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 [Benjy] Je compte jusqu'à trois ! 1...2...

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Quinn Selwyn
Mangemort
Quinn Selwyn


Emploi/loisirs : Dirigeante de l'animalerie Wonderland

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MessageSujet: Re: [Benjy] Je compte jusqu'à trois ! 1...2...   [Benjy] Je compte jusqu'à trois ! 1...2... - Page 2 Icon_minitimeMar 21 Aoû - 9:24

Il s'en était fallu de peu. Ce baiser, sur son front, elle l'avait pris comme une défaite, un dernier geste de tendresse de celui qui allait se refuser à elle. Tout son corps s'était figé. Une tension des plus palpables régnait autour d'eux. Il devait céder. Il le fallait. Ce ne fut que lorsqu'elle vit le propre reflet de son regard dans le tien que Quinn comprit. Une victoire, un coup de maître peut-être, mais bien loin de la réalité. Pour la première fois, elle eut l'étrange impression de ressentir l'écho de son propre vide intérieur et ce fut ce qui la fit basculer dans des sentiments insoupçonnés, aussi forts qu'inexplicables, aussi fous qu'interdits.

Bien souvent, la force du désir était sous-estimée. L'homme le plus sérieux, le plus droit, pensait pouvoir le contrôler, aller au-delà de sa volonté première, primaire. Et plus il se refusait, plus il laissait au désir le soin de grandir, encore et encore. On ne supplantait pas l'interdit, on y cédait, car il n'y avait rien d'autre à faire que de s'y abandonner le temps d'un soir. Alors certains se cherchaient des excuses, dissimulaient l'envie derrière un jeu, priant Merlin de ne jamais perdre. Mais le compromis n'est bien souvent qu'un sursis avant le dépôt total des armes.

Cette nuit-là, la clairière silencieuse fut témoin du doux péché de l'interdit, spectatrice de l'osmose entre deux corps nus, d'une danse charnelle que personne d'autre ne devrait jamais soupçonnée, d'un secret parmi tant d'autres. Quinn en avait oublié ses plans, ses folles excuses. Rien ne comptait plus que de marquer ce corps et ce coeur. Non pour les asservir mais pour qu'ils n'oublient jamais, qu'ils ne l'oublient jamais, car cette nuit-là, éternelle dans le temps, ne se reproduirait plus, pas sans une mort certaine à la fin. Elle lui donna alors ce qu'elle avait de plus beau en elle, nuançant ses caresses entre passion, douceur et peut-être même cet ultime sentiment. Demain serait un autre jour, ce soir c'était prendre l'ascendant sur le temps, et offrir toutes les confessions qui ne seront jamais dites à voix haute.

Aux premières lueurs de l'aurore, ce fut son oeil qui s'ouvrit en premier, le corps enlacé contre celui du lapin blanc. Un sourire de contentement flottait sur ses lèvres tandis qu'elle restait là, sans bouger, à savourer encore un peu les derniers grains de sable que le temps leur accordait. Lorsque le chant de la forêt se fit plus fort, elle se leva en prenant soin de ne pas éveiller le bel endormi. Elle se revêtit, non sans garder son oeil sur ce corps encore offert à sa vue. Son sourire s'élargit de plaisir. Elle attrapa la cape de l'auror et la déposa délicatement sur lui. Quinn le contempla encore quelques instants, presque attendrie. Et dire que ce bel homme allait culpabiliser dès son réveil... La mangemort s'écarta pour s'enquérir d'une feuille et la métamorphoser en parchemin. De sa baguette elle écrivit alors :


" Une nuit volée au temps, c'est tout ce que cette nuit doit être. Le regret ne t'apportera que douleur alors ne cherche pas à pervertir ce secret pour te donner bonne conscience, Lapin Blanc. Certaines choses nous dépassent et c'est ainsi que va la vie. Le seul crime que tu as commis cette nuit, ce fut d'avoir ouvert ton coeur à une femme qui se refuse à écouter le sien. Il n'y a pas d'acte plus sincère et plus pur. Tu ne peux pas sauver quelqu'un qui ne veut pas l'être. Mais dans ce pays qui est le mien, je t'attendrai.

Avec toute mon affection,

Quinn, le Chat de Cheshire."


Elle posa le mot près de lui et s'engouffra dans la forêt pour y disparaître, sans plus se retourner.
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Benjy Fenwick
Auror
Benjy Fenwick


Localisation : forêt de Dean
Emploi/loisirs : Auror, professeur de métamorphose

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MessageSujet: Re: [Benjy] Je compte jusqu'à trois ! 1...2...   [Benjy] Je compte jusqu'à trois ! 1...2... - Page 2 Icon_minitimeVen 24 Aoû - 16:01

*La première chose qu'il ressentit à son réveil fut le manque. La douce chaleur qui lui avait permis de dormir si paisiblement avait été remplacé par le froid mordant du matin. L'auror ouvrit doucement les yeux, fronçant les sourcils. Il était couché à même le sol, sur un tapis de feuilles et de mousse alors que l'épais feuillage des arbres autour de lui le protégeait encore du regard du monde extérieur. Un regard qu'il allait devoir affronter d'ici peu. Il repéra ses habits un peu plus loin, mais aucune trace de Quinn Selwyn. Elle avait disparue comme elle lui était apparue la première fois. Une brise légère fit s'envoler le parchemin, le déposant près de lui. Il venait d'elle. Il ne put s'empêcher de sourire en lisant les quelques lignes qu'elle lui avait laissé. Elle le connaissait définitivement bien. C'était exactement ce qu'il avait ressenti : de la culpabilité. Comment pourrait-il encore regarder les autres dans les yeux alors que profondément il avait le sentiment de les avoir trahit ? Et pourtant ... s'il se posait la question, il savait qu'il ne regrettait rien. Elle avait bien décrit la situation. Quelque chose de plus fort que lui, contre laquelle il n'avait pu lutter, tout simplement parce que c'était la première fois qu'il y était confronté. Tu ne peux pas sauver quelqu'un qui ne veut pas l'être ... Cette phrase tournait encore et encore dans son esprit. Cela signifiait qu'il risquait de la perdre une seconde fois. Sa promesse lui revint alors de plein fouet. La prochaine fois qu'ils se verraient, elle le tuerait. De toute évidence, cette nuit n'y changera rien. Tout comme lui était auror et ne pourrait jamais rallier l'autre camp, elle ne pouvait renier celle qu'elle était. Il repensa alors à sa conversation avec Eléanor sur l'amour. La faiblesse de l'amour. Il savait que le jour où ils se reverraient, il serait bien incapable de tuer Quinn, même si sa propre vie en dépendait. Jamais il n'aurait le courage de porter le dernier coup, d'ôter une vie, sa vie. Il jeta un nouveau regard à la forêt autour de lui et se leva prestement. Après s'être habillé, il fit quelques pas dans la clairière mais renonça à y passer plus de temps. La forêt n'était plus la même, elle avait perdue son âme d'enfant. Dans un dernier soupir, il transplana pour se retrouver devant les grilles de Poudlard. Il était encore tôt et il n'y avait personne dehors. Heureusement, il ne se sentait pas capable d'affronter leur regard. D'un pas rapide, il regagna ses appartements et s'y enferma, soulagé de n'avoir croisé personne au détour d'un couloir. D'un geste, il défit sa cape. Puis, comme un rituel, il sortit précautionneusement sa fleur de Lys de sa poche et la posa sur le rebord de la fenêtre. Il fronça les sourcils, quelque chose clochait. D'un coup vif, il se saisit de sa baguette pour lui redonner sa taille normale. Le doute et la peur envahissaient petit à petit son corps tandis que les battements de son coeur s'affolaient dans sa poitrine. Un petit éclair jaillit de sa baguette et la vérité tomba. Dure, lourde. Ses genoux cédèrent en même temps que ses paupières et un torrent de larmes dévalèrent ses joues tandis qu'un hurlement silencieux s'échappait d'entre ses lèvres. Incapable de supporter plus longtemps son poids, il laissa son buste s'échouer sur le mur tandis qu'entre ses mains il regardait sa fleur. Une fleur fanée. Il avait l'impression qu'on lui lacérait le coeur alors qu'il ne pouvait détacher son regard de la plante. Il l'avait trahit. ELLE. Celle qu'il s'était juré de faire en sorte qu'elle ne soit pas mort en vain. Celle dont chaque jour il vengeait la mort en œuvrant pour le retour de la paix. La fleur sonnait comme un avertissement, mais aussi comme le poids de la culpabilité qui tombait sur ses épaules, mais qu'avait-il fait ? D'un geste rageur, il s'empara de sa montre et regarda un instant le nom qui était gravé au dos. Il voulait la lancer pour la voir se fracasser sur le mur d'en face. Un instant, son geste se suspendit dans les airs, en attente de son verdict. Puis son bras retomba mollement le long de son corps. Il en était incapable. Il l'aimait. Il resta assis là de longues heures durant. Et lorsqu'il eut les yeux irrités à force de pleurer et que plus aucune larme ne s'échappaient de ses paupières, il se releva enfin. Il reposa doucement la fleur à sa place et remis la montre dans sa poche. Cet alors que ses doigts rencontrèrent la douceur du papier. Doucement, il sortit le parchemin que Quinn lui avait laissé. Il se laissa alors tomber sur son fauteuil et le lu, en boucle, jusqu'à le connaître par coeur et plus encore. Il voulait s'imprégner de chacun de ses mots. Il en avait besoin. C'était là que résidait son salut, il le savait.*
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