Kara. / "T'es Bonne! Mais qu'est-ce que t'es ....."./ Retour 1 an en arrière.
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Sujet: Kara. / "T'es Bonne! Mais qu'est-ce que t'es ....."./ Retour 1 an en arrière. Mer 27 Mar - 18:43
Ce soir "Tu" vas prendre. Kaka & Cécé
C'était un de ces soirs d'été où le soleil nous claquait sa chaleur dans la gueule. L'occasion pour les filles comme moi de mettre ses atouts en valeurs. Jambes nues, décolletée à outrance, pomponnée comme une poupée, j'avais suivi la chaleur de la journée pour m'enfiler une robe de cuir me greffant une seconde peau. Mes cheveux blonds, descendant en cascade dans mon dos, mes bouclettes épousaient quant à elle, chacune de mes formes, je partais à la chasse ce n'était jamais bon signe pour les autres femmes. Mon attirance pour les hommes mariés (ou casé) aurait raison de moi un jour où l'autre. J'aimais les défis, les difficultés. Moi, les mecs, je les prenais et je les jetais comme de vieux kleenex! Pas de sentiments, pas de mièvreries, pas de souci ! Amoureuse ? Jamais cela ne m'était arrivé, et cela ne m'arriverai donc pas. Piano, piano, pianooooo !
J'avais loué une chambre dans ce dit-bar, me procurant un plaisir fou d'avoir l'impression d'obtenir un toit. De ne pas être une «sans-abris» De toute évidence, je n'étais pas prête à avouer que j'étais sans domicile fixe, sans travail et encore moins sans amants. Les hommes ce soir seraient donc mon terrain de jeu. Et ce soir une prude allait définitivement devoir aller faire un petit tour à Saint-Mangouste parce qu'elle serait sur le point de se suicider par tristesse. Je n'aimais pas les hommes, je les adorais. Mais ce que je détestais était la lâcheté des femmes. Ma mère n'avait jamais rien fait pour m'aider à me sortir de l'enfer dont me faisait vivre mon paternel. Pire que ça, elle lui avait donné bénédiction pour qu'il baptise l'affreuse goule de la cabane du jardin par mon prénom. Elle trouvait toujours des excuses pour défendre mon immondice de père qui me torturait parce qu'elle était une cracmol. Or, c'était faux, je n'étais pas une cracmol. J'étais une véritable sorcière. Très faible à cause de mon manque de confiance en moi qui grandissais au fur et à mesure.
23 heures, début de soirée l'heure où tout commence, le bar se remplit un peu vite mais qu'importe, je suis déjà à mon cinquième verres et je suis chaude comme la braise qui attise des flammes brûlantes. J'observe tout ce qui s'y passe avant de choisir ma proie. Ma proie ne doit pas simplement être en couple, ma proie doit être séduisante et la femme terriblement éprise afin que le jeu soit réellement amusant. J'avais appris la survie, je la provoquais, j'avais appris le danger, je le cherchais. Je naissais une réputation chaotique envers ma personne et me nourrissais de la haine des autres, de la jalousie qu'elles pouvaient obtenir de moi. J'aimais cette sensation de pouvoir... Qu'on me remarque, que je dépasse le temps de toute cette foutu vie où j'avais été évincé, voilà ce que je voulais.