[MOLLY] L'Amour ? Une fadaise de plus !

L'Amour ? Une fadaise de plus ! feat Alastor Maugrey

Son tendre époux l’avait prévenu de la visite d’Alastor ce soir-là. Pour une fois ce fut Monsieur qui prit la décision de l’inviter et il avait ses raisons. Depuis à peu près deux jours, il trouva sa femme étrange, non pas bizarre dans le sens pas accueillante, ni chaleureuse, ou encore moins abordant un sourire sincère. Non pas du tout ! Molly était toujours la même. Elle n’avait pas changé. Par contre, la mère de foyer se trouvait davantage distante, et dès que son mari essaya de discuter de ce comportement. Molly haussa les épaules, en lui envoyant un regard noir, pour finir avec une pique sanglante « Arthur, tu me connais depuis le temps. Si ça n’allait pas, je t’en aurai déjà parlé ! ». Puis la rousse changea immédiatement de sujet, avec une aisance dont elle ne se connaissait pas. Le sujet, emportant vite son tendre époux, fut de reparler de travail et d’éventuelle anecdote sur son travail. Madame Weasley avait réussi à esquiver à deux ou trois reprises le sujet sensible.

De plus, son mauvais sommeil avait repris, il lui arriva de ne pas dormir et quand elle se reposa enfin dans les bras de Morphée ; c’était les mauvais rêves qui prenaient la relève pour la réveiller dans une sueur froide. Alors finalement, elle se levait pour lire, mettre une flamme dans un bocal et la sorcière attendait patiemment que le sommeil revienne pour une nouvelle fois aller se coucher. Monsieur Weasley la surprit une fois dans le fauteuil dans une lecture nocturne. Quand elle eut relevé la tête. Molly trouva simplement comme excuse qu’elle n’arriva pas à dormir à cause de cauchemar. Cependant, si l’envie revint, madame reviendrait se coucher. Ça, c’était la nuit dernière.  

La mère de foyer se montra calme, pas un calme normal, non plus tôt un silence pesant et lourd de sens. Arthur crut voir une absence de lueur dans son regard. Mais à chaque fois qu'il lui parla, la sorcière retrouva ce sourire, un regard rempli d’amour et de bien-être. Mais une fois que celle-ci se retrouva seule face à elle-même, le petit cordon-bleu de la maison abordait une nouvelle fois ce moment de réflexion.

Cette habitude-là, elle l’avait utilisé contre la perte de ses frères, des années avant. Arthur lui remarqua alors ses absences, pas au sens propre du terme. Elle se montrait quelques fois dispersée, d’où l’inquiétude de Monsieur Weasley.

Pour en revenir à ce soir-là, Alastor arriva soi-disant en retard. Sincèrement, Molly ne le remarqua nullement, car elle venait de mettre la table, apportait à l’instant le bouillon encore fumant sous un regard vigilant de son époux. Molly réprima ses absences aux maximums. Pour ce qu’il s’agissait de preuve de fatigue, elle appliqua des éléments congelés sous ses yeux pour réduire les cernes et paraître moins exténués. Puis quand il fallait agir en petit comité, Molly souriait toujours dans sa sincérité. Seul son silence pouvait la trahir, alors elle prétextait écouter les autres, car une oreille tendue semblait toujours plus appréciable que des paroles mal comprises. Oui ! vraiment ! Madame Weasley cachait bien son jeu. Enfin, elle cachait surtout son côté de sœur cadette qui avait vu le visage de l’un des meurtriers dans un enfant, dont l’apparence était celle de Mr Wilkes.

Une fois qu'elle apporta le dernier élément. Un sourire s'afficha naturellement, un bonjour remplit de sagesse, de douceur, et d'amitié s'adressa à Alastor. Molly  ne voulait pas couper Arthur dans ses explications. Ce que Alastor surenchérit bien sûr en participant à la discussion .

- Avec Lucius à Azkaban, il était certain qu'il n'y avait rien à y trouver, Arthur. Bellatrix a dû s'en charger pour éviter qu'on ne découvre quoi que ce soit. Potter suspecte le jeune Malefoy et Rogue, mais on sait tous qu'il ne porte ni l'un ni l'autre dans son coeur. Malefoy se fait plutôt discret en cours ces derniers temps, ce qui n'a rien d'étonnant puisque nous avons envoyé son paternel dîner avec les détraqueurs. Albus pense Rogue digne de confiance et j'ai choisi de croire l'instinct d'Albus depuis un bon moment déjà. [...]Mais si c'est là notre seule piste, alors elle est à exploiter, même venant d'un gamin en pleine crise d'adolescence.
- Il ne faut pas oublier que toutes preuves sont facilement effacer et les mages noirs en sont les spécialistes. Vous n'avez donc vraiment aucune piste ? Si vous vous appuyez sur un adolescent. Il n'est même peut-être pas fiable. Est ce que des soupçons ont été déjà poser sur le jeune Malefoy? Si on oublie son comportement plus tôt en retrait ?

Comme à son habitude, la maîtresse de maison laissa s'installer son époux et récupéra entre temps, le whisky pur et un verre pour son vieil ami. Pour l'instant, Molly faisait un sans faute du moins, du moins c'est ce qu'elle croyait. Elle faisait en sorte de s'induire dans le sujet de discussion, mettre à porter de mains les mets favoris de son convive. Madame Weasley s'installa en dernière en abordant le sujet d'Harry. La sorcière en resta toujours une mère toujours aussi prévenante. Arthur semblait ronchonner dans sa barbe, de mauvaise humeur ? Non. Plus tôt déçu de lui même.

- Alastor, comment tu vas ? Avec tous ses enfants et connaissant ta patience, tu dois les adorer, annonça- t-elle avec toujours ce même sourire. Comment se porte les enfants d'ailleurs ? Et surtout Harry! J'espère qu'il se porte à merveille. Avec le stress, il a souvent une mine un peu plus blanche que la normal!

Le repas commença donc avec les bonnes vieilles habitudes, à savoir de comment allez Fol Oeil, puis les enfants. Ensuite savoir si dans les cours, ils ne rencontraient pas de problème. Une routine qui pourrait peut-être échapper à l’œil vigilant de sorcier. En espérant, que même les petites subtilités seront passés outres dans la conversation. Par contre, Molly approchera un point sensible du vieux bougre lorsque Arthur partira se coucher : Cette fameuse beuglante. Ce qu'elle ne savait pas encore, c'est que Arthur la confrontera directement à Alastor s'il remarquait un comportement inhabituel. Si elle ne voulait pas se confier à son mari, se confira-t-elle un peu plus à Alastor et son horrible œil de verre qui observait tout, pire qu'un détecteur de mensonge ?

Pour l'instant , le repas venait tout juste de commencer. "Alors pas de quoi s’inquiéter" se répétait intérieurement Molly.

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L'Amour ? Une fadaise de plus ! feat Alastor Maugrey

Elle lança ce même regard qu’elle lança à chaque fois qu’Arthur en faisait une. Par Merlin, qui est ce qu’ils leur prenaient tous de s’inquiéter de son état. Madame Weasley se tenait à merveille. Prise entre un agacement qui se voulait suprême, une envie d’exploser de rire en imaginant son mari donné ses coups de pieds à l’ancien auror. Et puis ce fut le mot Wilkes où Molly changea de cible. Non, elle ne tua plus du regard son mari, mais observait fol œil avec un air absent. Ce même air qui se manifestait quand la sœur cadette pensa à ses aînés.

Là, ce fit un combat intérieur. La sœur Prewett voulait pourrir Maugrey pour ne pas l’avoir prévenu. Et puis, il y avait la mère Weasley qui ressentit l’envie d’assassiner son mari pour inquiéter fol œil pour rien. Ses quelques secondes lui coûteraient sans doute des questions venant de son mari ou même des suspicions venant de leur invité. Mais cela lui sera bien égal.

Prenant une inspiration pour calmer une colère qui grondait en elle depuis trop longtemps. Sa voix se fit étrangement calme et maîtrisée. Molly reporta son attention sur Arthur, non sans lui jeter son regard noir qu’elle affectionnait tant et il disait qu’elle la trouva distante. La colère venait sans doute d’une fatigue dont le repos n’était vraiment pas son allié.

《 – Arthur, pour la énième fois, et depuis ses quelques jours. Je vais TRÈS bien. Comment faut-il que je te le dise ? La prochaine fois que l’envie de faire du pied à notre invité t’en dit. Tu n’auras qu’à trouver une petite place à ses côtés pour manger avec lui. Alors, en plus que tu l’embêtes pour un soi-disant quelque chose qui ne va pas. Écoute-moi un peu.》

Arthur regarda sa femme droit des yeux. Molly aurait explosé de colère face à son comportement. Alors que là, elle l’aborda avec une voix si posée, même trop calme. Seul son regard la trahissait. Ce n’était pas sa Molly de toute évidence, pas sa femme depuis ses quelques jours où sa mollynette était revenue du chemin de traverse. Arthur chercha à la contredire, mais se ravisa bien vite. Il démontra enfin que sa femme n’allait pas bien. Le pire fut la suite de ses paroles pour le sorcier à l’œil fou. Sa voix resta d’un calme trop parfait.

《 Alastor, si je n’allais pas bien, j’en aurai expliqué les raisons. Je ne m’inquiète pas pour Dora. Pour ce dont il s’agit du loup-garou, nous faisons notre maximum pour faire avancer nos trouvailles. Et que Harry se focalise sur le jeune Malefoy, cela me rassure. Il ne pense pas à l’ordre. Des enfants ne devraient pas être mêlés à des guerres. Tu connais très bien mon point de vue là-dessus. Et je sais mieux que quiconque que mes enfants sont plus en sécurité à Poudlard, qu’ici. Comme je pense et aussi sincèrement soit-il que tu les surveilles très bien ? Et qu’ils restent des terreurs comme leur père. Dois-je faire un rapport détaillé à chaque fois que je fais un cauchemar ou que je n’arrive pas à dormir la nuit ? 》

Cette dernière phrase fut surtout envoyée à son mari qui ne la lâcha pas une seule seconde du regard. Sa mollynette n’était pas bien, il le savait. La sorcière regarda les deux hommes présents dans la maison, comme si elle attendait un commentaire venant de l’un d’entre eux. Mais, elle savait aussi que fol œil ajoutera bien une parole.

Cette colère sourde et silencieuse grondait en elle. Le nom Wilkes résonnait encore dans sa tête, la sœur Prewett cria silencieusement, car c’était celle d’un fantôme du passé qu’elle avait revu lors de sa visite dans l’allée commerciale et dans la boutique Fleury et Bott. Mais ce fantôme n’était que le reflet d’un visage d’enfant ressemblant à son père et une victime de la Première Guerre. Le vrai meurtrier n’était plus de ce monde. Pas de quoi en faire un fromage.

Avant qu’Alastor ne la coupe, elle essaya d’annoncer d’une voix aussi stable et posée. Mais c’était ce regard vide qui prenait la place, comme une défense contre elle-même, contre le passé, contre ses souvenirs qui cherchaient à l’envoyer au fond d’un enfer. Cet enfer dont la cadette s’était sortie avec beaucoup de mal, avec beaucoup de sourires et d’amour. Le vrai parcours d’une combattante pour garder une famille en place, même avec quelques tempéraments bruts et tenaces que possédaient ses enfants. Énièmes erreurs de sa part, cette fois-ci, Molly abordera le point sensible avec une certaine distance. CETTE distance dont Arthur avait si peur. Molly ne rentrera pas dans les détails, chose rare venant de sa part.

《 pour Wilkes, ce n’est rien de plus qu’un enfant victime d’une première guerre. Comme la perte de... Gideon et Fabian. C’est comme ça, pour une fois je m’accorderai d’être d’accord sur une chose avec toi, Alastor. La guerre est passée par là. Elle a emporté un nombre de vies incalculables par des choix ou par le hasard même des choses. Le père Wilkes l’a fait par choix tout en défendant sa vision des choses. Fol œil, tu as tenu ta promesse en contrepartie j’ai tenu la mienne. Celle de me relever, je n’aurais jamais dû me briser comme cela par le passé. Avec du recul, je vais mieux. 》

Sa voix intérieure hurlait de tout son être en disant qu’elle était une menteuse, qu’elle ne s’était vraiment jamais relevée, mais que la cadette avait appris avec le temps à vivre avec ce silence. C’était son secret, pas celui d’un autre. Ils n’avaient pas besoin de le savoir, même si Molly se douta bien que ce cher Maugrey remarquera bien quelque chose à un moment donné.
Son seul agacement se montra par un claquement de langue pour couper net à une suite possible. Alastor cherchera bien à un moment donné à discuter.  
《 Bon assez parler de moi. Comment te portes-tu dans tout cela, alastor ? Il me semble aussi que nous avons à discuter. Tous les deux bien sûr, cela va de soi.》

Arthur soupira de soulagement ou d’exaspération devant le comportement de sa femme. Nul ne savait. Mais sa mollynette venait clairement de dire qu’elle discuterait avec l’invité de ses lieux. Peut être une chance qu’elle puisse libérer tout son sac et pas seulement une partie comme elle venait de faire. Madame Weasley était vraiment aussi difficile qu’un hippogriffe mal luné que l’on mettait devant une révérence mal faite. Il fallait la mettre au pied du mur pour que ses songes et ses doutes sortent. Fol œil restera donc son gardien de secrets.

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L'Amour ? Une fadaise de plus ! feat Alastor Maugrey

Molly soupira légèrement relâchant la pression. Demain, elle s’occupera une bonne fois pour toutes d’Arthur. Ah oui, il l’avait épousé. Il savait à quoi s’en tenir avec la sœur Prewett. Au final qui la connaissait le mieux, peut être bien son mari et Alastor. Mais s’il y avait bien des choses qu’elle voulait mettre au clair. C’est qu’un fantôme qui revient du passé fait toujours mal au souvenir. Mais si elle ne voulait pas en parler, c’était pour en parler plus calmement à tête reposer. Se faire aussi un avis de peser le pour et le contre, pour observer toutes ses théories. Presque avec ce sourire délicat et rempli de respect, Molly apporta son verre d’eau naturellement. Molly voulait aussi poser les choses avec Alastor toujours avec ce respect perpétuel qui s’installa avec le temps. Oui, le mage était peut-être direct et d’une certaine sincérité. Mais c’est ça aussi qu’elle porta beaucoup en estime. Une relation de confiance tout simplement. Il voulait qu’elle s’ouvre. Et bien, Molly Weasley se prépara à expliquer avec ses mots son problème. Un passé révolu pour elle, même si celui-ci lui revint en plein visage comme une claque.

– te voici ton verre Alastor. Annonça toujours dans cette douceur maternelle et légendaire. Voilà ce que je pense. C’est un démon du passé que j’ai laissé derrière cette porte. Même s’il ressemble à son père, cela m’a officiellement foutu une claque. Mais vois-tu, ce n’est pas parce que ma réflexion prend le dessus qu’il faut s’en inquiéter. Oui, j’ai des périodes de silence, comme peut-être chacun d’entre nous. Mais si je juge bon de ne pas en parler, c’est que j’ai juste mes raisons. Je ne te remettrai jamais en doute sauf pour les enfants. Ma période de mauvais rêves me passera. J’aurais simplement voulu que tu m’en parles même si tu le surveilles de près. Maintenant que je le sais, je sais aussi mes enfants en sécurité. Alors, jamais au grand jamais ne remets mon ressenti en doute. Alastor Maugrey.

Molly lui avait annoncé avec une telle sincérité, mais une voix aussi sûre d’elle. Même son comportement n’avait présenté aucune anomalie dans sa gestuelle. Ce visage et ce regard très sérieux n’étaient d’autres que le même visage des frères prewett lorsqu’ils montrèrent sur d’eux. Pourtant, elle reprit d’une voix tout aussi posée.

– Excuse Arthur par son comportement. Je vais mettre les choses au clair demain. Mes tracas me passeront. Je reste positionné sur ce même point de vue. J’ai discuté avec ce jeune homme. Je ne porterai pas de jugement sur lui. Mais ce n’est pas pour autant que je lui accorderai une confiance.

Ses mains étaient posées sur la table. Aucun tremblement n’en sortit, aucun réflexe de nervosité ne s’en échappa. Elle termina de mettre fin à cette conversation.

– Maintenant, voilà ce que je pense. Ça me passera. Cet homme est six pieds sous terre. Avoir un moment de faiblesse ne veut pas dire s’effondrer. Je t’accorde une confiance bien plus importante que n’importe qui. Ce sujet est donc fermé.
Si un jour, ce qui n’arrivera surement pas, j’ai besoin d’en parler. Tu en seras le premier au courant.

Puis à l’éternelle habitude de la sorcière, celle-ci changea de naturellement de sujet comme si de rien n’était. Car Molly ressembla à un comportement de femelle magyar, elle savait aussi mettre les choses de côté, en temps voulu.

– Par contre, je voulais te parler de quelque chose. Je voulais aborder le sujet de Noël. Cette beuglante n’est pas la première que tu reçois, si mes souvenirs sont bons. Pourtant à chaque fois tu as cette ride sur ton front et ton haussement de sourcil que je reconnais entre mille. C’est de l’agacement. Quelle était donc cette femme pour toi » ? Tu me connais aussi pour savoir que ce qui est dit reste entre nous.

Molly s’attendit  à des grognements de sa part. Abordé un sujet sensible pouvait être compliqué pour son ami. Car il ne jugera pas bon de parler du passé. Pourtant Molly était la première à lui poser la question. Pas question de curiosité, mais de respect, et surtout une part d’elle s’inquiétait un peu. Car ce soir-là, il avait quitté la table dans un silence que peu connaissent. Dora l’avait retenu, mais il était parti une nouvelle fois dans un silence. Laissant derrière lui des inquiétudes. Non, madame Weasley n’accorda pas d’importance à fol œil.

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