[Benjy] Tir Na Nog ♫

La brume épaisse voilait les jeunes pousses d'herbe de la forêt de Dean. La rosée matinale était encore fraîche alors qu'elle s'y plongeait, pieds nus. La forêt était d'un calme profond. Chacun s'éveillait à peine de cette nuit où le sang avait encore tant coulé. Comme chaque lendemain de torture, elle venait communier avec la nature pour se rassainir et calmer son autre moitié. Vêtue d'une simple robe verte rehaussée de sa cape noire, elle ressemblait à une innocente armée d'une quelconque dague à sa ceinture. Sa marque était dissimulée d'un sort et son visage détendu. Seul son oeil unique continuait de pétiller de malice.
La mangemort s'enfonça dans la brume et le coeur de la forêt jusqu'à s'y arrêter. Un dernier regard autour d'elle, baguette en main et elle prit place en tailleur afin de méditer. Son oeil unique se ferma et Quinn ouvrit ses sens ainsi que son âme à la forêt et ses habitants.

Les paroles de l'Aiglonne lui revinrent en mémoire, et Quinn les analysa une par une. Le Maître s'était laissé vaincre par son amour et s'était refusé à la détruire davantage se pensant incapable d'y parvenir, entravé par les sentiments de l'Aiglonne. Or la mangemort voyait les choses autrement. De son avis, c'était justement l'amour qui causerait la perte d'Héléna Serdaigle, car il l'aveuglait plus qu'il ne la complétait. Dans l'idée de Quinn, l'amour était un sentiment puissant certes. Mais aimer, c'était pour elle accepter l'autre dans son intégralité et non croire en sa perfection, jusqu'à pardonner tous ces faux pas. L'amour comme pardon n'était que danger pour la mangemort. Et c'était sur ce point précis qu'Héléna Serdaigle serait piégée, quitte à ce qu'elle-même vienne à séduire son coeur.

Puis d'un revers de main, elle fit disparaître le visage de la belle Héléna de ses pensées. Le garçon qu'avait été jadis Orcus lui apparut, et un léger sourire s'épanouit sur les lèvres de la mangemort avant qu'elle ne le balaie également. Le passé était derrière eux. Maintenant plus que jamais peut-être. Elle inspira alors profondément et son esprit se vida pour enlacer l'enfant en elle. Ses deux moitiés réunies dans une parfaite symbiose, elle laissa ses sens errer à travers les arbres et les murmures de la brise matinale.

*Après les événements du château, Benjy avait besoin de se retrouver seul. Il transplana dans la forêt de Dean, entièrement vêtu de noir. Sa dague était toujours accrochée à sa ceinture, à l'abri des regards grâce à sa cape, noire elle aussi.
Il s'avança doucement dans la forêt, savourant cette tranquillité. Il avait besoin de réfléchir mais surtout de se ressourcer. Les oiseaux chantaient doucement autour de lui, tandis que les arbres dansaient au gré du vent. Tout en marchant, il se laissa bercer par cette mélodie. Bientôt, il trouva un chêne robuste qui semblait prêt à l'accueillir. Alors, lentement, il posa ses mains contre le tronc avant d'y apposer délicatement sa tête. Les yeux fermés, il prit de profondes inspirations, ralentissant progressivement les battements de son coeur. Il se détendit complétement, s'ouvrant à l'arbre, fusionnant presque avec lui. Il sentit l'énergie lente de l'arbre passer sous ses mains puis se fondre doucement avec sa propre énergie. Il se détendit enfin, savourant cette instant de plénitude avec la nature.*

Pendant l'errance de ses sens, elle crut entendre un bruit suspect, lointain, comme un craquement de branche. Lentement, elle ouvrit son oeil unique et regarda tout autour d'elle. Quinn se leva alors souplement, baguette en main, pour en trouver la source. Elle espérait tomber sur un cerf ou alors une biche. L'enfant en elle aimait les contempler et les suivre. Une fois, il lui était même arrivé de débusquer des chasseurs, un peu trop aventureux. Sans aucun état d'âme, elle avait répandu leur sang sur l'herbe fraîche du matin.

Doucement, elle avançait dans la brume, convaincue d'être dans la bonne direction. Ce fut alors qu'elle le vit. La mangemort s'arrêta nette et contempla la scène avec fascination. Quinn n'avait jamais assisté à un tel phénomène. Ses mains étaient presque perdues dans l'écorce tout comme les traits de son visage. Elle n'osait pas bouger. Les rumeurs ne lui étaient pas encore parvenues. Elle ne savait rien de l'être en face d'elle, si ce n'était qu'elle voulait comprendre, même apprendre.

Aussi légère qu'une ombre, elle se décida enfin à avancer et s'arrêta tout juste à son oreille, d'ores et déjà préparée à intercepter tout réflexe. Avec un tel phénomène, il valait mieux se montrer prudente.

- Bonjour Bel Ami, chuchota-t-elle d'une voix de velours.

*Benjy ne t'avait pas du tout entendu arrivé. Il se sentait en sécurité ici et s'était donc permis de plonger dans un état méditatif profond. En entendant ta voix tout près de son enveloppe corporelle, il eut un tel sursaut qu'il en tomba au sol. Son coeur battait à une allure folle dans sa poitrine, lui donnant l'impression qu'il allait se décrocher d'une seconde à l'autre. Lorsqu'il releva la tête vers toi, tu le surplombais de toute ta hauteur. Instinctivement, il porta la main à sa baguette, mais celle-ci se referma sur du vide. Il constata avec effroi que lors de sa chute, celle-ci avait volé à quelques mètres. Il te jeta un regard et compris que tu l'avais déjà repéré. Une nouvelle fois, tu parvenais à le trouver dans une situation de faiblesse. Il resta au sol, attentif au moindre de tes mouvements et analysant ton énergie pour savoir s'il avait affaire à la petite fille ou à la femme. La curiosité étant le sentiment dominant, il en déduisit que c'était sans doute la petite fille qui se trouvait en face de lui. Il se releva donc, toujours méfiant, mais sans toutefois avoir peur. Un petit sourire se dessina sur ses lèvres lorsqu'il dit d'une voix douce:*

- Bonjour Quinn Selwyn

En réalité, c'était bien les deux parties d'elle-même qui te surplombaient. Toutes deux curieuses, toutes deux plutôt amusées de tomber sur toi. Même un simple d'esprit aurait pu percevoir ta méfiance, ton questionnement à son sujet. Aussi décida-t-elle de ne pas bouger, de ne pas même te rendre ta baguette ou t'aider à te relever. Elle faisait des efforts pour ne pas te donner une quelconque raison de détaler comme un lapin. Alors elle attendit que tu daignes te relever lui faire face, non sans un large sourire amusé et moqueur.

- J'aime percevoir ton hésitation, souffla-t-elle doucement ses mains sur ses hanches. Si j'avais voulu te faire du mal, Bel Ami, je l'aurais déjà fait. Avoue que l'opportunité était plutôt belle. Tu devrais faire davantage attention, Bel ami, il pourrait y avoir des gens mal attentionnés dans cette forêt.

Elle t'offrit une moue mutine et reposa son regard sur l'épais tronc du chêne. La mangemort y glissa lentement le bout de ses doigts, comme une caresse. Elle savait les arbres vivants, comme chaque fleur. Elle respectait la faune et la flore en dépit de son camp. Mais comprendrais-tu cette nuance ? Rien n'était moins sûr. Elle demanda finalement :

- Ai-je droit à une explication sur ce que je viens de voir ? Ou est-ce quelque chose que je ne dois pas savoir ? J'avoue n'avoir jamais assisté à un tel phénomène, c'est ... très étrange.

*Voyant que tu ne faisais aucun geste offensif, il ramassa sa baguette et dissimula son soulagement de l'avoir à nouveau près de lui. Puis il se tourna à nouveau vers toi. Il ressentait ton amusement. Tu étais tellement étrange… Pas bizarre, juste étrange. Il ne parvenais pas à te comprendre, à te cerner, si bien que tu éveillais toute sa curiosité. Jamais il n'avait rencontré quelqu'un qui lui résiste ainsi.*


- Je n'y avais jamais rencontré que des animaux avant vous.


*Il regarda, rêveur, autour de lui.*


- Quand on voit cette forêt… il est difficile de se dire que des personnes comme celles que vous décrivez puissent venir ici. Et puis … c'était mon refuge.


*Dit-il en jetant un regard nostalgique vers l'arbre avant de s'éloigner de lui. Lorsqu'il se retourna, il te vit toucher l'arbre avec délicatesse. Il s'arrêta, fasciné face à la beauté du geste, puis secoua doucement la tête, se souvenant que tu étais mangemort et qu'il ne pouvait se permettre de s'adoucir ainsi. Mais en même temps … tu semblais si innocente. En voyant ton comportement, il compris que tu ne t'étais pas mise au service de Voldemort de ton plein gré. Ta question le tira brusquement de sa réflexion. Il se crispa, mais n'en montra rien. Il avait fait preuve de tellement d'imprudence …*


- Nous avons tous nos secrets ma chère, certains nous protègent mais bien souvent ils nous empêchent de vivre…


*Un air triste s'était emparé de son visage. A d'autres, il aurait répondu que leurs yeux leurs avaient joué un tour, que c'était simplement une forme de méditation. Mais pas à toi … Il ne pouvait te mentir. Et le pire, c'est qu'il ne savait même pas pourquoi. L'auror en lui, lui hurlait de partir, mais tout le reste de son corps ne pouvait s'y résoudre. Tu étais une énigme pour lui, une énigme qui semblait souffrir, mais il n'en était pas sûr. A vrai dire, il n'était sûr de rien face à toi.*


- Je sais qui tu es, et tu sais qui je suis. Tout à l'heure, (il fait un vague geste de la main vers l'arbre) j'étais sans défense, et tu n'as rien fait. Pourquoi ? Que veux-tu de moi si tu n'es pas là sous ses ordres ?

Tes paroles l'amusèrent profondément. Tu avais beau tout dissimuler, ne rien laisser paraître, quelque chose en elle savait ô combien elle te perturbait. Et elle adorait cela. Elle adorait être un mystère inaccessible, de celui qu'on ne pouvait cerner. Elle aimait être une ombre, plus que toute autre chose. Sa moue mutine ne fit alors que s'accentuer.

- Techniquement, nous sommes tous des animaux, souffla-t-elle d'une voix charmeuse. Quant à la forêt, tu n'es pas assez sot, Bel ami, pour croire qu'elle n'a pas elle-même ses propres dangers. Qui plus est, elle est vaste, étendue et la nuit, elle est bien souvent habitée. La forêt est un refuge pour celui qui le désire, mais elle représente aussi un somptueux buffet pour d'autres.

D'une certaine façon, on pouvait effectivement croire qu'elle n'était pas au service du Lord Noir de sa propre volonté. Pourtant, elle était bel et bien là par choix, car jamais elle ne s'était opposée à son formatage dès lors qu'on avait brisé tout ce qui faisait d'elle une enfant. Quinn, en sauvant ce qui restait de son imaginaire, avait accepté tout le reste, sans jamais broncher. Bien au contraire. Ceux et celles qui la pensaient secourable avaient tort, pire encore, ils se condamnaient eux-mêmes de la pire des manières.
A ta réponse négative, elle eut une moue quelque peu boudeuse, déçue. Elle aurait aimé connaître ce secret, obtenir ce savoir qu'elle pressentait puissant.

- Vivre ne dépend que de soi, répliqua-t-elle finalement l'oeil étincelant. Ce ne sont pas tes secrets qui t'empêchent de vivre, Bel ami, mais tes propres choix.

Et enfin, par Merlin, enfin tu lui posais LA question qu'elle attendait depuis un bon moment déjà. Enfin tu osais l'interroger sur son camp, sur ses choix à elle. Tu venais d'avouer ta curiosité et elle savoura cet aveu avec un plaisir immense. Aussi fit-elle un, deux, trois pas vers toi pour te tester; comme elle approcherait un animal craintif. A moins de deux pas de toi, elle s'arrêta, l'oeil vibrant d'une intense lueur.

- Et pourquoi t'aurais-je fait quelque chose? murmura-t-elle alors dans un léger sourire. Est-ce moi qui attends quelque chose de toi ou toi qui attends quelque chose de moi, Bel ami ? Je te sens pris d'un cruel dilemme. Tu as peur de te brûler les ailes petit Icare et pourtant tu ne demandes qu'à me faire face et assouvir ta curiosité. Je me trompe ? demanda-t-elle enfin avec un rictus amusé.

*Alors que tu évoquais les dangers de la forêt, il hocha négativement la tête doucement, avec un petit sourire aux lèvres.*


- Le danger vient rarement de là où on s'y attend.


*Il n'en dit pas plus, il avait eu ce qu'il voulait. Il haussa un sourcil et se mordilla la lèvre, choisissant soigneusement ses mots.*


- Sauf que bien souvent nos choix sont régis par nos secrets…


*Il haussa les épaules comme pour dire que finalement ça n'avait pas d'importance, bien que dans son cas ce fut tout le contraire, et s'apprétait à se détourner lorsque tu t'avanças vers lui. Il te regarda t'approcher lentement sans esquisser le moindre geste, un masque impassible dissimula ses réactions sous un regard neutre. Tu t'arrêtas enfin trop près de lui. Il savait que tu voulais le tester. Et même s'il aimait les défis, il ne savait pas s'il devait répondre ou non à celui-ci. La méfiance était de mise, mais après tout … tout à l'heure il était bien plus vulnérable que maintenant. Il esquissa un sourire en coin, amusé de ton comportement.*


- Tu soupçonnes une curiosité chez moi simplement pour essayer de dissimuler celle qui te dévore. Aucun doute que tu ne penses pas ce que tu montres, tu crois contrôler la situation mais en réalité elle t'échappe.


*Alors qu'il parle, il marche lentement autour de toi, il murmure ses paroles mais tu n'as pas besoin de tendre l'oreille pour les entendre. Il est tellement proche qu'il te frôlerait presque mais n'en fait rien. Il revient face à toi, seul un petit pas vous sépare maintenant.*


- Aurais-tu oublier petit chat de Cheshire que c'est toi qui est venue me trouver tout à l'heure et qu'à présent, n'étant parvenu qu'à enflammer ta curiosité, tu pénètres mon espace dans l'espoir d'en découvrir davantage ?


*Il te regarde intensément, toujours avec un petit sourire énigmatique. Tu ne peux le voir mais tous ses sens son en éveil dans son corps détendu. Prêt à réagir au moindre geste. Extérieurement, il attend patiemment, se délectant déjà de ta réaction.*

- Mais tu ne la nies pas.

Sa voix était amusée alors qu’en réalité, elle était tout aussi méfiante. Elle n’aimait guère qu’on lui tourne autour. La raison en était fort simple, elle ne pouvait que partiellement te voir. Aussi était-elle prête à esquiver le moindre geste brusque, soudainement très attentive.

- Je suis un parfait mystère pour toi, Bel ami. Cerne-moi autant que tu veux, je suis aussi volage que le vent, aussi discrète qu’une ombre et aussi exubérante que le soleil de midi.

Le chat de Cheshire, quelle belle image pour une femme qui savait s’évaporer dans la fumée ! Elle lui plaisait énormément et son sourire n’en fut que plus charmeur. Aussi Quinn choisit-elle de te provoquer davantage et de combler le seul pas qui vous manquait alors. Elle murmura alors d’une voix de velours à ton oreille :

- Crois-tu réellement que je ne contrôle pas la situation ? Je dompte la tension qui nous entoure, je la manipule de telle sorte que tu ne t’enfuis pas, petit lapin blanc comme neige. Car nous savons toi comme moi, que tu n’as pas l’esprit tranquille, et tu ne l’auras jamais en ma présence.

Et elle se recula de ce même pas, le sourire provocateur aux lèvres. Bien sûr qu'elle était séduite, que sa curiosité était acquise. Elle voulait connaître davantage de cet auror; nourrir son mystère et le découvrir à la fois. Quinn brûlait d'envie de jouer, de te provoquer encore et encore pour connaître tes limites, à quel point tu serais capable de t'attacher à elle. Consciente des dangers, elle n'en avait pourtant cure. Non seulement elle ne doutait de rien, mais elle était prête à toute éventualité. Après tout, elle était un vrai caméléon à sa façon, perpétuellement à s'adapter à son adversaire / partenaire de jeu.
Finalement, à l’image de la première fois, elle leva sa main, progressivement, veillant à ce que jamais elle ne quitte ton champ de vision pour l’amener jusqu’à ta joue. Ses doigts frôlèrent ta peau et elle susurra…

- Tu me laisses t’apprivoiser pour mieux m’apprivoiser. Tu joues un jeu très dangereux, Bel ami, et j’adore jouer. C’est ce que je préfère au monde.

Cette fois, ils touchèrent réellement ta peau et glissèrent lentement.

- Joue avec moi, petit lapin blanc. Joue avec moi …

*Il sentit la tension qui te parcouru alors que tu ne pouvais plus le voir. Puis devant ton sourire, il comprit que ton petit surnom te plaisait. Lorsque tu t'approches de lui, il n'esquisse pas un geste mais avant que tu ne recules il murmure à son tour*


- Tu n'es pas la seule prédatrice de cette forêt, tu aurais tord de l'oublier.


*Il te laisse approcher ta main de sa joue. Le contact de tes doigts ne le surprennent pas, chaque fois tu franchis un pas, mais jusqu'où avanceras-tu ? Tu ne peux résister. Telle une enfant curieuse, il comprend que tu ne t'arrêteras que lorsqu'il fuira. Pas sûr que tu contrôles la situation autant que tu le penses mais il ne relèvera pas, ça lui permettait au moins d'assurer ses arrières, faute de savoir vers où il avançait ainsi. Il se penche alors vers toi sans te toucher et te susurre à l'oreille*


- Alors attrape-moi, mais prend garde petit chat à ne pas te piquer !


*Il se redresse, un sourire aux lèvres puis recule un pas, deux pas, trois pas et disparaît en transplanant.*

Elle avait encore de nombreuses cartes en mains, quand tu choisis de fuir. Elle te regarda disparaître sans bouger, s'attendant presque à te voir de nouveau apparaître, immobile. Mais les secondes, les minutes, passèrent et tu n'étais pas revenue. Aussi elle comprit. Une moue de déception s'afficha derechef sur son visage. Quinn ne s'attendait pas à ce que tu fuies, encore moins si vite, encore moins si tôt. Elle pensait que tu la provoquerais davantage, que tu t'y brûlerais les ailes, ou du moins était-ce peut-être ce qu'elle avait espéré. Oui ... Sûrement.
Contre le chêne, elle posa finalement ses mains et ferma l'oeil, pensivement. On ne la fuyait que pour mieux se faire attraper. Mmh... T'attraper ? Elle s'en donnerait à coeur joie, mais cette fois-ci, tu ne lui échapperais pas, plus.
L'enfant en elle aimait peu être contrarié, et pourtant, il adorait les défis. Elle t'attacherait à elle, d'une manière ou d'une autre et elle te hanterait jusqu'à la fin, non seulement elle te le promettait, mais elle se le promettait tout autant. Maintenant que tu avais croisé sa route, éveillé sa curiosité et titillé ses désirs, elle n'allait sûrement pas te laisser fuir aussi aisément, quitte à t'enfermer dans sa boucle du temps...

Quinn marcha encore longuement dans la forêt, mi-boudeuse, mi enchantée de bientôt te capturer. Elle relevait le défi avec joie, assurément. Puis, à son tour, elle disparut entre les arbres...