[suite] Mais où sont passés Ron et Kevin ? (Eléanor, Lavande, Rémus)

*Arrivés dans la ruelle principale de Pré-au-Lard, Benjy se tourna vers Eléanor.*

- J'imagine que vous connaissez le lieu de travail de Kevin ? Vous pourriez, accompagnée par M. Lupin, aller vérifier auprès de son patron, savoir s'il l'a vu dans l'après-midi. Pendant ce temps avec Miss Brown nous retracerons leur après-midi.

*Jetant un regard autour de lui, il se retint de lâcher un soupir. ça s'annonçait plutôt mal, même si témoin il y avait eu, les rues commençaient à se vider vu l'heure tardive, réduisant leurs chances.*

- Retrouvons-nous ici dans disons une demi-heure tout au plus. Et surtout restons discret. Inutile d'avertir les ravisseurs que nous sommes sur leurs traces.

Elève

Qui veut la peau de Ron et Kevin ? x Lavande - Remus - Benjy - Eléanor
Tous étaient partis déterminés. Tous sauf elle. Ne ressentaient-ils donc pas la peur qu'elle-même ressentait ? Etaient-ils fous ou au contraire courageux ? Vainement, elle essayait de se persuader de leur erreur : Kevin ne pouvait pas être ailleurs qu'à son travail. Et pourtant, maintenant que le doute s'était immiscé en elle comme du poison, elle n'arrivait plus à s'en défaire. Lavande avait pressenti le danger autour de Ron, pourquoi n'avait-elle pas eu le même pressentiment ?
Pré-au-Lard lui parut soudain austère, froid et surtout dangereux. Si témoins il y avait, pourquoi n'avaient-ils donc rien fait, ne serait-ce que prévenir le directeur de Poudlard ? La colère commença à se mêler à la peur. Ses yeux soudainement éteints regardaient les trois personnages devant elle. Pouvaient-ils seulement faire le poids ? Quel faux pas feraient-ils cette fois ? Les questions se succédaient dans sa tête, certaines étaient rationnelles, quand d'autres se nourrissaient de craintes et de rancoeur. Que n'aurait-elle pas donné pour avoir Monsieur Sanguini à ses côtés. A coup sûr, le vampire aurait eu les mots et les aurait retrouvés. La présence du professeur Lupin la soulageait cependant. Non qu'elle doutait des compétences de son professeur de métamorphose, mais les dernières tensions avaient quelque peu amoindri sa confiance. Quant à Lavande, elle avait indéniablement tout le respect d'Eléanor, tant pour son courage que pour l'amour profond qu'elle portait à Ronald.

Il faisait froid dans les ruelles de Pré-Au-Lard. Leur cape d'élève était bien trop fine pour les protéger des bourrasques hivernales. La Poufsouffle tenait sa baguette, ou plutôt s'y cramponnait, attentive à toutes les ombres, s'attendant presque à voir sortir un mangemort. L'élève était tout sauf tranquille, et si d'apparence elle ne semblait pas paniquée, elle l'était. Pour la première fois, elle était confrontée au dehors, à la possibilité de croiser l'un d'entre eux et de se battre. Une perspective effrayante mais qu'elle était prête à vivre X fois pour sauver Kevin...

Lorsque les ordres furent donnés, la Poufsouffle acquiesça vivement. Kevin lui avait dit qu'il travaillait au "Poppies Bar", une enseigne suffisamment récente pour peiner à trouver sa clientèle. Elle espérait que son patron serait conciliant, de ce qu'elle savait, il ne l'était absolument pas avec le Serdaigle, et pour cause, il comptait sur ses talents de musicien pour combler le manque d'attractivité.
A l'écart avec son ancien professeur, l'élève osa lui jeter un regard timide.

- C'est par ici, Professeur. On va les retrouver n'est-ce pas ? Et ... Et ...

"Tourne sept fois sa langue dans sa bouche. Veux-tu vraiment demander cela ? Oui tu le veux." pensa-t-elle en prenant une grande inspiration. Un regard par-dessus son épaule pour être sûre que personne ne l'entende...

- Et personne ne sera tué, n'est-ce pas ? Je veux dire Ron et K... Kevin seront vivants et celui ou ceux qui ont fait ça le resteront aussi n'est-ce pas ?

Heureusement pour elle, Eléanor n'eut pas à se justifier, elle passait déjà la porte du bar-restaurant, qui n'était pas bien grand de ce qu'elle en jugeait. Mais ce qu'elle repéra surtout c'était : une scène vide. Aussitôt, elle se sentit pris de vertige, livide, incapable d'analyser raisonnablement ce qu'elle venait d'apercevoir. Peut-être était-il en pause, peut-être était-il occupé ailleurs, ou qu'il n'était pas encore l'heure pour lui d'apparaître? Autant de possibilités auxquelles elle ne pensa pas. De justesse, la jeune Poufsouffle se rattrapa à son professeur, murmurant la voix étranglée :

- Il devrait être là...

©️ DABEILLE

Invité

Sauvez-le ou Tuez-moiEleanor, Benjy, Rémus et Lavande.

J'étais à deux doigts de l'évanouissement sur mes paroles précédentes. Mais j'avais de la chance à savoir aimer quelqu'un tellement fort que l'amour me donnait des ailes. Si j'étais insolente c'est que je ne supportais pas l'idée que l'on se concentre sur une discussion pendant que nous étions en train de perdre deux jeunes personnes. Le faite qu'Eléanor soit à mes côtés me donnait du courage étrangement bien plus que les deux personnes adultes qui m'entourait. Peut-être allais-je changer d'avis au fur et à mesures de leurs actes. Maintenant que nous étions dehors, je resserrais mon écharpe autour de mon cou en frissonnant. Je regarde Benjy avec un air un peu désolée de m'être emportée de la sorte en me mordant la lèvre.

-Excusez-moi Professeur…

Jusque là j'étais considérée comme une jeune fille créative, imaginative, touchante parfois, je n'avais jamais causé de tord à personne et je luttais grandement pour retenir les larmes qui menaçaient chaques secondes de faire leurs apparitions. J'étais même prête à donner le coeur de Ronald à Hermione pour le retrouver vivant ! La panique commençait à prendre place et je prends le bras de Benjy afin de tenter de me rassurer refoulant un hoquet. Je devais être adulte mais c'était difficile, j'étais entrée dans l'A.D dans l'unique but que Ronald me remarque, certainement pas dans l'idée d'un jour me battre contre un mage noir, ou qui sait contre quelle créature mauvaise avait-il pu se faire embobiner… Bien loin de m'imaginer qu'il s'était fait avoir par une blonde carrément canon et que c'était une rafleuse brillante la principale cause de sa perte(et heureusement), j'inspire profondément maintenant toujours accroché à Benjy. M'apaisant en comptant quelques licornes sauvages dans ma tête je retrouve mon self-contrôle.

-Connaissant Ron, je pense qu'il a dû aller chez Honeydukes peut-être que nous pourrions questionner la propriétaire et qu'elle a vu quelque chose ?

©️ DABEILLE

Pauvres fous ...Lavande

Eleanor

Benjy

Remus

L'empressement de la jeune femme lui fit une sensation étrange, il était partagé entre la gratifier d'une bravoure sans égard mais également d'une idiotie des plus infantile que de partir sans réfléchir. Le fait que Benjy l'accompagne à Pré-au-lard lui assurait une certaine sérénité. Il n'allait pas être seul pour gérer deux adolescentes amoureuses et aveuglées par l'amour qu'elles portaient chacune à leur Roméo.

Le village se dressa finalement devants eux. En accord avec la décision de Fenwick, l'ancien professeur suivit la jeune Poufsouffle jusqu'à l'enseigne où travaillait Kevin. Le vent soufflait assez fort, en même temps, étant encore en hiver, le vent froid et sec n'était pas à exclure. Il aurait put lui aussi s'envoler. Arrivant devant la porte, il vit Eleanor poser sur lui un regard timide.

- C'est par ici, Professeur. On va les retrouver n'est-ce pas ? Et ... Et ... Et personne ne sera tué, n'est-ce pas ? Je veux dire Ron et K... Kevin seront vivants et celui ou ceux qui ont fait ça le resteront aussi n'est-ce pas ?

Il allait lui répondre qu'ils allaient les retrouver, saint et sauf, avec son sourire et sa voix bienveillante mais il ne garantissait rien concernant les possibles mangemorts qui seraient en cause dans la disparition des deux élèves. Plusieurs d'entre eux lui avait déjà échapper après avoir fait du mal à ses proches et ses élèves, il ne garantissait rien à leur survie. Lupin ouvrit sa bouche mais la referma lorsqu'ils entrèrent dans le commerce. Personne, la salle était vide. Le sorcier la vit vaciller et s'avança un peu plus pour la rattraper, elle s'agrippa à sa veste. Relevant le regard vers la scène, il compris que quelque chose n'allait pas.

- Il devrait être là ...

Avant de faire quoi que ce soit, il s'assura qu'elle allait bien. Mais qui allait bien dans ce genre de situation ? Il la fit asseoir sur la première chaise qui lui passa sous la main, pour qu'elle puisse reprendre ses esprits et calmer l'angoisse qu'il sentait commencer monter en elle. Remus balaya la pièce de son regard avant de le reposer sur l'élève l'accompagnant.

”Du calme ... peut-être est-il en pause où à l'arrière ? Respire un bon coup Eleanor et on ira voir son patron pour savoir s'il est là d'accord ?”

Il en doutait, fortement, que l'adolescent soit là, derrière, à travailler gentiment. Cependant loin de lui était l'idée ainsi que l'envie d'inquiéter la jeune femme en face de lui.

”Tu te sens de te lever et de venir avec moi ?”

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*La gourmandise de Ron n'étant un secret pour personne, c'était vers la boutique de Honeydukes qu'il s'était naturellement dirigé d'un pas pressé. S'il n'obtenait pas les informations voulues, il irait aux Trois Balais, même si Benjy était un peu réticent à cette idée. Lieu beaucoup trop fréquenté et à cette heure tardive un professeur se déplaçant avec une élève déclencherait deux réactions : des jaseries (encore) et de la curiosité. Autrement dit, les espions du mage noir comprendraient rapidement qu'ils sont déjà sur les traces des deux élèves. Au moins la piste de Kevin leur permettrait d'être certains quand à l'hypothèse d'enlèvement, ils pourraient ainsi … Par Merlin ! Benjy n'avait pas pensé à dire à Lupin d'appeler les autres membres de l'Ordre en renfort s'ils ne trouvaient pas Kevin à son lieu de travail. Pestant dans sa barbe, Benjy pria pour qu'il y pense tout seul, ça leur éviterait de perdre un temps considérable. Un bras attrapa alors soudainement le sien. Surpris, il jeta un regard à la jeune femme qui se tenait à ses côtés. Le regard paniqué qu'elle lui adressa lui rappela ses propres craintes, enfouies bien profond. La peur, l'inquiétude, le stress. Tout cela ne menait à rien. Il avait compris depuis bien longtemps que cela occultait son résonnement et l'empêchait d'agir au mieux. Il fallait oublier, refouler, enfouir aussi profondément que possible. Passer en mode automatique en somme quitte à paraître froid et insensible. Tout en continuant à marcher, sa main recouvrit la tienne sur son bras en un geste de réconfort. Il aurait aimé pouvoir te dire que tu n'avais pas à t'inquiéter, qu'ils allaient retrouver Ron et Kevin sain et sauf, qu'ils arriveraient à temps. Mais toutes ces promesses il se sentait incapable de les tenir. Il ne savait même pas où ils auraient pu être emmenés. Le champ des possibles était tellement large …*

- Nous ne les laisserons pas tomber, d'accord ? Nous allons les retrouver.

*La dernière phrase ponctuait sa détermination. Après tout, cette promesse là il pouvait te la faire. Il effectua une légère pression sur ta main alors que tu parvenais de toi-même à te calmer. Admiratif, il hocha la tête.*

- c'est justement là que nous nous rendons.

*Deux rues plus loin ils se retrouvaient devant la vitrine de Honeydukes. Une petite pancarte comportant l'inscription 'fermé' se balançait doucement à la porte alors qu'un peu de lumière filtrait à travers les stores clos. Toquant à la porte, ils attendirent un peu avant qu'une dame âgée n'apparaissent de l'autre côté.*

- C'est fermé. Articula-t-elle en montrant l’écriteau.

*Benjy hocha la tête et sortit son insigne d'Auror. La réaction de la vieille femme se fit presque immédiate et un déclic leur indiqua qu'elle venait d'ouvrir la porte.*

- Bonsoir Madame, pardon de vous déranger à cette heure tardive mais nous sommes à la recherche de deux jeunes hommes. L'un d'eux est un habitué de votre boutique, il est grand, cheveux roux, et très gourmand. Un jeune homme brun du même âge l'accompagnait.

- Oui, ils sont venus tous les trois en début d'après-midi. Vous avez de la chance, par ce froid il n'y avait pas grand monde.

- Ils étaient trois vous dites ? Qui était cette troisième personne ?

- Une jeune femme blonde...

Elève

Qui veut la peau de Ron et Kevin ? x Lavande - Remus - Benjy - Eléanor
Dans leur malheur, le hasard faisait bien les choses. Car si elle avait su, ce qu’il y avait dans l’esprit de son ancien professeur, Eléanor aurait pris peur. Comment pouvait-on défendre la paix dans le monde et vouloir donner la mort à tour de bras ? Ce n’était absolument pas de cette façon qu’elle concevait la justice, encore moins celle qu’elle espérait un jour mettre en place. Si toutefois elle y parvenait… De surcroît, l’adolescente avait toujours porté ses professeurs en haute estime. Observer l’envers du décor lui était douloureux et le serait encore inévitablement. Ses convictions, si chères à son cœur, connaissaient des bouleversements imprévus et elle n’en souhaitait pas davantage. Il était si difficile de renoncer à ses illusions, encore plus quand on se trouvait à la fleur de l’âge et aussi têtue qu’elle.

Chancelante, Eléanor prit conscience de la douleur qu’il y avait à aimer. Elle sentit sa poitrine se serrer. L’air lui manqua. Aussi vive que tranchante, la culpabilité la heurta alors de plein fouet. Comment avait-elle pu se montrer aussi naïve ? Que se serait-il passé si elle n’avait pas décidé d’accorder un minimum de crédit aux doutes de ses camarades ? Une fois assise, elle laissa son corps encaisser tout ce qu’elle pouvait ressentir et ne savait exprimer. Son regard exprimait son désarroi, sa panique et sa crainte profonde de ne jamais le revoir. Mais elle ne pouvait décemment pas renoncer, non ?
Peu convaincue, elle hocha la tête devant les propositions de son professeur. Maintenant elle s’imaginait le pire. Sa raison, bien en peine, chercha à reprendre le dessus, en vain. Sa gorge se remplissait de trémolos alors qu’elle tentait de ravaler sa salive. Sa poitrine se souleva pour inspirer profondément, mais se bloqua aussitôt. Alors elle prit sa tête entre les mains, coudes sur les genoux, et s’intima au calme le plus profond. Tout irait bien … Tout irait bien.

Ce fut les jambes tremblantes qu’elle se leva, non sans prendre appui sur le bras tendu de son professeur. Ses yeux, soudainement déterminés, étaient partis en quête du patron. Il se trouvait derrière le bar, avec un employé contre lequel il rouspétait. Prenant son courage à deux mains, Eléanor lâcha son professeur pour aller faire face à celui qui n’était pas fichu de signaler la disparation de son musicien !

- Excusez-moi Monsieur, est-ce que vous avez vu Kevin Entwhistle aujourd’hui ? Est-il venu travailler ? Est-ce qu’il est en pause ?

Mais déjà les joues du patron se teintaient de rouge. Il se préparait à critiquer ouvertement Kevin, Eléanor le pressentait. Aussi sa main, irrationnellement, s’était réfugiée sur sa baguette.

- Professeur Lupin ! appela-t-elle à l’aide avant que le flot de colère ne se fasse entendre.

- « Ce sale morveux n’a pas jugé bon de venir travailler ! Dumbledore m’avait promis ses services et que ma gentillesse serait récompensée si j’embauchais ce gosse ! Mais regardez autour de vous ! Tout est vide ! Et mon musicien n’est pas là ! Est-ce que j’ai une tête à employer des fantômes ! Il est viré ! Vous entendez ?! Viré ! MAINTENANT PAYEZ-MOI CE QU’IL M’A FAIT PERDRE CE SOIR ! »

- VOUS NE POUVEZ PAS LUI FAIRE CELA ! hurla brutalement la Poufsouffle en montant sur une des chaises du comptoir. VOUS … VOUS …

C’était à son tour de monter le ton, prête à défendre l’emploi auquel Kevin tenait tant. Eléanor était prête à en découdre, désormais, oubliant le plus important, oubliant que ce n’était pas raisonnable et encore moins utile à leur mission de sauvetage.

©️ DABEILLE

Invité

Sauvez-le ou Tuez-moiEleanor, Benjy, Rémus et Lavande.

J'avais observé ma nouvelle alliée partir avec L'ancien professeur Lupin et j'étais tout autant tourmentée pour elle que pour moi. Quelque chose cognait violemment dans ma poitrine, heureusement les paroles de Benjy me réconfortais et me donnais un maximum de force pour continuer de reprendre confiance. Comment aurait réagi Hermione Granger ? Je devais me glisser dans sa peau si je voulais le sauver j'en étais convaincue et ce n'était pas si facile que cela. Déjà, parce que clairement elle était une intellectuelle, pas moi et parce que mon esprit n'était pas préparé à de telle atrocité. Je n'étais pas une héroïne connue pour mon courage. Et encore moins pour de l'insolence. J'étais la douceur incarnée. Mais ce soir deux vies étaient en jeu, dont celle qui laissait mon cœur battre de jours comme de nuits. Alors, entendre la propriétaire annoncer qu'elle "les avaient bien vus" me réchauffais le cœur à contrario de la révélation d'une jeune femme blonde, une connexion alchimique entre Eleanor et moi qui se créaient à distance. Rouge de colère, je lâchais soudainement le bras de Benjy pour m'approcher de la vendeuse. Articulant d'une voix fluette-ment forte ! Perdant contrôle.

-Qui était-elle? Cette pé… Fille ?

La femme semblait perdue dans ses songes les plus profonds et si je laissais l'auror faire son travail, la réponse me laissa clairement pantoise. C'était bien trop peu, alors, rassemblant tout le courage pour la première fois de ma vie je m'avance délicatement vers elle. Tentant de garder mon calme et de ne pas exploser je refusais que l'on me rejette de cette mission qui était pour moi l'occasion de montrer que j'étais la femme de la vie de Ronald Weasley. (Mais si.) J'avais pris mon collier de perles entre mes doigts le triturant nerveusement, allait elle s'activer afin de répondre ?

-Une jeune femme aux cheveux d'ors, pour être honnête, je ne me souviens pas de l'avoir déjà vu porter un uniforme, elle avait une robe blanche et ressemblait à une poupée, elle paraissait être en adoration du petit rouquin et je pense que c'était réciproque puisque ils sont partis bras-dessus, bras-dessous vers la tête du sanglier, je n'en sais pas plus il y a tellement de clients le samedi le saviez-vous ?

S'en fut assez pour me faire bondir, ma colère se propage, je gonfle mes joues devenant toutes rouges. Qui-que ce soit elle allait me le payer tout mon corps se contractait d'une douleur intense et infernale. L'inconnue avait réussie à séduire celui que j'aimais avant moi deux sanglots s'échappaient de ma gorge sans que je ne puisse les contrôler tournant ma tête vers l'établissement où se trouvait ma jeune camarade. Un sentiment de jalousie grandissait dans mon cœur, propageant une haine certaine contre Ronald que je n'étais plus du tout rationnelle dans mes paroles, ma voix était tout sauf fluette. Glaciale. C'était la première fois que l'on me voyait dans un tel état. Je me dirigeais automatiquement vers Lupin et Eleanor, avec ou sans l'accord de Benjy plus rien n'avait d'importance. L'idée n'était plus au kidnapping, mais que Ronald et Kevin avaient fuient avec la nouvelle amoureuse. C'était intolérable et ingérable, je n'étais pas prête pour vivre cela. Je devais l'annoncer à Eleanor et je me rendais avec détermination vers le lieu où ils étaient partis. Benjy m'emboitant le pas probablement. Partagée entre haine et tristesse, mon visage rond était rouge et blanc, presque formant un joli rose de la couleur du bandeau de mes cheveux. J'étais toute assortie.

-Eleanor..

Je regardais la jeune fille, bouche-bée. C'est la première fois que je la voyais dans un tel état. Je compris à ce moment que nos deux cœurs battaient à l'unissons pour les deux disparus. Mais le mien était brisé par des milliers de lames avant même que je n'aie eu le temps d'avouer quoique ce soit, où d'avoir ma propre chance. Je glisse ma main dans celle de la belle blonde, les larmes aux yeux, me moquant des regards des autres. Une fois que j'étais sûre qu'elle seule ne puisse entendre ainsi que les deux sorciers je lui murmurais.

-Ils ne sont pas disparus. Ils se sont enfuis avec une autre pouffe blonde.

Je regardais Eleanor les pupilles brillaient et prête à exploser ! À casser la baraque ! C'est vers l'ancien professeur maintenant que je me tournais pour le regarder avec de grands yeux. Mais mon âme reflétait maintenant la colère à l'extrême.

-Ne perdons plus de temps! Allons les cass… Les retrouver !

Et je lui casserai le nez, les dents, le menton, je lui arracherai les yeux comme il m'a démoli le cœur ! Ronald Weasley n'avait plus beaucoup de temps à vivre que l'on se le dise, je sortais ma baguette soufflante afin de me contenir. J'avais promis à Ginny et Harry de le ramener et je tiendrais cette promesse nonobstant n'était pas dit que leurs retrouvaillent seraient avec toutes les facultés mentales du beau roux. Une jeune femme blonde… Quel maigre indice. Mon innocence n'était plus. « Jalousie » me laissais apparaître ma folie un peu plus dangereuse que naïve. Mes pensées se tournèrent vers Padma. J'aurai voulu qu'elle soit là, qu'elle m'indique la route à suivre, ils pouvaient être n'importe où… N'importe quand. Comment une adolescente comme moi de 16ans, aveuglée par l'amour et la haine, devait gérer deux émotions qu'elle ne maîtrisait pas, comment aurais-je pu être capable de comprendre que la séduction avait été l'arme du crime? C'était aux adultes de trouver la solution, aux adultes d'expliquer et de raisonner, pas à nous ! Et rapidement! Parce que chaque seconde mettaient la vie de Ronald et de Kevin en danger, chaque seconde jouaient la torture des cœurs des deux adolescentes et rien, absolument rien n'était plus dangereux que le cœur meurtri d'une ado pré-pubère découvrant les joies et les douleurs que l'amour infligeait.

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Pauvres fous ...Lavande

Eleanor

Benjy

Remus

Il avait vu l'élève se lever et lâcher son bras pour aller parler au patron de Kevin. L'homme était dressé derrière le bar et enguirlandait visiblement l'un de ses employé, il sembla être, aux yeux de l'ancien professeur, un homme à la colère rapidement montante, voulant protéger son élève il se rapprocha lentement, sans vouloir pour autant interférer dans leur discussion. Discussion qui tourna rapidement à la beuglante entre le propriétaire des lieux et l'élève. Elenaor l'appela à l'aide et l'homme explosa de rage au visage de la jeune femme, sans que le professeur n'ai le temps d'intervenir, il vit la jeune femme lui répondre sur le même ton, se dressant sur la chaise la plus proche.

Elle semblait avoir oublié le but de leur présence, le but de leur mission mais aussi le devoir d'être discret et ce n'était pas en hurlant de la sorte sur l'homme qu'elle allait le rester. Se rapprochant, il avait lui aussi empoigné sa baguette, prêt à la pointer sur le barman au besoin. Ils avaient été rejoints par Lavande, il tourna brièvement son regard vers la jeune femme arrivante, peut-être avait-elle quelque chose de plus intéressant à leur dire que ce pauvre fou qui gueulait plus qu'il ne parlait.

"Ils ne sont pas disparus. Ils se sont enfuis avec une autre pouffe blonde."

Enfuis ? Cela ne leur ressemblaient pas. "Pouffe blonde". Il serra un peu les dents, ton langage Lavande, fais-y attention. Il ne releva pas pour autant ce qu'elle venait de dire mais bien décidé à faire retomber la pression entre les deux autres, il laissa un cours instant Lavande.

”Hey hey hey ! On se calme !”

Au moins, un point positif, là dedans, si tentait que cela en était un, ils savaient à présent que Kevin n'était pas venu travailler ce soir là. Maintenant restait à savoir si le patron savait avec qui il était parti mais vu sa colère, il n'en saurait probablement rien ou ne voudrait rien leur dire.

”Ne vous en faite pas, son absence sera prise en compte par le professeur Dumbledore et vous verrez tous les détails avec lui, en attendant, je doute fortement que le Directeur accepte que vous ne renvoyé un de ses élèves pour un seul soir de travail manqué. Mettez vous à sa place, si aviez dut manquer un soir de travail, auriez vous apprécier que l'on vous renvoi sans vous expliquer pourquoi alors que vous teniez à ce travail ? Hm ? J'en doute fortement."

S'énerver n'amènerait à rien de bien concluant, son calme légendaire était encore présent et un début de sourire conciliant naissait sur son visage. Remus tenait à ce que l’électricité de l'atmosphère redescende, que les deux beuglants se calment et qu'ils puissent ouvrir un dialogue, le cas contraire, ils repartiraient avec le peut d'informations qu'ils auraient. Son regard se porta alors que l'employé que l'homme réprimandait quelques instants plutôt, peut-être que lui saurait leur dire quelque chose de plus ? Mais Lavande se fit pressante et au fond, elle avait raison.

"Ne perdons plus de temps! Allons les cass… Les retrouver !"
"Langage Lavande, je veux bien que tu sois paniquée mais cela ne te dispense pas de faire attention à ce que tu dis."

Remus espérait avoir été assez clair avec le barman, regardant Eleanor, l'invitant à descendre ainsi qu'en lui tendant la main.

©️ DABEILLE

* Sentant la colère monter chez la jeune fille, il prit les devant et la stoppa d'une main sur l'épaule pour qu'elle laisse la vieille femme réfléchir. Mais face à ses révélations, la réaction de Lavande se fit immédiate. Il l'a vit partir telle une furie vers l'auberge alors qu'il remerciait rapidement la femme pour son aide. Il rejoint Lavande au pas de course et découvrit que Eléanor était plus ou moins dans le même état. De toute évidence, ni Kevin ni Ron n'étaient là.*

- Ils ne sont pas disparus. Ils se sont enfuis avec une autre pouffe blonde.

*Benjy échangea un regard avec Lupin et comprit qu'il pensait la même chose. Les garçons s'étaient bel et bien fait enlevés. la théorie de la fuite ne tenait pas la route, si ça avait été une simple histoire de fille, cela n'aurait pas empêché Ron de rentrer au château et Kevin de se rendre à son travail. Ils étaient peut-être des adolescents mais ils restaient suffisamment matures pour ne pas faire preuve d'autant d'irresponsabilité.*

- La vendeuse a parlé une jeune femme vêtue comme une poupée mais qu'elle n'avait pour autant jamais vu porter d'uniforme. Une jeune femme, pas une fillette. Or si elle n'est pas à Poudlard tout porte à croire que c'était un déguisement et qu'elle était là pour servir d'appât.

*Il s'était principalement adressé à Rémus, avant de détourner le regard vers les filles pour ajouter.*

- Je ne crois pas qu'ils se soient enfuis pour cette fille.

*En d'autres circonstances, la remarque de Rémus sur le langage de Lavande l'aurait amusé, en l'occurrence elle avait au moins eu le mérite de calmer la jeune fille.*

- Retournons au château. Et espérons que Harry et Ginny auront eu plus de chance que nous.

*Se mettant en marche, il fit bifurquer le groupe dans une ruelle plus isolée et à l'abri des regards.*

- J'envoie un patronus au bureau des aurors pour avoir du renfort.

*D'un mouvement du poignet, il fit surgir son patronus en forme de Lynx. Celui-ci tourna une fois autour de lui avant de s'élever dans les airs et disparaître.*

- En route, nous n'avons pas une minute à perdre.

*Sur le chemin de retour au château, le Lynx réapparut avec une réponse négative. Les autres aurors étaient déjà occupés sur d'autres missions et ne pouvaient se libérer. Benjy poussa un soupir et se tourna vers les autres.*

- Nous allons devoir compter que sur nous même.

Elève

Qui veut la peau de Ron et Kevin ? x Lavande - Remus - Benjy - Eléanor Eléanor n'était pas réputée pour ses colères, elle n'était pas non plus réputée pour ses sauts d'humeur ou le haussement de ton. La Poufsouffle était en revanche connue pour sa discrétion, trop grande aux yeux de Kevin Whitby d'ailleurs. Mais là, en cet instant précis, plus rien ne semblait la retenir. C'était comme déverser le flot de pression qui régissait son coeur et l'oppressait. Elle ressentait le besoin de s'exprimer. Non, de hurler. Patron de Kevin ou pas, adulte ou non, ce n'était sûrement pas la hiérarchie qui l'empêcherait d'exposer le fond de sa pensée ! Il ne fallait ni plus ni moins qu'une Lavande, à dire vrai. La Poufsouffle ne l'avait pas entendu arriver, aussi s'étonna-t-elle de la voir soudainement à ses côtés, le visage brisé par une émotion qui la terrifia. Mettant en sourdine la voix du Patron qui vrillait ses pauvres tympans, l'adolescente écouta sa nouvelle amie avant d'arquer un sourcil soudain.

- Une autre pouffe blonde ?

En proie à ses propres émotions, Eléanor ignorait dans quel sens prendre cette information. Soit Lavande parlait d'une "Pouffe" comme d'une Poufsouffle, soit ... Une autre ? Parce qu'il y en avait déjà une ? Etait-elle la première "pouffe blonde" ? Une lueur indescriptible glissa dans le regard d'une Eléanor quelque peu renfrognée et vexée. Mais devant le désarroi de Lavande elle abandonna très vite ses interprétations pour réfléchir.

- Kevin ne partirait pas avec une autre ... fille, répliqua-t-elle avec la mystérieuse conviction que son Serdaigle ne la trahirait pas.

Aussitôt, elle attrapa le pendentif à son poignet comme pour s'en assurer. Non, Kevin ne partirait avec personne d'autre. Il éprouvait quelque chose pour elle, quelque chose qu'eux seuls pouvaient comprendre. N'est-ce pas ? Quant à Ron ... Mais elle n'eut pas le temps de réfléchir que le professeur Fenwick proposait déjà son analyse.

- Un appât ?

Eléanor fit les gros yeux. Quel manque de tact ! Aussitôt elle adressa un regard rassurant à la pauvre Lavande.

- Je suis certaine que Ronald a une bonne explication, Lavande. Dès que nous les retrouverons, ils nous raconteront tout et nous leur ferons oublier cette mauvaise aventure, d'accord ?

Mais avant cela, elle avait une affaire à régler. Inspirant profondément, prête à reprendre sa joute avec le patron, Eléanor s'interrompit dans son élan en voyant le professeur Lupin intervenir. Elle n'en fut pas contrariée, bien au contraire. Elle se retint même de tirer la langue effrontément au nez du patron !

- Bien dit, souffla-t-elle tout bas avant de prendre avec gratitude et reconnaissance la main du Professeur Lupin.

Elle capta alors celle de Lavande dans la sienne et suivit avec plus d'espoir et de détermination leur professeur de métamorphose. Il avait raison, il fallait espérer que la soeur de Ron et son meilleur ami aient plus de succès qu'eux. Toutefois Eléanor était convaincue de leur réussite : qui ne mettrait pas tout en oeuvre pour retrouver son frère ?
[...]
Une fois le patronus envoyé, Eléanor resta en retrait et tira sur la manche de l'auror pour le garder à l'écart de Lupin et Lavande. Maintenant qu'elle y réfléchit avec un peu plus de rationalité, la Poufsouffle pensait avoir mis le doigt sur un fait intéressant. Certes il ferait peut-être culpabiliser l'auror. Escomptait-elle une telle réaction ? Probablement, car Eléanor était bien déterminée à faire en sorte que personne ne tue aucun mangemort ce soir. Pas par pitié, mais par souci de justice et surtout, éviter d'autres conséquences, car c'était bien là où elle souhaitait en venir.

- Professeur, vous ne pensez pas que cela a un rapport avec le meurtre de Quinn Selwyn ? Qu'ils se vengent ? murmura-t-elle tout bas. Si c'est le cas, n'espèrent-ils pas faire leur propre justice ?

Vicieuse, dites-vous ? Nenni point ! Juste une discrète assurance.
Le retour du patronus enfin la fit légèrement soupirer. C'était à prévoir. Après tout, les aurors avaient chacun leurs propres missions, certainement d'autres personnes à secourir également. Ils ne pouvaient tous se trouver sur un même front au risque d'en laisser à découvert. "Que sur nous-mêmes", cela sonnait si tristement. Où était donc passé l'optimisme de son professeur ? Eléanor lui adressa un long regard appuyé comme pour essayer de lire en lui, en vain. Avait-elle peur ? Assurément. Craignait-elle de se battre ? Tout autant. Mais elle avait promis de le soutenir, du moins d'essayer.

- Tout ira bien, Professeur, déclara-t-elle alors dans un sourire qui se voulait réconfortant et assuré. Nous les sauverons et nous reviendrons tous entier. Dans le pire des cas, Madame Pomfresh détient une collection de Pouss'os.

De l'humour ? OUI MONSIEUR WHITBY, TOUT A FAIT !

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Sauvez-le ou Tuez-moiEleanor, Benjy, Rémus et Lavande.

-Je vous demande pardon.

Je souriais maladroitement à Monsieur Lupin pour rattraper mon erreur d'impolitesse et je laissais se dérouler la suite de l'événement perplexe et perdue. Mais le « On rentre au château » du soi-disant « Auror » me laissa pantoise. Je ne comprenais pas comment un Agent de la sécurité pouvait perdre tellement de temps face à deux personnes mineures qui plus est en danger. J'étais à bout de force d'une telle réflexion me noyant dans l'incompréhension.

-Je vous demande pardon ?

Répétais-je cette fois à l'égard de Benjy qui prenait toute décision sans demander collaboration à son collègue Rémus ni même à nous qui nous étions proposées, cette sortie à Pré-Au-Lard n'était-elle que pour me faire plaisir parce que j'avais pété un plomb dans la grande salle ? Un cœur amoureux ne se comblait pas à faire naître le silence et à obéir, tellement la panique est suscitée, j'en suis fort désolée si cela chamboule les plans sur la comète à l'auror.

J'étais considérée comme une jeune fille un peu farfelue par mes émotions, j'étais hypersensible et mes nerfs étaient à fleur de peau. Où était passé Superman, Catwoman, SuperGirl et Batman, les super héros que me lisait ma douce maman encore l'année dernière, un éclat de rire rauque et particulièrement jaune me franchit les lèvres. Je devais clairement gagner du temps et si cela les emmerdaient c'était encore mieux.

-On va rentrer au château prendre une bonne tasse de thé? Mettre de jolis pantoufles et attendre que les aurors réagissent? Laissant la vie de Kévin à Ron à la merci d'une potentielle succube ?

Oui, l'idée que ce soit autre chose qu'une fille ne me venait pas à l'esprit et personnes n'avaient réussi à me réconforter, alors clairement tant pis pour eux, je resterai ici. Je ne bougerai pas. Et quand bien même il voudrait me forcer, levez vous à l'aube. Je n'allais certainement pas abandonner l'ami de mon amie. Ron, je comptais bien lui tirer les oreilles. (Surtout après lui avoir fait comprendre que j'étais la seuuuuuule fâmeuh de sa vie!)

-Vous n'en faites vraiment qu'à votre tête, partez si ça vous chante, je reste ici, je ne bouge pas. C'est hors de question.

Je m’assoies sur un banc dans pré-au-lard et je me mets à pleurer. Je pleure parce que c'est trop long. Je pleure parce que ma Maman me manque, je veux un câlin des bras de mon papa, je veux qu'on me rassure et qu'on me dise que je ne suis pas inutile. Je verse un torrent de larme parce que la situation me dépasse, parce que je n'ai que 16 ans et que les adultes réagissent comme des chaussettes endormies. Alors je pleure la tête dans mes mains. Non je ne comptais sur nuls autres pour les délivrer c'était trop facile. Beaucoup trop facile de réagir comme un lâche. Jamais je ne serai auror, on venait de me dégoûter à jamais de cette fonction.

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*Benjy allait se remettre en route lorsqu'il sentit qu'on lui tirait la manche. Fronçant les sourcils il se tourna vers Eléanor, attendant qu'elle s'exprime. Une fois la question posée, Benjy releva la tête et regarda Rémus et Lavande s'éloigner. Quinn Selwyn ... Une vengeance ? Certes, il y avait pensé mais avait fini par écarter cette idée. Ils avaient enlevés Ron et Kevin pour atteindre Harry, pas lui. Faire leur propre justice... qu'entendait-elle par là ? Ils ne prendraient pas le risque de tuer Ron, il était un atout bien trop important pour eux, il leur permettrait de contraindre Harry. A moins qu'ils ne cherchent à leur porter un coup, la mort de Ron montrerait à tous que le trio d'or n'est pas infaillible et Harry serait perdu dans ses émotions, dans sa colère et dans sa culpabilité. Il deviendrait une proie beaucoup plus facile... Le regard d'Eléanor se fit plus pressant alors que les scénarios se bousculaient dans la tête de Benjy. Il reporta alors son attention sur elle et croisa deux pupilles à l'affut du moindre indices. Parfois elle lui faisait penser à Maugrey sauf qu'elle s'intéressait bien plus aux sentiments.*

- Sachez Miss Branstone qu'Ils font toujours leur propre justice, c'est bien pour cette raison qu'ils sont hors-la-loi et que les aurors sont chargés de les arrêter.

*Sur ce il se remit en route pour ne pas retarder les autres. Ta seconde remarque le fit tiquer et lui arracha un demi-sourire.*

- Bien sûr que nous les retrouverons !

*Son sourire s'effaça toutefois bien vite lorsqu'il dut faire face à une Lavande en pleurs. Le sociale et les peines de coeurs ce n'était vraiment pas son rayon. Même au Ministère, il préférait les missions en solo au travail d'équipe bien qu'il savait en reconnaître les vertus. Relâchant son souffle, il se dirigea d'un pas déterminé vers Lavande. L'envie de la remettre à sa place le tentait bien. Que comptait-elle faire au juste ? Elle pensait peut-être qu'en restant assise là sur un rocher elle allait leur faire gagner du temps et avancer les choses ? A moins d'avoir des pouvoirs de divination il ne voyait pas vraiment ce qu'il pouvait obtenir de plus en restant à Pré-au-Lard. La ruelle était déserte, dépourvue de tout indice, et ils avaient déjà épuisé leur stock de témoins. Toutefois, lorsqu'il arriva à sa hauteur, les larmes sur le visage de la jeune fille firent fondre toute sa colère. Elle était à bout de nerf, la houspiller ne servirait à rien, il fallait lui donner quelque chose en laquelle elle pourrait croire.*

- Nous allons les retrouver Lavande. Il n'a jamais été question de les abandonner. Tu t'es montrée forte et déterminée jusqu'à présent, ce n'est pas le moment de baisser les bras. Écoute ce que te dit ton cœur, et tu sauras comme moi que Ron se bat vaillamment et qu'il n'a pas perdu espoir, parce qu'il croit en nous, parce qu'il croit en toi.

*C'est alors qu'un hibou se posa non loin d'eux, un paquet accroché à la patte. Benjy s'approcha de lui, parcourut rapidement le mot des yeux avant de prendre les baguettes, le sourire aux lèvres.*

- Harry et Ginny nous envoient ceci. L'une d'elles est la baguette de Ron ! Priori Incantatum

*articula-t-il en pointa sa baguette sur celle de Ron. Le bout de la baguette se mit à luire et une image apparut sur le mur de la maison. La main de Benjy se crispa autour de la baguette alors qu'il reconnaissait le manoir des Wilkes. Peut-être que finalement Eléanor avait raison, peut-être qu'il s'agissait bien d'une vengeance. Il jeta un regard au château et eut une pensée pour Orcus. Lui qui pensait être en train de sortir du merdier dans lequel il s'était fourré, il s'était largement fourvoyé. Voilà qu'à présent il remettait les pieds au coeur du problème. Si c'était effectivement Echtra Wilkes qui les attendait là-bas, la suite risquait de vite se transformer en leur pire cauchemar.*

- D'après la baguette, Ron et Kevin ont été emmenés dans ... ce manoir. Je sais où il se trouve. Le mieux serait de transplaner non loin afin d'évaluer la situation sur place, qu'en pensez-vous ?

*Mieux valait pour Orcus de ne pas dévoiler le nom des propriétaires de ce manoir. Encore moins devant Eléanor, qui le prenait à présent comme une référence, et Lavande.*

Elève

Qui veut la peau de Ron et Kevin ? x- Lavande - Remus - Benjy - EléanorEn réalité, elle n’aurait pas beaucoup apprécié les scénarios défilant dans l’esprit de l’auror, car tous concernaient Ronald et Ronald seulement. Certes il était le meilleur ami de Harry Potter, l’élu. Certes, Ronald avait prouvé sa valeur bien plus de fois que n’importe qui, tout comme sa fidélité. Kevin était-il cependant moins important ? Non. Car on ne hiérarchisait pas les vies, du moins pas de son point de vue. Il n’était pas question de sauver l’un plus que l’autre ! Aussi une fois de plus aurait-elle été en désaccord avec l’auror, monnaie courante apparemment. Elle se mordit virulemment la langue à la première réplique de son professeur. Non non non, elle ne pouvait pas répliquer, elle ne devait pas répliquer. Mais il allait sans dire qu’elle n’était absolument et irrévocablement pas d’accord. De surcroît, elle trouvait que l’hôpital se moquait un tout petit peu de la charité. Les généralités, c’était bon pour les premières années. Si la justice commençait à mettre tous les œufs dans le même panier, alors ils étaient fichus ! Néanmoins, une part d’elle fut soulagée d’entendre le terme « arrêter ». Ce mot était polysémique, naturellement. Toutefois, en cet instant précis, elle le préférait au terme « tuer ». Il lui en fallait si peu.
L’adolescente le suivit jusqu’à sa nouvelle et potentielle amie. Eléanor estimait qu’elle n’avait pas tort mais elle se sentait complètement démunie. Pré-au-lard était comme un mirage et elle non plus ne voyait pas quel chemin emprunter sans intervention divine. Pourtant, elle vint prendre Lavande dans ses bras, un geste qu’elle ne faisait pas souvent. Elle la serra avec force pour partager son fardeau, pour tarir ses larmes et pour la rassurer. La Poufsouffle n’était pas douée pour ces choses-là.

- Personne n’abandonnera personne, murmura-t-elle alors à l’oreille de sa camarade. Ce soir nous serons tous réunis, tu verras et cette histoire sera derrière nous. Eux seuls compteront parce qu’eux seuls doivent compter. Ne laisse pas la peur prendre le dessus, tout ira bien, tu verras.

Alors qu’elle avait tout aussi peur bien sûr, surtout que la nuit s’abattait sérieusement sur l’Ecosse. Discrètement, Eléanor tourna son regard vers le professeur Lupin. Elle était à deux doigts de réclamer du chocolat pour Lavande. Mais ce n’était peut-être pas le meilleur moment..
La venue du volatile lui arracha un sursaut non négligeable. Tenant Lavande d’une main, elle s’approcha, sourcils froncés et s’empara de la baguette de Kevin puisque décidément, son professeur ne semblait pas vouloir s’intéresser à son Serdaigle. Soit, elle s’en chargerait donc elle-même ! Ses yeux se levèrent alors sur l’image projetée. Aussitôt, elle mémorisa les traits du manoir. Des traits qu’elle n’oublierait pas de sitôt et qu’elle regriffonnerait sans doute. Elle attendait un nom, le regard allant de Benjy Fenwick au manoir. Ainsi donc il était connu des aurors ? Pourquoi ? Comment ? Que cachait ce manoir ? Une pensée naïve traversa alors son esprit : si l’adresse des mangemorts était si connue au ministère, pourquoi personne n’allait les cueillir ? Une réflexion qu’elle soumettrait probablement à l’homme qui ne lui avait pas menti pour le moment.
Quant à la provenance des baguettes, était-elle donc la seule surprise ? D’où venaient-elles ? Pour quelles raisons avaient-elles pu aller jusqu’à ce-dit manoir et revenir soudainement jusqu’à eux ? Clairement, il manquait quelques pièces à ce puzzle farfelu. De toute évidence, il y avait des non-dits, beaucoup trop de non-dits, ce que détestait la Poufsouffle. Sa référence en chef, Sanguini, en entendrait sûrement parler dans sa prochaine lettre, car force était de constater qu’il se passait des choses étranges et dangereuses à Poudlard.

- On ne peut pas attendre davantage Professeur, finit-elle par déclarer d’une voix un peu rauque. Mais avant … avez-vous une idée de ce qui nous attend là-bas ? Car je suppose qu’il y aura des protections là où nous allons. On sera probablement vite repéré. A quoi devons-nous nous préparer, vous semblez en savoir beaucoup sur ce manoir. A qui appartient-il ?

Enfin ils allaient les retrouver. Mais étrangement, la peur d'Eléanor s'accrut. Ce manoir, qu'allait-il leur réserver ? Un tel lieu, si noble, était-il de bons présages ? Après tout, leurs amoureux n'avaient pas été abandonnés dans une forêt. Les attendait-on ? Et si c'étaient le Professeur Lupin et l'auror Fenwick qu'ils cherchaient à piéger ? Il ne restait plus qu'à en avoir le coeur net.
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Sauvez-le ou Tuez-moiEleanor, Benjy, Rémus et Lavande.

Mes pleurs incessants me font naître un hoquet je sors mon mouchoir en tissu pour me moucher et j'essuie mes yeux avec ma manche. J'avais beau être une Gryffondor dans l'âme et le cœur, je n'étais pas plus courageuse que ça, du moins pas constamment et je lâchais prise facilement. J'essayais de reprendre contenance aux paroles de l'auror et même si je ne l'appréciais pas plus que ça, je me tempérais, après tous que savais-je de son expérience ? C'était peut-être un débutant . Dans ce cas, je n'avais pas d'excuse pour le taper. Mais quand la petite blonde vint à m'enlacer un rayon de lumière m'envahis le cœur et me réchauffais, c'est tout se dont j'avais besoin dans un moment pareil. J'étais reconnaissante pour ce cadeau. Et je serrais Eleanor à mon tour dans ses bras m'offrant de ses paroles réconfortantes comme d'une énergie positive. Il me faut tout de même quelques minutes et m'imprégner de l'odeur de la blonde afin de me sentir capable de me lever d'avancer. J'étais un véritable ascenseur émotionnel. Où était cette gourde d'Hermione quand on avait besoin d'elle ? Hein ? Qu'elle peste, je ne manquerai pas de le faire rappeler à Ron en temps voulu. C'était toujours utile. Main dans la main avec Eleanor, je reste plus proche de Lupin, observant le spectacle. En réalité je cherchais une explication rationnelle à ce qui venait de se passer, sauf que tout était paranormal et rien n'était logique, rien n'avait de sens.

-Servez-moi comme appât sur place.

La blonde m'avait transmis assez d'énergie pour que je me sacrifie, de toute façon sans Ronald l'amour de ma vie, avais-je véritablement le droit de vivre ? Je ne vivais que par lui, que pour son bonheur et j'étais prête à en faire le sacrifice de ma peau. J'étais de ceux qui pensaient que les âmes renaissaient dans une peau de bébé. Je n'aurais qu'à utiliser cette force pour ne pas avoir peur de la mort au cas où les choses se passeraient mal. Je passe un doigt dans l'air ordonnant à tous de se taire afin que je m'explique sur le plan que j'ai dans ma planète.

-On transplane un peu plus loin que le domaine et je fais diversion en proposant un échange. Fred et George m'ont offert une boîte à pétard que j'ai dans mon sac, est-ce que c'est suffisant pour attirer l'attention des sorciers et les faire venir dehors ? Le temps qu'ils s'occupent de moi, vous auriez un laps de temps pour aller sauver les garçons. S'ils sont vraiment kidnappés comme vous dîtes on aura une preuve, en revanche si c'est la soi disant poupée qui sort, j'en fais de la pâte à citrouille je vous le dis.

Je tentais de ne pas trembler à mes propres paroles et de paraître convaincante. Je ne sais si mon plan était stupide ou non mais j'étais persuadé que je pouvais être utile et leur faire gager du temps. Je savais que s'il m'arrivait malheur, ma mère serait fière que je sois morte pour sauver des innocents. Je prenais de plus en plus conscience de ce que signifiait l'arrivée de Lord Voldemort dans ce monde de brut. Je prenais dans mon sac en bandoulière une petite boite pour que Benjy l'inspecte et je la lui donne en main propre.

-Faite-moi confiance professeur, je suis sûre que je peux attirer un maximum de personne dehors.

Ne plus pleurer, rester là, à se demander pourquoi n'avançait pas. Je voulais faire avancer les choses maintenant que tout semblait s'accorder et s'emboîter. Peut-être que mon courage de Gryffondor résidait dans mon cœur, mais je savais que la force des licornes me protégerais, quoiqu'il arrive, peu importe la torture que je pouvais subir par la suite, j'étais une personne bien et la lumière empiétait toujours sur l'ombre, toujours.

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*Heureusement que l'auror n'entendait pas les pensées d'Eléanor lui non plus. Sans parvenir à se l'expliquer, l'auror avait bien senti que depuis quelques temps Eléanor et lui n'étaient plus sur la même longueur d'ondes. S'il ne mentionnait pas Kevin, ou si peu en ta présence c'est parce qu'il voulait éviter de te confronter trop brusquement à la réalité. Ton cerveau acceptait au fur et à mesure l'idée que Kevin avait été enlevé ce qui lui évitait de céder à la panique face au brusque surplus d'émotions à gérer comme c'était le cas pour Lavande en ce moment même. Si tu étais la mieux placée pour identifier la seconde baguette, il n'avait que peu de doutes quant à son propriétaire, raison pour laquelle il s'était gardé de te la confier.
La provenance des baguettes en question avait soulevé de nombreuses questions dans son esprit mais jugeant qu'elles ne l'aideraient pas à progresser actuellement il les avait mises de côtés pour se pencher dessus plus tard.
Les questions soulevées par Eléanor étaient, comme souvent, pertinentes. Se tournant vers elle il répondit rapidement.*

- Oui, le manoir est sans aucun doute truffé de protections. La moindre tentative pour y pénétrer les alertera immédiatement. Et si Kevin et Ron sont toujours à l'intérieur, nul doute que les protections ont été renforcées.

*Il allait ajouter que des mangemorts les attendaient à l'intérieur mais il n'en eut pas le temps car déjà Lavande se levait en proposant de faire une diversion.*

- Et comment comptez-vous vous y prendre pour les convaincre que vous êtes seule ? Bien qu'ils ne s'attendent pas à ce que nous trouvions leur cachette, en vous voyant ils soupçonneront forcément notre présence.

*Il réfléchit encore quelques instants à ta proposition. C'était très risqué mais globalement le plan était bon et tenait la route. Et quand bien même il rechignait te laisser prendre autant de risques, il n'avait pas vraiment d'autres choix.*

- Votre idée de diversion est intéressante mais il vous faudrait un moyen de sortir de là. Car sinon, même si nous parvenions à pénétrer dans le manoir, à neutraliser les mangemorts restant, et à sauver les garçons, ils vous auront comme otage et donc nous tiendront tous.

*Benjy réfléchit quelques instants puis plongea sa main dans ses poches à la recherche de quelque chose qui pourrait les aider. Soudain, son visage s'illumina légèrement tandis qu'il sortait de sa poche de la poudre instantanée du Pérou qu'il tendit à Lavande. Les frères Weasley étaient une véritable mine d'or en matière d'innovations pour les protections et le bureau des aurors n'avait pas mis longtemps avant de signer un contrat avec eux. Dès lors, tous les membres avaient été affublés d'accessoires en provenance de leur arrière-boutique.*

- C'est de la poudre instantanée du Pérou. Retenez les mangemorts autant que vous le pourrez et au dernier moment jetez ceci au sol. ça va répandre un brouillard obscurcissant, vous seule pourrez vous repérer, profitez-en pour vous échapper et vous cacher dans un endroit sûr en attendant qu'on vous rejoigne. ça vous va ?

*Une fois les derniers détails réglés, il enjoignit tout le monde à se tenir la main pour transplaner, s'assurant au préalable que toutes deux aviez déjà pratiqué le transplanage accompagné.
Un POP retentit à une quinzaine de mètres du manoir, où Benjy savait qu'il n'y avait aucun risque de se faire repérer par les sorts de protection. Il avait dû surveiller le manoir lorsque Echtra Wilkes avait été signalée comme personne potentiellement affilée au Lord Noir. Mais à l'époque ils n'avaient rien découvert de suspect et avaient dû finalement mettre un terme à la surveillance par manque de personnel.*

Elève

Qui veut la peau de Ron et Kevin ? x- Lavande - Remus - Benjy - EléanorLa réalité. La réalité possédait de multiples formes. On portait sur elle différents regards, pour la plupart subjectifs. Notre rapport à elle différait d’individu en individu. En l’occurrence, chacun dans ce petit groupe voyait les choses à sa manière. Pour Eléanor, il n’était pas question de se laisser aller. Effectivement, la panique nouait son estomac. Les larmes et le surplus d’émotions la menaçaient à chaque seconde. L’éventualité que Kevin et Ronald meurent l’effrayait au plus haut point. Aimait-elle pour autant qu’on amoindrisse son mal ou qu’on lui dissimule la vérité ? Toujours pas. La Poufsouffle comprenait Lavande et ses élans de sympathie étaient nombreux à son égard. Mais l’adolescente ne comptait sûrement pas étaler ses sentiments à la vue de tous, encore moins devant ses professeurs. Cela lui avait joué un bien vilain tour une fois, il y avait donc fort à parier qu’elle ne recommencerait pas. Par ailleurs, la Curieuse nota que la question du propriétaire était demeurée sans réponse. Pourquoi ? Un hasard ou une coïncidence ? Eléanor pensait son professeur de métamorphose trop intelligent pour laisser une quelconque place au hasard, surtout quand toutes ses questions avaient leurs réponses sauf celle-ci. L’évocation du plan la tira alors de ses pensées. Le professeur Fenwick marquait un point : ils étaient attendus, naturellement. Quelqu’un devait faire le guet pour repérer toute apparition suspecte. Par conséquent, leur effet de surprise ne pouvait que tomber à l’eau.

Devant la proposition de Lavande, la Poufsouffle ouvrit de grands yeux ronds et chercha derechef le soutien de Lupin. Oh Lavande était courageuse, de cela elle ne doutait absolument pas, mais elle trouvait le plan carrément irresponsable. Servir d’appât ? Certes la Gryffondor n’était pas en sucre. Seulement, aux yeux de la Poufsouffle, cette entreprise désespérée relevait de la folie pure. L’acceptation de l’auror poussa au summum son hallucination. A plusieurs reprises, elle chercha à ouvrir la bouche pour exprimer son opinion, pour souligner à quel point c’était insensé et que Lavande ne pouvait pas y aller toute seule, mais aucun son n’en sortit. « Retenez les mangemorts autant que vous le pourrez » la fit pâlir et serrer plus violemment la main de Lavande. A nouveau elle chercha la voix de la sagesse chez le Pr Lupin, mais il n’y eut que le silence pour lui répondre. Et elle dans tout ça ? Que devait-elle faire ? Rester en arrière ? Combattre ? Assurément que non. Non qu’elle manquait de courage, mais Eléanor ne se pensait pas suffisamment forte pour tenir tête à des mangemorts. Pas assez prête non plus sur le plan psychologique. Allait-elle pour autant se dégonfler ? Oh que non ! Puisque Lavande se sacrifiait pour faire diversion, que les deux hommes entameraient des duels avec les mangemorts en place, il ne lui restait plus qu’un rôle à jouer :

- Si vous n’y voyez pas d’inconvénients, Professeurs, j’irai trouver Ronald et Kevin, car sauf votre respect, je ne compte pas rester en retrait. Nous rejoindrons Lavande, mais je ne pourrai pas … tous les faire transplaner.

Son manque de pratique la fit rougir, car étant en dernière année et majeure, Eléanor savait et pouvait transplaner sans être accompagnée. Elle les forçait, par conséquent, à partir au plus tôt avec les deux rescapés afin que leurs blessures potentielles ne s’aggravent pas davantage.

- J’aurai besoin des baguettes, Monsieur. Kevin et Ron (si tenté qu’ils soient conscients ce à quoi elle ne voulait absolument pas penser) en auront besoin. Et Lavande pourra nous venir en aide si on est poursuivi.

« Si elle est encore en un morceau » ne put-elle s’empêcher de penser avec peur. Pourtant, ce fut bien un sourire de réconfort qu’elle offrit à Lavande avant de serrer les mains de tout le monde pour transplaner. Les pieds une fois à terre, un haut-le-cœur la prit violemment. Etait-ce dû à la peur ? L’angoisse ? Ou alors le transplanage en lui-même par manque d’habitude ? Dans tous les cas, la Poufsouffle s’éloigna rapidement derrière un arbre pour soulager la tension de tout son corps. Quelques longues secondes plus tard, elle retrouva le groupe, baguette en main. Elle tendit son autre main pour recevoir celles des garçons avant de poser enfin ses yeux sur Lavande.

- Tu es la Gryffondor la plus courageuse qui soit Lavande. Ronald a de la chance de t’avoir. Sois prudente d’accord ? On a besoin de te retrouver saine et sauve et surtout entière. Bonne chance !

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» Alerte au Manoir Wilkes. // Kevin, Ronald, Augustus, Echtra, Lupin, Benjy, Eleanor & Lavande. /*
» [Kevin] Merry Christmas - suite du 24 décembre.
» Non mais allô, j'te cause plus. [Lavande]
» ~Rémus, Eléanor, Ginny + Free ~ Ma déclaration d'amour...
» [Eléanor & Kevin] Nothing, nowhere.