William Lamb - La Louve et l'agneau.

William est quelqu'un qui comprend toute la beauté d'être en vie. C'est quelqu'un de humble, gentil et attentionné, des qualités qu'il doit à sa mère, notamment. Il accorde beaucoup d'importance à l'activité et au travail. Ce n'est pas quelqu'un d'oïsif, bien au contraire. Enfin, c'est un moldu qui accorde beaucoup d'importance à sa famille et aux valeurs familiales. Il y est extrêmement attaché.
En revanche, c'est un bagarreur et une tête brûlée. Il a la colère facile et ne lâche que très peu l'affaire. Généralement, il usera davantage des poings que de la parole d'ailleurs. Ce n'est pas quelqu'un de très loquace, dirons-nous, ou alors seulement dans le cercle familial.
A noter, qu'il a aussi un bon penchant pour l'alcool depuis deux bonnes années.

William ne croit pas en la magie. Oh il est bien au courant des rumeurs qui courent, cela ne fait aucun doute, mais il n'y accorde aucun crédit. Pourquoi ? Parce qu'il estime que si des sorciers et des sorcières existaient, ils participeraient à l'amélioration du monde, et donc leur éviteraient notamment la guerre et la propagation de maladies toujours plus dangereuses et nouvelles.
Malheureusement pour lui, William croit encore moins en l'existence des créatures magiques. Pourtant lui-même est sur le point d'en devenir une. Notre gentil moldu est en effet en passe de devenir un Loup-garou.

William Lamb est l’arrière-petit-fils du grand fabricant de jouets en bois : Peter Lamb. C’est un moldu particulièrement ordinaire, bon, généreux et tantôt bagarreur (buveur de nos jours). Du monde magique, il ignore tout et il n’en dort pas plus mal. Car William Lamb connaît déjà la magie. Il la connaît depuis son plus jeune âge, au travers de l’atelier de son père et de son grand-père. Remontons-donc en arrière.

Tout commença dans les années 1900. Peter Lamb, jeune garçon, est fils de menuisier, et comme son père avant lui, il se prend rapidement de passion pour le bois. Sauf que les meubles et tout ce qui rejoignait de près ou de loin au mobilier l’ennuyaient au plus haut point. A ses yeux, le bois détenait une magie dont il fallait davantage travailler la forme pour la faire jaillir. A la même époque, en 1911, se jouait une étrange pièce de théâtre : Peter Pan ou le garçon qui ne voulait pas grandir, de James Matthew Barrie. La révélation fut telle que Peter Lamb, huit ans plus tard, mettait sur pied une petite boutique appelée « Neverland », dans laquelle il décida d’exposer et de vendre, des jouets en bois. A l’instar du Peter de Barrie, il se refusait à quitter l’innocence des jouets et leur magie surtout après la guerre qu’il venait de vivre. Ainsi naquit l’entreprise familiale. Un an plus tard, naissaient James et Matthew, ses jumeaux.
En 1941, sous les bombardements essuyés par Londres, la petite boutique fut détruite. Un seul fils rentra du front, quatre ans plus tard. L’année suivante, la boutique reprenait vie, au même titre que les affaires. Après autant de pertes, de désespoir, et de chagrin, les Anglais eurent à cœur de rêver à nouveau et de chérir les joies de l’enfance, époque où l’innocence battait son plein. Les jouets Lamb se firent rapidement un nom, particulièrement au cœur de Londres. En 1947, enfin, naissait le père de Will , fils de James Lamb, suivi d’une sœur et d’un frère.
John Lamb, père de Will, ne dérogea pas à la tradition familiale, et veilla à l’inculquer à son fils, au plus tôt. Peut-être parce qu’ils vivaient modestement et qu’ils accordaient tous une grande importance à la famille, aucun enfant ne chercha à renier l’héritage de Peter Lamb. Au contraire, il régnait en leur cœur, une fierté indéniable, mais dont ils ne se vantaient jamais.

William gagne l’atelier à l’âge de quinze ans, officiellement, ce qui ne l’empêche pas de terminer ses études en bonne et due forme. Il connaît un premier amour lorsqu’une jeune fille entre dans la boutique familiale et se passionne pour un petit carrousel rouge et vert, agrémenté de six chevaux. Elle est belle, rousse, ses yeux sont d’un vert doux et son sourire fait des ravages dans le cœur du jeune Lamb. Sans compter que ce petit carrousel est sa toute première création. Cela ne pouvait-être une simple coïncidence. De visite en visite, de rendez-vous en rendez-vous, Amélia Parks resta sa petite amie dix longues années, et le quitta sans que nul ne comprenne pourquoi. Elle laissa derrière elle un cœur brisé et ne réapparut jamais. Mais les amours venant et partant, personne ne s’interrogea sur cette subite rupture. Pourtant, il y avait bien une explication, et l’explication c’était Elle : une femme à la longue chevelure d’ébène, au corps parfaitement formé, détentrice d’une grâce inégalée et d’un sourire malicieux à vous en damner. Une femme que William Lamb n’avait jamais regardée, encore moins remarquée et qui pourtant passait régulièrement voir ce que devenait sa délicieuse proie. Une fois révélée à lui, elle tenta de l’inviter par tous les moyens possibles et inimaginables, sans nul succès. Néanmoins, la Femme refusa de se dire perdante. Au contraire, elle se fit patiente, agréable, légèrement séductrice mais jamais insistante. Elle savait y faire. Lara, c’était ainsi qu’elle se prénommait. Un jour, sa patience fut récompensée, et une nouvelle passion commença à naître. Elle dura plus d’un an, mais guère plus. Will ne parvenait pas à tourner intégralement la page, aussi préférait-il passer ses nuits, ses journées, dans l’atelier familial à confectionner mille objets. Folle de colère, de jalousie et passionnée jusqu’aux dents, Lara insista pour une dernière ballade au cœur d’une forêt. Il faisait nuit, seule une belle lune blanche, entière, éclairait le ciel. Lara disparut, prétextant chercher une clairière pour s’y poser, mais elle ne revint jamais. A la place, en revanche, une louve noire, aux babines écumeuses se présenta à lui. Si elle ne pouvait l’avoir, aucune autre ne le pourrait. Et ainsi la vie de William Lamb basculait.

Twiggy pour Never-Utopia