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 [Naya] Du chaos naissent les étoiles ?

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Orcus Wilkes
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Orcus Wilkes


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MessageSujet: [Naya] Du chaos naissent les étoiles ?   [Naya] Du chaos naissent les étoiles ? Icon_minitimeMar 21 Mai - 21:06

Du chaos naissent les étoiles ?Naya x Orcus

- Expliquez-moi pourquoi vous êtes la cible d'une attaque de mangemorts pour la seconde fois en moins de 3 mois. Pourquoi-vous ?

- Je ne sais pas
, répondit-il, son regard tourné vers la fenêtre factice du département de la justice magique.

- Vous ne m'aidez pas, répondit l'homme en poussant un profond soupir d'agacement. Vous savez ce que les gens pensent ? Vous savez ce que la gazette pense ? Elle croira à un autre règlement de compte, elle vous croit coupable.

- Et vous ? Dit-il en tournant lentement son regard vitreux vers celui censé prendre sa déposition, laquelle s'était plutôt transformée en un interrogatoire interminable.

- Ce que je pense n'a aucune importance Mr Wilkes, elle en a en revanche pour le ministère. Si vous acceptiez de vous soumettre aux...

- Non. Je n'ai rien fait de mal, je suis la victime jusqu'à preuve du contraire, alors il est hors de question que je m'expose comme une bête de foire pour que vous puissiez vérifier que je ne porte pas la marque et hors de question que je me soumette au veritaserum. Et vous ne pouvez pas m'y obliger ou vous ne seriez en rien mieux que le tyran que vous prétendez combattre.


- Expliquez-moi au moins ce que vous faisiez parmi les moldus.

- Je vous l'ai déjà dit, je prenais l'air, je venais voir les érables.

- Les érables ?

- Je suis botaniste et les samares des érables rouges tombent en cette saison. Vous voulez que je vous en nomme toutes les propriétés ? J'ai tout mon temps moi aussi...


[...]

Il était rentré chez lui le lendemain, dans la matinée. L'endoloris avait été une expérience affreuse, mais elle ne l'avait pas blessé si ce n'était dans son amour-propre. Il s'était à peine remis de la mort de Quinn et de la trahison de Fenwick, les regards sur lui s'étaient à peine apaisés qu'il se retrouvait à nouveau la cible de tous les commérages auxquelles il n'avait d'autre choix que de répondre par son indifférence et ses sarcasmes, solide comme un roc. Solide jusqu'à ce que la nuit tombe et emporte sous son voile son beau masque d'assurance. Heureusement pour lui, pensait-il avec cynisme, une autre attaque de mangemorts bien plus spectaculaire encore faisait un peu oublier la sienne. Trois soirs de suite il avait fini sa nuit à moitié mort sur son tapis, relevé chaque matin par un fidèle Piñata qui l'avait sans doute pris en affection à force de squatter son appartement.

Quant à Naya ? Il avait observé son cousin, il l'avait aperçu descendre au département des mystères, calme et serein. Il en avait conclu qu'elle n'avait rien. L'espionner à son bar n'aurait servi à rien, il s'était souvenu qu'elle était en vacances pour les prochaines semaines. Dans son esprit il était clair que ses incartades avec la petite moldue faisaient maintenant partie du passé, comment pourrait-elle vouloir encore de lui ? Lui le monstre qui attirait la méfiance et la noirceur comme les détraqueurs aspiraient l'âme.

- Mr ? Mr ? Il faut vous réveiller Mr. Vous avez reçu votre courrier. Des petits bruits de pas sautillants résonnèrent du plancher jusqu'à son oreille, devenant de plus en plus assourdissant au fur et à mesure que l'elfe se rapprochaient du sorcier comateux. Mr ? La jolie demoiselle vous a écrit.

- Quoi ?
Marmonna-t-il d'une voix pâteuse, les yeux toujours clos.

- Piñata ne voulait pas ouvrir la missive Mr, l'enveloppe s'est déchirée toute seule !

- Hein ? Donne !


Il se redressa non sans quelques difficultés, en particulier en sentant le monde chavirer autour de lui alors qu'il s'était relevé avec beaucoup plus d'aplomb que ce que son état lui permettait. Il demanda à la créature de lui préparer son habituel mélange thé/potion/liqueur de snargalouf tandis qu'il se plongeait dans la lecture du message.

[...]

Le surlendemain, après avoir passé une commande dans une échoppe orange criarde qu'il avait surnommé "la verrue du chemin de traverse" et s'être octroyé 36h d'une sobriété presque totale, il prit son courage à deux mains pour transplaner ailleurs qu'au ministère. Son miroir enchanté lui avait assuré qu'il n'était pas plus moche que d'habitude, ce qui équivalait à un compliment plutôt acceptable. Pour on ne sait quelle raison, il avait rangé la lettre dans sa veste, non sans l'avoir relu une dernière fois tandis que le monde se dérobait à sa vue pour en faire apparaitre un nouveau quelques secondes plus tard. Les enfants jouaient toujours dans le parc, les voitures vrombissaient toujours dans la rue, seule la neige disparut laissait entrevoir un quelconque changement. Arrivé devant l'immeuble, il se rendit compte qu'il ignorait son numéro d'appartement. Merde. Il frappa à la première porte pour interroger l'occupant des lieux, un type à l'air plutôt renfrogné dont il comprit immédiatement que son charme ne lui serait d'aucun secours contrairement à la bouteille de vin qu'il avait apporté. C'est quelques étages plus haut, poussant un soupir à moitié d'espoir, à moitié d'inquiétude, qu'il frappa à la porte censée être celle de Naya. Les mains vides mais le cœur battant, il attendait que la porte s'ouvre sur la jeune femme, à la manière d'un film moldu aurait-il pu penser s'il en avait déjà vu un.
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Naya Caetana
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MessageSujet: Re: [Naya] Du chaos naissent les étoiles ?   [Naya] Du chaos naissent les étoiles ? Icon_minitimeMer 29 Mai - 15:12

Du chaos naissent les étoiles ? Orcus & Naya

Naya avait postée sa lettre à Orcus le soir-même après l'avoir écrite. Elle ignorait quand est-ce qu'il la recevrait et même si elle aurait une réponse en retour. La jeune-femme avait ressenti le besoin d'exprimer ce qu'elle avait de plus lourd sur le cœur, nourrissant l'espoir qu'elle se sentirait mieux ensuite, quoi qu'il puisse arriver. Bien-sûr, les choses ne s'étaient pas vraiment passées comme elle l'aurait espéré. Rien n'était jamais simple, n'est-ce pas ? Elle avait beau avoir marché plusieurs heures à la lueur des réverbères et de la lune, en rentrant chez elle, son état d'esprit était le même. Tiraillé, tant par les nombreuses questions qu'elle se posait que par ses appréhensions, ainsi que ses souvenirs des derniers moments passés avec Orcus.

La nuit succédant l'attaque avait été par conséquent plutôt courte pour elle. Morphée s'était fait attendre et ne l'avait prise dans ses bras que pour lui rappeler son horrible expérience de l'après-midi. Jamais Naya n'avait connue une douleur physique aussi puissante et dévastatrice que celle qu'on lui avait faite subir par le biais du sortilège Doloris. Ses muscles, le lendemain matin, s'en étaient retrouvés quelque peu courbaturés. Nonobstant, ça ne l'avait pas empêchée de revêtir une tenue de sport pour aller courir jusqu'à l'heure du repas.

La brésilienne était tout simplement incapable de tenir en place. Que ce soit au Brésil ou à Londres, elle avait été habituée à toujours faire quelque chose de ses dix doigts. Ça l'empêchait de trop penser et de trop ressasser, elle qui détestait ça. Le deuxième jour, elle avait essayé de négocier son retour au Club avec son cousin, mais ce dernier lui avait préconisé le même repos qu'il lui avait fait prendre il y avait encore peu de temps. Frustrée, elle était repartie en direction de son appartement avec un Tiago à ses côtés. Naya n'avait voulu parler ni à son frère, ni à son cousin de ce qui s'était passé dans l'Hyde Park. Ils le vivaient assez mal de toute évidence, mais la jeune-femme continuait de croire que cette relation n'appartenait qu'à elle et que c'était ainsi pour le mieux. Peut-être qu'au fond, elle sentait bien qu'Orcus n'était pas pour tout le monde l'homme qu'elle voyait et celui en lequel elle avait envie de croire. Mais la dernière chose qu'elle désirait, même aujourd'hui, c'était qu'un avis extérieur vienne fausser son jugement. Il n'était ni blanc, ni noir, ni gris à ses yeux. Orcus Wilkes était les trois à la fois, il était plein de nuances et avait apportées plus de couleurs à sa vie en un moindre temps qu'il ne pourrait jamais le soupçonner, plus de couleurs qu'elle ne pourrait jamais lui avouer.
Le soir-même, elle s'était permis de boire plusieurs verres, dans l'unique but d'anesthésier un peu son esprit. Elle avait ainsi pu passer une nuit à peu près reposante, mais c'est malgré tout à l'aube que ses paupières s'étaient ré-ouvertes.

En entrant dans son salon, elle remarqua sans trop tarder qu'un étrange journal avait été glissé sous sa porte. Face aux portraits mouvants, Naya comprit rapidement quelle était sa provenance. Mais c'est avant tout les gros titres qui attirèrent immédiatement son attention. Le nez plongé dans sa lecture, elle alla rejoindre son canapé  à reculons, encore à peine réveillée mais de toute évidence, plus pour longtemps.

[...]

Ce journal l'avait contrainte à apprendre une bonne partie des choses qu'elle avait préféré ignorer jusqu'ici. Ses souvenirs étaient en danger et elle ne pouvait pas dire que Lorenzo ne l'avait pas prévenue. D'ailleurs, était-il celui qui lui avait fait parvenir ce journal en parfaite connaissance de cause qu'il ne respecterait pas sa volonté ? Ou bien était-ce Tiago, son éternel protecteur ? Elle en doutait. Sa famille n'était pas toujours facile à vivre, mais c'était sa famille. Ils se faisaient confiance. Ne se trahissaient pas. Alors qui ? Naya s'était promis de l'apprendre en étant retournée courir plusieurs heures. A son retour chez elle, elle avait filé droit à la douche sans passer par la case frigo malgré son ventre qui criait famine. Elle venait tout juste de finir de se rhabiller quand elle entendit quelqu'un frapper à sa porte. Une personne venue lui rendre des comptes, peut-être ?

Elle ne pensait absolument pas à Orcus lorsque sa main se posa sur la poignée et que sa porte s'ouvrit sur lui. La bouche de Naya s'entre-ouvrit légèrement et elle resta plantée devant lui plusieurs secondes, surprise, légèrement penaude mais aussi silencieuse. Ses yeux se perdirent sur ce visage qu'elle s'était déjà imaginé ne plus voir, puis sur le couloir afin de s'assurer qu'il était vide. Finalement, elle glissa sa petite main dans celle du sorcier afin de le tirer doucement chez elle. Porte refermée derrière eux, elle osa se lover contre son torse et ce n'est qu'après ça qu'elle brisa enfin le silence.

- J'avais peur de ne plus jamais vous revoir.

Elle le relâcha peut-être un peu trop rapidement, comme si ses paroles venaient de justifier son acte. Néanmoins, l'une de ses mains était encore à moitié posée sur la taille d'Orcus lorsqu'elle posa la question qui lui paraissait être la plus importante maintenant.

- Comment est-ce que vous allez, Orcus ?

Pour ce qui était de son appartement, son salon n'était pas très spacieux. Elle vivait ici depuis son arrivée à Londres et n'avait jamais eu cœur à changer. La décoration était plutôt moderne et juste assez colorée pour lui ressembler. Derrière ses fenêtres, on pouvait avoir une jolie vue sur la ville, sans trop de vis à vis. A leur gauche, un mini-bar semblait plutôt bien garni. Et derrière Naya, sur son canapé, trônait toujours le journal de la Gazette du Sorcier.
 

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Orcus Wilkes
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MessageSujet: Re: [Naya] Du chaos naissent les étoiles ?   [Naya] Du chaos naissent les étoiles ? Icon_minitimeMer 29 Mai - 19:09

Du chaos naissent les étoiles ?Naya x Orcus

Un sourire timide étira ses traits lorsque la porte s'ouvrit sur la jeune femme, Merlin merci il n'était pas tombé sur une vieille chouette moustachue par accident. Il prit une profonde inspiration qu'il était impossible de rater, silencieux lui aussi mais c'était juste le temps de... De se faire saisir la main et d'être entrainé à l'intérieur de l'appartement féminin ? Dès que la porte claqua dans son dos, il sentit le corps de la brésilienne se serrer brièvement contre lui. Pour un court instant, la chape de plomb dans son estomac venait de le libérer un peu, Naya pouvait sans doute sentir son corps se détendre sous ses doigts. Et puis ses yeux tombèrent sur le journal sorcier encore ouvert, il sentit ses nerfs se crisper à nouveau alors que la jeune femme se détachait presque entièrement de lui. La main l'effleurant toujours ne lui échappa pas, mais il n'était pas encore certain qu'il devait répondre à cette étreinte.

Comment allait-il ? Physiquement, il avait connu mieux, si le doloris n'était déjà plus qu'un souvenir, son regain d'intérêt pour l'aconit et l'alcool n'aidait guère son organisme à se sentir au mieux de sa forme. Psychologiquement, son orgueil en avait pris un sacré coup. Émotionnellement, sa mère avait très probablement essayé de le tuer, alors on vous laisse deviner.

- Ça va, il ne m'est rien arrivé de si méchant,
assura-t-il en tentant d'accentuer son sourire, lequel se voulait rassurant. Aussi bon menteur soit-il habituellement, lui-même n'était pas certain de se montrer très convainquant face à elle. Et vous ? Je suis profondément désolé pour ce qui s'est passé, ce n'était pas, absolument pas prémédité de ma part.

Il sembla hésiter un instant, en réalité il ne savait pas s'il devait glisser sa main dans la sienne ou s'excuser et s'enfuir, mais son regard fut à nouveau happé par le journal, par les mensonges qu'il contenait autant que les vérités, lesquelles lui avaient pourri la vie depuis aussi long qu'il s'en souvenait. Ses justifications n'avaient jamais intéressé personne, pourtant pour la première fois depuis longtemps, ce fut ce besoin qui prit le dessus sur tout le reste. Il s'écarta alors doucement de la jeune femme pour se diriger vers son canapé.

- J'aurais dû prendre de vos nouvelles bien plus tôt, mais je pensais que vous ne voudriez peut-être pas me revoir et je ne voulais pas vous faire plus de mal en vous imposant ma présence.


En vérité, s'il n'avait pas passé la nuit au ministère, il lui aurait sans doute aussitôt couru après. Mais il y avait eu ce long interrogatoire qui lui avait rappelé sa place d’éternel coupable jusqu'à preuve du contraire. Quoi qu'il fasse, il inspirerait toujours le rejet en première intention. Il ramassa le journal et se retourna vers la moldue, feuilletant distraitement le torchon en relevant son regard vers elle à intervalles réguliers.

- Et j'ai reçu votre lettre, mais peut-être que vous ne le voulez plus à nouveau ? Dans tous les cas, je crois que je vous dois au moins des explications. Vous savez déjà que je ne suis pas très apprécié de Rita Skeeter ! Dit-il en tentant de faire passer cette remarque sur le ton de l'humour. Il se mit à parcourir le premier article, celui le concernant tout particulièrement, il ne savait même pas par où commencer. S'expliquer sur sa vie, c'était un fait très nouveau pour lui. Je... je ne pouvais pas les laisser explorer ma mémoire avec du veritaserum, ce n'est pas une méthode correcte et ils auraient su pour vous. Ils vous auraient enlevés vos souvenirs, que vous le vouliez ou non, or si vous voulez oublier, j'estime qu'il doit s'agir de votre choix à vous.

Son regard quitta pour de bon le papier, se faisant insistant. Il pourrait lui enlever tout souvenir de lui, il voulait qu'elle le sache, pour autant il se sentait incapable de formuler la proposition à voix haute.

- Ils disent que les liaisons entre moldus et sorciers ne devraient plus avoir lieu, est-ce que vous partagez cette idée ? Je vous apprécie beaucoup, je n'en ai aucune envie, mais je vous respecte suffisamment pour vous laisser partir si c'est votre souhait.
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Naya Caetana
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MessageSujet: Re: [Naya] Du chaos naissent les étoiles ?   [Naya] Du chaos naissent les étoiles ? Icon_minitimeMer 12 Juin - 19:19

Du chaos naissent les étoiles ? Orcus & Naya

Ses doigts lâchèrent doucement la veste d'Orcus lorsqu'il brisa à son tour le silence, sans qu'elle ne l'ait quitté du regard. S'enquérir de son état oralement ne lui suffisait pas vraiment, d'autant plus lorsqu'elle savait avoir peu de chances d'obtenir une réponse satisfaisante. Elle n'avait certainement pas plus envie que lui de ressasser ces souvenirs, mais le journal derrière elle rendait le sujet plutôt inévitable. A titre personnel, elle considérait déjà ce qui leur était arrivé comme un "accident" et sa lecture matinale n'était pas encore parvenue à lui faire changer d'avis.

- Je n'en n'ai jamais douté un instant. Vous n'avez pas à vous excuser pour cet homme, Orcus.

Ses lèvres s'étirèrent légèrement à leur tour en un sourire qui se voulait rassurant. Orcus avait déjà remarqué le journal, Naya en était persuadée. Lorsqu'il s'écarta finalement d'elle pour pouvoir s'en approcher, elle n'en fut par conséquent pas réellement surprise. Elle mit tout de même un petit temps avant de se retourner, une main levée vers sa lèvre inférieure qu'elle serra rapidement entre son pouce et son index, l'air un peu préoccupée. Ce journal appartenant à un monde qui n'était pas le siens la mentionnait elle aussi, même s'ils n'avaient rien au sujet de son identité. Contrairement à Vidar Jugson, officiellement en fuite et décrit comme un homme à éviter pour quelqu'un comme elle. Si Naya s'évertuait à vouloir donner toute sa confiance à Orcus, elle ne pouvait pas s'empêcher de penser aussi à tous ces dangers qu'ils encourraient, lui autant qu'elle et ce, indépendamment de leur volonté tant qu'ils se côtoieraient. Le monde fonctionnait ainsi pour beaucoup de monde et c'était là que l'expression "Vivons heureux, vivons cachés" prenait tout son sens pour la jeune-femme.

Elle l'observa feuilleter le journal en silence, sans savoir quoi répondre à ce qui sonnait comme de nouvelles excuses de sa part à ses oreilles. Une partie d'elle comprenait son raisonnement, tel qu'elle l'avait exprimé dans sa lettre. Pendant un bref instant, elle se demanda néanmoins s'il l'avait bien reçue, question à laquelle il répondit par lui-même inconsciemment presque aussitôt.

Les sourcils de Naya se froncèrent légèrement et sa main encore levée vers ses propres lèvres retomba finalement le long de son corps.

- Je l'aurai deviné oui, avait-elle répondue à sa remarque, le tout en esquissant un bref sourire, après quoi elle s'était à nouveau tût pour laisser à Orcus le loisir de continuer sur sa lancée.

Le moins qu'on puisse dire, c'était que ses explications avaient été plutôt concises. Naya était toujours proche de l'entrée lorsque le regard du sorcier retomba finalement sur elle, plus lourd qu'il ne l'avait jamais été. Elle ne s'était pas attendue à un grand discours de sa part, la tournure des choses la soulageait même dans un certain sens. La brésilienne estimait encore ne pas s'être assez ouverte à Orcus pour que lui ait à en faire de même. Qui plus est, elle accordait une certaine importance aux jardins secrets. Ceux qui ne respectaient pas ça gagnaient difficilement en intérêts à ses yeux.

- Si ça avait été mon souhait, je ne vous aurais pas laissez connaître mon adresse exacte. Je ne vous aurais pas laissez cette lettre destinée à vous faire déculpabilisez vous autant que moi, en espérant tout de même vous revoir.

La basanée pinça brièvement des lèvres puis un soupir audible s'échappa d'entre elles. Une petite boule de nervosité venait juste de naître au creux de son estomac, laquelle ne faisait qu'accroître à mesure qu'elle se rapprochait à nouveau d'Orcus.

- J'ai trouvé ce journal sous ma porte, ce matin. Je ne sais pas qui l'a laissé là, je n'aurais jamais songé à feuilleter ces pages autrement et même après l'avoir fait, même en étant encore étrangère à votre monde, je puis vous assurer que je ne crois qu'en la moitié de tout ce qui a pu y être raconté. La presse sorcière ne diffère pas vraiment de notre presse à nous, vous savez. Ce sont des cafards avides d'obtenir la moindre vérité à déformer. Et ce n'est certainement pas à cause de ces racontars que mon opinion de vous a changé.

Il n'y avait pas plus de quelques petits centimètres pour les séparer. Le menton de Naya était levé pour pouvoir faire face à son regard. Elle ne s'était plus sentie aussi nerveuse depuis longtemps mais sa sensation la plus désagréable était d'être la seule qui se défilait encore. Elle leva donc une main pour la poser délicatement sur son torse, après quoi elle mordilla rapidement sa propre lèvre inférieure avant de se décider à le pousser doucement sur le canapé.

(Pardon monsieur mais ce moment était inévitable, tu fais vingt-sept centimètres de plus qu'elle quand-même et je voulais éviter ce moment gênant où elle se serait mise sur la pointe des pieds tout en attendant patiemment.)

Puisqu'elle se voulait plus démonstrative qu'entreprenante, Naya l'avait suivi dans sa chute en s'asseyant à ses côtés, une main toujours agrippée à sa veste. Un dernier regard lourd de significations et elle s'en était allée quérir les lèvres du sorcier, avec piété et tout de même une pointe de ferveur. Quelques secondes suffirent à lui faire manquer de souffle, alors c'est en éloignant légèrement son visage du siens qu'elle murmura finalement.

- Je ne veux certainement pas vous oublier, Orcus. Les opinions des autres ne m'importent pas.



Dernière édition par Naya Caetana le Jeu 20 Juin - 18:16, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [Naya] Du chaos naissent les étoiles ?   [Naya] Du chaos naissent les étoiles ? Icon_minitimeVen 14 Juin - 2:29

Du chaos naissent les étoiles ?Naya x Orcus
- Bien des choses se sont passées depuis que vous m'avez donné votre adresse.

... L'attaque, le journal, la liste des méfaits de sa mère s'allongeant aux yeux du grand public. Si Naya ne souhaitait pas plus d'explications, Orcus comptait pourtant bien en fournir d'avantage. C'était décousu, il avançait à tâtons en fonction des phrases que ses iris captaient en parcourant rapidement les lignes du journal. Il n'avait rien préparé à l'avance, il savait seulement ce qu'il voulait taire, car s'il était prêt à révéler quelques vérités, il n'en était certainement pas à avouer à la belle tout ce qu'il y avait de pire en lui. Même s'il se voilait souvent la face, il savait au fond qu'il était tout sauf un modèle de vertu.

Un sourire étira ses lèvres, un sourire fin et pourtant bien plus radieux que tous ceux que ses plantes avaient pu lui extorquer.

- Vous vous frottez peut-être plus au monde sorcier que vous ne le pensez. Je peux peut-être retrouver la trace de la dernière personne à avoir touché ce papier si vous voulez ?

Il releva le minois de la gazette pour apercevoir une Naya beaucoup plus proche de lui à présent. De quoi était-il question déjà ? Ah oui, d'explications. Il garda pourtant la bouche fermée. La brésilienne franchit la distance qui les séparaient encore et le poussa gentiment sur son canapé, se montrant plus entreprenante qu'il ne l'aurait cru ce qu'il lui arracha un nouveau sourire plus malicieux. Le botaniste n'était certainement pas un timide ni un homme qui pouvait se sentir embarrassé facilement, son amour-propre était sans doute trop puissant pour ça. Il laissa retomber le journal sur ses genoux, une de ses mains venant par un geste naturel se lover sur le haut de sa nuque, ses doigts s'entremêlant à ses longs cheveux. Ses yeux se fermèrent alors pour accueillir la courte caresse, bien plus intime que n'importe quel autre acte de chair de son point de vue. On ne pouvait pas tricher sur un baiser, lui-même se sentait incapable de mentir ou de se dérober à ses propres sentiments lorsqu'il était pris dans cette étreinte. Un très léger grognement de frustration accompagna la séparation de leur corps tandis qu'il relevait les paupières comme s'il s'éveillait d'un rêve. Le sourire mutin refit son apparition et ce fut à son tour de se mordiller la lèvre. Sa main se déplaça de quelques centimètres, quittant la nuque de la jeune femme pour venir lui caresser la joue de son pouce.

- Alors soyons nos seuls juges. Avant d'aller plus loin...

Il retira sa main en la faisant glisser lentement, profitant encore un peu du contact, pour la plonger dans sa veste. Il en extirpa une petite boite qu'il ouvrit lui-même, laquelle contenait une montre au bracelet fin en or, élégante mais plutôt discrète. Il l'avait fait enchanter par les frères Weasley, un objet bien moins repérable que les chapeaux et les capes qu'ils vendaient. Sans demander l'autorisation, il la fit glisser sur le fin poignet féminin.

- Deux ou trois petites choses néanmoins, dit-il en replongeant son regard dans les rétines brunes de la moldue, sa main ayant glissée juste assez pour maintenir les phalanges de la jeune femme dans le creux de sa paume. Certains éléments écrits à mon sujet sont vrais. Mon père était un mangemort, un mage noir pourchassant les moldus et ce qu'il appelait "les traitres". Ma mère est une garce qui a rejoint à son tour les rangs, c'est sans doute elle qui m'a attaqué, je n'ai jamais été assez docile à ses yeux, un peu trop vivant aussi je le crains. Et pour finir, je dois vous confesser que je ne suis sans doute pas le plus irréprochable des hommes, poursuivit-il dans un souffle plus proche d'un murmure. Mais je jure sur Morgane que je ne vous mens pas et que je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour qu'il ne vous arrive rien.

Il pinça entre le pouce et l'index de son autre main le fermoir, le refermant dans un claquement sec.

- C'est pour vous protéger, elle contient un enchantement qui repousse la plupart des sortilèges, les basiques en tout cas. J'ai également pensé que si vous choisissiez de conserver vos souvenirs, elle vous aiderait à ne jamais déprécier ce temps que nous avons passé ensemble, ajouta-il dans un sourire qui se voulait un peu plus rassurant. Si vous avez des questions, je me tiens à disposition pour vous répondre Miss Caetana, maintenant ou plus tard. Si mes explications vous suffisent, je n'ai rien contre l'idée de répondre à ma propre curiosité en approfondissant un peu plus sur ce terrain-là.

Le murmure était devenu chuchotement, comme s'il réservait son souffle pour s'enquérir à son tour des lèvres de la brésilienne. La main qu'il n'avait pas bougée jusque là, se contenta de se refermer un peu plus sur celle de la moldue, l'autre venant se placer sur le haut de sa hanche pour rendre avec un peu plus de profondeur la faveur qu'elle lui avait offerte.
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Naya Caetana
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MessageSujet: Re: [Naya] Du chaos naissent les étoiles ?   [Naya] Du chaos naissent les étoiles ? Icon_minitimeVen 21 Juin - 0:12

Du chaos naissent les étoiles ? Orcus & Naya

- Seulement officieusement, répondit-elle aussitôt, un léger sourire accroché aux lèvres. Officiellement, ce n'est que dans mon courrier que je vous ai confirmée mon adresse. Il n'y a donc que ce journal de nouveau.

Le journal, et les quelques ressentiments qui venaient forcément plus tard, après qu'on ait vécue une expérience aussi brutale. Le rappel à son enfance avait été sans précédent et elle ne pouvait nier le fait que ses peurs les plus enfouies étaient remontées à la surface, pendant et même après l'attaque. Elle était venue à Londres avec Tiago pour s'y construire le début d'une nouvelle vie, le plus loin possible de cette peur constante qu'il lui avait fallut apprendre à entretenir pour survivre dans un quotidien que les mots "austère" et "dangereux" ne décrivaient qu'avec euphémisme. La peur de ne jamais pouvoir voir le lendemain, si puissante qu'elle vous apprenait à aimer la vie, même lorsque vous deviez dormir à même le sol sur des couettes déchirées, travailler dur pour ne quasiment rien gagner et craindre pour votre survie autant que celles de vos proches. Pendant la majeure partie de sa vie elle avait été considérée comme une nuisible et à son arrivée à Londres, elle avait apprit qu'il y avait peut-être pire que ces hommes armés de fusils ou bien de matraques, deux partis que les gens comme elle avaient dû apprendre à craindre autant l'un que l'autre.
C'était précisément pour ne plus avoir à renouer avec cette peur que Naya s'était promis il y a quelques années en arrières de ne jamais s'intéresser de trop près au monde de la magie. C'était de nouveaux hommes armés qui pouvaient lui faire du mal, c'était un nouveau monde dont elle n'était pas censée faire partie. Alors elle l'avait ignoré en dépit de son respect pour Lorenzo, lequel avait, on le savait, toujours respecté son choix. Mais tout ça, c'était avant sa rencontre avec Orcus. Une seule personne, inattendue, avait su d'une certaine façon la faire renouer avec ses démons.

Naya était une jeune-femme courageuse, rares étaient les fois où elles n'avaient pas eue la main mise sur ses peurs. Mais elle aimait aussi parfois ne pas avoir le contrôle et vivre au jour le jour, c'était depuis toujours l'unique train de vie qu'elle avait été capable d'adopter, l'unique qui lui avait été inculqué et qu'elle avait par conséquent gardé. Orcus lui avait tendue la main pour la faire entrer doucement mais sûrement dans son monde et elle s'en était saisie sans même hésiter, comme si toutes ses résolutions n'avaient jamais existé.

- Vous avez sans doute raison, répondit-elle d'un ton légèrement évasif, les zygomatiques toujours étirées en un sourire. Pour tout vous dire...j'ai peut-être déjà une idée de la responsable. Mais si vous pouviez me confirmer sans être trop embarrassé que mon ex essaie de se mêler un peu trop de ma vie privée, je crois que j'apprécierais, oui.

Eretria était une femme impulsive et compliquée, deux qualitatifs qui ne la rendaient pas moins charmante lorsque l'on s'attardait à la connaître. Malheureusement, les histoires qui se finissaient mal laissaient toujours des cicatrices et l'espagnole ne pouvait pas vraiment se vanter d'avoir été chanceuse en amour jusqu'ici. Elle était toujours celle qu'on finissait par abandonner, Naya savait qu'elle le ressentait ainsi mais son amour étouffant était justement ce qui l'avait faite fuir. Si son instinct ne l'avait pas trompée, Eretria aurait à faire à elle pour s'être mêlée de choses qui ne la regardaient plus.

Mais pour le moment, Naya avait tout autre chose en tête. La distance qui la séparait jusqu'alors du sorcier avait été troquée contre un élan qui lui trottait en tête depuis un petit moment, déjà. Envers et contre tout, Orcus lui plaisait, alors pourquoi résister ? Pourquoi attendre plus longtemps qu'autre chose, n'importe quoi, ne vienne essayer de gâcher le peu qu'ils avaient ? Elle sentit en même temps que le siens, le sourire du sorcier se dissiper peu à peu contre ses lèvres afin de pouvoir pleinement profiter de cet instant qu'ils n'oublieraient peut-être jamais. Un moment court, mais pas moins lourd de significations. Pour Naya, c'était le regard qui ne mentait pas une fois que le baiser était rompu. Ses paupières s'étaient ré-ouvertes pour aussitôt faire face à la fois au regard et au sourire contagieux d'Orcus. La main de la brésilienne s'était finalement plaquée contre son torse, encore vêtu d'une veste qu'elle ne lui avait toujours pas proposé de retirer, quelle impolie elle faisait ! Elle se sentit frémir lorsque la main qu'il avait posée sur sa nuque glissa jusqu'à sa joue, après quoi la surprise prit le pas sur le reste de ses émotions.

La montre était magnifique et avait l'allure de quelque chose qui était hors de prix pour ses yeux peu habitués à la luxure. Mais elle devait tout de même reconnaître un certain bon goût à Orcus, qui avait sut choisir un objet qui lui plaisait. Avant même qu'il n'ait eu besoin de le lui dire, Naya avait comprit que ce n'était pas une montre anodine. Lorenzo lui avait déjà fait plusieurs offres à l'époque, mais la jeune-femme les avaient toujours déclinées, estimant qu'elle n'en n'avait pas besoin si elle ne se frottait pas au monde de la magie. Aujourd'hui, tout était différent et ce n'était pas un présent qu'elle avait à cœur de refuser, même si elle peina à cacher de prime abord son léger sentiment de malaise. Ses yeux jusqu'alors sur la montre remontèrent doucement pour faire face au regard d'Orcus tandis qu'il lui révélait ce qu'il devait juger être l'essentiel à savoir, pour elle. A aucun moment, elle ne rompit le contact visuel et sa main posée contre son torse n'avait d'ailleurs elle aussi pas bougée. Si elle comprenait bien tout ce que ces révélations signifiaient, elles ne parvinrent au bout du compte qu'à ne lui arracher un sourire attendri, compréhensif. Les yeux de Naya se reposèrent une nouvelle fois sur la montre et elle murmura finalement un simple "Merci", après quoi son regard se perdit à nouveau dans celui d'Orcus.

- Je crois...que je vous dois bien ça.

Le sourire qui accompagna son murmure se voulait un peu tendu, parce que les lèvres du sorcier lui faisaient d'autant plus envie maintenant qu'elle y avait goûté. Sa main toujours immobile jusque là remonta enfin jusqu'à la joue fraîchement rasée du sorcier tandis que de l'autre, elle vînt défaire doucement sa veste. Ce baiser là s'avéra bien plus long et fiévreux que le précédent, Naya s'y abandonna de longs instants avant que sa raison ne lui dicte qu'il était peut-être plus sage de se faire désirer encore un peu. A contre-cœur, à moitié installée sur ses genoux et le souffle irrégulier, elle posa finalement son front contre le siens tout en rattrapant doucement l'un des pans de sa veste maintenant ouverte pour le tirer.

- J'ai été impolie. Je ne vous ai même pas proposé de retirer votre veste, ou bien-même un verre.

Elle se mordit rapidement la lèvre inférieure et se permit de lui voler un dernier baiser, après quoi elle se redressa un peu, les joues rosies.

- Je vous ferais bien des propositions, mais j'ai compris que nos alcools n'étaient pas vraiment les mêmes. J'ai du vin, si vous voulez. Ou un modeste Whisky de moldus, lequel n'en n'est pas moins délicieux.

Un sourire mutin passa sur ses lèvres, puis elle reprit.

- Nous pourrions aussi sortir, mais il y a certaines choses que je ne saurais vous confier qu'ici.  Vos explications m'ont amplement suffit, Orcus. Personne n'est irréprochable et vous n'êtes pas vos parents. Je crois vous l'avoir déjà dit, vous ne me devez rien. Mais votre présent me touche réellement et soyez sûr que je le porterais en pensant à vous.

Sa main se leva jusqu'au visage du sorcier pour caresser brièvement sa joue d'un revers de paume, après quoi elle lui décocha un énième sourire pour finalement se lever, direction son mini-bar.

- Je ne suis pas quelqu'un d'irréprochable, moi non plus.


Elle se pencha afin de pouvoir attraper une bouteille d'hydromel pour elle, posée sur la dernière étagère. Une petite moue semblait s'être accrochée à ses lèvres lorsqu'elle se tourna finalement face à lui.

- Pour commencer, je ne vous ai jamais avoué que je n'avais pas vraiment grandis dans la partie la plus glamour de Rio. Les favelas ont forgée la femme que je suis devenue, pour le meilleur mais aussi pour le pire. J'ai dû faire beaucoup de choses pour obtenir la vie que j'ai aujourd'hui. Au Brésil, vous ne m'auriez peut-être jamais remarquée,
décida-t-elle de lâcher avec un léger sourire qui se voulait encore une fois mutin.

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MessageSujet: Re: [Naya] Du chaos naissent les étoiles ?   [Naya] Du chaos naissent les étoiles ? Icon_minitimeLun 24 Juin - 21:35

Du chaos naissent les étoiles ?Naya x Orcus

Ses yeux exprimèrent un soulagement lorsqu'elle accepta la montre. En maniaque du contrôle, il lui avait présenté la chose d'une façon qui ne lui laissait pas le choix, la plupart des personnes se conformaient à ses attentes lorsqu'il agissait ainsi même si en fin de compte, chacun restait maître de ses décisions. Leur second baiser fut plus profond et c'est sans doute par instinct que leur corps se rapprochèrent au point que la main d'Orcus glissa sur le dos de la brésilienne jusqu'à l'envelopper totalement. Leurs lèvres se délièrent après un moment jugé bien trop court par le sorcier. Ils conservèrent encore pour un instant suffisamment de proximité pour plonger leur regard l'un dans l'autre lorsqu'il fut question d'ouvrir à nouveau leurs paupières sur le reste du monde.

- De rien. Ça ne vous protégera pas de tout, mais si on vous envoie des sortilèges communs, l'effet de surprise devrait vous donner un avantage. Je pourrais aussi demander à Piñata de vous escorter lors de vos déplacements ? Il sait se faire discret, si discret que personne ne le voit, en particulier les moldus, sans vouloir vous offenser. Quant aux sorciers, ils méprisent tout ce qui n'est pas eux, à commencer par ces créatures qui dépassent pourtant en puissance la plupart des sorciers.

La magie des elfes était si puissante qu'ils pouvaient aisément se faire oublier et il était connu qu'il n'y avait pas plus aveugle que celui qui ne veut pas voir. En la matière, les moldus étaient de vrais champions. Cependant, au vu du regard qu'elle avait porté sur le vieil elfe bipolaire, il se doutait assez bien de sa réponse.

- La prochaine fois, je vous offrirai quelque chose de totalement inutile, je vous le promets. Les futilités font les meilleurs cadeaux.

Les corps se séparèrent à leur tour sous l'impulsion de la jeune femme et uniquement de son fait soyons bien clairs ! Le botaniste s'enfonça dans l'assise, retrouvant une position plus naturelle. Il se racla la gorge et passa une main sur sa cravate, s’apercevant par ce geste que sa veste avait été ouverte. Il finit de la retirer pour la laisser choir sur un accoudoir. De l'eau. De l'eau. De l'eau. Il avait déjà montré bien assez de mauvais aspects de son existence pour un seul jour.

- Je prendrai... quelque chose de léger, du vin serait parfait ou ce que vous voulez, je ne suis pas très difficile. En matière d'alcool. Je garde un excellent souvenir de vos cocktails Miss, vous m'avez déjà convaincu que ce qu'il me reste à découvrir n'est pas moins bon que ce que je connais déjà.

Il laissa la brésilienne se lever, se retrouvant seul face à lui-même tandis qu'elle fouinait dans ses placards. Il se mordit la lèvre pour se retenir de la prévenir que bien des hommes lui diraient qu'il était exactement comme ses parents, mais il croyait Naya intelligente, suffisamment pour ne pas avoir sous-pesé ses mots lorsqu'elle l'informa tacitement qu'elle acceptait les risques qui iraient de pair avec leur idylle. Il se racla la gorge et reprit le journal dans les mains, lequel avait glissé entre sa jambe et un coussin. Il le referma soigneusement et le posa à plat devant lui, songeant que l'importun avait très probablement posé ses paluches sur la une. Il commença diverses manipulations, une sorte de prior incantatum pour les objets jusqu'à ce qu'une fumée peu dense se forme, révélant un visage flouté qui pour sa part, ne lui disait rien quand bien même il avait déjà croisé Eretria au club.

- Vous reconnaissez quelqu'un ?

Il se tourna vers elle en attendant qu'elle le rejoigne pour déchiffrer les traits grossiers que le sortilège avait fait apparaître.

- J'avais déjà noté vos origines modestes, étant un pur produit de la bourgeoisie je sais reconnaître du sang bleu quand j'en vois. Votre condescendance sera à retravailler si vous voulez mieux masquer votre naissance, dit-il en relevant son minois pour la suivre du regard. Je m'y prends mal pour vous le dire ? Mais je peux me rattraper, dit-il en saisissant le verre offert. « Peut-être », ou peut-être que je vous aurais remarqué. Je me targue d'être capable de repérer précisément ce qu'autrui ne voient pas et de trouver de la beauté là où les autres ne daigneraient même pas poser leurs pieds.

Il attendit un moment, un air très sérieux inscrit sur son visage avant de lâcher comme une évidence.

- Je suis botaniste ! J'ignore ce que vous avez bien pu faire de répréhensible aux yeux de la bonne morale, mais j'apprécie les personnes capables de se donner corps et âme pour obtenir ce qu'ils veulent. La passion la plus puissante n'est-elle pas celle des possibles?
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MessageSujet: Re: [Naya] Du chaos naissent les étoiles ?   [Naya] Du chaos naissent les étoiles ? Icon_minitimeMar 2 Juil - 2:11

Du chaos naissent les étoiles ? Orcus & Naya

Un très léger sourire était revenu habiller les lèvres de Naya tandis qu'elle se trouvait toujours aussi proche du sorcier. Ses yeux retombèrent brièvement sur la montre, après quoi il fut question d'une proposition sonnant pour le moins étrange aux oreilles de Naya. Le mot "non" lui brûla aussitôt les lèvres, preuve qu'Orcus commençait à la connaître même s'il avait tords sur un point. Ce n'était pas tant l'elfe en soit qui la dérangeait dans cette proposition, mais plutôt toutes les autres significations qu'il y avait derrière elle. Les révélations qu'elle avait entendues étaient-elles à ce point dangereuses pour qu'il veuille la protéger autant ? Devait-elle s'attendre à avoir une cible dans le dos maintenant qu'ils devraient être amenés à se fréquenter plus régulièrement ? Il l'avait prévenue, certes, mais c'était peu anodin de "signer" pour ce genre de choses au début d'une relation. Tiago, déjà, veillait constamment à sa protection en habitant juste en dessous de leurs pieds. Quant à Lorenzo, elle savait très bien qu'il l'avait déjà fait suivre jusqu'à chez elle plusieurs fois, sans daigner lui en parler au préalable. Naya n'était pas quelqu'un qui manquait de protection, au contraire elle s'évertuait perpétuellement à courir après son indépendance. Si elle s'était difficilement vue refuser le premier présent d'Orcus qu'elle regarderait d'ores et déjà d'une autre façon, le second était un peu trop pour elle.

- Vous ne m'avez pas du tout offensée,
le rassura-t-elle tout d'abord cependant avec un sourire légèrement amusé. Après tout si votre monde est resté méconnu si longtemps, ce n'est pas pour rien, non ?

"Méconnu", puisque la situation était assurément entrain de changer pour tout le monde avec ce que racontaient maintenant les journaux. Après quelques secondes de silence, l'air plus sérieux, elle reprit.

- Quant à votre proposition, je me dois de la refuser. C'est triste à dire à voix haute mais la majorité des déplacements que j'effectue ne sont que pour mon travail, qui n'est qu'à quelques minutes d'ici. Je n'en n'aurais vraiment pas l'utilité, croyez-moi. Et puis, si je vous enlevais votre elfe...qui veillerait sur vous ensuite ? acheva-t-elle sur un ton énigmatique, les lèvres à nouveau étirées en un léger sourire mutin.

Elle n'imaginait pas Orcus être du genre à insister, le cas échéant peut-être mais dès aujourd'hui, ça apparaîtrait bien trop louche aux yeux de Naya. Elle secoua rapidement la tête à la réflexion de l'homme et c'est tout en se séparant de lui qu'elle avait répondu :

- Je peux aussi aisément me contenter des moments que nous partagerons ensembles, vous savez. Je ne suis pas une femme très compliquée.

En tout cas, elle n'était surtout pas habituée à recevoir des présents, même aujourd'hui. De temps à autre, Tiago lui offrait des fleurs après avoir été piqué par une mauvaise mouche mais ça s'arrêtait là et personne ne s'en plaignait. Les Caetana avaient apprit à se contenter de l'un et de l'autre pour leurs anniversaires, comme lorsqu'ils étaient petits. Quant à Lorenzo, ils n'acceptaient plus rien de lui après toute l'aide qu'il leur avait apportée.

- Vous êtes un vil flatteur,
lâcha-t-elle dos à lui, dissimulant ainsi le large sourire qui avait prit place sur ses lèvres. Hmm...du vin, alors ?

Elle savait avoir mit au frais une bouteille de Sauternes ce matin-même (restons classiques), laquelle lui fit finalement plus envie que son hydromel. Elle sortit deux verres à pieds qu'elle posa d'une main sur la table basse, tire-bouchons et bouteille dans l'autre. Son minois se releva ensuite sur le visage qui s'était dessiné devant eux, pareil à un écran de fumée. De longs cheveux aussi bruns que son regard, ces pommettes saillantes, ces lèvres pulpeuses et cette peau pâle...c'était assurément Eretria.

- En effet, je reconnais quelqu'un, répondit-elle le regard fixe et avec l'ombre d'un léger sourire amer déjà. Merci, Orcus.

Elle ne tenait pas particulièrement à voir ce visage plus longtemps, un petit quelque chose était venu chatouiller son estomac de manière désagréable et elle ne préférait pas avoir à se demander pourquoi, pour le moment. Elle se servit un fond du vin blanc après l'avoir débouché, il ne s'agissait pas de servir un vin bouchonné au sorcier. Fort heureusement il fut aussi bon qu'elle l'espérait, les deux verres furent donc remplis à moitié, après quoi elle en tendit un à Orcus en reprenant place à ses côtés.

- Des paroles que trop honnêtes, mais encore faudrait-il que la condescendance m'intéresse.

Ses sourcils s'étaient haussés malgré elle et ses yeux cherchèrent ensuite à fuir ceux du brun. Elle avait été victime de la condescendance des autres pendant très longtemps, également. Après tout ce qu'elle avait vécu, subi et vu, Naya n'était pas quelqu'un qu'on pouvait facilement aspirer à pervertir. Elle avait des valeurs, des principes, parfois étouffés par son impulsivité mais elle était évidemment quelqu'un de bon et c'était une chose qu'on ne lui enlèverait jamais. Pour ce qui était de ses erreurs les plus enfouies, elle estimait avoir fait comme la majorité des gens. Du mieux qu'elle pouvait, avec ce qu'elle avait. Et aux favelas, elle n'avait jamais eu plus que son cœur, accompagné d'un indispensable sang froid pour survivre.

- Oh, certains ont osé... mais ce n'était jamais des personnes de dehors. Il n'y a vraiment rien d'attirant dans cette vie-là, croyez-moi. Cependant, -reprit-elle en mordillant sa lèvre inférieure, consciente d'avoir une mauvaise réponse à rattraper- l'idée que nous aurions pu nous rencontrer en d'autres circonstances m'est tout à fait charmante. J'étais la petite princesse du Guanabara, la fille aux longs cheveux bruns, aux longs robes blanches sales et au grand sourire séraphique, selon les dires du village. Nos regards se seraient indéniablement croisés, comme dans mon bar.

Ses yeux se relevèrent finalement pour lui décocher un sourire aux allures tendres, même si son regard, lui, semblait cacher davantage.

- Je crois que vous m'en aviez déjà parler, oui. Botanique et directeur du département...des créatures étranges, c'est ça ? une petite moue se dessina sur ses lèvres. Je crois que j'oublie trop souvent que vous êtes également un homme de responsabilités. J'imagine que vous êtes assez important pour votre monde, contrairement à ce que veulent bien en dire les journaux.

Elle prit le temps de prendre une réelle première gorgée de son verre, un vin qu'elle ne pensera finalement à vanter qu'un peu plus tard.

- L'impossible n'a t-il pas lui aussi quelque chose d'attirant ? S'il nous fait souvent courir après du vent, il amène parfois à des choses concrètes également. Quant à mes méfaits...ils sont sans doute plus nombreux que vous ne le pensez. Elle but une nouvelle gorgée de vin, inspira brièvement pour finalement reprendre d'une voix clair et quelque peu détachée. Je pourrais commencer par vous révéler que ma famille a extorqué plus de trente mille dollars à un dangereux gang de dealers. Cet argent nous a permis d'arriver jusqu'à Londres mon frère et moi, nous avons dû ensuite trouver quelqu'un à même de nous le blanchir pour ne plus avoir à faire à eux. Cependant, nous n'y avons jamais touché depuis. Notre père...s'est pourtant sacrifié pour que nous ayons cette vie.

Si cette confession semblait grosse, Naya l'avait choisie parce qu'elle restait la plus facile à évoquer pour elle. L'argent ne signifiait rien à ses yeux, d'autant plus que celui-ci ne leur avait majoritairement apporté que du malheur. Certains souvenirs affiliés n'ont jamais été évoqués par la brésilienne, certainement parce que les concernant, elle les avaient refoulés au plus profond de son être. Quant à la culpabilité qu'elle ressentait toujours aujourd'hui vis à vis de son père...elle ne pensait pas qu'Orcus pourrait la mesurer.

- Vous êtes entrain de boire un Sauternes, du vin blanc moelleux, français et Bordelais plus précisément, révéla-t-elle sans trop lui laisser l'occasion de rebondir sur sa petite histoire. Avez-vous déjà visité la France ? le questionna-t-elle avec un petit sourire, comme désireuse de s'en retourner à des discussions plus légères déjà.

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MessageSujet: Re: [Naya] Du chaos naissent les étoiles ?   [Naya] Du chaos naissent les étoiles ? Icon_minitimeJeu 4 Juil - 14:19

Du chaos naissent les étoiles ?Naya x Orcus

- Après tout si votre monde est resté méconnu si longtemps, ce n'est pas pour rien, non ?

Il ne put s'empêcher de faire une légère grimace. Non ce n'était pas "pour rien", on ne pouvait pas qu'incriminer la poutre qu'avait dans les yeux la plupart des moldus, c'était surtout par peur et besoin de se protéger que le secret avait été instauré. Au jeu du chat et de la souris, Moldus et Sorciers se considéraient l'un l'autre comme le prédateur, une situation qui ne faisait que se renforcer jour après jour, une menace tout aussi dangereuse que le Seigneur des Ténèbres mais que personne ne considérait pourtant. Personne, sauf peut-être les deux personnes en présence, pourtant Orcus n'en dit rien de plus. Leur premier baiser ne pouvait pas n'être cerné que d'inquiétudes, ils méritaient bien un peu de douceur au moins pour un temps.

- Alors non à Piñata et oui à ma mission, je me dois de vous dévergonder Mademoiselle, ce portrait me parait bien trop triste pour une si jeune femme. Néanmoins, je préférerais privilégier mon mode de déplacement pendant quelques temps si vous n'y voyez pas d'inconvénient. Les promenades en ville ne me réussissent pas très bien en ce moment, dit-il sur le ton de plaisanterie ce qui pourtant n'en était pas moins vrai. Piñata n'est pas "mon" elfe, c'est un elfe libre hélas. C'est seulement qu'il aime bien être chez moi à mâchonner des feuilles de mandragore et renifler des champifleurs.

Non, Orcus n'était pas du genre à insister. Il aimait trop la liberté pour contraindre qui que ce soit et lorsqu'il voulait vraiment obtenir quelque chose de quelqu'un, il existait bien d'autres tactiques plus en finesse pour y parvenir. Mais son esprit machiavélique était bien loin de la douce Naya, ce n'était pas ainsi qu'il envisageait ses relations plus intimes, une part de candeur que ni ses parents, ni ses confrontations avec l'humanité n'avaient réussi à tuer.

- Je peux aussi aisément me contenter des moments que nous partagerons ensembles, vous savez. Je ne suis pas une femme très compliquée.

- Moi oui... Je veux dire que je suis compliqué, pas que je suis une femme !
Dit-il d'un ton badin. Je peux aisément être compliqué pour deux.

Être matérialiste faisait partie intégrante de la personnalité du sorcier, c'était même l'un de ses talons d’Achille. Venant d'une famille d'aristocrates, il voyait les possessions matérielles comme un gage de réussite et les cadeaux comme un moyen d'exprimer par l'argent ce qui lui était parfois difficile de faire par les mots. Si Naya lui ouvrait son cœur, lui, lui ouvrirait sa bourse et que son contenu soit de l'argent pas tout à fait propre n'était qu'un détail.

Confiant pour un temps, tandis que la jeune femme apportait de quoi contenter ses veines trop souvent noyées dans l'alcool, il passa sa main dans la fumée dessinant le portrait, lequel disparut à ce contact.

- De qui s'agit-il ? Demanda-t-il distraitement, son attention entièrement portée sur les mains de la brésilienne manipulant le couteau de sommelier dont il se saisit dès l'opération terminée. Subjugué, il n'avait jamais rien vu de pareil et s'amusait à ressortir la mèche entortillée et la lame tour à tour. C'est très astucieux. Moi j'ai ça...

Il se retourna pour fouiner dans les poches de sa veste et en sortit un briquet en argent qu'il actionna sous le nez de la jeune femme non sans une certaine fierté.

- Je trouve ça tellement élégant, même si je n'en ai que rarement besoin, acheva-t-il en claquant les doigts de son autre main pour faire naitre une flamme qui s'évapora aussitôt. Il rangea son bien et se saisit du verre qu'il leva à l'intention de son hôtesse avant d'y gouter modérément. Comme dans votre bar. À ce souvenir, j'ai envie de croire que l'on n'échappe pas à ce qui vous est destiné, du moins quand l'objet du destin est aussi agréable. Un sourire répondant à celui qu'elle venait de lui donner naquit sur ses lèvres, il s'y perdit quelques instants avant de pousser un bref soupir alors que des sujets plus terre-à-terre revenaient sur le tapis. Des créatures magiques, corrigea-t-il. Non, pas tant que ça, pas assez, mais c'est assurément beaucoup de travail, toutes les espèces sont en ébullition en ce moment. Je crois que je vais devoir rendre mon tablier de professeur l'année prochaine.

Le verre toujours en main, il se tourna de trois quart pour faire face à la barmaid, accoudé contre le dossier du canapé.

- Je n'aime pas le terme "impossible", je lui préfère le mot "invraisemblable", il laisse une place à l'espoir et empêche nos rêves de devenir trop petits et raisonnables avec le temps.
Il écouta religieusement le premier aveu, son sourire grandissant était assortit à l'amusement qui brillait dans ses rétines, peut-être n'était-ce pas la réaction escomptée. En outre, il ignorait totalement combien représentait cette somme. Loin de manquer d'empathie, son sourire s'affadit quand elle évoqua à demi-mot le sort de son père. Le sien aussi était un sujet sensible, il se persuadait pourtant que c'était une blessure dont il avait guéri depuis longtemps. Certains hommes se sacrifient pour ce en quoi ils croient, au moins votre père a choisi de mettre tous ses espoirs en vous. Si vous avez des scrupules à dépenser cet argent, vous devriez au moins les utiliser pour les faire fructifier au lieu de les laisser dormir en vain.

Il leva son verre devant ses yeux, sourit et y gouta à nouveau. Il ne dit rien, préférant la faire sourire à son tour. À la place, il se pencha et lui vola un baiser du bout des lèvres.

- Ce n'est pas mauvais, je m'y habituerais volontiers. On ne m'a jamais donné envie d'aller en France, on dit les français pompeux, je crois que j'aurais peur de passer inaperçu !

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MessageSujet: Re: [Naya] Du chaos naissent les étoiles ?   [Naya] Du chaos naissent les étoiles ? Icon_minitimeSam 6 Juil - 3:44

Du chaos naissent les étoiles ? Orcus & Naya

- Me pensez-vous si puritaine pour que ce soit la deuxième fois que j'entendes ces mots sortir de votre bouche ? (à moins que ça ne soit ma mémoire qui ne me joue des tours, ndlr (<- oui, je te le voles))  J'ai simplement grandis dans un endroit où faire la fête était grisant. Et je me dois d'avouer que Londres me rends nostalgique de ces temps-là.

Les commissures des lèvres étirées en un sourire amusé, Naya acquiesça au reste des paroles d'Orcus, quand bien-même l'idée de transplaner ne l'enchantait pas plus qu'auparavant. Derrière sa réserve se cachait les appréhensions que n'importe quel autre non-mage à sa place aurait put avoir, tandis que d'autres étaient liées à une certaine peur secrète d'elle-même. Néanmoins, la jeune-femme continuait de se convaincre que ce n'était que son intimidation face à de l'inconnu qui l'avait retenue jusqu'ici.

- Nous avons privilégié le miens jusqu'à présent, il serait normal que la roue tourne, le rassura-t-elle à demi-mots avant de reprendre. Quoi qu'il en soit, c'est toujours agréable d'avoir de la compagnie, même si elle provient d'une créature magique. Enfin... j'imagine.

Elle comprenait que leur précédente expérience dans le monde moldu ait pu quelque peu le refroidir, mais c'était par conséquent l'occasion pour elle de lui prouver au travers de son acceptation qu'elle était prête à l'accepter lui-même, tout simplement. N'oublions pas qu'elle lui avait révélé il y a quelques semaines avoir d'une certaine façon peur du monde de la magie, au point de préférer qu'il évite de la pratiquer devant elle. Pourtant, leur relation continuait d'évoluer et dorénavant, elle ne pouvait plus se défiler. D'une certaine façon, elle l'avait déjà accepté lui tout entier depuis quelques temps déjà. Cependant, si elle n'était pas encore prête à le lui avouer, c'était parce qu'elle n'était pas encore certaine de savoir tout ce que ça incluait. Naya avait cette fâcheuse tendance à vivre au jour le jour, sans jamais réellement se projeter. Si ce trait de sa personnalité était apprécié par certains, il en avait frustrés d'autres et il ne pourrait que réitérer encore.

- Je n'en doute pas un instant ! lui répondit-elle avec un air tout aussi taquin, préférant faire mine de baisser les armes pour le moment.

Matérialiste. Encore une chose qu'elle ne pourrait jamais être, à cause ou grâce à son passé, tout dépendait de la façon dont on voyait les choses. La luxure la mettait mal à l'aise et elle n'aspirait pas à ce genre de vie, ce qui ne la rendait pas moins compréhensive avec ceux qui s'avéraient être ses exacts opposés. Naya se complaisait simplement dans sa modestie, laquelle ne l'empêchait pas de se permettre quelques excès.

- Un fantôme de mon passé, laquelle vous avez sans doute déjà aperçue. C'est sans importances, ne vous en faites pas.

Maintenant que l'identité de la responsable était confirmée, peut-être en avait-elle trop dit ? Le geste d'Eretria pouvait difficilement paraître désintéressé, mais la brésilienne espérait tout même qu'Orcus ne s'attarderait pas sur le sujet. Ce n'était pas vraiment sitôt qu'elle s'était imaginé avoir à évoquer son passé amoureux avec le sorcier.

Naya leva un sourcil devant le briquet qui venait de lui être mit sous le nez. Joli certes, mais néanmoins plutôt banal pour elle. Elle ne put contenir une nouvelle moue amusée et encore moins son envie de surjouer la fascination, telle un être peut-être un peu vile finalement.

- C'était élégant pour nous quelques années après leurs créations, confia-t-elle sur un ton toujours un brin moqueur, adouci par la lueur d'amusement qui faisait légèrement scintiller ses pupilles. Mais il vous va plutôt bien, et je ne dis pas ça pour me rattraper. (vraiment ?) Quant à ça... elle jeta un regard aux doigts-flammes du sorcier. Je dirais que c'est stylé, après mûres réflexions.

Elle observa la flamme s'éteindre presque aussitôt, après quoi ses yeux se reposèrent sur Orcus. Elle but une gorgée de son verre, puis ses pommettes s'étirèrent ensuite une nouvelle fois afin de trahir son attendrissement.

- Et dire qu'un botaniste était venu me demander des informations au sujet d'une plante... sourit-elle subtilement en le regardant en biais derrière son verre. Je ne sais pas si je vous ai véritablement aidé mais j'en suis toujours autant flattée aujourd'hui. [...] Magiques, pardon. Ses joues rosirent un peu. Si vous aimez votre métier de professeur, espérons sincèrement que la situation ne sera que temporaire. Je ne doute pas que vous parviendrez à assumer vos responsabilités, même si je n'ose imaginer la quantité de travail dont vous pouvez être affublé.

Quand Orcus pivota un peu sur lui-même afin de pouvoir lui faire face, elle en fit de même, le tout en croisant lentement les jambes. Un petit sourire naquit sur ses lèvres également.

- C'est vrai "qu'invraisemblable" donne peut-être une vision moins utopique de la chose.

Durant sa confession, elle ne parut se formaliser à aucun moment du sourire grandissant d'Orcus. Elle lui devinait un passé lourd également, d'autres problèmes auxquels elle, en tant que non-mage, n'avaient pas eue à être confrontée. Elle ne recherchait pas sa compassion, simplement, elle estimait que c'était quelque chose à savoir d'elle lorsque l'on entrait dans son cercle de proches. Après tout, même si cet argent avait été blanchi, les Caetana continuaient de garder à l'esprit qu'ils ne seraient jamais à l'abris d'une potentielle retombée, tôt ou tard. Un tour dans leurs appartements respectifs en pleine nuit et c'était réglé, c'était ainsi que fonctionnait le monde dans lequel elle avait grandi.

- C'est malheureusement plus compliqué que cela, mais j'imagine que nous finirons par le faire un jour, oui...


Un petit raclement de gorge plus tard, son regard s'était voulu fuyant. Elle eut tout peine le temps de répondre à son chaste baiser qu'il s'était déjà redressé. Naya but deux lentes gorgées de son verre, tant pour se consoler que savourer la boisson.

- C'est ce qu'on dit, c'est vrai, oui, répondit-elle dans un petit rire finalement. En même temps ils ont Paris...de jolies villes historiques, le fromage, les croissants et le vin. Mon métier a eu le temps de me prouver qu'ils resteront encore longtemps les meilleurs dans ces domaines-là !

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MessageSujet: Re: [Naya] Du chaos naissent les étoiles ?   [Naya] Du chaos naissent les étoiles ? Icon_minitimeMar 9 Juil - 1:10

Du chaos naissent les étoiles ?Naya x Orcus

- Alors disons qu'à défaut de vous croire puritaine, je vous entends casanière selon vos propres aveux. Laissez-moi l'illusion que je suis un preux chevalier des temps modernes venu pourfendre votre routine ! Londres aussi regorge de recoins grisants. Son regard se perdit un instant dans le vide et il se mordit le coin de la lèvre. Enfin, je n'en connais pas dans le Londres non-maj, je ne fréquentais pas le monde moldu avant vous, mais je peux essayer de me renseigner. Comment aimez-vous vous amuser ?

Néanmoins, Orcus ne put s'empêcher de passer en revue ses lieux de débauches préférés. Le chaudron baveur ? Pas assez élégant. La Harpie ? La maison ne manquait pas de charme, mais elle contenait trop de junkies et de prostituées au mètre carré. Le val d'amour ? Certainement pas, il tenait trop à la vie. Peut-être le salon privé où il avait emmené Benjy il y a de ça une éternité, même l'auror s'était laissé charmer par le lieu. Quant au Londres sans magie, la seule autre née moldue qu'il fréquentait était sa stagiaire et elle n'avait pas l'air d'être du genre fêtarde. Comment s'appelait-elle déjà ? Aliénor ? Son nom de famille rimait avec "stone", de ça au moins il s'en souvenait parfaitement. Merlin merci, pour éviter toute bévue il avait instauré dans son service le port de badge obligatoire !

- Je vous conseille la prise d'un anti-vomitif au préalable, mais on s'y habitue vite et hormis ça c'est le mode de transport le plus sûr et rapide qu'il soit. Si ça peut vous rassurer,
lui dit-il en posant une main sur son genou, j'ai eu mon permis du premier coup. Je ne me suis désartibulé qu'une fois en dix ans, il ne s'agissait que d'un ongle et si je dois avouer à quelqu'un que j'avais un peu trop bu ce soir-là, c'est bien à une barmaid. Nonobstant, je préfère la compagnie des créatures en général, elles ne parlent pas pour ne rien dire, ne vous pose pas des centaines de questions, ne vous juge pas sur plus que vos faits et gestes bien réels, mais remplissent toutefois l'espace. J'apprécie peu le silence, il m'oppresse. Le monde aussi m’oppresse, allez comprendre, conclue-t-il avec un air coupable. Oui, il était ouvertement et assurément un homme compliqué.

Il hocha la tête lorsqu'elle balaya pour la seconde fois l'identité de la femme ayant glissé ce journal sous sa porte autant qu'entre eux. Quand on mentait beaucoup, on se devait d'avoir un minimum de respect pour les secrets des autres, lesquels ne méritaient qu'il prenne le risque de s'y frotter que s'il avait besoin de faire chanter quelqu'un, or il n'avait aucune mauvaises intentions envers celle qu'il considérait comme un simple délicieux flirt. Pourquoi seulement un flirt ? Bien qu'il n'avait aucune animosité contre les moldus, il ne pouvait pas aller jusqu'à s'afficher ouvertement avec l'un ou l'une d'entre eux, persuadé que sa carrière en pâtirait. Il y céderait, juste un peu, parce que merde, il méritait bien un peu d'amour, il méritait de gagner l'illusion qu'il était un homme respectable à travers les yeux de la jolie brune. Juste un peu, pas trop. Son corps se laisserait peut-être posséder tout entier, son cœur en pincerait sans doute un peu trop, mais son esprit resterait bien sur terre. Tout allait se dérouler selon ses plans, comme toujours. "Comme toujours"... hum. Rassuré sur leur avenir, il goûta à nouveau au vin blanc quand elle osa titiller sa fierté de professionnel. Il repoussa le verre et claqua sa langue contre son palais.

- Je m'insurge ! Je voulais que vous m'en fournissiez, pas que vous m'appreniez ses propriétés même si... très bien, je l'avoue, vous en connaissiez certaines que j'ignorais, mais je crois que la réciproque est vraie mademoiselle ! Je l'aime oui et non, disons qu'il est plaisant de voir s'éveiller l'intérêt et la curiosité de certains enfants. L'une de mes élèves est passée de Troll à Effort exceptionnel en un an (coucou Milli !), c'est assez plaisant de savoir que ce que l'on fait est apprécié et sert à quelque chose, de pouvoir le mesurer d'une manière tangible. Au ministère, j'ai souvent l'impression de jouer du tuba explosif devant une assemblée de sourds. Hélas, je n'ai pas pu trouver d'assistant pour m'aider dans les tâches annexes à mes cours.

Il hocha la tête en faisant une moue qui clôturait, à son grand regret, la question de poursuivre les cours ou non. Il détestait Poudlard, c'était pourtant une récréation que de donner des cours là-bas. Ce n'était pas la seule raison qui le faisaient rester dans un endroit qui lui retournait l'estomac en présence de sorciers qui lui donnaient fréquemment la nausée. Orcus avait hérité de la culpabilité que ses parents ne ressentaient pas pour leurs actes, il savait le château rempli de gamins ayant perdu un ou plusieurs parents pour beaucoup de la main de son propre père. Il s'en sentait responsable, en particulier avec la guerre en cours, mais de là à choisir entre eux et sa carrière ? La décision restait encore incertaine.

- Vous savez ce que l'on dit ? Qu'à tout problème sa solution. Si un jour vous souhaitez m'en parler, peut-être pourrais-je vous aider à trouver cette solution, j'ai plus de ressources que ce que vous croyez.

Sur ce, il se laissa à nouveau tenter par le vin avant de replonger ses rétines brillantes de malice et d'envie dans celles de Naya.

- J'avoue que je tuerais pour un morceau de fromage qui n'a pas le gout de caoutchouc,
souffla-t-il sur le ton de la confidence. On dit que Paris apparait tout petit aux yeux de ceux qui s'aiment d'un grand amour. Malgré la crainte que cette idée me fait éprouver, vous savez que vous mettez à mal mes envies de voyages ? Je me suis juré de rester en terre anglaise pour au moins 3 ans et vous voilà tentatrice avec votre bouche parlant de Brésil, de France et d'Espagne.
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MessageSujet: Re: [Naya] Du chaos naissent les étoiles ?   [Naya] Du chaos naissent les étoiles ? Icon_minitimeVen 12 Juil - 4:07

Du chaos naissent les étoiles ? Orcus & Naya

- Vous n'avez aucune illusion à entretenir, puisque c'est déjà le cas. Vous êtes venu perturber mon quotidien sans même que je ne m'y attende et je dois avouer que ça a quelque chose de plaisant, déjà. Le regard posé sur lui et un sourire subtil accroché aux lèvres, elle fit légèrement la moue lorsque le sorcier lui demanda comment elle aimait faire la fête. Son menton se baissa même un peu, ce qui fit tomber l'une de ses longues mèches brunes devant son visage. En plein air, autour d'un feu suffisamment grand pour qu'on l'entende crépiter au rythme d'un pandeiro, d'une flûte ou bien d'un accordéon.

Le sourire dessiné sur ses lèvres était maintenant nostalgique, bien que toujours aussi tendre à l'évocation de ses souvenirs. Naya finit par redresser le visage, tout en rangeant sa mèche tombée derrière son oreille.

- J'aime danser jusqu'à en avoir mal aux pieds, j'aime que mon entourage soit prêt à en faire autant que moi. J'étais trop jeune pour connaître ce côté là, mais l'alcool n'était pas la seule chose qui animait nos soirées aux favelas. Certains entraient en transe, je le sais maintenant, mais l'esprit de la soirée n'était jamais perdu pour autant. Bien au contraire. Ces gens là faisaient la fête comme si rien d'autre ne comptait. C'était salvateur, dans notre quotidien.

Elle se mordit rapidement la lèvre inférieure tout en osant finalement ré-accorder toute son attention au sorcier.

- Ça complique donc assez les possibilités à Londres, mais j'aime aussi l'idée que ces choses là soient passées alors... s'il y a des endroits que vous aimeriez me faire découvrir de votre monde, je les considérerais autant qu'un autre.

Elle était même curieuse, à l'heure actuelle. Apprendre à connaître Orcus, c'était également devoir apprendre à connaître son monde. Peu importait à quel point elle s'engagerait, elle avait suffisamment d'intérêt et d'estime pour lui pour désirer que le début de leur relation soit fondé sur des choses concrètes. Or, elle ne pouvait pas ignorer son monde et espérer que ce serait le cas. Le destin ne les avaient pas épargnés une fois, Naya avait plus ou moins compris qu'il réitérerait encore.

- La petite potion que vous m'aviez présentée la première fois, c'est ça... ?
elle haussa un sourcil lorsqu'il posa une main sur son genou, c'est qu'il fallait avouer que sa façon de vouloir la rassurer restait plutôt maladroite malgré toutes ses bonnes attentions. Je vous fais confiance, je me doute que vous ne me le proposeriez pas si ça comportait le moindre risque, décida-t-elle néanmoins de lui répondre en allant poser sa main sur la sienne.

- Je comprends ce que vous voulez-dire, même si nous concernant, nous devons nous contenter d'animaux de compagnie. Ils ne parlent pas, ils sont simplement joueurs et affectifs généralement. Mais ils restent toujours de bonne compagnie. Quant au monde...je crois qu'il devrait oppresser tout le monde.

La terre était déjà gigantesque, mais l'univers était d'autant plus vaste et finalement, sorciers ou moldus n'étaient rien face à tout ça. Naya avait conscience de sa petitesse face à cette infinité de choses qui les entouraient, alors la confession d'Orcus ne la décontenança pas vraiment. Au contraire, ses doigts se refermèrent un instant sur sa paume, puis elle rompit le contact en mentionnant une dernière fois Eretria, des paroles auxquelles le sorcier s'était finalement contenté d’acquiescer à son plus grand soulagement.

- C'est vrai, oui. Fut un temps où j'aurais pu le faire et je crois que ça me manque un peu... enfin, je vous remercie, sourit-elle. Je veux bien vous croire, oui. En tout cas, rien ne vous empêchera de transmettre à nouveau vos connaissances un jour, ailleurs et sous une autre forme peut-être. Si vous tenez véritablement à retrouver ce genre de satisfaction, vous pourrez toujours le faire plus tard, une fois que vous serez parvenu à atteindre vos objectifs principaux.


Orcus voulait faire des choses qui comptaient, Naya pensait l'avoir comprit. C'est donc plutôt naturellement qu'elle le poussait à penser au Ministère en premier, puisque c'était forcément le principal endroit où il pourrait se démarquer par ses actions. Elle but une nouvelle gorgée de son verre déjà bien entamé à l'heure actuelle, après quoi un air reconnaissant s'installa sur les traits de son visage à l'entente de la proposition d'Orcus, quand bien-même elle se voulait résignée.

- Je crois que même vous, vous ne pourriez rien pour moi mais puisque je ne doute pas de vos ressources, je retiens la proposition.

Elle décida de lui décocher un sourire taquin, lequel s'effaça derrière son verre qu'elle termina pour ses deux dernières gorgées d'une traite finalement. L'air amusée à l'écoute des paroles du sorcier, Naya reprit ensuite.

- Et pourquoi vous être fait une telle promesse ? Vous avez la possibilité de voyager où vous le souhaitez, quand vous le souhaitez... Londres devrait être beaucoup trop petit pour être capable de contenir quelqu'un comme vous. Est-ce vos responsabilités que vous prenez comme excuses ? lui souffla-t-elle subtilement, légèrement penchée vers lui, le regard mutin et attentif à ses réactions.

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MessageSujet: Re: [Naya] Du chaos naissent les étoiles ?   [Naya] Du chaos naissent les étoiles ? Icon_minitimeMar 16 Juil - 23:45

Du chaos naissent les étoiles ?Naya x Orcus

Il répéta lentement en notant sur ses doigts chacun des adjectifs comme s'il s'aidait à compter jusqu'à 10.

- Un feu, à l'extérieur, au son d'une musique de rue, de la danse, de la transe... Je ne promets pas de remplir tous les critères, mais je ferai en sorte de m'en approcher. Le beau temps arrive... poursuivit-il d'avantage pour lui-même que pour son interlocutrice, en tapotant à présent sa lèvre de son index. Un sourire de malice lui étira les zygomatiques. Je propose mieux, disons un compromis. J'apporterai un peu de mon monde dans le vôtre, nous ne garderons que les avantages de chacun d'eux. Enfin... je l'espère !

Oh oui, il l'espérait, une sortie qui leur permettrait de tester si le mélange de leur deux univers était possiblement une bonne chose, le mot "transe" lui laissait supposer qu'il pourrait montrer un peu de sa patte non blanche, mais plutôt noire celle-ci. Il allait devoir faire quelques recherches, mais déjà il fourmillait d'idées plus excitantes les unes que les autres. Et puis sa vieille gargouille de mère ne l'y trouverait jamais. L'évocation de la potion permit à son esprit de revenir dans le monde présent.

- Hmm, oui. Ou une de vos gélules s'ils ont ça dans vos officines. Toutes les créatures ne parlent pas tout court fort heureusement, mes bousouflets se contentent de couiner... comme leur éleveuse d'ailleurs.

Un petit rire franchit ses lèvres à cette pique destinée à la défunte Quinn, comme si par delà la mort, il avait enfin réussi à retrouver ce qui avait fait jadis l'amitié entre les deux enfants. La perte avait été si amère qu'elle avait finalement rendue les souvenirs plus doux.

- Sages paroles, mais je ne tiens pas à répliquer et à vous ennuyer avec le rapport ambigu que j'entretiens avec nos semblables.

Un petit sourire avant d'achever son verre et il se perdit à nouveau dans la contemplation des yeux de la brésilienne. Le ministère était tout ce qui comptait, oui. Modelé dès l'enfance par l'ambition maternelle, affermit par son besoin de vengeance lequel serait assouvi lorsqu'il tirerait de tous les ficelles, Orcus ne voyait que cet objectif. Il voulait être au sommet, c'était pourtant le chemin qui lui ferait sans doute le plus de tort, hypothétiquement celui qui détruirait ce qu'il restait de meilleur en lui aussi, mais l'avenir était loin d'être écrit.

- Vous pourriez jeter un œil à mes cours, vous pourriez m'aider à étoffer mon savoir, souffla-t-il, oubliant cette ambition dévorante, happée par le regard de Naya comme à chaque fois qu'il s'y plongeait. Peut-être que je me sur-estime, mais j'ai toujours refusé les portes fermées, je trouve toujours un moyen, Miss.

Son verre vide pendait toujours entre ses doigts lorsqu'il décida d'imiter son hôtesse en se débarrassant à son tour de ce dernier. Retour aux lois de la magie, un sujet pas si magique que ça.

- Ce n'est pas si simple. Le transplanage se limite à des endroits que nous sommes capables de visualiser et la portée est réduite à quelques centaines de kilomètres. Il faut utiliser un portoloin pour voyager plus loin, ou d'autres moyens de transports plus palpables, mais l'usage en est contrôlé et créer soi-même un portoloin n'est pas une magie à la portée du premier crétin armé d'une baguette venu. Cependant, dit-il en baissant brièvement le visage pour tenter de ravaler son sourire en vain, je n'aime pas les portes fermées, vous vous souvenez ? Acheva-t-il en relevant un regard espiègle.
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MessageSujet: Re: [Naya] Du chaos naissent les étoiles ?   [Naya] Du chaos naissent les étoiles ? Icon_minitimeJeu 25 Juil - 2:17

Du chaos naissent les étoiles ? Orcus & Naya

- Ça me semble être un compromis plutôt honnête et puis...que serait la vie sans quelques prises de risques ?

L'air taquin, le regard de la brésilienne s'était attardé sur Orcus. Elle appréhendait tous ces moments qu'ils espéraient passer ensembles autant qu'elle avait hâte de les vivre. Il y avait une petite-fille en elle qui rêvait depuis toujours d'avoir un jour la chance de pouvoir partir à la découverte du monde. Naya avait cessé de l'écouter il y a longtemps sans trop savoir pourquoi, même aujourd'hui. Sa décision était sur la bonne voie pour changer grâce à Orcus, qui avait déjà su lui vendre du rêve rien qu'en ouvrant la bouche.

- Hm, ça devrait pouvoir se trouver. Je pense même avoir quelques gélules anti-vomitives dans ma pharmacie, je pourrais toujours aller vérifier.
Sa tête dodelina doucement de haut en bas, puis ses sourcils se froncèrent à la réflexion d'Orcus. Comme leur éleveuse ? Est-ce une remarque machiste contre les femmes que j'entends là ?

Elle prit un air faussement sérieux, mais l'amusement se lisait toujours dans son regard. Difficile de savoir de quoi il était réellement question lorsque l'on ignorait tout de cette fameuse Quinn, une femme qui n'aurait peut-être pas manqué de lui rappeler Eretria à certaines occasions.

- Quoi qu'il en soit, j'espère sincèrement que vous parviendrez à atteindre vos objectifs, conclut-elle la discussion en accord avec Orcus, un sourire courtois dessiné sur les lèvres.

L'ambition n'était pas l'un de ses sujets de discussion favori, la faute aux rapports compliqués qu'elle entretenait parfois avec elle. Quelques uns de ses espoirs pour l'avenir restaient profondément ancrés en elle mais puisque Naya n'était pas du genre à se projeter, elle n'était pas non plus de celles qui faisaient de réels projets. Et puis, pourquoi tout remettre en question maintenant alors qu'elle commençait à peine à s'habituer à son actuel quotidien à Londres ?

La brésilienne avait encore beaucoup de choses à apprendre d'Orcus, c'était certain. Elle en avait d'ailleurs bien conscience, mais heureusement pour eux d'eux, elle n'était pas pressée. Ils se contemplèrent pendant quelques instants en silence, leurs verres vides toujours en main. Un petit sourire resta dessiné sur les lèvres de Naya jusqu'à ce qu'elle ait à son tour la sensation de s'être perdue pendant un instant dans le regard du sorcier. A tel point à vrai dire que lorsqu'il lui fallut reprendre la parole, elle bégaya tout d'abord un peu.

- Vous pensez vraiment que je pourrais faire ça ? Vous qui vous êtes insurgez lorsque j'ai prétendu vous avoir apprit quelque chose lors de notre première rencontre ? sourit-elle tout d'abord d'un air malicieux en se penchant un peu vers lui. Je n'ai certainement pas autant de savoir que vous, qu'on se le dise. Après tout, je n'étais qu'une enfant. Mais grâce à moi, vous pourriez devenir incollable sur les différentes variétés de plantes médicinales qu'on trouve au Brésil, c'est certain, déclara-t-elle finalement avec fausse modestie afin de préserver l'aspect léger de leur conversation.

La jeune-femme se redressa et rompit son contact visuel avec Orcus en déposant son verre à pied sur sa table basse. Il en fit de même et tout deux purent ensuite se faire face à nouveau. Elle hocha tout d'abord simplement la tête aux paroles du sorcier, sourcils légèrement levés. En effet, ça paraissait moins simple que ça en avait l'air. Naya comprenait maintenant mieux pourquoi Lorenzo se rendait toujours au même endroit lorsqu'il partait en vacances.

Ses yeux se baissèrent un instant sur ses propres mains, puis elle se mordit la lèvre inférieure. Lorsqu'elle le releva, ce fut avec cette même lueur espiègle qu'elle apercevait encore dans le regard d'Orcus.

- Je me souviens, en effet, oui. Mais que diriez-vous... elle se pencha une nouvelle fois vers lui, mais pour ne s'arrêter qu'à quelques centimètres de son visage cette fois. C'est dans un murmure qu'elle reprit.  Que diriez-vous de me le prouver aujourd'hui ? Nous pourrions passer la soirée où vous voulez, dans un endroit autrement plus excitant que mon appartement en tout cas. Le choix vous revient et si le cœur vous en dit, je n'aurais de mon côté plus qu'à vous accorder toute ma confiance.

Ses rétines étaient toujours irrémédiablement attirées par celles d'Orcus et puisque ses lèvres étaient tentatrices elles aussi, elle céda à son envie d'y goûter sincèrement une seconde fois en venant les capturer des siennes pour un baiser un brin fiévreux, maudit soit son corps qui la trahissait !

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MessageSujet: Re: [Naya] Du chaos naissent les étoiles ?   [Naya] Du chaos naissent les étoiles ? Icon_minitimeMar 30 Juil - 20:13

Du chaos naissent les étoiles ?Naya x Orcus

- Une remarque machiste ? Moi ? Par Morgane non ! C'est un constat juste et réaliste de l'enfant qu'elle était et très sincèrement, de l'adulte qu'elle était devenue aussi, se justifia-t-il la main sur le cœur, puis il baissa le visage et la voix pour marmonner quelques mots supplémentaires, mimant le comportement de celui qui se parle à lui-même.  « Quinn », son prénom la prédestinait.

Paix à ton âme, Selwyn. Un mutisme s'installa quelques instants qui n'avait rien d'inconfortable sans quoi le botaniste l'aurait brisé bien plus vite. Peut-être même aurait-il apprécié de le prolonger, le silence était un espace propice à la rencontre lorsqu'on était face à quelqu'un de spécial, lorsque les vides n'avaient plus besoin d'être comblés comme pour justifier l'instant présent. L'âme d'une personne s'atteignait par le regard et non par les mots, c'était d'autant plus vrai pour le sorcier dont les capacités oratoires avaient été forgées comme des armes. Mais l'étude des plantes, un point commun qui méritait d'être exploré plus en détail, revint sur le devant de la scène. Il cherchait sans aucun doute à la flatter (vil Orcus), mais la proposition n'en était pas moins sincère même si elle n'engageait à rien. Depuis leur rencontre, l'homme était curieux de savoir ce que cette barmaid plus complexe qu'il n'y paraissait avait dans le ventre, aussi c'était d'avantage pour assouvir sa propre curiosité qu'il était prêt à lui faire passer quelques parchemins d'élèves.

- Bien sûr ! J'aime apprendre de nouvelles choses et j'aime encore plus qu'on m'impressionne. Si je réagis par la défensive, ce sera plus par peur de paraître à vos yeux complètement idiot que par crainte des leçons que vous pourriez m'enseigner.

Et il tiendrait parole. Le lendemain de leur entrevue, sa chouette frapperait à un carreau de l'appartement de bon matin pour déposer quelques rouleaux sur l'aconit rédigés par des troisièmes années ainsi que le livre sobrement intitulé « L'herbier du globe-trotteur : 30 plantes magiques étonnantes et plutôt flippantes. » qu'il lui avait promis signé de son nom et ayant reçu autant de succès qu'un Argus Rusard entonnant du Joe Cocker à une soirée karaoké.

Il se laissa charmer par le regard de la jeune femme, plus encore par sa bouche se rapprochant de la sienne et par les paroles énigmatiques... jusqu'à ce qu'elles deviennent beaucoup plus claires et que, surprit, il se retrouve à écarquiller les yeux. L'ingénue savait se faire exigeante et malmener l'inventivité du botaniste. Certains prétendaient que plus un homme devait faire d'efforts pour une femme, plus il était conquis. Naya mettait la barre très haute, mais la demande était aussitôt adoucie par ses baisers. L'emmener dans un endroit féerique en un claquement de doigts ? Pas de problème, c'était dans ses cordes s'il y gagnait en retour quelques papillonnements de cils et le droit de rendre ses mains un plus baladeuses.

- Vous voulez que je vous prouve que je peux vous emmener n'importe où malgré les restrictions énoncées ? Soit. Il passa la pointe de sa langue sur ses lèvres et glissa le bout de ses doigts dans ses cheveux, des gestes qui trahissaient son coup de pression. Il se racla la gorge, récupéra quelques objets dans les poches de sa veste et se leva d'un bond. Si nous nous faisons chopper pour avoir voyagé illégalement, nous risquons d'avoir des ennuis, mais qui ne trouve pas une petite prise de risque excitante ? Debout ! Il tendit sa main pour l'inviter à se lever et tapota son propre cou de l'index pour y réclamer un baiser. Paiement je vous prie !

Une fois le baiser obtenu ou espérons-le pour lui, il se colla au dos de la brésilienne et l'entoura de ses longs bras, tenant sous son nez ce qui ressemblait à une boussole dans sa main. Il tourna quelques boutons pour y inscrire une destination en runes tout en causant de leur départ imminent.

- J'en ai assez du mauvais temps, vous êtes d'accord avec moi ? Et autant voyager léger, vous ne devriez pas avoir besoin de plus que ce que vous portez. Prête ? Le portoloin partira de votre salon dans deux minutes, dit-il de la voix monocorde d'un crieur de gare. Il appuya sur l'un des boutons, enclenchant le tic-tac d'une paire d'aiguilles annonçant le compte à rebours. Si elle voulait se préparer ou prendre quelque chose, elle n'avait que deux minutes et pas une seconde de plus devant elle et bien sûr, Orcus ne comptait pas l'aider ne serait-ce qu'en lui glissant un indice sur leur destination. Lui aussi pouvait lancer des défis... au risque de s'envoler tout seul pour un autre pays.
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MessageSujet: Re: [Naya] Du chaos naissent les étoiles ?   [Naya] Du chaos naissent les étoiles ? Icon_minitimeVen 9 Aoû - 22:16

Du chaos naissent les étoiles ? Orcus & Naya

Un fin sourire accommodant était venu étirer ses lèvres à l'écoute des paroles défensives d'Orcus. Elle ne doutait plus du fait qu'il parlait d'une amie perdue maintenant. Naya s'accorda quelques secondes pour l'observer, après quoi son regard tomba au sol, par désir de respecter cet instant plus que de le fuir. La brésilienne n'était pas à l'aise avec ses morts, elle l'était un peu plus avec ceux des autres mais si elle se plaisait à mener un train de vie qui ne l'obligeait plus à se soucier du lendemain, ce n'était pas pour mieux penser à cet après qui n'existait peut-être pas. En mémoire du vide qu'ils laisseraient toujours, les disparus méritaient toutes les minutes de silence qu'on pouvaient leur faire. Tant que l'on n'oubliait pas de se reconnecter au reste du monde ensuite.

C'est au regard d'Orcus qu'elle se raccrocha en premier, pour mieux s'y perdre une énième fois. Cette proposition la touchait bien plus qu'il ne pouvait le penser, bien plus qu'elle ne voudrait bien l'admettre également. Renouer avec les plantes et plus particulièrement la médecine étaient deux choses qui faisaient parties de ses désirs les plus enfouis, lesquels elle avait préféré taire jusqu'à présent.

- Je crois que nous aurions tous les deux à apprendre l'un de l'autre, mais surtout moi de vous. Merci pour cette proposition monsieur le botaniste, minauda-t-elle dans un sourire subtil. J'espère que je ne vous décevrai pas.

Une petite moue était venue étirer les traits de son visage après ses dernières paroles. Si elle préférait ne pas trop y penser pour le moment, c'était plutôt à elle de craindre de paraître idiote aux yeux du sorcier. Elle ferait de son mieux, avant tout pour elle et elle serait bien évidemment ravie de pouvoir enfin se plonger dans les écrits de l'homme qu'elle fréquentait, aussi atypiques puissent-ils être. Ou bien peut-être qu'elle était trop optimiste et que son opinion sur lui changerait du tout au tout, allez savoir... (oui je suis vile)

Elle n'était maintenant plus qu'à quelques centimètres de ses lèvres, désireuse de s'envoler avec lui là où il lui siérait. Ces derniers jours n'avaient pas été faciles pour elle, tout comme ils n'avaient pas dû l'être pour lui. En réponse à l'injustice qu'ils avaient vécu, elle estimait qu'ils pouvaient bien prendre le droit de défier quelques règles. Une vague de chaleur passa à travers son corps lorsqu'elle sentit la pointe de la langue d'Orcus sur ses lèvres, mais elle sut garder contenance pour lui répondre dans un murmure.

- Je veux passer un moment avec vous loin de nos deux quotidiens mais...vous pouvez prendre ça comme un défi, ça me va aussi.

Subtilement, elle avait effleurées ses lèvres des siennes en prononçant ses derniers mots. Leurs corps se détachèrent totalement lorsque Orcus se leva d'un bond, pour mieux lui proposer sa main ensuite. Une main et un prix.

- N'ayez aucune crainte,
commença-t-elle dans un sourire amusé tout en entremêlant rapidement ses doigts à ceux du sorcier afin de se lever à son tour. Pour ces risques que vous prenez, je saurais être reconnaissante.

Sa mimine se déposa sur son torse, puis elle s'hissa légèrement sur la pointe des pieds pour atteindre la zone désignée. Ses lèvres étaient légèrement humides et chaudes, mais elles restèrent chastes, ils se devaient bien tout deux de prendre leur mal en patience. Apparemment satisfait, Orcus passa derrière elle afin de l'entourer de ses bras et le regard de Naya tomba sans trop tarder sur l'étrange boussole qu'il manipula juste sous son nez.

- Hm, oui, plutôt, répondit-elle dans un fin sourire. Mais avant j'ai une ou deux petite chose à prendre tout de même.

Un passage par sa salle de bain était indispensable si elle voulait prendre de quoi retenir ses nausées. Elle ne s'attendait pas à vivre une expérience agréable, mieux valait donc qu'elle se montre prévoyante. Elle avala deux gélules du médicament le plus adéquat qu'elle put trouver dans sa pharmacie, puis elle noua rapidement ses cheveux en une queue de cheval avant de ressortir de la pièce. Elle sauta dans la première paire de chaussures plates qui lui tomba sous les mains, puis elle revînt avec quarante-cinq bonnes secondes d'avance vers Orcus.

- Comment ça va se passer ? Vous allez me tenir fort, hein ?


Est-ce que son idée avait été si bonne ? Tout ce temps passé à fuir pour finalement...abandonner. Elle se sentit un peu plus rassurée lorsque Orcus la reprit dans ses bras, mais jamais encore elle ne l'avait tant agrippé et collé à la fois lorsque vînt le moment du départ.

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Orcus Wilkes
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Orcus Wilkes


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Emploi/loisirs : Prof de Botanique & Directeur du département des créatures magiques

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MessageSujet: Re: [Naya] Du chaos naissent les étoiles ?   [Naya] Du chaos naissent les étoiles ? Icon_minitimeLun 9 Sep - 12:46

Du chaos naissent les étoiles ?Naya x Orcus

Tic-tac. Tic-tac. Tic-tac. Les aiguilles ne cessaient d'avancer dans une cadence immuable pendant que le botaniste, un petit sourire aux lèvres, observait la jeune femme courir dans tous les sens comme un oiseau frénétique. Sa course dura peu et il éprouva un soupçon d'admiration pour celle capable de se contenter de si peu, lui qui ne sortait jamais sans être tiré à quatre épingles et les poches pleines de tout ce qui lui permettait d'endurer une journée sans avoir envie de mettre le feu au monde entier.

- Comment ça va se passer ? Vous allez me tenir fort, hein ? questionna-t-elle pendant qu'il enroulait la chainette de sa boussole autour de son poignet.

- Je ne vais pas vous lâcher une seule seconde, je ne tiens pas à égarer un morceau de votre personne en route, répondit-il avec un sourire goguenard. C'est comme... il suspendit ses paroles le temps de réfléchir à vive allure, il ne lui restait que quelques secondes pour s'expliquer quand une image évidente vint s'imposer à lui. Vous vous souvenez de ce grand manège au parc ? L'espèce de toupie qui s’élevait dans les airs en tournant à vive allure ? Et bien c'est à peu près comme ça mais en pire.

Tic-tac. Tic-tac. Tic-tac. Clac. Le décor sembla disparaitre autour d'eux, remplacé par une sorte de brouillard irréel de blanc, noir et gris laissant entrevoir de temps à autre le temps d'une fraction de seconde un décor ou un autre, comme une télé mal réglée. La sensation d'être secoués et comprimés à la fois vint s'ajouter au reste, fort heureusement, le voyage ne dura pas plus de deux secondes tout comprit et c'est sur un sol bien réel qu'ils atterrirent presque silencieusement.

Ils se trouvaient à présent dans une petite rue pavée sinueuse sentant les embruns, un grand soleil les avait accueillis et la température était aux alentours des 20°. Il allait s’enquérir de l'état de la patiente passagère, quand il croisa le regard d'un homme à la peau tannée et ridée, ouvrir grand la bouche, doigt pointé sur eux devant leur apparition soudaine. Le vieil homme commença à balbutier quelques mots dans un Portugais qui, mis à par l'accent différent, ne devait pas être étranger à Naya. Orcus, lui, n'y comprenait rien, mais sachant pertinemment que ça n'augurait rien de bon, n'eut d'autre choix que d'abandonner la demoiselle le temps de faire quelques pas vers l'homme apeuré pour lui lancer un oubliette qui allait lui donner un air niais parfaitement innocent. Fier d'avoir sécurisé le périmètre comme un vrai sorcier, il se retourna tout sourire vers la malheureuse dont il avait déjà oublié le probable désagrément.

- Bienvenue à Lisbonne ! Oh... Vous allez bien ? Demanda-t-il en revenant lui apporter son soutien. Prenez le temps de respirer quelques minutes puis nous irons nous poser quelque part. Boire quelque chose de chaud et sucré vous aidera à retrouver toute votre pleine santé vivacité ! Que diriez-vous de prendre le Trémou (= tramway, ndlr) ? On les dit typiques dans cette ville, j'ai toujours trouvé les transports en commun moldu fascinants, mais je n'ai encore jamais osé prendre l'un d'eux. Ajouta-t-il comme pour convaincre Naya que c'était, là tout de suite, l'activité la plus excitante à faire, un sourcil levé et les pupilles brillantes comme un enfant passant devant un carrousel. Mais, peut-être qu'il serait plus raisonnable de marcher. Proposa-t-il par acquit de conscience sans parvenir à cacher la pointe de déception dans sa voix.
:copyright:️ DABEILLE
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Naya Caetana
Moldu
Naya Caetana


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MessageSujet: Re: [Naya] Du chaos naissent les étoiles ?   [Naya] Du chaos naissent les étoiles ? Icon_minitimeVen 20 Sep - 3:52

Du chaos naissent les étoiles ? Orcus & Naya

- Je ne vais pas vous lâcher une seule seconde.

Entre les bras qui l'entouraient à nouveau, Naya ne se détendit qu'un court moment et rien qu'un peu. La paume de sa main se leva rapidement pour aller serrer les doigts libres du sorcier. Suffisamment fort pour lui faire comprendre qu'elle n'avait qu'à moitié appréciée sa plaisanterie -tout du moins l'espérait-elle-, mais surtout en gage de sûreté. La situation était assez paradoxale par rapport à la tension qui avait pu régner entre eux un peu plus tôt mais pour être capable de contrôler les battements de son cœur, la brésilienne avait besoin de le sentir tout contre elle maintenant. Elle se contenta de dodeliner de la tête de haut en bas en écoutant les explications du sorcier. Orcus ne pouvait pas le voir mais ses paupières étaient d'ores et déjà fermées.
Son estomac était méchamment noué. Tiraillé entre appréhension et une certaine excitation qu'elle ne pouvait plus ignorer.

Timidement, elle rouvrit les paupières sur la boussole que le sorcier tenait toujours sous son nez. L'aiguille avança une ultime fois et ensuite... ensuite tout se déroula beaucoup trop vite pour elle. La jeune-femme pensa à retenir son souffle au moment même où ses pieds touchèrent à nouveau le sol. Secouée, paupières toujours fermées, elle ne sentit même pas qu'Orcus venait de la lâcher. Étaient-ils arrivés ? Était-elle entière ? Son corps entier était comme rempli de fourmis et les frissons qu'elle ressentaient étaient apparents sur la peau de ses bras dénudés. Ce n'est qu'après plusieurs secondes que Naya osa à nouveau entre-ouvrir les lèvres afin de respirer à nouveau. En même temps elle ouvrit un œil, toute recroquevillée sur elle-même bien qu'au moins debout sur ses deux jambes.

- Orcus ?

Son regard tomba sur lui au moment où il se détourna du vieillard. Naya avisa rapidement son air penaud, il n'était pas difficile de deviner ce qu'il venait de se passer. Mieux valait qu'ils ne se fassent pas remarquer, la barmaid pensait l'avoir comprit. Mais plus important encore, elle ne tenait pas à ce qu'ils soient interrompus cette fois.

- Je... je crois que ça ira.

Prétendre qu'elle ne se serait pas volontiers assise aurait été un euphémisme mais d'ores et déjà à nouveau accrochée au bras d'Orcus, la jeune-femme tenta de faire bonne figure. Lisbonne. Le Portugal. Pour la première fois depuis leur arrivée, elle s'accorda un moment pour regarder tout autour d'elle. Le parfum qui embaumait les rues parvînt enfin jusqu'à ses narines et sans réellement s'en rendre compte, bien que toujours un brin nauséeuse, Naya recommença à sourire.

- Marcher ? Vous désirez m'achever, c'est ça ? le taquina-t-elle enfin, le souffle encore irrégulier. Il va falloir un petit moment à mon corps pour remettre tous ses organes en place, je crois. Alors si je peux commencer à découvrir cette ville sans avoir d'efforts à fournir... je ne vais certainement pas dire non.

Elle lui décocha un rapide sourire mutin, après quoi elle décida de lâcher son bras afin d'inspirer un grand coup. Il fallait qu'elle se remette, il était hors de question que son état ne vienne gâcher les moments à venir.

- Je vous suis, monsieur le guide. Je ne connais rien de Lisbonne mais mes services de traductrice vous seront bien utiles une fois en compagnie de ces créatures que vous appelez les "moldus",
railla-t-elle d'un air légèrement provocateur tout en tendant finalement à nouveau ses doigts au sorcier.

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