Lettre à Orcus. [Envoyée le soir-même après l'agression de Vidar]
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Naya Caetana Moldu
Localisation : Londres Emploi/loisirs : Gérante du Zoo & Bar Club
Sujet: Lettre à Orcus. [Envoyée le soir-même après l'agression de Vidar] Dim 12 Mai - 2:59
Orcus,
J'ignore en combien de temps cette lettre vous parviendra, ou même si elle le fera. C'est stupide, je l'entends bien. Après tout la première était arrivée à bon port et vous a même permis de me retrouver juste en bas de chez moi. Pourtant, pour une et mille raisons, je ne peux pas m'empêcher de redouter que cette fois sera différente. Et si tel devait être le cas, si je devais ne recevoir aucune réponse de votre part, sachez que je le comprendrais. Non sans en éprouver un certain pincement au cœur, mais je vous comprendrais. J'ose à peine imaginer ce que vous devez penser de moi dorénavant, encore plus ce que vous devez penser de vous-même. Seulement il y a plusieurs choses que je dois vous dire, car je ne saurais les garder sur la conscience.
Sachez, sincèrement, que vous ne me devez rien et que vous n'avez pas à vous sentir coupable. Vous n'êtes en rien responsable de ce qui s'est passé à l'intérieur de ce parc. Au contraire, vous m'avez sauvée la vie. Vous m'avez permis de m'échapper et c'est la chose la plus difficile que j'ai eu à faire depuis très longtemps. J'ai détesté être lâche, j'ai détesté devoir vous laisser face à cet homme quand bien-même c'était la seule chose envisageable pour ma sécurité. Je crois par conséquent vous devoir la vie, ainsi que de réels remerciements. Même s'ils ne me permettront pas de mieux dormir cette nuit, ni-même les prochaines.
Vous devez aussi savoir que je savais parfaitement dans quoi je m'aventurais avec un homme tel que vous à mes côtés. Je savais ce que je risquais, mais ma peur d'expérimenter ces risques était moindre face à ma soif de vous découvrir. Peut-être vous semblera-t-il qu'il est trop tôt pour que je puisse affirmer ces mots mais, je ne regrette rien. Et encore moins ces derniers moments que nous avons partagés ensembles. Le monde regorge de dangers mais je crois foncièrement que sans prises de risques, la vie ne vaudrait pas la peine d'être vécue.
Le temps qu'il m'a été donné de passer à vos côtés restera pour toujours précieux. Je n'aurais de cesse d'espérer après notre prochaine danse, ou bien d'en rêver. Mais si le cœur vous en dit, vous savez maintenant où me trouver en dehors du Club. Ne soyez pas trop sévère avec vous-même. Car de mon côté, je ne le serais pas.