenu un être plus démoniaque que jamais, même envers ses fidèles. Il m'arrivait de croire que son retour n'avait pas été la meilleure chose qui soit, mais ma parole était d'or et j'étais un homme profondément croyant à bien des niveaux. En dépit de ces doutes inavouables, je ne pouvais flancher, il en allait de notre avenir.

- Narcissa s'en accommode, elle.

Une remarque de plus qui manquait sans doute de tact. J'avais toujours mis Cissy sur un piédestal, si mon amour était mon âme sœur, ma meilleure amie était mon alter ego.

- Je t'assure que tout va bien, un arrangement a été conclu. Ces gamins ne sont pas aussi naïfs que ce que tu crois, ils ne sont pas notre fille, tous n'apprécient pas Harry Potter et le danger qu'il représente pour eux. Beaucoup aspirent simplement à un monde de paix pour nous.

Sous-entendu, pour nous les sorciers. Quant aux moldus, disons simplement que le monde avait fonctionné sur le principe de caste depuis des siècles, il n'y avait aucune raison qu'un nouvel ordre de ce type ne fonctionne pas tout aussi bien. S'il est vrai que je me taisais autant que possible devant mon épouse, ce n'était pas par un manque de confiance en elle, mais plutôt par méfiance pour ceux qui l'entouraient au quotidien. Il était aussi question d'un élan d’égoïsme supplémentaire, je ne souhaitais pas que cette lueur de dégoût que je venais d'entre-apercevoir dans ses rétines deviennent le regard quotidien qu'elle porterait sur moi.

- D'intolérance ? Parce que tu trouves plus acceptable d'être parqué dans des zones comme des animaux ? De cacher qui nous sommes sous peine d'être poursuivi en justice ? De nous contenter de miettes quand nous devrions posséder l'univers ? Tu ne trouves pas ce monde déjà trop intolérant envers nous ? Une guerre n'est jamais propre, mais nous devons passer par là pour instaurer une ère nouvelle, tout ira bien mieux une fois que Potter, Dumbledore et leurs idées folles auront été neutralisées. Et oui, ce n'est qu'une question de temps. Nous allons leur donner un coup très bientôt dont ils ne se remettront pas.

Elle rompit la distance nous séparant pour s'agripper à mon t-shirt ce qui lui donnait un air de naufragée. Ma colère n'était pas morte, elle s'était transformée en une pierre gelée au sein de ma gorge, cette colère froide ne faisait que s'accentuer aux aveux de ma femme sur ce qu'elle subissait à Poudlard. Je voulais qu'elle soit traitée comme une reine, quoi qu'elle en dise, c'était ce qu'elle méritait à mes yeux et la vie qui aurait dû être la sienne si tous mes efforts et mon bel avenir n'avaient pas été réduit à néant par un tout petit bébé et un traître. Je pris son visage entre mes mains et plongeais mon regard dans le sien, me noyant assez profondément dans le noir de ses pupilles pour atteindre son âme.

- Mi querida, je châtierais au centuple du mal qui t'a été fait toutes les personnes qui ont osé un jour ne serait-ce que poser un regard de mépris sur toi, chuchotais-je en me penchant à son oreille alors qu'elle se dérobait déjà à ma prise. Tu auras tout ce que tu veux, après, ajoutais-je sans bouger, tout ce que tu désires, je trouverai même un moyen de t'apporter les étoiles s'il le faut.

Ma bouche s'entre-ouvrit à sa dernière tirade, mon cœur manqua un battement. Non, ce n'était pas ce que je voulais, jamais. Au moins l'un de nous devait rester en vie au cas où ça tournerait mal. Elle l'avait dit, nous avions quelque chose à protéger à présent, quelque chose de plus important que nous, quelque chose qui nous assurait que notre amour perdurerait bien au-delà de notre propre vie. Nous avions Maria.

- Je voudrais seulement que tu me fasses confiance et que tu cesses de douter de moi. Il est absolument hors de question que tu le rejoignes, ajoutais-je en détachant chaque syllabe. J'étais le seul homme auprès de qui elle avait sa place, j'étais apte à la protéger, je n'allais pas encore échouer, pas cette fois.
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MessageSujet: Re: [Sephira] "Est-ce que tu m'entends hey ho ? Est-ce que tu me sens hey oh ?" Desna.   [Sephira] "Est-ce que tu m'entends hey ho ? Est-ce que tu me sens hey oh ?" Desna. Icon_minitimeMer 17 Juil - 4:06

Le cœur a ses raisonsAugustus & SephiraTout revenait toujours à une question de "lâcheté", finalement. Tant pour Augustus que pour moi. Voulais-je de mon époux qu'il soit lâche ? Non. Et ce, même si aucune mauvaise réputation n'aurait su faire tarir mon amour pour lui. Si je continuais à espérer chaque jour le meilleur pour nous trois, j'avais aussi appris à m'attendre au pire depuis que j'étais petite. Rien n'était jamais simple, dans cette vie. Pour seule réponse tout d'abord, j'avais haussé les sourcils tout en dodelinant légèrement de la tête de gauche à droite. C'était lorsque Augustus tenait ce genre de discours que je me retrouvais toujours à craindre l'idée de ne jamais parvenir à le faire changer d'avis. Comme il venait si bien de le dire, il était lié à lui autant qu'il était lié à moi. Je ne pensais pas mi amor capable de m'abandonner, alors pour ce qui était du Seigneur-des-Ténèbres et de la cause qu'il pensait devoir défendre...

- Ce que je veux que tu sois c'est un bon père et un modèle pour Maria. Du moins, c'est ce que j'aimerais.


Ma bouche resta un moment entre-ouverte. Mais plus aucun son ne parvînt à franchir la barrière de mes lèvres. L'air lasse, j'avais finis par la refermer. Les mots me manquaient, assurément. Mais en réalité, c'était aussi parce que j'avais la sensation d'avoir dit tout ce que j'avais à dire sur le moment avec ces deux phrases.

- Mais je ne suis pas Narcissa,
répondis-je néanmoins aussitôt lorsqu'il eut reprit la parole, les sourcils derechef levés.

Je n'étais pas certaine de savoir où il voulait en venir en parlant d'elle, d'ailleurs. J'éprouvais de l'affection pour Narcissa, mais si Augustus s'attendait à ce que je me résolve à prendre les mêmes décisions qu'elle un jour...il pouvait toujours courir. Elle, avait choisi de taire entièrement ce qu'elle pensait au profit de l'intégrité de sa famille. Pour la mienne j'étais prête à tout, sauf que je n'estimais pas mon silence être une potentielle solution à nos problèmes. Je ne pouvais pas oublier qui j'étais, ne serait-ce que par égard pour Augustus. Il n'avait pas épousée une femme soumise, je ne comptais pas changer, alors il ne me restait plus qu'à espérer que ce soit un trait de ma personnalité qu'il appréciait toujours autant au fond.

J'avais espéré pouvoir refouler ma curiosité et ignorer le visage d'Alastor qui s'imposait de plus en plus à mon esprit à mesure que j'essayais de me dérober nonobstant, les nouvelles paroles de mon mari changèrent la donne. Une énième fois, mes sourcils se froncèrent tandis que je cherchais à capter son regard.

- C'est ce que tu penses ? En ce qui me concerne je crois plutôt qu'ils n'ont aucune réelle conception de la paix, tous autant qu'ils sont. Ils ne sont pas Maria, mais ils n'en sont pas moins innocents.
Je m'interrompis un instant afin de baisser les yeux, après quoi ils se reposèrent sur Augustus d'un air détaché. De quelle sorte d'arrangement est-il question au juste ?  

Je ne m'attendais pas à ce que mon homme veuille s'attarder sur les détails, alors je fis le choix d'ignorer les autres questions qui me brûlaient les lèvres, tant pour lui que pour moi. Les propos tenus par mon mari m'avaient fortement amenée à penser que cet arrangement avait un quelconque lien avec les gamins de Poudlard, plus précisément même les Serpentards. Certains d'entre eux étaient manipulables et déjà largement manipulés par leur famille, qui les conditionnaient à suivre des préceptes que j'espérais ne jamais avoir à imposer à Maria un jour.
Mon mari avait raison, il était injuste que nous soyons traiter comme des bêtes de foires, comme des monstres, par les moldus. Mais en même temps, qui pouvait leur donner tords ? La peur était en tout à chacun. Eux redoutaient ce qu'ils n'auraient jamais, tous comme les sorciers redoutaient ce contre quoi la magie ne pouvaient pas toujours les défendre.

Augustus eut tout d'abord droit à mon silence, bien que mon regard se voulait en partie avoué vaincu. Encore une fois, les mots me manquaient. J'étais lasse d'avoir cette sensation de déjà-vu, déjà-ressenti au fond de moi. Perdais-je mon temps à vouloir croire en la foncière bienveillance de mon mari ?

- La violence n'a jamais rien résolu, même si j'ai conscience également que l'on obtient rien sans rien. Les choses peuvent et devraient même se passer autrement. Le sang ne devrait pas avoir à couler. Mais plus que tout... mon regard se reposa sur lui et un léger soupir s'échappa d'entre mes lèvres. Je crois que tu ne devrais pas avoir à te corrompre pour une cause que tu juges juste.

Je retins de justesse les quelques paroles de trop en pinçant des lèvres, cette fois. Quelques instants plus tard, ma frustration, mêlée à ma colère étouffée par cet amour indéfectible que je ressentais pour Augustus m'avait poussée à rompre la distance qui nous séparait pour m'agripper à son haut, avec l'intention première de me montrer dure malgré tout. Ses mains entourèrent en coupe mon visage et je me perdis inévitablement dans le noir de ses pupilles venu littéralement noyer les miennes.
Est-ce que c'était mal, de se sentir aimée et protégée lorsqu'il tenait ce genre de propos ? Bien des années étaient passées depuis notre rencontre et pourtant Augustus était parvenu à faire une énième fois naître pour la première fois de la soirée une sensation de légèreté au creux de mon estomac.

C'est finalement aussi pour ne pas m'avouer vaincue que je m'étais détachée de lui, bien que mon regard se voulait déjà considérablement radouci.

- Je te l'ai déjà dis, mi hombre. Tout ce que je désire, c'est toi.

Et les étoiles, bien évidemment. Mais aujourd'hui, il était question de notre présent et l'utopique n'avait pas sa place au beau milieu de toutes ces choses concrètes qui germaient autour de nous. Pour une femme à l'esprit rêveur, je me voulais de plus en plus terre à terre ces temps-ci. Peut-être regretterais-je finalement bien assez vite de ne pas avoir su me contenter des étoiles.

Nous n'étions qu'à quelques centimètres l'un de l'autre, alors les réactions de mon mari ne m'échappèrent pas. L'un de mes sourcils s'était doucement haussé, rapidement accompagné par le second lorsque les bruits de pas s'entendirent en haut de l'escalier, déjà.

- Maman ? Papa ?

- Tout va bien, mi querida ? m'enquerrai-je aussitôt, d'ores et déjà tournée vers les escaliers.
- Oui... je t'ai seulement entendue...
- Ce n'était rien, il est tard, tu devrais remonter te coucher.

- Je voudrais un câlin de papa, déclara d'une petite voix notre fille, arrêtée à notre vue au milieu des escaliers.




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MessageSujet: Re: [Sephira] "Est-ce que tu m'entends hey ho ? Est-ce que tu me sens hey oh ?" Desna.   [Sephira] "Est-ce que tu m'entends hey ho ? Est-ce que tu me sens hey oh ?" Desna. Icon_minitimeDim 21 Juil - 18:47



"Est-ce que tu m'entends hey ho ? Est-ce que tu me sens hey oh ?" Desna.

Rockwood's


   
- Ne le suis-je pas ? Ais-je déjà une seule fois manqué à mon rôle de père ?

Nul ne pouvait ignorer que j'étais sur la défensive en posant ces questions, être parent était le rêve de toute une vie, une évidence pour moi qui avait été élevé dans l'esprit que la famille passait avant tout. Si j'aimais Sephira à la folie, ma fille était sans aucun doute ce que j'avais de plus précieux au monde et par conséquent, ma plus grande faiblesse. La toucher elle ou notre relation, c'était m'atteindre moi.

- Ce ne sont pas tous des enfants, certains sont majeurs ou en passe de le devenir. Si tu penses qu'ils ne sont pas apte à réfléchir et prendre position, c'est que le niveau de Poudlard est devenu encore plus bas que je ne le pensais. Au même âge, je savais parfaitement ce que je voulais !


Ce qui nous avait amené jusqu'à cette situation. Bon choix Augustus, assurément... J'avais détourné le regard pendant un blanc qui me parut étrangement chargé en tension. Lorsque je recroisais celui de mon épouse, un froncement de sourcils vint indiquer que j'avais conscience que quelque chose ne tournait pas rond dans sa demande, mais c'était Sephira, la personne en qui j'avais le plus confiance. Aussi, je lui répondis honnêtement, sans chercher à balayer mon expression faciale pour autant.

- Weasley n'aurait jamais trahi son ami, dis-je simplement. Elle était intelligente, elle devrait comprendre que quel que soit notre nouveau plan, il concernait forcément l'autre garçon. Quant à Ron, j'avais défendu la thèse devant Echtra que je pourrais le faire flancher, mais il n'était pas si difficile de reconnaître qu'elle avait raison. Le rouquin n'aurait jamais livré son ami à moins d'enlever toute sa famille pour le faire chanter, option que je souhaitais éviter, la mère Weasley attendait probablement son 10ème rejeton à l'heure qu'il était. En ce qui concernait les serpentards, je n'étais pas sans savoir que Drago travaillait dur pour réaliser ce grand coup qui allait anéantir la résistance. Quant aux autres, ma principale entrée était Millicent et si je l'avais déjà chargé de surveiller Kevin, j'éviterais coûte que coûte de la mettre inutilement en danger.

Presque l'un contre l'autre, le pouce de l'une de mes mains se mit à lui caresser la joue. Apaisé par ces derniers mots qui sonnaient pour moi comme une avancée, comme si elle avait fait un pas pour me rejoindre sur le chemin de ma pensée. Douce illusion. C'est dans un murmure que je lui répondis avec tendresse.

- Non. Je ne devrais pas, mais nous ne sommes pas dans un monde idéal, certaines choses nous dépassent et j'essaye de faire de mon mieux avec. Tu le sais ? Je ne prends pas plus de plaisir que toi dans tout ça, il me tarde tout autant que ça se termine. Je fais tout pour, mi amor.

Les paroles douces avaient été inventés pour atteindre le cœur des hommes, assurément bien plus sensibles que ceux des femmes. J'étais loin de déroger à la règle et je sentis que ma poitrine manqua un battement, aussi fort que si j'entendais ces mots pour la première fois. Je me penchais en avant, me rapprochant des lèvres de mon épouse dont mon pouce, décidément aventureux, était venu caresser à son tour les courbes. Pour ces moments aussi je désirais lui offrir plus que cette vie.

- Et je ne désire que toi aussi, de toutes les manières possibles.

C'est lorsque je me rapprochais de sa bouche que le gnome fit son entrée. Je laissais la femme s'échapper de mon emprise pour laisser place à la mère. Le temps de passer une main sur mon visage, de reprendre mes esprits et je la rejoignis dans l'envahissant rôle parental que nous avions à jouer.

- Bien sûr mon ange !

C'est avec un air exagérément enjoué que je dépassais Sephira pour soulever ma fille.

- Montre-moi comme tu fais bien le balai et retournons-nous coucher !


Dans un rire encore un peu ensommeillé, Maria se tendit de tout son être tandis que je la faisais basculer à l'horizontale, mimant de la faire voler au-dessus des marches.

- Vamos ! M'exclamais-je en montant l'étage en la faisant zigzaguer à bout de bras, jeu qui devenait de plus en plus dur et dont mon dos ne me remercierait pas demain. Tu ne devrais pas être debout à cette heure-ci jeune fille, ajoutais-je en parvenant enfin à l'étage pour le reposer au sol, la ramenant vers sa chambre main dans la main.

- Tu avais promis de me lire une histoire ce soir.

- Ce soir ? Non j'ai noté ça pour demain et je ne manquerais la prochaine aventure de "Sniffle le nifleur voleur" pour rien au monde tu le sais bien, je lui mentais avec un pincement au cœur en espérant être à peu près convainquant alors que je ramenais entre ses draps mon enfant. Après l'avoir énervé dans les escaliers, la convaincre de se rendormir n'allait pas être si facile.
   
CSS par Gaelle

   

   
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Sephira Rockwood
Professeur
Sephira Rockwood


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Le cœur a ses raisonsAugustus & Sephira- Non, c'est vrai. Mais nous passons toi et moi quasiment chaque jour à ignorer de quoi seront fait nos lendemains et en ce qui me concerne, je les redoute même.

Donner toute ma confiance à Augustus était un luxe que je n'arrivais malheureusement plus à nous accorder. Ça me chagrinait d'avoir à en prendre conscience encore une fois, mais d'autant plus de constater la colère que ça avait éveillée chez lui. Alastor m'avait pourtant prévenue, pour les risques... étais-je prête à perdre mon époux, au nom de ce en quoi je croyais ? Ou bien allais-je préférer me perdre moi-même, pour lui ?
Pendant un instant, je me sentis perdue et vulnérable face à son regard. Mi hombre était une partie indispensable de ma vie et de mon être, maintenant. Peu importait à quel point je me sentais déjà déchirée en réalité car je savais au fond qu'il me serait difficile de ne pas le faire primer lui et notre famille, envers et contre tout et tous, même pour une finalité qui ne serait pas forcément celle que j'avais escompté.

- Et donc, puisqu'ils ne sont plus tout à fait des gamins, ils peuvent servir de chair à canon, c'est ça ?

J'avais prononcé ces mots aussi lentement que mon regard s'était reposé sur lui après l'avoir fui quelques instants. Un soupir s'échappa rapidement d'entre mes lèvres, accompagné par main droite qui s'était levée pour balayer l'air dans un mouvement lasse.

- Nous perdrions notre temps à en parler plus longtemps.

Au moins savait-il clairement ce que j'en pensais toujours, maintenant. Mon poste à Poudlard ne changeait rien à mon point de vue sur la situation. Un jeune adulte de 18 ans n'avait pas à baigner dans la peur et le sang, mon opinion était forgé par mon vécu et je ne comptais pas un seul instant l'abandonner.
En revanche, fermer les yeux ça, je pouvais le faire. Nous le savions tous les deux et c'est bien ce qui faisait qu'il m'arrivait de plus en plus souvent de redouter qu'Augustus en ait parfois abusé.

- Weasley n'aurait jamais trahi son ami.

Mes sourcils s'étaient froncés et je l'avais observé d'un regard curieux, peut-être encore un brin sévère aussi, sans trouver pour autant de quoi répliquer. Je ne tenais pas particulièrement à éveiller les soupçons de mon mari, rares étaient les fois où je m'intéressais à ses missions, surtout lorsque je pressentais devoir les craindre en réalité. Si Weasley n'aurait pas pu le trahir...Kevin Entwhistle, présent ce jour-là et retrouvé sain et sauf également, le pouvait tout à fait, lui. Dans cette école il n'était rien de plus qu'un outsider, ça transpirait à travers son regard. Je doutais du fait qu'il se sente à sa place et heureux dans cette école et ce, même lorsqu'il était aux côtés de sa petite-amie. C'était un garçon qui n'avait rien à perdre, le genre de suspect idéal en soit. Ce n'était qu'une question de temps avant que son entourage ne s'en rende compte. Un plan si fragile me paraissait suspect, mais le fil de mes pensées tendait déjà à s'évanouir doucement aux caresses de mon époux. Il m'était en revanche difficile d'être rassurée par ses paroles. Bien-sûr, qu'il faisait tout pour que cette situation se termine au mieux. Selon lui. Tout aurait pu se terminer bien plus tôt si nous avions quittée l'Ecosse, mais je n'avais plus cœur à répliquer. A quelques centimètres de mes lèvres, Augustus avait réussi à accaparer toute mon attention, au nom de notre amour qui restait aujourd'hui encore plus fort que tout le reste.

- Dans ce cas, je crois avoir peut-être besoin d'une petite piqûre de rappel, murmurais-je doucement non loin de ses lèvres, les zygomatiques légèrement étirées en un sourire mutin.

Si mes paroles semblaient enfin avoir un aspect plus léger, elles n'en restaient pas moins vraies. Si je m'étais détournée de mon mari aussi vite que Maria était apparue, ça n'avait pas été sans un léger sentiment de frustration au creux de mon estomac. Notre fille était finalement descendue jusqu'en bas des marches, rapidement rejointe par son père. Un sourire radieux étira ses lèvres avant même qu'il ne l'ait soulevée du sol pour faire le balai, un jeu qu'elle passait la moitié de son temps à lui réclamer lorsqu'il était avec elle. C'est avec un sourire attendri que je les observai grimper les marches, direction le lit de la vilaine petite-fille qui semblait en effet bien partie pour ne plus vouloir se rendormir tout de suite.

Je les rejoignis quelques minutes plus tard après m'être servie un grand verre d'eau. Au pas de la porte, je pris le temps d'observer en silence mi hombre entrain de border Maria, laquelle ne tarda pas à remarquer ma présence.

- Tu n'espérais pas te rendormir sans un bisou de mamá ?
- Jamais !
répondit-elle avec un sourire un brin trop vil à mon goût.

C'est aux côtés d'Augustus que je m'arrêtai pour pouvoir ensuite me pencher au dessus du lit de ma fille, déposant ainsi un baiser sur son front.

- Tu te souviens de ce que je t'ai dis, mi querida ? Si tu ne veux pas avoir des cernes aussi vilaines que celles de papa, il faut bien te reposer la nuit !


La petite-fille éclata dans un petit rire à la fois amusé et coupable en jetant un regard à son père.

- Papa aussi devrait se reposer.
- En effet !


Je lui décochai un sourire tendre tout en rangeant l'une de ses mèches de cheveux derrière son oreille. Une main sur l'épaule d'Augustus, je commençais déjà à l'entraîner à reculons hors de la chambre de notre fille.

- Bonne nuit, mi querida.

- Bonne nuit !


Elle s'était déjà tournée dans son lit lorsque nous fermâmes la porte derrière nous. Quant à moi, je fis face à Augustus pour aller glisser mes doigts entre les boutons de sa chemise tout en commençant à l'entraîner vers notre chambre... Ce n'était finalement pas encore une de ces nuits qu'il passerait sur le canapé.
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