Sujet: Des retrouvailles particulières. Jeu 7 Mar - 16:08
Quelques semaines s'étaient écoulées depuis que Daphné n'avait pas remis les pieds en ces lieux. Il fallait dire que les vacances rimaient particulièrement dans sa famille comme entrainement, et qu’entraînements rimaient toujours avec Manoir. Quelques marques affublaient son corps sans qu'elle n'en ai que faire pour autant. C'était une habitude, et chaque fois qu'elle partait, elle revenait plus forte et plus insensible que jamais.
Le regard froid tandis que ses iris d'un bleu perçant détaillaient à present la salle dans laquelle elle venait d'entrer, ce n'était pas sans un certain sentiment de soulagement qu'elle revenait en ces lieux. Si elle n'aimait Poudlard pour sa diversité, il lui était difficile pour autant de ne pas apprécier cette salle, dont le vert ainsi que l'argenté prédominait tout. Un véritable plaisir d'autant plus intense qu'elle se trouvait vide en cet instant, n'ayant besoin de croiser quelconque politesse de son rang ou encore quelques familiarités. Elle savait pourtant qui restait, l'obligerait à un moment ou à un autre de discuter.Quelques pas supplémentaires et elle rejoignait son dortoir, qu'elle ne partageait qu'avec deux personnes actuellements. A croire que les Serpentards se faisaient rare, ou alors qu'il la fuyait, chose parfaitement plausible mais qui ne la dérangeait pas le moins du monde. Daphné n'avait jamais été d'une quelconque proximité, préférant imposer la crainte plutôt que la faiblesse possible d'une amitié. Car elle le savait, de part le passé, c'était une faiblesse qui l'avait mise en danger et aujourd'hui elle ne souhaitait plus laisser à quiconque la possibilité de la blesser d'une quelconque façon que ce soit. Evidemment elle avait sa soeur, soeur qu'elle protégeait au fil de tout, pour qui elle prenait tout les risques sans forcément les appréhender. Daphné avait beau être impulsive elle avait toujours su quoi faire, et inspirer la terreur n'avait fait que lui permettre d'être plus redoutable et ainsi intouchable. Du moins c'était ce qu'elle s'évertuait à penser, et se facilitait ainsi les décisions.
Evidemment il était rare de pouvoir se tenir à ce genre d'état d'esprit et c'était avec toute la difficulté du monde qu'elle avait fini par trouver quelqu'un d'autre pour qui elle avait un temps soit peu d'estime. Comprenez bien, Daphné possédait une forme de respect pour tout un chacun, à condition qu'il soit Serpentard ou Sang pur, traînant plus bas que terre les impropres a leurs sangs et les espèces qu'elle voyait comme inférieurs.Elle n'en restait pas moins ferme et l'idée de devoir abandonner un " camarade" a son propre profit ne lui était absolument pas problématique. Mais là, c'était différent, et si elle s'offrait une faiblesse possible avec elle, c'était parce qu'elle savait parfaitement que Flora avait le même trait de vie qu'elle et qu'ainsi elle faisait suffisamment confiance en sa magie pour ne pas en douter.
Ignorant quand la jeune blonde reviendrait au château, Daphné s'était nonchalamment installée sur son lit, son regard posé sur le plafond tandis que ses bras traînaient sous sa nuque et marquaient une réflexion sans appel.Bien qu'il était toujours très difficile de savoir ce que pouvait penser la blonde, il n'en restait pas moins sur que ses pensées ne vaquaient à aucunes stupides relations qui soient et que les marques encore profondes sur son corps sous entendaient aisément qu'elle avait bien des choses à penser.
Millicent Bulstrode Elève
Localisation : Dans le bureau du Pr Wilkes Emploi/loisirs : Soumettre Granger
Sujet: Re: Des retrouvailles particulières. Ven 8 Mar - 11:29
Si Salazar nous voyait...
Lundi 21 janvier 1997. Elle sortait d'une longue sieste. Bâillant aux corneilles, ses pas avaient franchi le seuil de la salle d'Histoire de la magie pour l'entraîner vers les cachots à pas de zombie. C'était tout juste si elle avait conscience d'être éveillée. Soudain, elle se sentit bousculée, ce qui eut le don d'éveiller la bête en elle. Ouvrant grand ses yeux, Millicent fit volte-face et chopa au col la malheureuse Bouffondor de deuxième année. Avec force, elle la plaqua au mur et leva son poing.
- Puisque tu sais pas te servir de tes yeux gamine, peut-être que je pourrais te les crever, qu'en dis-tu ?
Ses ongles étaient suffisamment mal taillés pour faire l'affaire. Seulement, une main - bien plus délicate que la sienne- la tira en arrière pour la faire lâcher prise.
- Millicent, viens ! Faut partir de là !
Si la "fille gorille" des Serpentards chercha à se débattre pour pouvoir foutre une raclée digne de ce nom à la Bouffondor, elle comprit bien vite les motivations de Pansy. Du coin de l'oeil, elle vit l'auror aux cheveux de cendre se précipiter vers eux : autrement dit, le signal pour déguerpir, ce que les deux Serpentardes firent sans demander leur reste. Une fois hors de portée, elles s'arrêtèrent au détour d'un couloir, un point sur le côté. Millicent chercha sa respiration, tandis qu'elle montrait son poing à Pansy pour qu'elle tape le sien contre. Foutus aurors ! Elle n'aimait pas courir. La boxe était un sport qui lui réussissait, comme l'avait constaté bon nombre d'élèves, mais la course ... Non merci ! Si sa camarade décida de rejoindre l'Etude, la Bulstrode choisit, elle, de gagner la Salle commune pour s'y reposer et se faire masser les pieds par un premier année aux doigts divins. Après avoir dit "Sang pur" au mur imperméable, elle pénétra dans son royaume. Car tout le monde savait que la Salle commune des Serpents lui appartenait ! Quoi vous n'avez pas eu le mémo ? Virant une première année de son fauteuil préféré près de la cheminée, elle se vautra dedans dans un long soupir désabusé. - Ces débiles d'aurors commencent à être gonflants. Depuis quand faut-il qu'on se coltine la garde personnelle de Potter ? se plaignit-elle suffisamment fort pour que tout le monde puisse l'entendre y compris les dortoirs. Ils se croient tout permis et nous suivent comme des petits chiens, comme si on avait pas assez à faire avec les premières années !
Elle se redressa quelque peu, cherchant son masseur personnel. Le pauvre essayait de se cacher derrière une lampe. Lamentable.
- Toi, minus ! beugla-t-elle en retirant ses baskets à la va-vite.Viens ici ! Sinon on te refile aux Poufsouffles, et tu ne voudrais pas faire partie des Blaireaux n'est-ce pas ?
Sujet: Re: Des retrouvailles particulières. Mer 13 Mar - 21:57
Retrouvailles particulières...
« You can't make people love you, but you can make them fear you. »
Daphné, Millicent & Flora ;
C'est au château que Flora avait passées ses vacances, séparée de sa sœur durant deux longues semaines selon la volonté de leurs parents. Ils lui avaient bien fait comprendre que c'était ainsi qu'ils espéraient la punir pour les diverses fautes qui leur avait été rapportées et qu'elle avait commises au cours de ces dernières semaines. Monsieur & madame Carrow étaient bien conscients que c'était la meilleure façon d'y parvenir, puisqu'elles semblaient à titre personnel chacune avoir développée une certaine tolérance à toutes les punitions non-extrémistes qu'ils avaient pu leur infliger. La seule chose qui fonctionnait encore, c'était l'expiation forcée. L'une était contrainte d'assumer les erreurs de l'autre, tant qu'elles n'auraient pas accepter de se contenter d'être ce qu'on leur demandait. Belles, intelligentes, redoutables et intouchables.
A son retour de vacances et pendant plus d'une semaine, Hestia n'avait eue que de la haine et de la rancœur pour Flora. Il avait fallut qu'elle explose une bonne fois pour toute pour que leur différent se dissipe, comme toujours. Elle lui avait alors révélé à quel point ses vacances avaient été difficiles à vivre et, lui avait même montré les deux nouvelles cicatrices sur le haut de ses cuisses dont elle avait écopées. La marque de fabrique de leur mère. Qui se voulait plus que jamais claire.
Ces derniers-jours, Flora était extrêmement tendue. Elle avait peut-être récupérée sa sœur, mais désormais elle culpabilisait. Et plus elle culpabilisait, plus elle se sentait en colère. Pour couronner le tout elle s'était récemment mise à dos Millicent Bulstrode et elle était parfaitement consciente d'en être la seule responsable. Elle avait fait preuve de bassesse en touchant la corde sensible de sa camarade, mais en même-temps ça avait été son but et elle ne comptait pas encore le moins du monde s'excuser pour avoir été elle-même, ni pour avoir dit ce qu'elle pensait. La blondinette s'était donc contentée de l'éviter jusqu'à aujourd'hui, ruminant sa faute dans son coin en attendant le jour où elle trouverait un moyen de se racheter, à la manière des Carrow, à condition que sa camarade ne lui ait pas déclarée la guerre avant.
La blondinette sortait d'une heure de cours plus qu'ennuyante, pressée de quitter ses camarades pour enfin se retrouver seule avec elle-même. Hestia avait gardée l'habitude de la laisser un peu dans son coin mais cette fois-ci, ça ne lui déplaisait pas, bien au contraire. En s'octroyant le monopole de l'attention elle lui donnait tout ce dont Flora avait besoin en ce moment. D'un peu de solitude et de beaucoup de temps pour réfléchir -à autre chose que les cours, bien évidemment-, chose que la Serpentard ne faisait pas souvent. Elle détestait jeter un regard dans l'avenir. Elle, vivait le moment présent.
Ses pas l'avaient menée jusqu'à la Salle Commune des Serpentards, étrangement quasi-déserte aujourd'hui. Son regard se posa bien rapidement sur Millicent, confortablement installée sur le gros divan de la pièce avec un gamin tout juste installé à ses pieds. Tout ce qu'elle voulait c'était rejoindre son dortoir sans faire de vagues, ça allait être possible n'est-ce pas ?
- C-C-Carrow...bégaya une petite voix derrière elle désormais. En faisant volt-face, Flora constata directement qu'il s'agissait du larbin de la brunette. J'ai vue Daphné tout à l'heure, elle demandait après...après toi. Si tu veux elle est dans votre d-dortoir...
Peu rassuré parce qu'il avait osé prendre la parole devant Millicent, le gamin n'avait cessé de lui masser les pieds tout en tremblant un peu. - Tu vois pas que tu l'terrorises ? lança alors Flora, dont les iris s'étaient finalement reposés sur sa camarade. A quoi va ressembler l'avenir de notre noble maison si les petits grandissent en se prenant pour des larbins eux-aussi ?
Sujet: Re: Des retrouvailles particulières. Jeu 14 Mar - 1:35
Retrouvailles particulières...
Un quotidien souvent silencieux. Un comportement presque invisible. Une attaque de serpent où on l’attend le moins.
C’est ce qui définit même Astoria. Elle était l’une de ses magnifiques jeunes filles que la nature avait bien créées. Mais une beauté qui servait aussi de manipulation, et d’une utilisation bien particulière dans l’art de tromper les personnes. Oh, pensez-vous que la demoiselle sera fourbe, mais bien sûr surtout quand il s’agit de dénigrer les sangs impurs, mais la sorcière avait trouvé refuge dans les livres et les études.
La cadette Greengrass était aussi discrète qu’une souris. Seul son regard vert bleu lui faisait tressaillir beaucoup de sang disgracieux. La demoiselle revenait de bibliothèque. Comme à son habitude, même si cela faisait maintenant un petit moment que les cours reprirent, la sorcière ne montra que froideur et indifférence quand elle se voulait indulgente. Exceptionnellement, ses parents lui avaient accordé une faveur dans le but de réussir dans les études. Il lui avait acheté comme chaque année un livre dont les feuilles vierges se rempliront au fil de l’année. Astoria nota toutes ses petites notes de révisions, de recherche. Elle n’y nota jamais des mots personnels au risque que cela tombe entre de mauvaises mains.
Mais à quel prix ? Un prix bien trop cher payé.
Pendant que son père s’autorisa un entraînement difficile avec sa sœur aînée. Sa mère prit le relais pour s’occuper de la cadette. Loin d’être tendre, sa génitrice avait longtemps soupçonné une défaillance chez la brune. Alors pour la tester, elle lui fit subir de nombreux entraînement de sortilège, même sans baguette. Elle lui imposa durant des heures, des cours particuliers sur la tenue de chaque moment de la journée. Puis de temps à autre, lui autorisa un détour exceptionnel dans la bibliothèque de son époux. Puis de temps à autre, c’est son père qui prenait le relais. Astoria n’était jamais assez parfaite, assez réfléchie, ni même assez intelligente. Sa cadette ne ressemblait qu’à une subtile erreur de naissance. Il lui manqua beaucoup de qualités et des manières pour devenir une prétendante parfaite pour une descendante des Greengrass.
Depuis sa naissance, cette demoiselle se battait deux fois plus pour être cette fille qui aurait été parfaite. Seulement, rien allez. Alors Astoria avec le temps développa cette manie de se faufiler dans le manoir avec une telle discrétion, qu’elle en échappa à ses parents pour quelques minutes de répits.
La cadette n’avait même pas pu profiter un seul moment de Daphné. Mais pour quoi faire ? Car en cherchant à séparer les deux jeunes filles, les parents pouvaient davantage façonner leurs enfants à leur image. Elle n’avait pas non plus reçu de courrier. De toute façon, son entourage se résuma qu’à Daphné, et seulement Daphné. Astoria n’avait pas non plus cherché à séduire un quelconque garçon, et depuis maintenant 3 ans ! Lors de réception très particulière, la demoiselle avait montré une froideur presque légendaire. Ses sourires n’apparaissaient même pas sur son visage délicat. Prise en horreur par ses géniteurs, on la força à travailler des cours non compris dans le programme scolaire. Je vous laisse donc deviner l’envergure de ce fameux contexte. Mais voyez-vous, Astoria inspira à d’autres projets. Des projets qu’elle ne pourra que concrétiser cette année avec la venue de Alastor Maugrey.
La porte s’ouvrit avec un bruit trop fort pour elle. Son regard de glace se posa sur la salle avant de se poser sur une table dans le fond de la pièce. Une table souvent peu prise par les élèves. Sa tête droite, ses pas léger que l’on ne les entendit pas, son dos raide. La voilà partie s’installer avec cette même minutie, et ce silence devenu une habitude.
Ses affaires réparties correctement, la sorcière de quatrième année feuilleta son livre, afin de préparer sa prochaine potion. Tout n’était que travail, perfection. Si rien n’était préparé en amont, le résultat ne se finalisait que médiocre en aval, soit à la fin du cours.
Milicent reconnu d’entre mille par Astoria. Un être horrible qui maltraita une bonne partie des élèves. Elle avait pour le surnom, le gorille de serpentard. Remarque : Elle avait de bonnes raisons de l’avoir son surnom. Puis Carrow se montra aussi, une réputation qui lui précéda sans doute aussi. Astoria n’avait que faire de leur réputation. Elle avait déjà bien assez de la sienne qui se résuma à comparer à un serpent silencieux qui ne prévenait pas quand elle attaquait.
Gardant une posture droite, et digne de son rang. Ses yeux restèrent posés sur les lignes du livre. Elle en vint à gratter quelques annotations importantes sur un parchemin. Aucune rature n’était négligée dans son livre aux pages vierges. Alors, les premiers écrits finissaient toujours sur un parchemin. Ceci-ci dit, ce n’est pas pour autant qu’une oreille ne fut pas tendue. Toujours surveiller son entourage, et accorder une importance à chaque propos, cela lui permettait de garder un regard glacial et peu avenant à une éventuelle discussion.
Quand, le prénom Daphné fut mentionnait. La cadette ne leva pas la tête. Préférant faire croire à une concentration presque parfaite. Puis les paroles de Carrow la firent hausser d'un sourcil. Mais elle n'en dit rien . Préférant tourner une page de son livre, pour continuer à étudier les instructions, et faire croire à une éventuelle recherche d’information importante.
Astoria ressemblait à une asociale ? Pas du tout ! Mais où vous avez vu cela ?
Sujet: Re: Des retrouvailles particulières. Lun 18 Mar - 13:30
Des retrouvailles particulières...
Le bruit sourd commençait clairement à lui taper sur les nerfs. Daphné n'avait pas la moindre idée de ce qui se passait dans la salle commune et à dire vrai, elle n'en avait royalement rien à faire. Son corps endolori et fatiguée, elle n'avait fermé les yeux que depuis 4 secondes que de nouvelles voix s'éveillaient au rez de chaussé détruisant le moindre espoir de sommeil. Se redressant, tandis que sa longue chevelure blonde venait a se glisser de droite a gauche c'est avec un soupir bruyant qu'elle se releva, le poing légèrement serré tandis qu'elle claquait déjà la porte de son dortoir descendant les marches d'un pas rapide et décidé.
-Par Salazar fermez là ! J'ai l'impression d'entendre l'autre sang de bourbe baragouinée ! C'est ... oh, c'est vous.
Un léger soupir venait à traverser ses lèvres, suffisamment bruyant pour marquer l'agacement qu'elle avait précédemment ressenti, mais aussi suffisamment détendu pour comprendre qu'elle stoppait là tout débat quand au boucan présent dans la salle commune. Ses yeux d'un bleu intense perlant à travers ses mirettes elle finit par détailler chaque personne présente dans la salle, s'attardant sur chacune d'entre elle avant de constater les faits. Les vacances étaient finies et chaque chose reprenait sa place initiale dans ce qui lui semblait être l'ordre de la maison. Elle termina sa descente au pied des escaliers tandis que quelques marques visibles sur ses bras rougeoyaient encore de part leur actualité.
-Milli et Flo contente de voir que vous n'avez pas encore déserté notre maison. Alors ces vacances ?
Daphné tourna ensuite son regard sur la jeune silhouette perdue dans le coin de la pièce qu'elle n'avait eu de mal à reconnaître bien au contraire. Si elle n'avait pas cité sa sœur, c'était parce que tout comme elle, Daphné savait qu'il n'avait pas véritablement s'agit de vacances et que bien malgré la relation intime qui les liait toute deux, elle restait toujours quelque peu en retrait, évitant ainsi tout débordement affectif bien qu'existant en public. Evidemment personne n'était sans ignorer de l'amour que portait Daphné à sa soeur, bien au contraire, mais cela avait toujours été ainsi, une certaine retenu l'avait toujours habité dans certains cas, et le monde présent dans la salle en était un.
-Asto contente de te revoir.
Daphné savait qu'elles auraient beaucoup de choses à se dire, mais que le temps qui leur étaient imparti était bien suffisant et qu'elle n'avait besoin de presser les choses.Ses paroles résonnèrent dans la salle tandis qu'un sourire franc se glissait sur ses lèvres à présent et que ses pas venaient à rejoindre un fauteuil de la salle commune, se glissant près du feu afin de s'y installer. Elle poussa un léger soupir de bien être tandis que durant un instant ses yeux se perdaient dans les flammes dansantes qu'elle avait ranimé d'un seul coup de baguette. La scène aurait pu paraître cocasse. Flora se tenant debout tourné vers Millicent qui se faisait masser par un enfant, car clairement il n'était pas plus âgé qu'elles étaient bien au contraire, Astoria concentré par sa lecture mais que Daphné devinait malgré tout intéresser par ce qui se passait et elle même installé dans un fauteuil reculé. Elle n'aurait donné que peu chère pour voir entrer un nouveau serpentard et parfaire ce petit groupe qui se voulait différent et pourtant rapprocher sous un même symbole. S'il n'était pas difficile de dire du mal des membres de sa maison, Daphné savait pourtant que chacun et chacune d'entre elles avaient des capacités non discutable et ce peu importe la situation. Cela ne les rendait pourtant pas plus amicale ou tendre entre eux, mais c'était justement le charme de cette maison. Aucun et aucune d'elle n'avait besoin de quiconque pour se sentir bien. A part peut être Milli... mais Daphné doutait fortement que les massages étaient une réponse valide à ses pensées. Après quelques instants elle reposa son regard sur les jeunes femmes, écoutant ce qu'elles avaient à dire avec intérêt. Si Daphné se moquait de bien des gens, elle portait un interêt tout particulier à sa maison et aux personnes qu'elle côtoyait avide de nouveau potin dont elle pourrait se servir d'une façon ou d'une autre.
Localisation : Dans le bureau du Pr Wilkes Emploi/loisirs : Soumettre Granger
Sujet: Re: Des retrouvailles particulières. Jeu 21 Mar - 9:41
Si Salazar nous voyait...
L'entrée de Flora la laissa parfaitement indifférente, en apparence du moins. Dire que la présence de Carrow l'agaçait était faux. Cela étant, la gorille des Serpentards était particulièrement rancunière. On ne touchait pas à Mr Wilkes sans son consentement ... En fait, non, on n'y touchait pas du tout. Le coup de bas de Flora avait occupé son esprit de longues heures. Rares étaient les fois où Millicent accordait du crédit et du temps aux souvenirs. Or l'altercation était advenue si rapidement qu'elle avait forcé la Serpentard à revenir sur ce qui s'était passé. Malheureusement, elle avait beau cherché à comprendre l'erreur, elle ne la trouvait absolument, qu'on l'en excuse. Aussi avait-elle fini par laisser tomber, estimant que Carrow avait sûrement dû être en phase sanguine ce jour-là. Prétendre que c'était sa propre faute ? Jamais. Une Bulstrode n'avait jamais tort, c'était une règle d'or dans l'esprit de Millicent. Flora n'avait plus qu'à lui organiser un rendez-vous avec Mr Wilkes pour se faire pardonner (si ! si !). Refusant de lui accorder la moindre attention, la Bulstrode préférait rester concentrée sur les foutus aurors qui envahissaient son territoire chéri.
- On devrait leur jouer un sale tour ! Leur rappeler que personne ne commande les Serpentards sauf les Serpentards eux-mêmes !
L'intervention de Flora d'abord la força à jeter sur elle un regard douteux avant qu'un sourire carnassier ne vienne déformer ses lèvres.
- Justement, ils attendront avec impatience de pouvoir nous détrôner. C'est le lot de tout gamin en première année. On leur apprend comment prendre ce qui nous revient de droit. C'est dans la terreur que les leçons sont les mieux retenues, hein les minus ? s'adressa-t-elle alors aux premières années.
Si la guerre avait été réellement déclarée entre les deux adolescentes, Millicent aurait rajouté que Carrow en savait après tout quelque chose. Étonnamment, elle n'en dit rien. Ce qui était de bon augure pour la suite. Son regard-même était suffisamment neutre pour ne pas étaler ses pensées en plein jour. De surcroît, quand bien même elle les terrorisait, tous savaient dans la salle commune que première année ou non, Millicent défendrait n'importe quel Serpentard dans le pétrin. Sauf s'il était le portrait craché de Londubat ou le gamin caché de Potter et Granger. Sa gentillesse avait des limites. Une minute plus tard, les propos de Daphné lui parvinrent. Etait-ce elle qu'elle traitait de Sang-de-Bourbe ?! Aussitôt Millicent dégagea le puceau pour serrer ses poings et se redresser, prête à l'attaque. - Qui c'est que tu compares à une sang-de-bourbe, Greengrass ?! Si Granger te manque tellement, tu devrais pouvoir lui casser une jambe discrètement entre deux rayons de la Bibliothèque. La vieille Pince n'y verra que du feu et lui demandera même de fermer sa grande bouche d'impure.
L'idée de voir Granger souffrir suffit à calmer ses ardeurs et à défaire ses poings. Chopant son sac à la volée, elle sortit une boîte de fondants du chaudron, qu'elle déposa sur la petite table à ses pieds. Afin de ne pas les laisser fondre trop rapidement, elle en prit deux d'un coup. Fallait pas non plus en laisser pour Crabbe et Goyle. Ils avaient mangé les derniers sans elle, ces radins ! - Alors Daphné, t'es de retour pour de bon ou bien ... ?
Le regard perçant de Millicent se posa finalement sur la petite Astoria. Bien que fille unique (et cela valait mieux), la Bulstrode ressentait une certaine fierté à observer la descendance des sang-purs. Une fois partis, la maison des Serpentards serait bien gardée, c'était une évidence !
- Astoria, viens par là, c'est l'heure du Conseil des Serpentards !
Parce que non, elle n'en démordait pas. Les aurors devaient payer ! - Qu'est-ce que vous savez des aurors qui pullulent dans ce château ? On a des infos sur eux ? Des potins croustillants dont on pourrait se servir pour les détruire ?
Sujet: Re: Des retrouvailles particulières. Mer 27 Mar - 12:17
Retrouvailles particulières...
« You can't make people love you, but you can make them fear you. »
Daphné, Millicent, Astoria & Flora ;
Flora n'avait même pas voulu prêter attention aux premières paroles de Millicent, persuadée qu'elle devait simplement encore être en colère contre des élèves des autres maisons. A défaut de ne pas avoir écouté le début de son passionnant monologue ça lui avait semblé être l'alternative la plus probable, puisque c'était surtout la plus courante. Elle n'attendait pas vraiment de réponse de la part de sa camarade, pourtant cette dernière se fit entendre bien rapidement. Ses sourcils s'haussèrent doucement à l'écoute de sa question rhétorique pour les gamins, lesquels n'osèrent pour la plupart qu'hocher la tête vivement pour acquiescer les dires de Bulstrode. Pour le coup, la brunette n'avait même pas besoin de lui faire une spéciale dédicace pour que Flora comprenne l'allusion. Elle ne s'en formalisa pas pour autant, il en fallait bien plus pour l'atteindre. Et puis dans cette Salle-Commune, elle était loin d'être la seule concernée par ce genre de raisonnement.
- Si tu l'dis.
Elle allait finalement reprendre sa route sans daigner ajouter quoi que ce soit de plus mais elle vit Daphné apparaître en haut des escaliers, l'air d'abord furibond. Flora ne put s'empêcher de ricaner, puis finalement elle s'écarta pour laisser descendre sa seule réelle amie dans cette maison.
- Et toi, alors ? Tu déconnes, c'est l'paradis ici ! un sourire en coin passa sur ses lèvres, mais il laissa ses traits impassibles. J'ai passées mes vacances ici personnellement, mes parents n'ont pas voulu que je rentre au dernier moment.
La blondinette n'avait pas spécialement envie de s'étendre davantage au sujet de ses vacances et de tout ce qui se cachait réellement derrière devant toute la Salle Commune. Ses papotages avec Daphné devraient attendre, à condition qu'ils arrivent déjà un jour. Flora dû se résoudre à suivre son amie en voyant que bien du beau monde était rassemblé, à l'exception de sa sœur et de toute sa clique. Ce n'était pas tant pour lui déplaire encore une fois, il y avait déjà bien assez de tensions dans cette Salle. La Serpentard revînt encore une fois sur ses pas pour littéralement se vautrer sur l'un des canapés prêt du feu, obligeant un deuxième année qui y était déjà installé à déguerpir au dernier moment. Mains derrière le crâne elle se mit à fixer le plafond, jusqu'à ce que ses sourcils se froncent une énième fois en entendant Millicent reprendre la parole pour parler des Aurors cette fois.
- Qu'est-ce qu'il y a, Mili ? Fenwick t'as encore contrariée ou c'est vraiment les autres, le problème ?
Ce n'était pas vraiment comment ça que la hache de guerre allait être enterrée si Flora continuait sur cette lancée. Un profond soupir traversa ses lèvres puis elle finit par se redresser un peu afin de reprendre.
- J'connais pas grand chose d'eux personnellement et, j'pense qu'il faudrait bien plus que de sales rumeurs pour les faire déguerpir. Selon mes parents cette situation ne durera pas longtemps, le vieux fou ne s'entends qu'à moitié avec le Ministère.
Les épaules de Flora s'haussèrent, on ne pouvait pas dire que parler de tout ça la passionnait vraiment en ce qui la concernait. Les Aurors n'étaient pas un problème pour elle tant qu'ils n'empiétaient pas sur son terrain en l'occurrence, ils ne l'avaient encore jamais fait. - Mais j'ai quand même entendu une histoire avec une certaine Gryffondor et un Auror, apparemment. Une histoire de stage, que beaucoup n'auraient pas cru si tu vois ce que je veux dire. Y'a peut-être matière à creuser mais j'en sais pas plus personnellement, les potins tout ça, c'est pas trop mon truc.
Sujet: Re: Des retrouvailles particulières. Jeu 11 Avr - 23:09
Retrouvailles particulières...
Un quotidien souvent silencieux. Un comportement presque invisible. Une attaque de serpent où on l’attend le moins.
La demoiselle qui montra toujours un mal fou à supporter la population fut immédiatement réduite à la vue de tout le monde. Daphné la salua avec une certaine distance certe, mais la demoiselle ne la gratifia que d’un regard moins dur, lâchant une certaine liberté . Un léger sourire vint naturellement sur son visage. La voilà qui hocha doucement la tête pour lui rendre son bonjour dans son éternel silence. Puis la demoiselle reporta son attention aussitôt sur son livre de potion, la brune n’arriva pas à travailler, bien trop occupée à écouter les dernières histoires et ragots. Ce dont il restait le plus difficile, c’était de démêler le vrai du faux. Mais ça, Astoria possédait toujours les bonnes astuces pour tout savoir. En grande partie du à de nombreux serpentard, quand la source n’était sur sûreté.
Elle ferma doucement son livre, en y introduisant un marque page fait de ses mains, l’un des rares objets à effet personnel de sa collection. L’appel de millicent n’était que respect vis-à-vis de sa pureté de sang, mais quand il s’agissait aussi de se défendre, il n’y avait que elle qui pouvait embêter astoria, dans ses bons jours comme mauvais. La brune rangea de façon parfaite ses affaires, avant de s’installer non loin de sa sœur aînée mais aussi avec une certaine proximité avec Millicent et Carrow.
Prendre la parole en public resta la chose que la demoiselle détesta le plus. Décidément, son mutisme perpétuel, à rester dans son silence, la perdra sans doute. Elle ne disait que les choses essentielles, il était donc rare d’entendre sa douce voix. Elle se racla légèrement la gorge, et ne sortit que quelques paroles.
- Il n’y a pas de grandes nouvelles Millicent. Les aurors se présentent toujours comme défenseur de ce cher Potter. Oh, au dernière nouvelle, le traître à son sang à disons une touche des plus beurk possible. Cette dernière me cherche des noises depuis que j’ai donné un avis assez réaliste à l’égard de son tendre bien aimé. Il en va donc de soi que cette bouffondor devrait être réduite en cendre. Pour une fois, je n’accorde pas mon attention sur la sang de bourbe, mais bien sur une sang impur, mêlée, et un extrêmement stupide.
Lorsqu’elle prononça ses quelques paroles de façon peu surprenante et froide. Elle marqua une légère ironie noire quand elle prononça à « son tendre bien aimé ». Finalement, elle reprit avec une même froideur pour clôturer son discours.
- Il paraît même que Granger serait plus intelligente que cette petite sotte. Comment de la vermine profite de ses lieux exceptionnels. C’est inacceptable.
Pourtant, il était bien rare que la demoiselle parle de ce cher Alastor Maugrey. Reconnu pour son nombre incalculables de réussites pour avoir laisser une place à Azkaban à beaucoup de l’un des leurs. Il n’en resta pas moins le meilleur auror de tout les temps. La demoiselle retrouva ce visage fermé, son regard de glace se posa d’abord sur un première année, puis il vacilla sur sa sœur. Pendant l’espace d’une seconde, elle n’avait que l’envie de se retrouver une fois de plus seule dans son dortoir ou autre part. Cela lui était bien égal. Un endroit où la sérénité et le calme seront de bon augure pour un associable comme elle.
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Jeu 7 Mar - 16:08
