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 [Libre] L'homme est un loup pour l'homme - 26 décembre 1996

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William Lamb
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MessageSujet: [Libre] L'homme est un loup pour l'homme - 26 décembre 1996   [Libre] L'homme est un loup pour l'homme - 26 décembre 1996 Icon_minitimeLun 14 Jan - 17:51

"L'homme est un loup pour l'homme."
Qu’est-ce qu’un jouet ? La question à un milliard peut-être. Demandez à un enfant, il vous dira que c’est quelque chose qui l’amuse. Demandez à un adulte, il vous dira que c’est quelqu’un qui est manipulé, ou un truc encore bon pour les gosses. Mais un jouet … Qu’est-ce qu’un jouet ? Comment regarder avec un dédain des plus complets ce quelque chose qui le temps d’une histoire, d’une minute ou d’un jour vous a réchauffé le cœur ? Le jouet. C’est précisément le symbole de l’humain capricieux, égoïste et qui ne souhaite jamais grandir. Le Peter Pan par excellence, pas ce qu’en ont fait les contes de fées, non, le vrai, le méchant, celui qui ne voulait que … jouer. Qu’est-ce qu’un jouet, si ce n’est qu’un divertissement intemporel et nécessaire pour calmer nos pulsions ?

Conscient du ridicule que sa profession pouvait laisser suggérer, William voyait dans la chose « jouet », une lumière, un espoir innocent qu’en dépit de l’âge, il fallait continuer de nourrir. C’était comme offrir un sourire à un enfant perdu dans les méandres de l’âge adulte et du monde des affaires. Bien souvent, l’échec était cuisant, car seul le petit bambin passant le seuil de sa boutique comprenait l’importance de ce lieu magique. Mais jamais le marchand et fabricant de jouets ne s’en formalisait. Au contraire, chaque jour était un nouveau défi, une nouvelle opportunité de séduire et de faire prospérer la marque « Neverland », d’ores et déjà réputée, mais que trop ancrée dans le temps. Or notre cher moldu espérait bien exporter un jour ses jouets, la philosophie de sa famille, à travers le temps et l’espace. Un rêve d’enfant peut-être.

Ce jour-là, et pour la première fois depuis son accident, il n’avait pensé à rien d’autre qu’à son travail. Le magicien Samuel lui était sorti de sa tête, sans que sa carte de visite ne quitte cependant sa poche, et il n’avait pas non plus pensé à Lara. Enfin, il s’était encore moins laissé aller à divaguer sur des explications toutes plus farfelues les unes que les autres.
Ce jour-là, c'était la veille de Noël. Un jour où sa boutique tournait à plein régime. Le soir, il avait prévu de dîner avec sa soeur et de rejoindre leur famille. Mais jamais il n'arriva à bon port, car haut dans le ciel se trouvait un astre d'une blancheur incomparable, d'une pureté à en faire jalouser les déflorés.

[...]

William se réveilla au beau milieu d'une forêt, complètement nu. Une migraine atroce martelait dans sa tête. Où était-il ? Que faisait-il ? Il l'ignorait. Il n'avait aucun souvenir, si ce n'est celui de courir, à vive allure, frénétiquement. Il posa son regard sur ses mains, rouges d'un sang qui n'était apparemment pas le sien. La panique le gagna et tout autour de lui, il chercha, un corps, un indice, quelque chose. Il ne trouva qu'un ruisseau dans lequel il se lava de dégoût. La peur lui nouait les entrailles. Il ne se souvenait pas d'avoir ressenti une telle peur de toute sa vie. Qu'avait-il fait ?

[...]

Deux jours plus tard, il sortait de chez lui, méconnaissable et le visage blafard. Il aurait eu mille choses à faire après ce qui lui était arrivé, mais cela attendrait le lendemain. Ses pieds l'entraînaient déjà vers un bar, miteux et discret, loin de la chaleur Zoo & Bar Club. Comment aurait-il pu affronter la bienveillance de Naya après ce qu'il avait commis ?

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Remus J. Lupin

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MessageSujet: Re: [Libre] L'homme est un loup pour l'homme - 26 décembre 1996   [Libre] L'homme est un loup pour l'homme - 26 décembre 1996 Icon_minitimeJeu 17 Jan - 22:24

 
L'homme est un loup pour l'homme

Quelque part à Londres, côté moldu ...

Il était assit au comptoir d'un bar moldu, cet éloignement était volontaire, partir le plus loin possible de ses problèmes de sorcier et en quelque sorte goûter à la simplicité de la vie des moldus. Il ne pensait pas, à cet instant, se tromper lourdement. Il avait entendu, entre deux bavardages de comptoir, que la vie devenait de plus en plus compliquée, que le gouvernement commençait à paraître étrange. Il prêtait une sorte d'oreille attentives aux bavardages des non-mages. Son regard cerné, perdu dans les courbes du liquide ambré, restait fixé dans son verre. Il avait presque oublié ce que c'était ÇA. Fatigante, épuisante, douloureuse et longue. Il frotta sa nuque de sa main entourée d'une bande mise rapidement l'avant-veille.

Quelques jours avant ...

La forêt qui était rassurante de jour se transformait en véritable enfer la nuit venue. L'astre blafard brillait orgueilleusement dans un ciel noir jais, dégagé de toute présence de nuage, illuminé d'une multitudes d'étoiles. Il avait oublié à quel point cela pouvait être douloureux, seul. Il jeta un regard de mépris à cet astre Roi en cette soirée. Il commença à sentir son coeur battre de plus en plus fort, il perdait petit à petit le contrôle de son corps. Ce dernier se transformait alors qu'il hurlait de douleur.

La nuit fut longue, douloureuse et comme à chaque lendemain de pleine lune, le trou noir, aucun souvenir de ce qui s'était passé la veille. Il regarda ses mains, pleine de sang, de son propre sang. Il sentait une douleur vive à son poignet gauche ainsi qu'à ses côtes. Il se traîna jusqu'à des affaires qu'il avait posé par très loin de là où il s'était réveillé. Par pure chance ou calcul inconscient, l'homme châtain était resté non loin de son petit campement de fortune. Il s'enroula dans la couverture pour tenter se réchauffer. Le sorcier fini par passer des vêtements aussi pitoyables que son état après avoir, avec maladresse, panser ses plaies. S'il n'avait pas été aussi idiot, il n'en serait pas là, seul, comme un idiot dans la forêt. Tonks serait à ses côtés, non elle était bien là où elle était, loin de lui et du danger qu'il représentait. Il se redressa et boita quelque peu avant de trouver assez d'énergie afin de transplaner au chemin de traverse. Se frottant nerveusement la nuque, il passa du côté moldu.

Ce même quelque part ...

Les personnes étaient peu à entrer dans ce petit bar à la décoration hasardeuse. Il ne faisait pour ainsi dire, pas du tout attention aux personnes qui allaient et venaient dans ce petit établissement et pourtant, lorsqu'un homme au visage blafard entra. Il tourna son regard fatigué vers lui. Sa démarche, son teint et ce pressentiment que quelque chose clochait chez cet homme. Ce sentiment de malaise, comme s'il savait mais qu'il ne mettait pas le doigt dessus. Le sorcier frotta un peu ses yeux avant de laisser l'homme se rapprocher un peu plus. Il ne savait pas comment il allait réagir en voyant un inconnu se diriger vers lui avec une arme redoutable contre le manque de couleur. En effet, c'était son remède fétiche, son arme secrète et ceux, depuis qu'il était entré à Poudlard. L'homme aux cheveux châtain laissa le nouvel arrivant s'installer avant de se rapprocher presque timidement et de lui tendre un bout de chocolat.

"Tenez ... prenez-en cela vous fera du bien ..!"
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Dernière édition par Remus J. Lupin le Ven 18 Jan - 13:25, édité 1 fois
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William Lamb
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MessageSujet: Re: [Libre] L'homme est un loup pour l'homme - 26 décembre 1996   [Libre] L'homme est un loup pour l'homme - 26 décembre 1996 Icon_minitimeJeu 17 Jan - 23:37

"L'homme est un loup pour l'homme."
Miteux, c’était bel et bien le mot. Même l’air semblait être aussi étouffant que de la poussière. La tête baissée, il n’accorda de regard à personne. C’était comme s’ils n’existaient pas. Sans qu’il ne comprenne exactement le pourquoi du comment, ce monde ne semblait plus être le sien. Tout était différent, à des années lumières de lui. Ces dernières quarante-huit heures, il n’avait fait que dormir. Les seules heures où il avait été éveillé, il était resté là, allongé sur son matelas, le regard vide, les mains tremblantes. Parfois dans un sursaut de conscience, il s'était précipité dans la salle de bain, lavé frénétiquement ses mains, avant de vomir ce rien qu’il avait dans l’estomac. Des flash semblaient lui revenir sans qu’il n’en distingue réellement une forme. Et à chaque fois qu’il se posait la question de ce qu’il lui était arrivé, tout lui échappait. Son esprit lui interdisait le souvenir. Il ne lui restait qu’une seule et unique chose : la sensation d’avoir commis un crime irrémédiable.

Le serveur, un gars bedonnant et aux cheveux gras, lui servit un grand verre de Scotch, au comptoir. Un court instant, il crut voir une trace de rouge à lèvres sur le verre, presque effacée. William pensa alors à Lara, à leur rupture, à l’absence qu’elle n'avait qu'à moitié laissée mais surtout, il pensa à Elle. Elle qu’il ne reverrait jamais, Elle qui était partie, l’abandonnant au reste du monde. Inconscient du regard pesant sur lui, il avala une gorgée du liquide ambré. C’était douloureux. Mais pas autant que d’aller à Scotland Yard, déclarer la perte de ses papiers. Comment allait-il leur raconter ce qui s’était passé ? A coup sûr, ils allaient le prendre pour un fou, et malheureusement il ne pouvait pas leur en vouloir. Il avait déjà dû prendre le double de ses clefs sous le paillasson pour pénétrer chez lui... Un peu plus et il lui aurait fallu enfoncer la porte. Lui-même se considérait comme fou, malade, incapable de savoir ce qui se passait dans ce fichu corps ! La colère refit soudainement surface. Au même moment, un homme lui tendait ce qui ressemblait à du ... chocolat ? Cela en avait au moins l’odeur : chaude, rassurante et sucrée, comme si c’était la première fois qu’il la percevait.

William releva ses yeux d’un vert clair vers l’inconnu. Poli, il essaya de lui décocher un sourire. Ce fut tout juste si un rictus apparut. Pourquoi cet homme s’intéressait-il à lui ? Savait-il ce qu’il avait fait ? Avait-il perçu le criminel en lui ? Il hésita. Peut-être fallait-il obtempérer. A quoi bon ? Refuser, accepter, comme s’il n’avait pas autre chose à foutre, à penser. Qu’était-il venu faire là, déjà ? Il était là pour éviter que le regard des gens se pose sur lui, raison pour laquelle il s’était refusé la présence amicale de Naya. L’homme-qui-ne-possédait-pas-de-pouvoir-magique but une nouvelle gorgée d’alcool, et finalement, la bonne éducation l’emporta sur ses humeurs. Il attrapa le chocolat et mordit dedans. Effectivement, la sensation était agréable, presque douce.

- Merci, finit-il par dire d’une voix pâteuse, rauque d’avoir si peu parlé ces dernières heures.

Il s’essaya à un nouveau sourire et croqua à nouveau, convaincu que l’homme ne partirait pas avant qu’il ait tout avalé. Sa détresse un minimum apaisée, William prit conscience de sa rudesse et de l’impolitesse dont il faisait preuve devant l’individu qui venait de faire preuve de gentillesse envers lui.

- Je vous paie un verre ? Pour vous remercier.

Heureusement qu’il avait toujours un brin de monnaie dans un « pot d’urgence », chez lui. Ce soir, il lui avait sauvé la mise, probablement leur mise à tous les deux.

- Vous vous trimbalez souvent avec du chocolat ?
interrogea-t-il avec curiosité, sans que sa voix ne change de timbre.

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Remus J. Lupin

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MessageSujet: Re: [Libre] L'homme est un loup pour l'homme - 26 décembre 1996   [Libre] L'homme est un loup pour l'homme - 26 décembre 1996 Icon_minitimeVen 18 Jan - 13:41

L'homme est un loup pour l'homme

Il le regarda mordre à peines dents dans le bout de chocolat qu'il lui avait tendu. Effectivement, il veillait à ce que le morceau entier soit manger, pour que les effets bénéfiques du chocolat soient pleinement actif. Il le détaillait de la tête aux pieds, effectivement, il avait senti que quelque chose n'allait pas mais pour l'instant il n'aurait sut dit quoi. Le non-mage assit en face de lui lui proposa de lui payer un verre, par gratitude de son geste bienveillant à son encontre. Le sorcier leva son verre encore à moitié plein, ayant du mal à le finir, il refusa poliment en ajoutant qu'il avait déjà du mal à terminer celui-ci et que de toute manière il n'était pas très fan d'alcool mais qu'il avait besoin, visiblement lui aussi, de décompresser un peu. Le visage du châtain s'illumina d'un faible sourire tendre et paternel envers le jeune homme à ses côtés.

- Vous vous trimbalez souvent avec du chocolat ?
”Toujours depuis de nombreuses années ..”

Bien que sa voix fut bien moins jouasse qu'à son habitude, il avait dans le ton de sa voix, une grande gentillesse, cette dernière trahissait également un grand calme malgré ce qu'il venait de vivre quelques jours plutôt. Il avait posé son regard clair sur son vis-à-vis. Ce dernier, il n'allait pas se mentir, l'intriguait, le loup se demandait vraiment qu'est-ce qui avait put arriver à ce modlu pour qu'il soit dans cet état, car, à sa vue, il devinait assez facilement qu'il n'était pas un habitué de ce genre d'endroit pitoyable. Il trempa à peine ses lèvres dans le verre qu'il le reposa, décidément, l'alcool fort n'était pas son truc, il se dit qu'il aurait mieux fait de prendre un café ou un chocolat chaud mais il n'en avait vu nul part sur les différentes cartes que proposait l'établissement. Il se mit à hésiter, devait-il, par curiosité mal placée, lui demander ce qui s'était passer ou devait-il simplement laisser tomber cette histoire et parler de tout et de dire, c'était ce que les moldus faisait de mieux, il le savait, sa mère était une modlue et passait son temps, pendant sa piètre enfance, à lui parler de la pluie et du beau temps pour qu'il ne réfléchisse pas trop.

Trop réfléchir, c'était ce qu'il faisait exactement à ce moment précis, un grand nombre de questions passaient dans son esprit. Il se frotta le nez de sa main bandée avant de se gratter un peu la moustache. Il reposa son regard sur son camarade, pinçant ses lèvres, il devait arrêter de réfléchir et se lancer, c'était ce qui l'avait stopper net dans son histoire qui commençait à peine à naître avec sa belle colorée, il avait trop réfléchit au lieu de se lancer à corps perdu. Il était comme ça, un homme qui réfléchit beaucoup, et trop souvent beaucoup trop.

”Je ne voudrais pas paraître indiscret mais .. qu'est-ce qui vous est arrivé ?”

La question était lancée et aussitôt eut-il fini de la poser qu'il regretta, demander à un inconnu ce qui lui était arrivé, quelle idée bien idiote avait-il eut. Mais pourtant, il s'était lancé, il devait aller jusqu'au bout, peut-être pourrait-il savoir d'où venait ce sentiment étrange d'avoir l'impression de reconnaître quelques signes, mais au fond, même s'il pensait savoir, il préférait ne pas y penser, de penser que ce ne devait pas être possible.
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MessageSujet: Re: [Libre] L'homme est un loup pour l'homme - 26 décembre 1996   [Libre] L'homme est un loup pour l'homme - 26 décembre 1996 Icon_minitimeSam 19 Jan - 0:45

"L'homme est un loup pour l'homme."
La réponse de l'inconnu lui arracha un léger sourire. Il aimait bien le concept : original, innocent et réconfortant. Ce qu'il aimait trouver d'ordinaire dans un jouet. L'habitude n'en restait pas moins curieuse, toutefois, certains se baladaient bien avec des gommes à mâcher, pourquoi cet homme-ci ne pourrait-il pas se balader avec du chocolat plein les poches ? William savait alors qu'il aurait dû répondre, poursuivre la conversation, mais l'angoisse qui pesait sur ses épaules fut plus forte et le plongea à nouveau dans ce qui semblait être de la mélancolie, bien qu'en réalité il n'y avait nul terme pour décrire cette morosité oppressante.

Loin, très loin d'imaginer les questions et les doutes qu'il suscitait chez l'individu à côté de lui, le moldu cherchait un but auquel se rattacher, une idée fixe qui lui offrirait une première certitude. Son regard se posa alors sur l'une de ses mains. Depuis son fameux réveil dans la forêt, elles le faisaient souffrir, sensation étrange, comme si on avait étiré ses os. En réalité, c'était une sensation qui circulait dans tout son corps, il essayait simplement de n'y point penser. Même si essayer, en l'occurrence, était un bien grand mot.
Il eut un léger sursaut quand l'inconnu lui adressa de nouveau la parole, cette fois pour l'interroger. William ne put retenir un rire jaune, sarcastique.

- Ce qui m'est arrivé, hein ?
répondit-il en vidant son verre pour en redemander un second. Figurez-vous que c'est une question à laquelle j'aimerais moi-même répondre.

Le dépit ainsi que la colère étaient clairement perceptibles dans sa voix. Il jeta alors un coup d'oeil rapide et en coin à l'homme aux vêtements rapiécés, guère mieux rayonnant que lui.

- Et vous, c'est quoi votre raison d'être ici ? Y a des bars plus sympathiques.


D'un geste de la main, il s'excusa auprès du barman mécontent. Ce n'était guère le moment de lancer une bagarre, même si l'idée de jouer des poings là maintenant tout de suite ne lui déplaisait pas. Peut-être même que c'était là la solution à ses problèmes. Le regard de l'étranger lui fit cependant passer l'envie de toute altercation. Il y avait de la bienveillance dans ces yeux-là. Pour quelle raison ? Il n'en avait pas la moindre idée, quoi que son visage devait laisser à désirer. Mais William savait qu'il n'aurait pas été poli de repousser la main qu'on lui offrait. Il avait des valeurs après tout. En conséquence de quoi, il reprit avec un peu plus de gentillesse.

- Vous m'excuserez, habituellement je suis d'assez bonne compagnie, enfin il me semble. Mais ce soir, j'ai juste envie de ... J'sais pas. Entre me souvenir et oublier, j'sais pas ce qui me botte le plus. Dans ma tête, c'est un putain de trou noir. J'avais prévu de me rendre au Noël familial, je suis sorti de ma boutique et là ... paf - il fit claquer son verre sur le comptoir - plus rien.

Il but une longue gorgée de Scotch avant de ricaner.

- Cette histoire est profondément stupide et comble de l'existence, j'ai l'air d'un fou. Vous devriez faire gaffe, ça peut être contagieux.


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Remus J. Lupin

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MessageSujet: Re: [Libre] L'homme est un loup pour l'homme - 26 décembre 1996   [Libre] L'homme est un loup pour l'homme - 26 décembre 1996 Icon_minitimeSam 19 Jan - 17:15

 
L'homme est un loup pour l'homme

On lui demanda ce qu'il faisait dans un endroit aussi peu accueillant, avec un très léger sourire bienveillant il lui répondit tout en balayant la pièce de son regard cerné, qu'il avait eut un assez mauvais début de réveillon de Noël et qu'il avait eut besoin de changer d'air, d'espace, d'idées. Il n'en voulait pas l'homme en face de lui pour sa rudesse, il pouvait comprendre que s'il était désorienté, on vis-à-vis ne serait pas en clin à une discussion calme et posée. Néanmoins, il salua intérieurement qu'il se soit rapidement calmé et excusé. Les moldus étaient fascinant pour cela, leur humeur quelque peu changeante mais également pour leur capacité d'adaptation. L'homme châtain eut un sursaut lorsque, pendant que le non-mage avait reprit son explication de sa soirée du 24 décembre, son interlocuteur frappa du verre sur la table. Il venait de lui avouer avoir eut un trou noir, qu'il ne se souvenait plus de ce qu'il avait vécu après être sortit de sa boutique. A cet aveux, il garda le silence et commença à le détailler de la tête aux pieds. Le visage blafard, les sautes d'humeurs, passant de calme à colérique puis redescendant vers un ricanement jaune sarcastique, mais également son trou noir et sa manière peu assurée de tenir le verre comme si ses os avaient été brisés. Il jeta un regard à sa propre main dans son bandage salit de sang et d'usure. Il resserra sa main autour de son verre. Ce ne pouvait pas être possible, pourtant tout concordait, le trou, son état physique, la date. Il avait suffisamment de connaissance sur les lycanthropes et donc sa propre condition pour savoir reconnaître un des « siens ». Perdu dans ses pensées, son interlocuteur le tira de sa torpeur.

-Cette histoire est profondément stupide et comble de l'existence, j'ai l'air d'un fou.

Cette phrase, eut pour effet de le faire cligner des yeux, se rendant compte de ce qu'il pensait, la barrière entre le monde de la magie ainsi que celui des moldus avait été brisé. Il en était certain, cet homme en face de lui, ou plutôt assit à ses côté était lui aussi devenu un loup-garou. Il ne s'en rendait pas compte, était-ce alors une première transformation ? Ou bien, un simple idiot qui subissait cela depuis trop de temps sans chercher à savoir d'où venait la grande douleur dans son corps. Le sorcier partit sur la première hypothèse, une première transformation laissait des traces. Traces qu'il retrouvait chez lui.

-Vous devriez faire gaffe, ça peut être contagieux.

Ceci lui tira un très léger sourire amusé, visiblement, il n'avait véritablement aucune idée de ce qui lui arrivait, ce n'était pas contagieux, mais dans ce cas, il était tout aussi fou que lui. Il passa sa main contre sa nuque avant de réussir enfin à terminer son verre.

"Je ne vous pense pas fou … Et encore moins contagieux ! Sinon cela veut dire … Que je serai aussi fou que vous ..."

Mais comment ? Comment lui expliquer son cas, comment, pour ne pas paraître totalement fou à lier, lui faire comprendre qu'il est dans une impasse. Il aurait voulu tout lui dire, lui expliquer, pourquoi son blanc, pourquoi son état physique était plus que pitoyable, pourquoi il ne se sentait plus à sa place dans ce monde qui était pourtant le sien. Mais non, il n'allait pas lui dire tout cela, enfin pas de but en blanc, ni tout de suite. Il passerait assurément pour un fou et surtout, il aurait le Ministère collé au derrière pour avoir brisé le code de secret magique, l'obligeant à un silence total sur sa condition de sorcier. Le voilà dans une impasse, il se mit à penser que malgré sa bienveillance et la gentillesse dont il faisait preuve, il ne s'était toujours pas présenté à son vis-à-vis.

"A-au fait … Je ne me suis pas présenté … Je m'appelle Remus Lupin et … vous ? Enfin si nous devons continuer notre conversation, il serai plus aisé de connaître nos prénoms respectifs non …?"
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MessageSujet: Re: [Libre] L'homme est un loup pour l'homme - 26 décembre 1996   [Libre] L'homme est un loup pour l'homme - 26 décembre 1996 Icon_minitimeLun 21 Jan - 0:47

"L'homme est un loup pour l'homme."
« Sinon cela veut dire que je serais aussi fou que vous. »

Ses sourcils se froncèrent. Pourquoi avait-il la soudaine impression que cet inconnu lui parlait sur un ton de connivence ? Qu’est-ce qu’il savait ?
Toujours les mêmes questions, littéralement.
Est-ce qu’il l’avait suivi, épié ou est-ce qu’il était venu l’arrêter ? Que faisait-il dans la vie déjà ? Flic peut-être, même s’il n’en avait aucunement l’allure. Attendez …
C’était dingue, tout était dingue. Ne venait-il pas déjà de se demander la même chose, il y avait dix minutes de cela ?  Il était bon pour s’arracher les cheveux ! Pour autant il se méfiait désormais, réellement. Mais de qui ? La phrase de cet homme voulant tout et rien dire, il fallait qu’il se questionne sur une possible hallucination de sa part. Quelles étaient les chances ? Il avait tué … IL AVAIT TUÉ ! Il aurait dû clairement aller se dénoncer. Pourquoi ne le ferait-il pas maintenant après tout ? Pensait-il vraiment pouvoir fuir ses responsabilités ?

Tout continuait de se bousculer dans sa tête. « Fou, ouais c’était vraiment le terme » pensa-t-il avec aigreur en prenant une gorgée d’alcool. L’étranger s’en formalisait-il pour autant ? Apparemment pas. Alors qu’il avait l’air plutôt net. Lui-même avait d’ordinaire l’air plutôt net. Sauf qu’aujourd’hui il ne l’était plus. Et voilà qu’il commençait à répéter les mêmes choses. C’était bien le moment de radoter tiens !

Agacé par sa propre faiblesse et son cruel manque de jugeote, William était prêt à sortir du bar pour se rendre. Jusque-là, il avait toujours été un gars bien, et il ne comptait absolument pas changer ce trait de caractère. Ce qui n’empêchait cependant pas sa peur de croître encore et encore. Qu’allait-il faire ? Et sa famille ? Lorsque la voix de l’inconnu se fit à nouveau entendre, il s’apprêtait à terminer une bonne fois pour toutes son verre. Le moldu s’arrêta net dans son geste et posa son regard fatigué dans celui qui se nommait donc Remus Lupin. Drôle de nom.

- Est-ce que cela vient de la mythologie romaine ?
questionna-t-il spontanément comme si une idée normale pouvait le sortir de ce pétrin féroce.

« Continuer la conversation »… Honnêtement, il n’en avait aucune envie et il l’aurait dit haut et fort si Lupin ne lui inspirait pas de meilleurs sentiments, tout du moins de faire des efforts comportementaux une fois de plus.

- William Lamb. Navré que votre Noël ne se soit pas passé comme prévu. C’est pourtant une belle période. Innocence, neige, Santa Claus, les cadeaux et les chants de Noël auprès du feu de cheminée. Qu’est-ce qui a loupé ? Votre belle-mère chantait faux ? On vous a offert un tricot qui fait deux fois votre taille ou votre Noël manquait-il de jouets ? Les gens ne savent plus ce que symbolisent les jouets. Je ne parle pas de l’ampleur commerciale sans âme, mais du vrai jouet, fait avec le cœur et sous le regard d’un enfant.


Un instant l’ombre d’un enfant passa sur ses traits avant que ceux-ci ne se durcissent de nouveau. Après ce qu’il avait fait, il pouvait dire adieu à son métier, à ses jouets et à ses moments de solitude où il formatait le bois en fredonnant des chants de son enfance. Que n’aurait-il pas donné pour rejoindre un carrousel et s’évader… Au lieu de ça, il avait de l’alcool et un homme dont il ne connaissait que la brève identité.

- Vous faîtes quoi dans la vie, Remus ? ajouta-t-il en cédant à un troisième verre.

Quitte à rester, autant tout faire pour oublier et repousser l’échéance jusqu’au nouveau cas de conscience. Il n’y avait plus qu’à mettre sous silence la voix dans sa tête, celle qui posait les questions, les répétait encore, encore, encore.

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Remus J. Lupin

Remus J. Lupin


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MessageSujet: Re: [Libre] L'homme est un loup pour l'homme - 26 décembre 1996   [Libre] L'homme est un loup pour l'homme - 26 décembre 1996 Icon_minitimeLun 21 Jan - 11:44

L'homme est un loup pour l'homme

-Est-ce que cela vient de la mythologie romaine ?

Cette réflexion lui tira un mince sourire, à vrai dire, son nom était juste une vaste plaisanterie à la vue de sa condition, un nom plus qu'ironique quand on y pensait. Remus lui répondit que oui, et que la signification se regroupait autour du loup. Pourquoi son Noël avait été gâché ? Outre la tension existante entre lui et sa belle, rien ne pouvait gâcher cette merveilleuse fête de fin d'année. Il leva les yeux au plafond comme pour chercher une explication adéquate.

”Je suis un peu dans le même cas que vous ... Je me souvient m'être prit un verre de je ne sais quel liquide au visage de la part d'une charmante personne et je ne me souviens plus de ma soirée ... Un trou noir.”

Cela pouvait paraître idiot, il le conçoit bien, mais c'était la vérité, comme à chaque soir de pleine lune, des douleurs, un trou noir, et un réveil au petit matin aussi douloureux qu'une bonne gueule de bois après une sacrée cuite. Il reporta son attention sur William lorsque ce dernier lui parla des jouets, de l'enfance et du regard d'un enfant. Le sourire fut de retour sur le visage du sorcier. Il partageait le point de vu de monsieur Lamb en face de lui, les enfants ne savaient plus rêvez, où tout du moins, les enfants moldus, pour sa part, le monde magique jouait beaucoup sur les rêves des chérubins, se voyant déjà pratiquer la magie du bout de leur baguette dans la meilleure école de sorcellerie que le monde avait put porter, désolé Ilvermorny et les autres.

Ainsi, à ses élocutions sur les jouets, il put aisément deviner que l'homme assit à ses côtés travaillait dans ce domaine, les jouets moldus étaient des choses qui fascinait Arthur, l'un de ses amis. En ayant eut plus jeune, quelques uns, il voyait à quoi William faisait référence en parlant du regard de l'enfant découvrant un jouet unique, fabriqué main. Ceci attira de plus en plus la sympathie du loup envers le louveteau, il fallait être réaliste, trente ans de vie de loup face à une première nuit, Remus était un loup et William un petit louveteau à qui il fallait tout apprendre et qui malheureusement en savait rien de sa condition, celle de moldu l'enfermant dans un non-dit et une ignorance totale.

-Vous faîtes quoi dans la vie, Remus ?

Cette question le laissa d'abord sans voix, qu'allait-il lui répondre, bien évidemment il n'allait pas lui sortir qu'il était sorcier, membre d'un Ordre combattant le retour du Seigneur des Ténèbre, au mieux il passerait pour un échappé d'asile, au pire, il serait enfermé pour avoir dévoilé sa condition de sorcier. Il avait été également beaucoup de chose, professeur, postier, de petits boulots s'enchaînant avec autant de chance de garder un emploi que de revoir un coup d'un soir le lendemain d'une soirée bien arrosée. Professeur, effectivement, même si sa carrière n'avait tenue qu'un an grâce à un aimable collègue au nez crochu et aux cheveux gras, il avait été tout de même professeur, maintenant à lui de diligenter avec les matières moldues, un bref retour dans son enfance lui rappela son goût pour l'histoire, il se frotta ainsi la nuque avant de finalement céder et commander un second verre alors que son vis-à-vis en était déjà au moins un ou deux plus loin que lui sur le mètre d'alcool.

”Professeur d'histoire ... Et vous je crois deviner que vous travailler dans les jouets ?
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MessageSujet: Re: [Libre] L'homme est un loup pour l'homme - 26 décembre 1996   [Libre] L'homme est un loup pour l'homme - 26 décembre 1996 Icon_minitimeLun 21 Jan - 20:22

"L'homme est un loup pour l'homme."
- Remus et Romulus, oui je connais cette histoire, celui du mythe de la fondation de Rome. Cela laisse songeur quand on y réfléchit, la mythologie. J’ai toujours évité de me poser la question. Est-ce qu’on a un dieu au-dessus de nous, ou est-ce qu’ils sont plusieurs ou bien n’y a-t-il rien, qu’une force obscure nous poussant à accomplir notre destinée ? J’crois que j’n’ai jamais voulu m’attarder là-dessus par crainte de perdre le contrôle de ma vie et ma liberté. Se dire qu’il y a quelque chose ou quelqu’un au-dessus de nous est effrayant, non ? Je veux dire, on ne vaudrait pas mieux que des marionnettes. Et puis toutes ces histoires de vie après la mort, d’au-delà… Je trouve que ça revient à nier la vie et ne pas assumer ce qu’elle a à nous offrir, le bon comme le mauvais.

Mais qu’était-il en train de dire ?! Lui-même n’assumait pas, alors donner des leçons de morale ? A d’autres. Il eut un petit sourire gêné pour son interlocuteur qui venait d’entendre son monologue stupide et dénué de sens. Et dire qu’il n’avait pas encore bu suffisamment pour divaguer à ce point. C’était bien la preuve qu’il avait un grain !

Une fois encore, la suite des paroles de l’inconnu le tirèrent de ses réflexions. Il ne comprenait strictement rien. Une part de lui croyait entendre des sous-entendus, quand l’autre cherchait un sens quelconque. Comme si on lui donnait un message codé sans le code. Quelque chose ne tournait pas rond. En d’autres circonstances, il aurait peut-être été soulagé d’entendre que quelqu’un vivait la même chose que lui, comme une rupture. Il était toujours plus facile d’encaisser quand un autre vivait la même chose voire pire. Or là, les prétentions de Remus Lupin commençaient à sérieusement l’agacer. C'était lui le criminel, ou alors ce bar était vraiment malfamé.

- Je ne crois pas que votre cas soit similaire au mien, lâcha-t-il dans ce qui pouvait ressembler un grognement.

En revanche, il ne comprenait pas comment on pouvait jeter un verre à la tête d’un homme avec un aussi bon fond que le sien. L’idée ne lui viendrait même pas à lui.

- J’espère que vous lui avez balancé le vôtre,
ajouta le tout jeune loup dans un petit rictus amusé.

Lunatique…

- Prof d’histoire vous dites ? Les élèves doivent apprécier votre bienveillance. Par les temps qui courent et ce qu’on peut lire dans la presse, ils doivent en ressentir le besoin. Les gens ont triste mine ces dernières semaines.


Il informa le barman que ce second verre était pour lui sans se douter un seul instant que la tristesse de Londres, qu’il venait d’évoquer, était due aux sorciers et à leurs créatures.

- Oui, une passion de père en fils. Je tiens l’atelier de jouets du nom de « Neverland ».

Le moldu reprit une gorgée d’alcool, ravalant un soupir désabusé. Non sans un certain pincement au cœur, il reprit, ses pensées se tournant vers sa famille.

- Vous savez, ma sœur adore les histoires, les contes, l’idéalisme qu’on trouve dans les romans. Elle y est particulièrement sensible. Pour ma part, j’ai toujours préféré l’Histoire, celle des Rois, des Révolutions et du Progrès. Je trouve qu’on en apprend beaucoup sur l’humanité et sur le monde. Je suppose que je tiens cet intérêt de ma mère. Je ne compte plus les livres qu’elle emprunte à la bibliothèque. Et vous, vous avez une période de prédilection, Remus ?


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MessageSujet: Re: [Libre] L'homme est un loup pour l'homme - 26 décembre 1996   [Libre] L'homme est un loup pour l'homme - 26 décembre 1996 Icon_minitimeMar 22 Jan - 9:48

L'homme est un loup pour l'homme

Dans un grognement, William lui avait fait comprendre qu'il pensait que leurs cas étaient totalement différents et en un sens il avait totalement raison, une nuit face à trente-deux ans de vie de lycanthrope n'avait rien à voir mais il laissa passer, cette pique, au dessus de sa tête, après tout, son but n'était pas de faire un concours de celui qui avait la vie la plus pourrie, Remus s'était mit en tête de simplement l'aider, en commençant par le faire penser à autre chose qu'à cette sensation désagréable d'avoir commis l'irréparable. Malgré cette réflexion, son sourire mince ne quitta pas son visage, l'inconnu pouvait faire peur, effrayer et vous empêcher même de dormir. Il eut même un léger rire lorsque son vis-à-vis lui demanda s'il avait lancer son verre à la figure de la personne ayant initier le geste. S'il savait que cette jeune femme était tout ce qui l'empêcher de totalement fuir son monde à lui. Il l'aimait beaucoup trop pour lui faire subir cela, après ce qu'il lui avait dit quelques mois auparavant.

Remus passa sa main contre sa nuque, il eut une pensée envers cette jeune femme formidable. Commençant à remettre en question ce qu'il lui avait dit, commençant tout doucement à prendre conscience qu'il n'avait agit qu'en qualité de lâche et que la prochaine fois qu'il la verrait, il ferait déjà attention à ce que la jeune femme n'ait pas de verre plein dans la main, mais également à s'excuser. Il n'entendit pas distinctement la remarque sur sa bienveillance, trop prit dans ses pensées, bien qu'il avait son regard poser sur William. Il trempa ses lèvres dans son verre avant d'avoir toujours cette petite grimace. Neverland, le pays imaginaire, Peter Pan, la jeunesse éternelle. Quel beau nom pour un magasin de jouet. Il posa son coude sur le comptoir avant de poser sa joue balafrée dans la paume de sa main.

-Et vous, vous avez une période de prédilection, Remus ?

Une période de prédilection ? Il ne s'était jamais véritablement poser la question, en historie de la magie, c'était l'époque de la grande magie blanche de Merlin, un grand sorcier dont on ne comptait plus l'histoire mais la légende. Il semblait chercher dans sa mémoire qu'elle période l'avait le plus marquer et laquelle il aimerait le plus enseigner à de jeunes modlus. Un nouveau sourire illumina son visage, la période de Marie Stuart, reine d’Écosse. Cette période était passionnante, déjà lorsqu'il avait 8 ans à l'école quand on lui apprenait les rois et reines d'Angleterre et des autres pays du Royaume-Uni. Il but une nouvelle gorgée, commençant à s'accoutumer au goût étrange de ce breuvage.

”La période de règne de Marie Stuart, ce n'est pas une période qui passionne d'ordinaire les élèves mais d'après leurs regards, j'arrive à les faire apprécier cette partie de l'histoire de la Grande Bretagne.”

Une partie de ce qu'il disait était vrai, il avait réussi à passionner ses élèves pour sa matière, par des travaux pratiques et l'un de ses élèves l'avait même gratifié de ”meilleur professeur” qu'ils avaient put avoir mais cela n'avait rien changer à sa décision de démission. Cette pensée lui fit pousser un soupir.
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MessageSujet: Re: [Libre] L'homme est un loup pour l'homme - 26 décembre 1996   [Libre] L'homme est un loup pour l'homme - 26 décembre 1996 Icon_minitimeMar 22 Jan - 21:52

"L'homme est un loup pour l'homme."
- Pourquoi boire un alcool qui vous fait grimacer ? Il y a plus doux et agréable vous savez ?

La remarque n’avait pas pour but d’être agressive ou moqueuse. Elle n’était rien de plus qu’un constat, qu’une simple interrogation. Lui-même ne supportait l’alcool que depuis sa rupture avec Amélia. L’adaptation n’avait pas été des plus faciles. Les premiers soirs, il avait bu jusqu’à ne plus pouvoir, jusqu’à ne plus savoir parler, guidé par ses seuls pieds sans jamais pouvoir gravir les marches qui menaient jusqu’à chez lui. Des fois, quand il y repensait, il en éprouvait de la honte. Heureusement pour lui, il avait fini par réduire la dose et son foi à s’habituer au poison qu’on ne cessait de lui offrir. La présence de Lara lui avait également permis d’oublier une part de son chagrin. Le charnel s’était substitué à la bouteille et la passion frénétique au besoin permanant de se laisser consumer par l’ivresse. Ce soir, il regrettait la chaleur et l’envoûtement que lui procurait son corps.

- Marie Stuart ? Ce n’est pas celle qui s’est faite exécuter ?


Il trouvait l’approche curieuse. Dans son souvenir, plutôt lointain d’ailleurs, ce n’était pas vraiment la période la plus glorieuse pour l’Angleterre. Mais il n’était pas professeur cela dit. Alors il se contenta de hausser les épaules sans rien ajouter de plus sur le sujet.
La fatigue commençait à se faire sentir de nouveau. L’air ambiant, quant à lui, commençait à l’étouffer de plus en plus. Une désagréable odeur de sueur se dégageait de l’autre côté du bar. Ces mecs devaient sentir vraiment fort pour que l’effluve parvienne jusqu’à lui. William vida son verre et sortit la monnaie de son jean. Il la posa vivement sur le comptoir et se leva, non sans se sentir ankylosé.

- Vous voyez un inconvénient à ce qu’on aille prendre l’air ? Je ne supporte plus l’odeur de ce bar. Et je crois que j’ai assez bu pour ce soir. Mais j’veux pas vous forcer la main, c’est à vous de voir.

Il salua le barman, ferma sa veste avant d’y plonger les mains dans ses poches. Puis le moldu prit la direction du dehors. Une fois sous le réverbère, il inspira à pleins poumons. L’air était cent fois meilleur mais glacial. La lumière du réverbère projetait son ombre à ses pieds. Elle tressautait sous le grésillement de la lampe qui n’allait pas tarder à rendre l’âme. Son regard se porta vers le ciel, noir. Aucune étoile contrairement aux derniers jours. Il ressentait une légère pression au niveau de son cœur, douloureuse.
Une fois Remus Lupin s’approchant de lui, il déclara dans une volute de fumée.

- La nuit est glaciale ce soir. Vous habitez dans le coin ?

Un coup d'oeil rapide à droite et à gauche.

- Il n’y a pas un chat. J’me souviens qu’avant ça grouillait de monde jusqu’à pas d’heures. Les étudiants surtout et les soûlards. Aujourd’hui les gens sortent moins. Vous pensez que c’est dû à c’que dit la presse ? J’évite d’y porter trop d’attention, mais les gens parlent pas mal. Y a même des … Attendez.

Il porta l’une de ses mains à sa tête pour réfléchir. Le mot lui échappait. Alors il se mit en marche, sourcils froncés et soudain s’arrêta sous le coup de sa trouvaille.

- Groupuscules qui se forment sur le sujet.  


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MessageSujet: Re: [Libre] L'homme est un loup pour l'homme - 26 décembre 1996   [Libre] L'homme est un loup pour l'homme - 26 décembre 1996 Icon_minitimeMer 23 Jan - 8:58

 
L'homme est un loup pour l'homme

Remus acquiesça à sa question, Marie Stuart avait connu un destin tragique mais néanmoins intéressant. Il prit une nouvelle gorgée, décidément, toujours aussi fort cette boisson. L'odeur âpre de son verre fut masquée petit à petit par l'odeur fortement désagréable de la sueur des poivrots venus s'enivrer une nuit de plus. Il frotta le bout de son nez, c'était bien un détail qui lui était autant utile que désagréable, son odorat s'était développer pour venir égaler celui d'un loup. Il pouvait presque, s'il s'entraînait et se concentrait, reconnaître quelqu'un à son odeur. William l'invita à sortir ce que Remus ne refusa pas, poussant son verre non terminé vers le bord du comptoir avant de payer celui qu'il avait commander plus tôt. Le sorcier châtain se leva et récupéra sa veste rapiécée qui était posée que le tabouret à côté du sien. Veste sur le dos, mains dans les poches de son pantalon, il rejoignit sa compagnie du soir à l'extérieur.

Soufflant un nuage de buée, Remus renifla un peu avant de se frotter à nouveau le nez. La nuit est glaciale ce soir, il ne pensait pas si bien dire, le froid lui prenait déjà la gorge, il n'avait pas eut le temps de passer son écharpe autour de cette dernière. Posant son regard sur son vis-à-vis, il lui décocha un énième sourire bienveillant. Il leva finalement son regard fatigué vers le ciel noir, il y cherchait la lune qui, dès qu'elle n'était plus pleine d'arrogance, était rassurante. Il fut tiré de sa recherche par la question de William.

”J'habite assez loin en vérité...

Passant sa main contre sa nuque puis sur sa moustache, il commençait à se demander où est-ce qu'il allait bien pouvoir dormir, rentrer au quartier général de l'Ordre ? Après sa fuite le soir de réveillon de Noël, ce n'était pas conseillé, pour sa survie, mais il devait aussi arrêté de fuir, c'était l'une des choses qu'il avait retenu de sa soirée. Il avait fuit trop longtemps. Son regard fuit vers William, il le détailla une nouvelle fois de la tête aux pieds. Il ne pouvait pas fuir le quartier général et ses occupants mais il ne pouvait pas non plus laisser un moldu, à la croisée des mondes magiques et non-magiques, cavaler comme si de rien était mais rompre le secret magique lui assurait une place au chaud à Azkaban. Soit, il se prit encore à trop réfléchir. Il en parlerait à Alastor, lui demanderait conseil pour protéger au mieux leur secret et cet innocent n'étant qu'une victime de leur monde.

-Vous pensez que c’est dû à c’que dit la presse ? J’évite d’y porter trop d’attention, mais les gens parlent pas mal. Y a même des … Attendez ... Groupuscules qui se forment sur le sujet.

”C'est fort probable ... L'inconnu et l'inhabituel ont tendance à faire paniquer les gens de ce fait ils sortent moins ou moins tard, qui sait, peut-être que les rues ne sont véritablement plus sûres la nuit ...”

Il sortit sa main de sa poche, la tendant vers l'avant, il sentait l'odeur du froid, de la pluie et de la neige qui arrivait. Remus frotta ses doigts contre la paume de sa main avant de les tendre et de recevoir sur cette dernière quelques flocons de neige. Ceci lui fit retrouver une ombre de sourire, la neige commençait à tomber, les flocons virevoltaient dans l'air avant de venir se poser délicatement sur le réverbère mais aussi sur la chaussée et dans les cheveux des deux hommes.
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MessageSujet: Re: [Libre] L'homme est un loup pour l'homme - 26 décembre 1996   [Libre] L'homme est un loup pour l'homme - 26 décembre 1996 Icon_minitimeMer 23 Jan - 13:08

"L'homme est un loup pour l'homme."
D’ordinaire, William lui aurait proposé un toit pour dormir. Mais dans les circonstances actuelles, il n’en était absolument pas question. Rien ne disait qu’il n’allait pas se réveiller dans la nuit, ses mains autour de la gorge de Lupin. Il se pensait déjà suffisamment dans le pétrin pour ne pas rajouter. Aussi comme tout bon humain, il fait semblant de ne rien avoir entendu. Avec un peu de chance, Lupin devait avoir de la famille dans le coin ou des amis. Sinon pourquoi se trouver ici à pareille heure de la nuit ? Cette pensée le laissa soupçonneux un quart de secondes. William jaugea de nouveau l’homme à ses côtés, ses vêtements surtout et se morigéna pour sa paranoïa. Cet homme n’avait peut-être pas assez d’argent pour aller autre part que dans un bar, peut-être même n’avait-il pas de toit et que tout ce qu’il lui avait raconté relevait du passé, de ce qu’il avait perdu…

- Est-ce que vous avez mangé ?
demanda-t-il finalement, prêt à venir en aide à celui qu’il pensait sans abri.

Lui-même se sentait de bon appétit désormais. Son ventre commençait à crier famine. Les pizzerias fermaient tard dans ce coin là de la ville. Il ne pouvait décidément pas le laisser en plan… Il avait été mieux éduqué que ça !
La suite de la conversation le fit une nouvelle fois tiquer. Généralement, les moldus réagissaient toujours sur cette actualité, jusqu’à raconter des bobards plus gros qu’eux simplement pour se donner de l’importance. Est-ce qu’ils y croyaient réellement ? Question épineuse. Dans le cas présent, en revanche, William ne put s’empêcher de rire, persuadé que Lupin croyait à ses âneries.

- « L’inconnu et l’inhabituel » ? A vous entendre, on dirait que vous croyez ces idioties. Il ne faut pas être stupide  pour savoir que ce ne sont là que des actions politiques déguisées en tragédie. Vous êtes prof d’histoire, vous ne pouvez pas vous laisser avoir par ça, l’ami !


Du surnaturel … Et quoi d’autre encore ?!

- Rassurez-moi, vous ne faîtes pas partie de l’Association des amis des sorciers n’est-ce pas ?! Ces gens sont fous et sont prêts à avaler n’importe quoi pour croire que le monde s’arrangera un jour. Mais ce n’est pas d’un claquement de doigts ou d’un coup de baguette magique que le monde sera soigné de ses maux.


Le jeune loup-garou rit de nouveau, avec une spontanéité déconcertante. Ces individus avaient tellement le don de le faire rire ! Toujours prêts à inventer n’importe quoi. Bientôt on irait dire que les licornes existaient aussi ! Et pourquoi pas les vampires pendant qu’ils y étaient. Ils avaient déjà bien assez comme rumeur avec les ovnis. L’imaginaire des Anglais était sacrément développé, il fallait le leur reconnaître.

- Vous verrez que demain, il sera de nouveau question d’extraterrestres !

Il donna une légère tape dans le dos de Lupin, foncièrement amusé.

- L’invasion est pour bientôt !

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Dernière édition par William Lamb le Jeu 24 Jan - 16:42, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [Libre] L'homme est un loup pour l'homme - 26 décembre 1996   [Libre] L'homme est un loup pour l'homme - 26 décembre 1996 Icon_minitimeMer 23 Jan - 18:41

 
L'homme est un loup pour l'homme

-Est-ce que vous avez mangé ?

Il devait être honnête, en dehors du chocolat qu'il avait ingérer pour passer sa fatigue encore présente, il n'avait rien avalé depuis quelques jours déjà. Le châtain fit une petite moue avant de répondre d'un signe de tête négatif, à vrai dire, vu le peu d'argent qu'il avait à disposition, s'il ne rentrait pas à l'Ordre, il ne mangeait pas. Le rire de William lui étira un nouveau sourire qui fut accompagné d'un très léger rire de sa part. Lui n'y croyait pas, il le savait, le monde magique était son monde, mais face à un moldu avec qui il était, tout de même, en bonne compagnie, il ne désirait pas passer pour un fou, déjà que son apparence laissait vraiment à désirer. Ce ne sont là que des actions politiques déguisées en tragédie. Vous êtes prof d’histoire, vous ne pouvez pas vous laisser avoir par ça, l’ami !, il était bien tenté de lui répondre que cette histoire allait bien au delà d'actes politiques déguisés en tragédies mais il se garda bien de sa réplique, le fait que William l'appelle ”l'ami” lui provoqua un fin rire amusé.

”Faire partie de l'Association des amis des sorciers ? Non jamais, ce ne sont que des idiots qui ne voient pas plus loin que le bout de leur nez.”

A vrai dire, il les considéraient comme tel pour la simple et bonne raison qu'il les trouvaient stupide de clamer haut et fort que la magie existait bel et bien et que c'était grâce à cette dernière que le monde serait sauver, en définitive, absolument pas, la magie causait actuellement la perte du monde, aussi bien moldu que sorcier. La réflexion sur les baguettes magiques lui rappela que la sienne était encore dans la poche intérieur de sa veste et qu'il avait intérêt à y faire attention, faisant d'ailleurs mine de chercher quelque chose, il vérifia très rapidement si elle était toujours au chaud et à sa place, cette baguette, il l'avait comme tout sorcier, depuis ses 11 ans, et ne s'en était pour ainsi dire, jamais séparé depuis. Elle était toujours à sa place. Le voir et l'entendre rire, même sans le connaître faisait plaisir au sorcier, se sentant pour une fois utile, plus utile que ces derniers jours voire même derniers mois. Il eut même droit à une tape amicale dans le dos, étrangement, bien moins forte que celle qu'il avait l'habitude de recevoir de la part d'Arthur ou d'Alastor.

”Des extraterrestres ? Qui peut encore croire à ça ?”

Des gens qui ont besoin de se rattacher à une croyance, certaines personnes c'est la religion, d'autres la magie et encore d'autres les extraterrestres. Il se frotta le bras avant de remonter son écharpe légèrement sur son nez pour se le réchauffer en soufflant dans l'étoffe de tissu assez usée, la pauvre avait perdue ses magnifiques teintes rouge et dorée après les années d'utilisations et de réconfort qu'elle lui avait procurée. Remus porta de nouveau son regard et son attention sur son compatriote de soirée.

”Vous vouliez manger non ?”

Il frotta ses mains entre elles avant de vouloir commencer à partir de la devanture du bar, quelques cris venant de l'intérieur, sans doute un ivrogne avec une ardoise longue comme son bras impayée depuis quelques temps. Remus remit ses mains dans ses poches, finalement, en y réfléchissant, le monde des moldus n'était pas si différent que le monde des sorciers, avec du recul et regard d'adulte, il percevait les innombrables similitudes, un gouvernement absent ou qui fait la sourde oreille, des règles étouffantes, une population gardée dans le secret de ce qui se passe, des idiots, des alcooliques, des personnes avec bon fond et d'autres qui ne demandent rien à personne mais qui se retrouve dans des histoires qui les dépassent.
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MessageSujet: Re: [Libre] L'homme est un loup pour l'homme - 26 décembre 1996   [Libre] L'homme est un loup pour l'homme - 26 décembre 1996 Icon_minitimeJeu 24 Jan - 17:43

"L'homme est un loup pour l'homme."
William détestait l’Association des amis pour sorciers. Il n’avait jamais assisté à l’une de leur réunion. Mais il en savait déjà suffisamment. Les distributeurs de tracts avaient la langue bien pendue. « Aidons nos amis sorciers et ils nous aideront en retour ! » criaient-ils ou encore « Les sorciers nous apprendront la voie de la magie ! Acceptons-les ! ». Autant d’inepties qui lui hérissaient le poil. Non seulement le moldu n’y croyait pas, mais il se méfiait surtout des charlatans. Des hommes avec des pouvoirs ? Cela ne pourrait causer que du tort supplémentaire aux vues des circonstances. Avant oui, il avait cru, naïvement, que la magie pourrait résoudre les maux de l’univers ou au moins leur éviter la maladie. Mais c’était surtout une utopie qu’il gardait pour lui. Sa petite sœur y croyait bien davantage. Il fut soulagé de savoir que Lupin n’était pas l’un d’eux. Traîner avec ces marioles-là ? Non merci. Que les illuminés restent chez eux, il resterait chez lui, et tout le monde en serait des plus heureux.

Les démonstrations amicales du moldu n’étaient malheureusement pas à prendre au pied de la lettre. Il possédait un caractère bien caché derrière sa familiarité apparente. Ses réserves étaient bien plus nombreuses qu’il ne le laissait paraître, simplement parce qu’il cherchait à oublier plus qu’à penser. En l’occurrence, Lupin avait plus besoin de lui que l’inverse. Tout du moins était-ce là le fond de sa pensée. Il venait en aide à quelqu’un qui avait peu. Une forme de rachat pour lui-même.

- Vous seriez surpris
, commenta-t-il. Les extraterrestres continuent à envahir les esprits. Les découvertes américaines dues à la NASA font flipper pas mal de Londoniens et je ne parle pas de ceux qui ont un grain. Ajoutez à cela les oeuvres cinématographiques et romanesques, y a de quoi alimenter tout un imaginaire.

Il rit à nouveau, s’arrêta net et reprit un sourire ironique aux lèvres :

- Je parle comme si vous n’étiez pas d’ici. Mais vous l’êtes, n’est-ce pas ? Sinon pour quelle raison vous seriez-vous retrouvé dans ce coin paumé de Londres ?

A nouveau, un brin de suspicion. Mais il le chassa rapidement, pensant naïvement que lui, William, était plus à même d’écouter les ragots ou craintes qui circulaient, dans son atelier ou dans les bars qu’ils fréquentaient. Dans une salle de classe ou salle des professeurs, les possibles étaient plus restreints.
Il conduisit Remus Lupin jusqu’à la Pizzeria « Pappa Roma », dont lui-même était un client très régulier. Pedro y faisait les meilleures pizzas, toutes au feu de bois et à des prix raisonnables une fois 23h00 passé. On le salua avec une certaine familiarité, une fois le seuil franchi. Installés près d’une petite cheminée, William se contenta d’une simple Margherita et invita Remus à prendre ce qu’il voulait. En aparté, il glissa à la patronne, venue prendre leur commande, de tout lui mettre sur une note à part, laquelle il viendrait régler dans la semaine avec les intérêts qui convenaient. La question réglée non sans une dose de charme et de remerciements, le moldu reporta son attention sur son invité d’un soir. Depuis leur premier verre, il s’interrogeait sur les deux balafres, longues comme son bras, qui tranchaient le visage du pauvre homme. Pour autant, il refusa de s’aventurer sur ce terrain glissant et hautement personnel. La vie des uns et des autres était bonne pour les commères. Il n’en était pas une. Ce qui réglait la question. Alors il chercha autre chose pour éviter le silence pesant, celui durant lequel on se regardait dans le blanc des yeux.

- J’espère que vous aimez les Pizzas. Vous verrez celles d’ici sont vraiment à la hauteur.

Effectivement, on avait vu mieux comme sujet de conversation. Alors il réessaya…

- L’enseignement a toujours été ce que vous vouliez faire ? Ou aviez-vous d’autres projets en tête, d’autres passions ?

Pas trop personnelle. Question qui ne touchait pas non plus aux douleurs amoureuses ou à la famille.. Neutre. Parfaite en somme.

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Remus J. Lupin

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MessageSujet: Re: [Libre] L'homme est un loup pour l'homme - 26 décembre 1996   [Libre] L'homme est un loup pour l'homme - 26 décembre 1996 Icon_minitimeJeu 31 Jan - 10:03

 
L'homme est un loup pour l'homme

Une fois qu'ils furent installer à une table proche d'une petite cheminée, il frotta un peu ses mains pour les réchauffer, à vrai dire, il n'avait pas spécialement faim. Il avait la capacité de tout ressentir de manière décuplée, la chaleur de la cheminée, le froid de l'extérieur, mais aussi les odeurs et les sentiments des personnes proches de lui. La simple odeur du bois brûlant dans l'antre de la cheminée lui piquait le nez, quand est-ce qu'il allait enfin arrêter d'être hyper-empathique de la sorte. Il senti le regard de son vis-à-vis se poser une fois de plus sur son visage, il croisa brièvement son regard, lisant en lui toute l'interrogation qui l'habitait, il devina aisément qu'il se demandait ce qui lui était arrivé au visage pour avoir droit à ses cicatrices lui coupant le faciès de deux marques. Son visage fut prit d'un léger sourire, toujours bienveillant. Ces cicatrices, peu de personnes en connaissent la véritable origine et il préfère la garder pour lui, comme la plus part de ses marques. De lui même, comme pour rassurer son vis-à-vis, il lui aurait bien raconter quelque chose comme ”c'est rien” en parlant de ses marques mais son interlocuteur prit les devants en lui demandant si l'enseignement avait toujours été ce qu'il avait projeté de faire. Pour être honnête, au moins une fois dans la soirée, il ne pensait pas à l'enseignement quand il était un adolescent, il ne savait même pas si un jour il pourrait faire quelque chose de sa vie.

”Pour être franc avec vous William, je n'avais jamais pensé être enseignant un jour, plus jeune je pensais ne pas être le type de personne que quelqu'un voudrait embaucher pour enseignant, ni même le type de professeur que les élèves apprécieraient”

Assez parler de lui, cela risquerai de le faire repartir dans une déprime très longue. Il ne choisit rien à manger, la simple idée d'avoir de la nourriture sous son nez lui soulevait le coeur, il se demanda même comment le louveteau en face de lui, pouvait faire pour avoir autant faim. Passant l'une de ses mains contre sa nuque il le regarda dans le blanc des yeux.

”Et vous William ? Vous m'avez dit que c'était une passion de père en fils et vous aviez cette étincelle dans le regard en parlant de votre boutique ...

L'intrusion dans la vie privée des autres n'était pas sa tasse de thé, mais il voulait en apprendre un peu plus sur cet homme qu'il avait en face de lui. Remus se frotta le menton, qui était-il donc, d'où lui venait cette passion pour les jouets, de père en fils oui certes mais cela restait vague, un souvenir d'enfance peut-être, son premier jouet fabriqué par son père. Il poussa un soupir alors que la patronne de la pizzeria approcha avec la commande de William. Une fois la pizza posée sur la table devant l'homme en face de lui, Remus put enfin lui poser sa question.

”D'où vous vient cette passion commune pour les jouets ?”
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William Lamb
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MessageSujet: Re: [Libre] L'homme est un loup pour l'homme - 26 décembre 1996   [Libre] L'homme est un loup pour l'homme - 26 décembre 1996 Icon_minitimeMar 5 Fév - 9:39

"L'homme est un loup pour l'homme."
Une réponse plutôt déconcertante. Pour quelle raison, cet homme somme toute bienveillant n’aurait-il pu être embauché ? William avait grande peine à le croire, si bien qu’il se demanda si ce n’était pas un élan de modestie ou de cynisme de la part de son interlocuteur. Il est vrai, qu’à sa place, il aurait eu lui aussi, de quoi déprimer. N’avoir qu’un demi-toit sous la tête et tout juste de quoi répondre aux besoins nécessaires n’avait pas franchement de quoi réjouir.
Pour sa part, le jeune loup-garou ne s’attarda pas sur l’extrême-sensibilité de ses sens. D’une part parce que son esprit tentait de se convaincre que tout était normal dans le meilleur des mondes, d’autre part parce qu’il était bien concentré sur le mystère qu’était Lupin pour avoir pleinement conscience de ce qu’il sentait ou ressentait. Il était simplement affamé, deux jours maintenant qu’il n’avait plus rien avalé…
Une fois de plus, Lupin le stoppa dans ses investigations. Peut-être l’avait-il vexé ou peut-être le déprimait-il plus qu’il ne l’était déjà. Mais alors quoi dire ? Cette pensée lui rappela sa propre fatigue, et à nouveau, il n’attendit qu’une chose : rentrer chez lui. La pizza l’emporta cependant, elle et la délicieuse effluve qui l’accompagnait. Si Lupin ne voulait rien manger, c’était son problème. Nonobstant, force était de constater que ce n’était pas logique. Pourquoi l’avoir forcé, indirectement, à lui proposer un endroit pour manger ? Pour quelle raison n’avait-il pas poliment refusé ? Ce doute permanent commençait réellement à le mettre en colère, et cette fois, tout portait à croire que celle-ci ne s’arrêterait pas s’il lui lâchait la bride. Même la question des jouets ne l’atteignit qu’à moitié.

- Le jouet est bourré de vertus. Je l'ai toujours vu provoquer dans les yeux de mon grand-père et de mon père, une même étincelle enfantine malgré leur âge respectif. Une part d’eux demeurait la même, jeune, enfantine. Ils avaient la capacité de créer un monde entier de leurs mains. Chacun y ajoutant sa touche personnelle. Mon grand-père n’a jamais peint, mais mon père lui, estimait que mettre de la couleur dans le cœur des enfants était également nécessaire. Aussi nous varions nos créations. Pour ma part, j’ajoute également d’autres matériaux selon ce que je crée, soit pour accentuer la fantaisie soit pour donner encore plus de vraisemblance à ce que je fabrique. Le sérieux ne me va pas et le monde sait suffisamment se faire ennuyeux pour que parfois on saisisse l’échappée. Alors j’ai suivi les traces de deux grands enfants qui m’ont précédé. J’aime voir les regards s’illuminer car je sais alors que j’ai transporté mes clients dans un monde autre que celui de la normalité et de leur routine.

Il enfourna une énorme part de pizza, le regard lui-même éteint par l’ombre qui s’y profilait.

- Vous allez me dire enfin ce qui cloche chez vous, s’impatienta-t-il en continuant de manger, ou bien vous allez continuer à me tirer les vers du nez un à un ? Vous voulez quoi, Lupin ? Parce que votre comportement provoque une putain de méfiance chez moi et que ça commence réellement à me taper sur le système, si vous voyez ce que je veux dire.

William s’attendait au pire. Etait-il prêt à fuir en cas de pépin ou était-il prêt à assumer sa criminalité ? La première solution était tentante, très tentante. Mais il savait, au fond de lui, qu’il se rendrait sans faire d’histoire si jamais on était là pour l’arrêter. C’était peut-être un traquenard après tout, ils étaient probablement planqués ici et là pour lui bondir dessus…

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Remus J. Lupin

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MessageSujet: Re: [Libre] L'homme est un loup pour l'homme - 26 décembre 1996   [Libre] L'homme est un loup pour l'homme - 26 décembre 1996 Icon_minitimeJeu 7 Fév - 9:57

L'homme est un loup pour l'homme

La réponse de l'homme en face de lui, mangeant avec appétit sa pizza, lui tira un tendre sourire de compassion, les jouets pour ce moldu était ce qui le retenait attaché à ce monde, comme lui était attaché ici-bas par sa famille de cœur, d'adoption. Le châtain tira sur la manche de sa veste nerveusement, geste nerveux accompagné d'un frottement de sa nuque lorsque son vis-à-vis perdit patience. Qu'est-ce qui clochait chez lui ? Il est un sorcier et du surcroît un loup-garou. Qu'est-ce qu'il voulait ? Lui expliquer calmement la situation mais c'était trop risqué pour lui, comme pour Lamb. Il provoquait donc de la méfiance chez son interlocuteur ? Il avait bien raison, personne ou presque ne connaissait l'existence des sorciers et personne ou presque ne savait de quoi ils étaient capable. Il devait se montrer raisonnable et ne pas tout lui balancer sans aucune explications, il passerait à coup sur pour plus fou qu'il ne passait déjà. Il décida alors de rentrer, il savait qu'il trouverait toujours quelqu'un au quartier général pour l'accueillir, en hurlant ou en lui offrant un silence lourd de sens suite aux événements du réveillon. Sa chemise encore tâchée du café envoyé par la jeune Auror, sa main bandée avec négligence, il se leva finalement de sa place en posant son regard sur William.

”Je ne suis pas le genre de personne que les gens supposément normaux côtoient en temps normal, vous m'avez parler de l'Association des amis des sorciers et je vous ai assurer ne pas en faire partit, la sorcellerie est pourtant quelque chose que nous côtoyons tous un jour où l'autre, vous comprendrez sans doute plus tard où je veux en venir en vous disant cela William, je ne suis pas quelqu'un de ”normal” et vous ne l'êtes malheureusement plus non plus ...”

Remus poussa sa chaise et offrit un sourire conciliant à William, se doutant bien que ses élocutions ne l'aideront pas plus que cela à comprendre ce qui lui arrivait, mais au moins il tentait de le mettre en garde, rien n'était plus dangereux pour un louveteau qui lui-même ainsi que le sentiment de culpabilité qui pouvait vous ronger de l'intérieur jusqu'à vous enfermé dans une totale autarcie du monde extérieur, il savait de quoi il parlait mais il savait pertinemment que William lui, n'en savait rien et le trouverai plus que louche. C'est alors avec un regard désolé qu'il s'inclina légèrement vers lui.

”Je ne vais pas vous importuner plus longtemps votre ... pizza vous attend !”

D'un geste maladroit, l'homme lui glissa dans la poche de sa veste un papier griffonné, lui laissant l'adresse du 12 Square Grimmaurd, il s'expliquera plus tard avec Maugrey pour son geste ainsi que sa volonté de le mettre au courant pour leur existence ainsi que sa propre condition de loup-garou, ayant le profond sentiment de vouloir l'aider ne serait-ce qu'à comprendre ce qui lui arrivait, peut-être que s'il était mit devant le fait accomplit de l'existence de la magie, William y croirait et se laisserait encadrer pour sa propre protection. Il ne savait absolument pas si un jour il reverrait son visage d'enfant confectionneur de jouet pour le plus grand plaisir des plus jeunes mais il comptait bien garder tout de même un œil sur lui, il n'était pas exclu que Greyback cherche lui aussi à mettre la patte sur ce jeune loup pour en faire un allié de taille dans le monde moldu.

”Essayez de ne pas trop réfléchir ... Et de dormir un peu.

Ceci furent les dernières paroles du loup au louveteau. Il le laissa ainsi avec sans doute des questions plein la tête et sa pizza. Il arriva dans la rue donnant sur le petit établissement. Son tic nerveux le prit une nouvelle fois depuis le début de la soirée, se masser la nuque. Remus prit finalement la route vers le mur de brique menant au chemin de traverse. Sortant sa baguette de la poche intérieur de sa veste, Remus tapota sur les différentes briques pour ouvrir le passage vers le Londres sorcier. Une fois le mur refermé derrière lui, le châtain passa une nouvelle fois sa main contre sa nuque, comme s'il voulait chasser une sensation désagréable de regard posé sur lui ou de souffle sur sa nuque. Il devait au plus vite mettre Maugrey au courant de ce qui se passait chez les moldus, sans doute que cela ne lui ferait pas grandement plaisir mais il était le seul à qui il pouvait demander de l'aide et conseil.
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MessageSujet: Re: [Libre] L'homme est un loup pour l'homme - 26 décembre 1996   [Libre] L'homme est un loup pour l'homme - 26 décembre 1996 Icon_minitimeJeu 7 Fév - 23:27

"L'homme est un loup pour l'homme."
William leva le regard en même temps que Lupin, lui, se levait. Ainsi donc ça s’arrêtait là ? Une question de trop, peut-être même brutale et voilà qu’il filait sans s’expliquer ? D’une certaine façon, c’était tout ce qu’il souhaitait : que les bizarreries et les doutes cessent une bonne fois pour toutes. Aussi une part de lui se figea lorsque l’homme s’adressa finalement à lui, de toute sa hauteur, avec ses fringues tâchées, ce bandage de fortune autour de la main. Il y avait comme un certain malaise dans l’air, et celui-ci n’allait faire que se renforcer.
Folie. Connerie. Asile. Débilité profonde. Imposture. Autant de mots qui heurtèrent son esprit au fur et à mesure des paroles de Lupin.

- Mais bordel vous êtes qui ? répliqua-t-elle avec un regard mi-suspicieux mi-écoeuré.

Ce mec était totalement timbré ! Lui parler de sorcellerie, non mais c’était quoi ces conneries ?! Ah ça non il n’était pas normal, c’était le cas de le dire. Il était bon pour être interné plutôt !
William était clairement furibond, dépassé par tout ce qu’il ne comprenait pas. Il enchaînait les étrangetés et son cerveau saturait, simplement. Lui dont le tempérament pouvait être si doux avec autrui, prenait, une fois de plus, le tournant de la colère en moins d’un quart de secondes. Toutes ses émotions semblaient exacerbées. Mais delà à le dire anormal ? Non, c’était clairement la phrase de trop.

- Vous devriez partir, Lupin, maintenant, grogna-t-il en serrant ses doigts autour de ses couverts.

Complètement fermé à l’idée que la magie existait, William ne voulait rien y entendre. Lupin avait tenté sa chance, malheureusement le louveteau n’était pas encore prêt à entendre ce que le monde lui, et même leur, cachait depuis toujours. A ses yeux, Lupin se payait sa tête après avoir abusé de sa générosité. Son regard était désormais menaçant. Grand bagarreur, le moldu était prêt à mettre lui-même Lupin dehors, en dépit des clients qui les observaient. Il ne pouvait expliquer cette haine et cette violence soudaine. C’était ainsi. Une sale habitude qui ce soir prenait des tournants tout de même inédits.
Il suivit des yeux le geste jusqu’à sa poche, ravalant la remarque qui brûlait ses lèvres.

- C’est ça … finit-il par répondre à l’ultime phrase de l’étranger.

Qui était-il pour le conseiller, lui dire quoi faire ? C’était l’hôpital qui se foutait de la charité, c’était le moins que l’on puisse dire ! Aussi d’un geste de rage, il fouilla sa poche et sans même regarder la note, la jeta dans les flammes près de lui. Aussitôt le soulagement s’empara de lui. C’était décidé, il devait mettre fin à cette soirée au plus tôt !
Moins d’un dizaine de minutes plus tard, William sortait de la Pizzeria pour se rendre chez lui. Son humeur ne cessait de valser, passant d’une émotion à une autre, alors que son esprit retournait dans tous les sens les paroles de cet être sorti de nulle part.

- Fou furieux … murmura-t-il en gagnant son perron.

Instinctivement, son regard se porta vers le ciel, en quête de la lune, puis il rentra, éreinté au possible.

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