[ Benjy ] En bas de son immeuble dans la ruelle principale.

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♫ On fait l'impossible pour regagner l'amour qu'on a perdu. ♫

- DEHORS COUILLE MOLLE ! J’AI DIS DEHORS !

Hurlait la brune. Les fenêtres de son appartement étaient toutes ouvertes, il était petit au premier étage, et respirait le renfermer. Paradoxal extrême de la situation. Quelques cafards venaient à ramper en sortant de chez elle probablement en même temps qu’un individu qui papillonnait des cils et semblait supplier la brune, un baluchon à la main.

-Mais… Ma douce…
-Je t’ai dis de foutre le camps !
-Mais… Mais je tiens à toi ! Ne me jette pas ! Yennefer !

La brune éclata d’un rire et de sa botte de cuir, la jeune femme sortit sa dague argenté contre le cou du pauvre homme qui semblait à fleur de peau.

-Je n’ai que faire de tes élucubrations mon agneau, rentre chez ta mère, on a baisé une fois, estime toi heureux que je n’ai pas sorti le scalpel et …

Et elle se stop lorsque elle tourne la tête et sent un regard sur elle d’un homme tout à fait charmant, elle range sa dague l’air innocente puis rapporte son attention sur son ex-amant.

-J’te l’redirais pas une seconde fois, fiche le camps !

L’homme prit jambes à son cou et Yennefer se retourna vers le nouvel arrivant refermant la porte de son « immeuble »

-Qu’est-ce que tu veux bel étalon ? Tu cherches ta mère ?

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*Benjy était à la recherche d'Orcus. Il venait d'apprendre l'évasion de Quinn et ses collègues lui avaient dit qu'il était parti en mission. En creusant un peu il s'était rendu compte qu'il se tramait peut-être quelque chose et avait préféré vérifier par lui-même l'état de Wilkes. Non, il ne s'inquiétait pas à son sujet. Mais il s'était engagé à le protéger, c'était son devoir à présent et jamais encore il avait failli lors d'une mission (ou presque jamais). Et puis à présent il commençait à le connaitre le lascar et savait où le trouver. Sa cape noire sur ses épaules, la capuche rabattu, il se faufilait, ombre parmi les ombres. Au détour d'une ruelle, des éclats de voix attirèrent son attention. D'un geste vif il retira sa capuche, elle assurait peut-être l'anonymat mais sa taille conséquente diminuait également fortement le champ de vision. Il s'approcha doucement, mine de rien et se rendit bien vite compte qu'il s'agissait simplement d'une querelle de couple. Il poussa un soupir imperceptible, laissant la pression s'évacuer et s'apprêtait à reprendre sa route lorsqu'une voix l'interpella.*

- tant de charme en si peu de mot, c'est à s'en demander pourquoi votre cher amant ne voulait pas partir.

*Sur cette parole cinglante, il te contourna et poursuivit sa route.*

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-La fierté des hommes est un bijou si susceptible.

Riait-elle suite à la réaction de l'homme en levant les yeux au ciel.

-Je fais pourtant tout pour qu'ils s'échappent et me fuit vois-tu mais...

Elle s'arrête laissant un suspens en coin et prend ton poignée avec sa main pour que tu ne t'enfuis pas déjà, allons ne pars pas si vite ce n'est pas drôle autrement. Elle repasse au vouvoiement pour moins t'effrayer peut-être et t'approcher en douceur.

-Vous êtes ici chez moi, l'allée des embrumes c'est mon monde. Qui que vous cherchiez je sais où se trouve cette personne, soit vous ravalez votre fierté de puceau et vous me faites face pour m'affronter tel l'homme que vous êtes et ainsi je peux vous aider ( Et te piller ) soit, vous passez votre chemin et vous vous faites agresser tout les 10 mètres à vous de voir.

Sourire doux en relâchant ta main. Yennefer était actrice avant tout, c'était le rôle principale d'une rafleuse après tout. Elle se foutait pas mal de qui tu cherchais, de qui était entrain de se faire tabasser où autres, mais elle te le ferais croire jusqu'au bout.

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*Alors que tu lui saisis son poignet il se retourne, lentement. Son regard est sombre. Il ne te quitte pas des yeux alors qu'avec une rapidité déconcertante son poignet fait un tour sur lui-même, se dégageant de ta poigne pour venir se saisir à son tour de ton poignet. Il le ramène non loin de ton visage, comme on le ferait d'un enfant qui aurait été pris à voler puis le lâche brusquement. Il se tient droit devant toi mais à une distance respectable. Il connait l'allée des Embrumes bien mieux que tu ne le penses.*

- Vraiment ? Votre monde ? Et vous pensez que votre petit sourire empoisonné va réussir à me convaincre ?

*Pendant ce temps, il dressait mentalement un portrait de celle qui lui faisait face. Elle était indéniablement une belle femme. Or dans l'Allée des Embrumes cela ne pouvait dire qu'une chose. Elle aurait du être en maison close. Puisque ce n'était pas le cas, cela signifiait donc probablement une fugue. Plutôt caractérielle et vraisemblablement indépendante, oui la thèse de la fuite semblait tomber juste. De toute évidence tu vivais seule puisque tu venais de virer sous ses yeux ton amant d'une nuit. Il te fallait donc trouver une rentrée d'argent. Et vu où vous vous trouviez tous deux ce n'était certainement pas une affaire honnête.*

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- Un sourire empoisonné ? Dois-je me sentir insulter ?

Bien qu'en soit le problème n'était pas là. Tu étais tout mignon et on avait envie de te pincer la joue et de te faire des bisous,-bisous en t'offrant des gâteaux ! C'est surement ce qui serait passé si Yen n'était pas obsédée par le nouvel objet de tes désirs : Ta bourse. Et je ne préciserais pas laquelle. Évitons de casser la déchéance, prônons là.

-Vous êtes assez grand pour vous rassurer tout seul mon bel ami, je n'en doute pas, en revanche, vous avez l'air de penser que l'Allée des Embrumes est une ruelle des plus banales mais regardez bien autour de vous, entre les clochards, les pervers, les violeurs, les agresseurs qui n'attendent que vos poches, les vélanes qui vont séduiront, les harpies, les trolls élevés en captivité et les gobelins rejetés dans la société, je ne donne pas cher de votre peau, maintenant si vous êtes suicidaire, allez je vous en prie, fermez les yeux sur ce qui est véritablement face à vous; vous finirez comme les cadavres qui jonchent le sol à gogo quand on ne regarde encore plus loin que le bout de son nez. Il ne fait pas bon se traîner ici.

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- Je crois que sûr ce point vous êtes la mieux placée pour connaître la réponse ...

*répliqua-t-il d'un air énigmatique. Après ta longue tirade il sourit doucement.*

- Il semblerait que je sois tombé sur la seule âme charitable de cette Cour des Miracles, ça doit être mon jour de chance !

*Ironisa-t-il. Il n'était pas dupe de ton double jeu, des comme toi il y en avait à chaque pas ici. Quant à sa bourse, pour la première tu pouvais toujours t'y essayer, il n'était pas suffisamment stupide et inexpérimenté avoir sur lui un quelconque objet de valeur lorsqu'il partait en mission dans l'Allée des Embrumes. Pour la seconde ... il perdit son sourire en t'entendant l'appeler "bel ami" et un éclair de tristesse traversa son regard. C'était ainsi que Quinn l'avait appelé lors de leur première rencontre, et seule elle conservait ce droit. Il eut un pincement au coeur en repensant à elle. Il jeta un bref regard autour de lui, à présent qu'elle s'était échappée, il pourrait très bien la croiser ici, au détour d'une rue. Que ferait-il alors ? Valait mieux ne pas y songer maintenant.*

- A vous entendre j'ai l'impression d'être un petit garçon effarouché ! vous savez ce n'est pas la première fois que je passe ici, bien au contraire !

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L'état de tristesse du petit garçon se voyait à des kilomètres, comme le nez au milieu du visage. Un garçon amoureux éperdument trouverait même charmant si la femme qu'il aimait se grattait le fion. Vrai ou faux ? Car Quinn, comme Yennefer, comme Hermione où tiens même comme Ginny, se grattait le fion quand ça grattait ! Elles pétaient aussi. Elles faisaient des trucs de mecs, seulement elle ne laissait rien voir devant les autres. C'est ce côté imparfait de la personne qui rendait accro. Accro à en perdre la raison, et c'est visiblement ce qui était en train de t'arriver, tu te perdais dans l'âme d'une autre, au point de t'oublier, si belle cette personne était - elle, personne ne méritait de s'oublier pour vivre aux dépens d'un tiers. Souviens-t-en.

-Alors, ça veut dire que vous acceptez que j'vous guide ?

Petite lueur d'espoir car après tout, toutes connaissances étaient bonne à prendre.

-Pour votre bourse mon ami, je vous déconseille vivement de faire en sorte que je vous teste, je ne suis pas une femme respectable en matière de sexe !

Elle te lança un clin d'oeil, ce n'était pas parler de sexe avec un inconnu qui l'effrayait. Bien au contraire, surprendre l'autre était toujours plus amusant et pétillant !

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- Nous savons tous deux qu'une tête d'ange est toujours utile pour se dissimuler.

*Son regard s'illumina alors d'une étrange lueur lorsqu'il repensa à tes paroles tantôt. Il eut un petit sourire de défi avant de poursuivre.*

- Je cherche Quinn Selwyn, l'auriez-vous aperçu ?

*Il l'avait dit d'une voix plus basse de sorte que tu sois la seule à l'entendre.*

- A d'autres. Il suffit de vous observer quelques secondes pour savoir que ce n'est pas ainsi que vous gagnez votre vie.

*En effet, si l'on s'attarde sur la façon dont tu as expédié ton amant il y a quelques instants puis sur ton caractère, il ne fallait pas être un fin connaisseur pour se rendre compte que tu n'étais pas là pour faire du racolage sur le trottoir.*

- Alors, vous savez où elle se trouve ou ce n'était que des paroles en l'air ?

*Il croise les bras et hausse un sourcil. Allais-tu te montrer utile, oui ou non ? Non pas qu'il soit de nature impatiente mais il avait d'autres chats à fouetter actuellement. Et pour l'instant, cet échange de banalité ne le menait vers rien d'intéressant.*

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Yenn émit une fausse moue boudeuse dans le but hypocrite de t’attendrir avant de lever les yeux au ciel et de rire en secouant sa main dans les airs.

-Selwyn Mh… Attends laisse-moi à réfléchir ! Ah, si, si j’ai entendu parler de la sauvage et talentueuse Quinn ! C’est même que je sais où que’c’est qu’elle se cache, mais qui me dis que vous n’êtes pas son ennemi mhhh ?

Au vu de ton désespoir à la rechercher, il était évident que tu n’étais pas son ennemi, ô combien Yen s’en foutait, elle ne connaissait même pas le blase de la demoiselle avant que son blase soit sorti de ta bouche.

- Je peux peut être vous aidez mais l’information n’est pas gratuite.

Elle tendit sa main dans le but de recevoir un gallion contre de l’information.

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