[Fenrir] Only you

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Je traînais comme toujours en forêt histoire de chasser. J'avais réussi à attraper un lapin que j'avais à moitié dévoré avant d'aller me laver un peu à la rivière. Je continue de marcher et profiter de la nuit avant de sentir une odeur habituelle vers le territoire des centaures. Ce n'est pas vrai... Entre ça et l'autre fois, j'en avais marre des poneys ! Je soupire avant de partir vers cette direction.
Je ne prenais pas trop la peine d'être discret. De toute manière, je savais qui j'allais trouver au bout de la piste et vue l'odeur, les centaures étaient déjà forcément au courant.
À peine arrivé que je me faisais à moitié insulté. Venant de lui, je savais que c'était pour m'emmerder un peu et, bien sûr, je ne le prenais pas mal.
- Désolé, tu n'es pas une priorité... Qu'est-ce que tu fous sur le territoire des canassons sérieux ? Descends de là !
Je regardais un peu autour de moi, sentant le danger arrivait. Je grognais un peu avant de lever la tête.
- Grouille-toi sinon je te fais descendre moi-même et ça risque d'être beaucoup moins drôle !
À peine quelques secondes après qu'une flèche s'enfonçait dans le tronc à quelques centimètres de lui.
- Je te promets que si je crève ici à cause d'eux, je te massacre, descends !
Et ce débile qui rigolait comme si on nous envoyait de simples boules de neige. Enfin, il se retrouva au sol tandis que je le pousse en avant pour me mettre entre lui et le danger avant de fuir rapidement hors de leurs territoires. Au bout d'un moment, ils allaient vraiment en avoir marre.
- Sérieusement, tu sais bien que les loups et les centaures ne font pas bon ménage, tu cherches à provoquer une guerre contre ma meute ?
Pas possible d'être aussi insouciant. Comment avait-il atteint cet âge au juste ?
- Et qu'est-ce que tu fais ici au juste ? Tu as un problème à régler ou tu t'es perdu ?
La seconde raison semblait la bonne vue l'odeur d'alcool qui l'accompagnait. Ceci dit, Scabior sans un problème grave, c'était aussi impossible...
Est-ce que je l'avais déjà connu sobre ?
- Tu sais que boire de l'eau c'est bien aussi de temps en temps...

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Comment dire. Est-ce que je devais vraiment décrire la scène qui se déroulait ? Non, je n'avais pas envie et puis pourquoi il faudrait forcément que je m'inflige ça. Je m'infligeais déjà beaucoup de choses sans forcément en rajouter une couche.
- Ma priorité pour le moment, c'est restait en vie !
Et que tu le restes aussi optionnellement.
Alors qu'il tentait d'être violent (à moins que ce soit juste pour me dépoussiérer, vue la force), voilà qu'il essayait d'être logique. Je roulais des yeux en soupirant avant de le poussait en avant, le forçant à marcher rapidement pour ne pas s'étaler.
Je zigzaguais un peu pour éviter de me prendre une flèche avant de finalement réussir à nous éloigner assez pour que les centaures abandonnent toute poursuite. Un jour, ils finiront vraiment par nous achever, même au-delà de leur territoire...

Grognant légèrement à sa semi-caresse, je finis par enfin me stopper à temps, l'écoutant parler avant de l'attraper par le col pour lui éviter une chute certaine.
- Et c'est le fait qu'on t'insulte qui te donne envie de pisser en haut d'un arbre sur un territoire qui ne t'appartient pas ? Ce qui est trouble surtout, c'est ton esprit... Tu aurais pu y rester bon sang !
Et je ne dirais rien sur sa mère, mais je la soupçonnais grandement d'être à l'origine de bien des troubles chez lui.
Je me passais une main désespéré sur le visage avant de souffler un grand coup. Bref. Tout allait bien.
Un jour, j'arrêterais de lui sauver les miches. Un jour. Lointain.
- Je sens que tu meurs d'envie de me raconter cette effroyable aventure où quelqu'un a osé insulter ton joli minois.
J'avais bien dix minutes à lui accorder pour là le temps de me reposer un peu. Et puis au fond, j'aimais bien écouter ces histoires. On ne savait jamais vraiment comment démêler le vrai du faux, l'exagération à la réalité. Et de son côté, je savais qu'il appréciait que je l'écoute. J'étais sûrement le seul à le faire en vérité.
Je me mettais alors au sol, profitant également de la nuit, du vent frais et du calme environnant. Je préférais largement courir en loup qu'en humain... Quitte à le devenir à moitié, j'aurais pu au moins avoir un peu plus de vitesse. Ou garder ma jolie queue histoire de la mettre dans la tronche de Scabior de temps en temps lorsqu'il m'énerve. Oh wait, heureusement que je pense pas à voix haute.

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Je grognais à sa réponse. Il restera en vie, tant que moi, je le serais en tout cas. Je le regardais un moment avant de détourner mon regard ailleurs. J'étais un rafleur tellement différent des autres et pas seulement en matière de physique. Je fumais juste de temps en temps surtout après mes transformations, histoire de me calmer. Je ne buvais pas, les relations sexuelles normales n'étaient pas mon fort et en dehors de mes chasses, mes missions et des pleines lunes, j'étais plutôt un loup calme et proche de la nature. Sauf quand on m'obligeait à communiquer avec des gens externes. Là, je laissais le loup en moi être bien trop en avant. On ne se demande plus pourquoi les parents m'utiliser pour faire peur à leurs enfants pas sage "obéis sinon Fenrir va venir te mordre cette nuit !" Mais bon, au fond, j'aimais ça être craint... Il n'y avait qu'avec certains comme Scabior ou Cerys que je laissais ma part agneau ressortir un peu.
- Non désolé, tu ne bois pas ce qui trouble...
J'avais toujours que de l'eau sur moi, jamais rien d'autre. Les seuls moments où j'avais bu, c'était uniquement pour oublier ma vie misérable, mais hé, révélation ! Ça ne changeait rien !
Je finis par le regarder alors qu'il me conte son histoire avec toujours une réalité totalement déformée. Je le connaissais par cœur, je n'étais pas dupe, mais j'aimais lui faire croire que si.
Je me pose alors à côté et pose ma tête sur ma main comme une adolescente totalement captivée par les derniers potins de sa meilleure amie.
Je le coupais parfois avec des haaaaaa et des nooooooon ? Juste pour l'inciter à continuer. C'est dingue de se retrouver dans des situations pareilles. Les seuls moments où cela m'arrivait, c'était quand je devais mettre mon rôle d'alpha en avant avec ma meute. Régler les conflits entre deux loups, dans un couple ou même avec des jeunes louveteaux turbulents. Je pouvais être un peu trop sévère parfois, allant jusqu'à blesser certains de mes loups quand ces derniers allaient trop loin, mais je tentais toujours de régler les soucis avec calmes et diplomatie.

Je finis par me redresser en soupirant.
- La routine. La meute. Les missions. Cerys. Les transformations. Et je pense rajouter les centaures à la liste de choses qui se répète. Sinon j'ai une femelle louve qui me tourne autour, mais je sais parfaitement que c'est pour la place d'alpha à mes côtés...
Et c'était très souvent, mais comme toujours, c'était plus pour le prestige qu'autre chose. Ce n'était plus vraiment une nouvelle.
- Bon et à part pisser en hauteur et te prendre une flèche dans les parties, tu avais prévu un autre programme ce soir ou tu veux aller bouffer un truc ?
Oui, je venais à peine de manger un demi-lapin, mais de un, ce n'était pas suffisant pour moi et de deux, la course m'avait ouvert l'appétit de nouveau.

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Je roule alors des yeux.
- Un centaure oui... Une dizaine ça me parait bien compliqué... Quand je suis en loup peut-être, mais en humain, je ne prendrais pas le risque...
En vrai, je n'aimais pas trop qu'on me dise ça. Ca me rabaissait et je détestais qu'on ne me craigne pas. Déjà qu'être le toutou de combat d'un sorcier m'était compliqué, mais de savoir que je ne faisais pas assez peur à une bande de poneys était pas mal insupportable. Bref, n'y pensons plus. Et ne le mordons pas non plus.
- Moi aussi... Ce n'est pas moi qui note les noms des greluches que je rencontre pour être sûr de m'en souvenir dans les dix minutes...
À croire qu'on était jaloux chacun de son côté. On avait peur de se perdre plus qu'on voulait se le faire croire. Faut dire qu'on se connaissait depuis des années et qu'on était sûrement les seuls à s'inquiétait l'un pour l'autre depuis aussi longtemps. Mais on était trop fier pour le dire, trop crétins et trop "méchant" pour l'avouer. C'était stupide en vrai, mais c'était aussi comme ça et notre unique vérité.
- Oui, elle m'en a parlé et elle sait ce que j'en pense... Et je suis persuadé que cette histoire va mal se finir, mais tu la connais, on ne peut rien lui dire... Elle en fait qu'à sa tête.
Et après elle va venir pleurer dans nos bras pou qu'on la protège. Godness, heureusement que mes loups ne sont pas tous comme ça sinon je deviendrais maboule.
- Évite de l'encourager sur cette lancée en tout cas...
Je ne voulais même plus dire quelque chose sur sa fâcheuse qualité à frôler la mort dès qu'il levait le bras. Soupirant, je finis par partir un peu plus loin pour chasser, ne faisant pas attention à Scabior le temps de trouver de quoi me nourrir.
Oui, j'avais toujours la dale. Ca devait être plus ou moins pareil que lui et sa folie alcoolisée. Mais au moins j'arrivais à me souvenir de ce que je me mettais dans le ventre. Et pourtant, j'étais sûr qu'il allait quand même m'en piquer sans dire un seul mot de plus.

Je revins quelques minutes après avec un jeune chevreuil mordu au cou avant de le préparer de mon côté, faisant un feu entre nous pour nous tenir chaud et cuir ma viande. Oui, j'aimais bien l'a cuir aussi de temps en temps.
- Bon et toi, tu en penses quoi de son histoire avec ce mangemort, cette baraque et autre connerie ?

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Je finis par grogner fortement contre lui en le fixant dans les yeux avant de me calmer. Une autre personne serait déjà morte étouffée. Il avait de la chance d’être lui. Je soupire.
- Ce n’est pas « ma louve » juste… Une louve parmi tant d’autres. Arrête de vouloir m’énerver où tu vas t’en mordre les doigts un jour…
Une menace… Une des nombreuses menaces que je lui avais lancées sans jamais les mettre à exécution. Jamais.
Autant que j’aille chasser. Ca m’évitera de le bouffer lui et au moins je pourrais me venger sur ma nourriture pour me calmer.
Après quelques grosses minutes, je reviens enfin avec un faon. Bon, peut-être que j’avais vu trop gros, mais c’est la première proie que j’ai trouvée. Et puis en plus il avait la patte cassée donc c’était un choix facile sans me fatiguer ou même me prendre trop la tête.
Tandis que je m’occupe de ça, je laisse le plaisir à Scabior de me raconter ce que lui, pensait de cette histoire.
Je soupire alors, murmurant un « ça ne m’étonne pas tiens… » Lorsque ce dernier parle de sauter ce dernier avant toute chose. Bon sang, il faudrait vraiment qu’il arrête de penser avec sa bite et son alcool parfois. À moins qu’à force de boire, son cerveau est coulé à cet endroit, qui sait…
- Et bah elle le sautera dans son tout nouvelle appart que veux-tu… Je suis sûr qu’il y a un balcon…
Oui, je n’en démordais pas avec ce balcon.
- Depuis quand tu aimes les trucs cosy… Tu squattes une cabane délabrée et des hôtels -4 étoiles…
Bon, je sais, je ne pouvais rien dire avec mon truc abandonné, mais je vivais la plupart du temps en forêt directement alors ce n’était pas vraiment le luxe que j’espérais.
Je finis par réussir à préparer ma viande que je cuis ensuite légèrement avant de le dévorer.
- On verra bien où ça la mène… Le souci, c’est que si c’est un mangemort, on ne pourra pas vraiment intervenir… Pas envie de me mettre On Sait Qui a dos. Sans compter les risques qu’elle prend… Qui sait ce qu’il souhaite vraiment… Faudrait déjà savoir qui il est pour au moins l’avoir à l’œil.
Ce qui serait déjà un bon début.
Et oui, je boudais toujours un peu, lui en voulant encore de m’avoir rabaissé autant avec les poneys magiques. Oui, j’étais un peu (que très peu) rancunier. Et susceptible aussi. Et oui, quand je suis énervé, je mange !
- Et ne te coupe pas avec ton truc.
L’odeur du sang pouvait me rendre un peu fou aussi.

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Chien qui aboie ne mord pas », c’était la seule expression qui me venait en tête avec lui, j’avais beau lui grogner dessus et le menacer, jamais je ne passais à exécution et ça depuis qu’on se connaissait. S’il était quelqu’un d’autre, il serait mord une quarantaine de fois déjà, mais là… Non. Je ne le brusquais même pas à vrai dire. Je n’avais jamais été violent avec lui, Insultant peut-être de temps en temps, mais ça s’arrêtait là. Et pourtant, ce n’était ni les occasions ni l’envie qui me manquait avec lui.
- Vas-y sert toi, je t’en pris...
Une nouvelle fois, je grognais légèrement… Une première fois à sa « menace » et une seconde fois en le voyant me piquer ma barbaque comme je l’avais prévu. Et comme il faisait à chaque fois.
- Mais laisse moi avec mes balcons, j’aime avoir une vue sur le ciel quand je suis à l ‘intérieur…
Je marque une pause pour manger et écouter péniblement son discours.
- Je n’ai pas dit que je voulais déménager ou vivre je ne sais où, je suis très bien là où je suis et dans ma forêt… Je suis juste curieux de savoir où elle va et qui est ce type voilà tout.
Je continue de manger avant de le regarder. Je le fixe avant de soupirer, exacerbé.
- Un indice, ça commence par trois…
Crétin qui pouvait lire plusieurs tomes de cinq cent pages, mais qui était toujours aussi incapable de se souvenir de son âge.
Je soupirais face à ce défi mathématique avant de continuer de manger comme si j’étais affamé depuis des jours. Il n’avait pas douze ans non mais c’était quand même tout comme en vérité. Et ce type avait un emploi… Qu’il n’avait pas vraiment eu par lui-même certes, mais un emploi quand même. Et dans une école, c’est à souligner !
- Bref, ne te torture pas l’esprit avec ça, tu vas mal digérer après…
Pourquoi je ne lui arrachais pas la langue déjà. Ha oui… Ami… Et possiblement quelqu’un à qui je tenais. Enfin, un accident, c’est vite arrivé après et qui sait si j’aurais des remords… Il l’aurait cherché non ?
Arg, me connaissant, je n’arriverais plus à fermer les yeux s’il lui arrivait un malheur… Ou peut-être après tout ? Après une bonne chasse… Je pouvais mentir aux autres, mais à moi-même non visiblement...

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Je finis par le regarder tellement méchamment qu’il ravale enfin sa blague pourris sur la colocation avant de me laisser manger en paix. Enfin en paix… Quelques secondes tout au plus. Impossible avec lui de juste profiter de la viande dans la bouche, non, il fallait à chaque fois que mon intention revienne vers une de ses conneries.
Moi, en dessous ? Il m’avait bien regardé ? J’étais un leader, un alpha bordel ! Je suis au-dessus de tout le monde que ce soit homme, femme, humain, loup, et même sorcier. Les loups-garous sont au dessus des autres, point. Sauf peut-être de Scabior... Rha j'arrive à me rendre fou moi-même rien que de penser à ça ! Mais c'était la vérité pourtant... Il faisait ce qu'il voulait de moi sans que je ne dise rien, c'est dingue !
Je roule des yeux alors qu’il m’imite avec une grâce certaine des attribues dont il n’était pas un des propriétaires.
Il m’exacerbait mais je ne pouvais m’empêcher de tout de même prendre ça à la rigolade. C’était surtout d’ailleurs une des différences entre lui et les autres et le pourquoi il restait en vie même après tout ce temps.
- C'est quoi cet élan de curiosité d'un coup ? Mais désolé… Demander l’âge n’est pas poli ma jolie.
Et je n’avais surtout pas envie de parler de ça. Je n’avais plus vingt ans, c’était clair et net, mais je ne suis pas à la retraite non plus ! Monsieur face de serpent restait plus âgé que moi ! Et puis bon, l’âge chez un sorcier s'est surfait.
Je sentais pourtant toujours son regard sur moi attendant sûrement un revirement de situation. Qui ne viendrait jamais. En vrai, on se chamaillait souvent, mais aucun de nous n’essayait vraiment de connaître l’autre. Il ne savait rien de mon passé, de mes faiblesses et mes ressentis. Comme aucun dans ce monde en réalité. Seul le vent et la forêt pouvaient se vanter d'être les gardiens de mes secrets les plus intimes.
- Pourquoi, t’aimerais ?
Malgré tout, je sentais un ton beaucoup plus sérieux qu’à l’accoutumé dans sa voix. Peut-être qu’il souhaitait vraiment comprendre pourquoi il était encore en vie alors que plusieurs fois, il m’avait vu tuer ou blesser gravement des gens pour un simple regard de travers.
Je soupirais alors en regardant le ciel, cherchant mes mots. Oh non, je n’allais pas lui avouer certaines choses ni lui mettre la puce à l’oreille.
- Parce qu’on est dans la même équipe et que je te considère comme un des miens. Voilà tout.
Et s’il y avait bien des gens à qui je ne touchais pas, c’étaient bien eux. À la différence que lui osait tout avec moi, ce qu’aucun autre de ma meute ne faisait. Il était le seul à me pousser à bout sans rien avoir en retour, même pas un petit étranglement des familles !
- Pourquoi autant de sérieux d’un coup ? Ça te travaille ? Ou tu veux savoir si un jour, tu pourrais passer sous mes crocs ?
Normalement, tant qu’il ne venait pas me froisser le poil durant la pleine lune tout devrait bien se passer. Parce que non, jamais je ne prendrais de tue-loup… Conditionner mon vrai moi, jamais. Je laissais ça à Remus même si je lui en voulais de bloquer le cadeau que je lui avais offert il y a de cela des années.

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Je soupire alors qu'il continue de donner 50 chiffres au hasard, parfois carrément infondé. Quatre-vingts ? Il est sérieux ?
- Oui, c'est ça 80... Autant que le nombre de baffes que tu vas te prendre si tu oses encore me donner cet âge, morpion...
Ok je n'étais plus tout jeune, mais de là à me donner autant... Même si je savais très bien qu'il me disait ça juste pour me pousser à bout, chose qu'il fait souvent. Voir tout le temps.
- Qu'importe, tant que j'ai encore la force d'arracher une jugulaire, c'est que je ne suis pas trop vieux... et c'était également une manière de conclure cette discutions.
Au diable l'âge, ce qui compte, c'est la force que l'on a encore en nous. Et en tant que loup et sorcier, j'en avais pour de bonnes années encore, si tout se passe bien, forcément.
- Ou tuer par un elfe de maison...
C'est pire que d'être tué par un lion de poudlard à mon sens, et bien plus humiliant. Que je n'aimais pas ces créatures, trop bavarde et insupportable. Quelle idée d'avoir ce genre de chose chez soi, même en esclave sincèrement ? Autant avoir un autre humain moldu et lui arracher les cordes vocales pour ne plus l'entendre non ? Les vampires le font bien et c'est un bon point pour eux d'ailleurs malgré tout.
Je continue de manger, relevant le regard un moment, étonné du silence de mon camarade. Je profitais de l'instant avant de finalement le voir s'avancer et se poser devant moi comme un chiot curieux ou un jeune louveteau me voyant pour la première fois de sa vie.
Et ce fut en cet instant ou une chose extraordinaire se produisit face à moi. Je le voyais, c'était bien lui qui parlait avec sérieux, sans se moquer ou s'énerver. Juste, parler et se poser plein de question, parfois même très pertinente. Même moi qui le connaissait depuis toujours, je ne pourrais dire la dernière fois où c'est arrivé. Si c'est arrivé.
Et, sincèrement, je ne savais pas vraiment comment et quoi répondre à cette tirade.
Je cherchais, un moment, que dire et quel mot utilisé jusqu'à arriver à une simple conclusion.
- Non...
Non, il ne sera jamais capable de m'énerver assez pour que je le bouffe. Non, il n'arrivera jamais à me pousser assez à bout pour que mon instinct prenne le pas sur certains sentiments. Et dieu sait que c'était normalement facile vue que je ressentais que peu de chose en temps normal.
Mais là, il m'avait vraiment pris à dépourvue.
- Je te l'ai dit, je te considère comme un des miens.
Dis-je en plus en voyant bien qu'il n'était pas satisfait de mon simple mot.
- Ce que je me demande, c'est pourquoi tu essais autant de le faire. Qu'est-ce que tu veux te prouver en voulant me voir énerver ? Personne ne le veut, et en général en fait en sorte que cela n'arrive jamais. Alors que toi c'est limite tout ce que tu souhaites... Pourquoi ?
Moi aussi, j'étais sérieux.

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Je soupire tout en levant les yeux au ciel, réfléchissant. Bien sûr que je m'étais battu contre des prétendants au trône, mais c'était dans la logique et les traditions de mon espèce. Dans le meilleur des cas, et dans la forme la plus naturelle, c'était moi qui décidé qui me succéderait et quand je partirais. Mais parfois, de jeunes loups, avide de pouvoir ou juste de prise de décision, décidés eux-même que je n'étais plus apte et demander à me combattre. Les combats, malheureusement très souvent à mort sauf si l'un décidé d'épargner l'autre, était notre seul moyen de savoir qui était apte à rester ou gagner la meute. Et forcément, certains avaient essayé de prendre ma place, mais... Sans succès.
- Il m'arrive très souvent de les épargner juste pour le plaisir de les voir ramper à mes pieds pour demander pardon.
Étais-ce plus ou moins triste comme sort que la mort ? C'était à voir. Cependant, je sentais que ça ne lui suffisait pas comme explication. Comment m'en sortir bordel...
Je finis par répondre par une même interrogation. Technique de fourbe, mais ça pouvait fonctionner non ?
Je soupirais de nouveau. Les gens qui pouvaient se vanter d'avoir mon indulgence étaient aussi rares qu'avoir une discutions aussi sérieux avec Scabior. En vrai, a part Cerys, il était le seul.
- Honnêtement... Tu es le seul avec Cerys.
C'était tellement rare de le voir comme ça qu'il méritait bien une réponse honnête non ?
- Peut-être... Ou peut-être que si tu étais plus sobre souvent, tu le serais moins... Même si sincèrement, pisser du haut d'un arbre sur le territoire des centaures est la chose la plus stupide que j'ai vu jusqu'à maintenant...
Ou une des choses... Mais la plupart venaient de lui de toute manière.
Scab était comme moi, complètement perdu et rejeter. On avait juste fini par se faire des carapaces, lui avec l'alcool, moi avec une malédiction devenue amis.
- Et si tu veux continuer à chercher mes limites, fait. Mais je ne peux pas te promettre d'un jour réussir à les trouver...
Ma seule limite était de tuer et jamais il sera une de mes proies. Donc, non, je pouvais certifier, jamais il ne les trouvera

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C'était une bonne question et je n'étais pas sûr de la réponse. Je ne réfléchissais plus vraiment comme un homme. L'animal prenait le dessus sur mon intellect de plus en plus, réfléchissant plus par instinct que par une véritable réflexion. Mais j'étais encore assez homme pour savoir prendre des décisions.
- Je ne peux pas te répondre, ça s'est fait comme ça. Tout comme le fait que j'ai été indulgent avec toi dès le début.
Et pourtant, notre rencontre n'avait pas été de tout repos non plus. Mais ce n'était pas le sujet, on y reviendra une autre fois.
Je soupirais une nouvelle fois de ces bêtises, mais j'y étais que trop habitué. Et le pire ? C'est que je savais très bien qu'il retenterait l'expérience en visant mieux cette fois. Et c'est surtout ça qui me fatiguer. Autant ceux de ma meute marchait au pas, autant, je n'avais jamais eu d'autorité sur Scabior.
- Ce n'était pas un dé... Oh, laisse tombé.
À quoi ça servait de l'en empêcher, de toute façon il le fera et même plusieurs fois juste pour prouver je ne sais quoi aux autres et à lui-même. Et là, effectivement, on pouvait de nouveau voir mon indulgence. N'importe qui aurait fait ça aurait finit la tronche à deux millimètres des flammes jusqu'à capituler.
Mes yeux sombres le fixaient un peu découragés, mais avec une certaine étincelle qui apparaissait qu'avec lui. Mais bon, n'importe qui ici penserait juste que c'était le reflet des flammes.
Et voilà qu'il s'éloignait déjà tandis que je grognais légèrement.
- Fait donc ça. Je vais aller digérer un peu en marchant.
J'avais surtout besoin de m'éloigner un peu et surtout aller boire à la rivière non loin. Et c'est là que j'allais pour me désaltérer un peu avant de croiser un loup solitaire, un vrai. Il me fixait tandis que je faisais pareil avant de venir se frotter à moi tendrement. Je n'étais pas sûr que les autres loups garous pouvaient se vanter d'être aussi apprécié par leurs congénères véritables. Je caressais la bête puissante avant que cette dernière ne reparte après quelques hurlements.
Je vivais tellement avec deux masques. L'un connu que par moi et les deux personnes les plus proches, l'autre connu par le reste du monde. Et peut-être un troisième uniquement par moi.
Je détestais me sentir faible et jamais je ne le montrerais.
Je grognais un peu méchamment contre moi-même avant de repartir vers le camp et m'allonger sous un arbre à même le sol. Je fixais un peu le feu, un moment avant de bâiller, mes crocs brillants au feu. Bon, allé, dodo... Demain est un autre jour.

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