[Ron.] Deux étrangers dans une même aventure, deux étrangers vont changer le futur

Deux étrangers dans une même aventure, Deux étrangers vont changer le futur

Novembre à Poudlard était le premier mois de l'année, où il était impossible de se séparer de sa cape, particulièrement dans les couloirs, et quelques fois même, dans les salles de classes. Mais un endroit, dans le château, était à l'abri des intempéries, la bibliothèque. Daphné ne savait par quel sort, Mme Pince gardait l'endroit chaleureux en hiver et frais en été, mais elle savait en profiter. Si bien qu'elle c'était lovée, dès la fin précoce de ses cours, dans un fauteuil confortable, et lisait son livre de Métamorphose, niveau 6.

Une bonne heure passa, Daphné savourait chaque minutes de ce bien-être, et aurait pu presque s'endormir sur son manuel scolaire, quand des chuchotements furieux brisèrent le silence des lieux. Le jeune fille leva les yeux, et les braqua sur la table la plus proche d'elle, découvrant avec ennui qui l'avait dérangé dans sa léthargie. Elle regarda la crinière mal peignée de Granger qui s'agitait en rangeant ses nombreux livres dans son sac, elle fusilla des yeux l'objet de sa colère, une garçon aux cheveux orange vifs. Weasley ressemblait à un poisson hors de l'eau alors que Granger quittait les lieux à grands pas, le laissant seul et penaud dans un lieu qu'il ne fréquentait pas beaucoup de sa propre initiative.

Daphné ricana, peut-être trop fort, quand Weasley la remarqua. Mais elle avait passé des années à se moquer de lui, elle n'allait pas faire preuve de retenue alors que le spectacle se passait juste devant ses yeux ravis. Elle chuchota, pour ne pas se faire réprimander par la bibliothécaire.

- Notre bon Roi Weasley souffre-t-il de problèmes de coeur ?

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Daphné, qui n'était pas avachie, mais confortablement lovée dans son fauteuil, parce qu'un Serpentard ne s'avachie pas, leva des yeux droits et francs vers Weasley.

Elle écouta le monologue maladroit du Gryffondor avec un sourire en coin, moqueuse. Des paris avaient été prit, bien des années plus tôt, qu'en à savoir avec qui finirai Granger. Certains avaient cru gagner 2 ans plus tôt, quand la Gazette du Sorcier avait écrit un long et hilarant article sur Granger et ses conquêtes, mettant Potter sur la ligne d'arrivée. Mais il fallait être idiot pour y croire encore, et il fallait être empathe pour savoir que c'était l'autre qui était plein d'espoirs.

- Donc tu fais dans une sorte d'inceste éloigné, tu pourrais trouver mieux qu'une... née-moldue. Encore que...

Elle le détailla en fronçant le nez. Weasley n'était pas du tout un garçon séduisant à ses yeux, mais en faisant un effort, chacun pouvait être attirant. Non, elle laissa tomber cette pensée, rien ne rendrait Vincent Crabbe et Gregory Goyle séduisant.

- Granger est agaçante, mais ses attentes sont simples, même pour toi, Weasley.

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- Tu es de Sang-Pur, tes parents aussi sont certainement cousins, je n'ai rien à t'envier.

Elle sourit en haussant un sourcil, de fierté. Mais se rembrunit rapidement en te voyant t'installer.

- Qu'est-ce que tu fais Weasley ? Je ne t'ai pas offert de thé ! Si on nous voit ensemble...

Elle ferma brusquement son manuel et se redressa en levant les yeux au ciel. Les Gryffondor prenaient vraiment la moindre miette d'attention. Elle regarda autour d'eux, ses amis venaient rarement ici, mais elle avait croisé deux ou trois fois T... la dernière personne au monde, devant la voir en compagnie de Ron Weasley.
Elle ignora sciemment sa remarque sur son propre cas.

- Premièrement, Brown et toi c'était dégoûtant. Et deuxièmement, tu es un cas si désespéré Ouistiti, que tu ne sais même pas différencier les jumelles Patil, ta cavalière c'était Padma, Parvati était la cavalière de Potter. Et pourtant tu as des frères identiques...

Elle se fit soudainement plus acide.

- Oh mais si j'abîme tes repères, je peux parler de Granger en l'appelant Sang-de-Bourbe, dis moi ce que tu préfères, je me plie à tes souhaits.

Elle rangea son manuel dans son sac, et ajusta sa cape posée sur ses genoux attendant la réaction avec jubilation. Elle avait du dédain pour les Nés-moldus, elle ne les voyait pas comme des voleurs de magie, mais plutôt comme des sorciers bas de gamme, sans le prestige d'une noble lignée. Elle n'insultait que si elle était insultée, et le terme Sang-de-Bourbe, elle ne l'employait que pour provoquer, ou faire bien devant les amis de ses parents.

- Granger est une intellectuelle, et une activiste, c'est ennuyeux, mais ça reste aussi une fille. Tu ne seras de toute évidence jamais à son niveau. Personne d'ailleurs. Mais tu peux écouter. Si je ne me trompe pas, Granger sait très bien que personne n'atteint son niveau d'acharnement, alors elle ne le demande pas, elle veut juste être écoutée, soutenue et approuvée, ou désapprouvée si tu as de bons arguments. Donc approuve toujours. Enfin bref, écoute la, les filles de 16 ans veulent une épaule solide.

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Daphné le laissa parler, l'écoutant à moitié. Elle se demanda vaguement ce qu'elle faisait là, coincée, à devoir apprendre à un Weasley comment attirer l'attention d'une fille. Une fille qu'il connaissait depuis 5 ans et demi... Elle se fit la réflexion qu'il n'était vraiment pas vif, dans la mesure ou Granger n'était pas une fille difficile à comprendre. Donnez des livres, des Optimal et de la reconnaissance à cette fille, et vous la comblerez de bonheur. Daphné rajouta une brosse à cheveux, pour combler tout le château de bonheur.

- Tu n'écoutes rien du tout là !  

Elle soupira bruyamment. Elle avait sur-estimé cet idiot... Elle se passa une main dans les cheveux, cherchant comment aborder le problème sous un nouvel angle.  

- Qu'est-ce que tu aimes, toi ? Le Quidditch ? Je doute que Granger soit une adepte de sport... Pourtant je l'ai toujours vu pendant les matchs. Elle vient parce que Potter y joue, et maintenant tu y joues, elle n'aime pas ça, mais elle fait un effort parce que vous aimez ça. Même si tu n'es pas douée, elle t'encourage ? Et bien, c'est ce que tu dois faire en retour. L'encourager dans ce qu'elle aime, et y participer d'une façon ou d'une autre, même si ce n'est pas ton centre d’intérêt. Si tu par du principe que Granger est ton centre d’intérêt, tu y arriveras.

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Elle toisa la bibliothécaire. Elle faisait encore se qu'elle voulait. Quand Daphné reposa les yeux sur son interlocuteur, elle recula vivement le visage en le voyant encore plus près. Weasley prenait vraiment ses aises, elle allait très vite devoir fixer des limites. Il était hors de question qu'il vienne lui parler dans les couloirs devant ses amis, la honte.

- Granger est peut-être une petite arriviste, je n'en sais rien. Mais dans ce cas là, Weasley, c'est mort pour toi.

Elle sourit, très fière de sa pique.

- Si les joueurs de Quidditch étaient vraiment son truc, ta chérie sortirai avec Potter...

Ce garçon était vraiment une plaie, comment faisait les professeurs pour que quelque chose entre dans son crâne aussi épais que tu cuir de dragon.

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Daphné prit deux minutes pour imaginer Potter et la Weasley, mais Ginny Weasley avait déjà un petit ami actuellement, et elle imagina alors Potter et Lovegood sans le vouloir. Elle fit un "beurk" plus ou moins discret, son esprit c'était un peu trop égaré.

- La soutenir, pas lui marcher dessus. Personne ne t'as parlé de te mettre au tricot Weasley... Et cette histoire d'aide des Elfes de Maison, c'est stupide, ne t'approche pas de moi avec ça.

Elle trouvait cette cause ridicule, comme tout le château d'ailleurs. Daphné eu une pensée stoïque pour l'elfe de la famille, une vieille elfe qui était chez les Greengrass depuis deux générations, et qui avait toujours été gentille avec elle et Astoria quand elles étaient petites.

Elle failli dire quelque chose de cinglant quand Weasley lui proposa un retour d'asc... un retour de quoi ? Un retour de faveur certainement. Mais elle se tue et hocha humblement la tête. Elle était une Greengrass, ses parents étaient ouvertement sympathisants au Seigneur des Ténèbres, même s'ils ne portaient pas la marque. Un retour de faveur du meilleur ami de l'élu, elle aurait été stupide de ne pas l'accepter. Elle n'avait pas d'espoir particulier quant à l'issue de cette guerre, mais elle n'avait pas été répartie à Serpentard pour la blondeur de ses cheveux, elle savait comment placer ses pions.

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