[Fleurk + libre] On the transportation again !

*Il cliqua sur le bouton qui aurait dû normalement actionner le chronomètre et ils furent tous deux happés dans le vide avant de se matérialiser en Irlande centrale, dans un pré verdoyant entouré de tourbière où seul un couple de poney les regardaient en marchant mollement une touffe d'herbe grasse. Le botaniste tira sur la chaine de sa montre pour la libérer de tes mains et la rangea précieusement dans sa besace de voyage.*

Nous avons obtenu le droit de rentrer demain matin. J'espère que nous aurons trouvé notre homme d'ici là.

*Il regardait l'horizon pour déterminer (au hasard, en réalité) le chemin qu'il convenait de prendre, lorsque tu l'accusas tout à fait injustement... hum. Il posa une main au niveau de sa poitrine et entrouvrit la bouche d'un air surpris.*

Moi ? Vous me prêtez de bien vilaine intention ! Je ne pensais même plus à votre sang vélane pour tout vous dire, je me suis totalement habitué à l'effet de vos cheveux au point que je ne les remarque même plus. C'est simple, vous ne me faites plus ni chaud, ni froid ! Non, c'est un ami c'est tout. En outre, je suis certain qu'il sera ra-vi de quitter ce trou à rat pour un jour ou deux, surtout payés au frais du contribuable...

*Il baissa le regard et marmonna.*

Il doit en avoir ras-le-cul de manger des baies et des champignons.

*Bien entendu, tout ceci n'était rien que du baratin. Évidemment qu'une hybride humaine/vélane intéresserait le magizoologiste et si Orcus lui permettait de lui dérober quelques cheveux pour son album de créature, pour sûr qu'il accepterait de lui servir d'interprète. Il releva le visage et te souris avec autant de chaleur qui lui était possible.*

Je propose que nous allions par là.

*Il pointa son doigt en arrière, se retourna et vit qu'il avait indiqué du doigt pile un haut mur en pierre.*

Hum... enfin à peu près dans cette direction.

Mes pieds touchent à nouveau le sol et je regarde curieusement autour de nous pour deviner où nous sommes. Je n'avais jamais vraiment voyagé, à part à Londres évidemment et à Poudlard mais ça s'arrêtait là. Les vacances, pour moi, rimaient avec Côte d'Azur, en général. Et tout ce qui n'y ressemblait pas était fade. Mais à ma grande surprise, ce paysage me plaisait. Très rustique, très simple, c'est comme si l'homme y habitait sans trop déranger et que la nature était seule maîtresse des lieux. La chaîne glisse entre mes doigts et je laisse mes bras tomber le long de mon corps le temps qu'il range son petit objet précieux. Je tourne sur moi-même et prend une grande respiration. Je me voyais bien construire une petite maison ici, loin de tout, pour être enfin tranquille.

- Demain ? Je pensais que nous faisions un simple aller-ret...

Je grommelle en me faisant à l'idée que je ne dormirai pas dans mon lit ce soir et surtout, que je devrais le supporter jusque demain sans interruption. Je lui lance un petit regard mauvais et croise les bras, prenant mon air dédaigneux à chaque fois que je me réfugie dans ma coquille.

- Il y a d'autres manières de passer une nuit avec moi, vous savez.

Simple provocation. Mais ça m'amuse alors je ne boude pas longtemps. Je souris, même à ma remarque. Je regarde nos bottes un instant tandis qu'il m'assure qu'il n'y avait pas pensé. Habituellement, il ment bien. Très bien même, pas longtemps que je travaille pour lui et je l'ai vu faire un bon nombre de pirouettes pour se sortir du pétrin ou simplement gratifier l'égo d'un membre du Ministère et obtenir ce qu'il veut. Mais là, son nez s'allonge. Très étonnant d'ailleurs. Je lève les yeux au ciel en faisant une moue difficile à cerner.

- Je dormirai sur le lit, si tant est qu'il y en ait un, et vous, avec les lutins de Cornouailles, dehors. Vous n'avez pas intérêt de toucher un millimètre de ma peau pendant mon sommeil, ni même de mess cheveux ! Vous avez déjà vu une Vélane en colère ?

Tout le monde sait à quoi ressemble une Vélane en colère. Et personne n'a envie y faire face. Et évidemment que je surjoue, j'aimerai éviter de me retrouver chauve demain... Je me mordille la lèvre à l'idée. Je serai affreuse. Ça serait terrible. Je crois que si ça arrivait, je ne remettrai plus un pied au Royaume-Uni... Prête à le suivre, je me tourne et me retrouve face à un mur. Je fronce les sourcils, surprise. Je sens que cette route va être longue... Je commence à marcher, assez maladroitement, trop habituée aux chemins lisses des villes. Je manque même parfois de tomber et lance quelques grognements tandis que mon compagnon de route se porte comme un charme. J'entame la discussion pour qu'il oublié que je suis pathétique en bottes en caoutchouc.

- C'est merveilleux d'habiter ici. Je ne comprends pas ce qui le rebute... (En fait, je me faisais une petite idée à cet instant très précis.) Je n'ai toujours vécu que dans les villes et je voudrais changer ça. J'espérais m'installer un jour dans un endroit comme celui-ci. Ou peut-être une chaumière en bord de mer. Et vous ? Vous avez vécu en campagne ? L'enfance en campagne doit être superbe.

*Montre rangée, sac parfaitement arrimé sur son épaule, écharpe ne laissant pas filtrer le moindre filet d'air, Orcus était prêt à partir pour une mini expédition. Mais avant, il ferma les yeux, écarta les bras en croix et inspira le bon air de la cambrousse. Ce n'était pas le genre de paysage qu'il affectionnait le plus en tant que botaniste, mais ça faisait tout de même un bien fou de quitter le tumulte de la vie citadine et ses faux semblants. Certes, il était en tête de liste des hypocrites et se roulait dans les mondanités autant que faire ce peu, ce n'était pas pour autant qu'il aimait vraiment ça, c'était plus comme une seconde nature, un jeu avec lequel il avait grandi et ne pourrait jamais tout à fait se défaire. Il laissa retomber ses bras bruyamment, poussa un soupir d'aise et se mit en route.*

Non, jamais ! Ça doit être un spectacle époustouflant, cependant, je n'avais pas pour intention de l'expérimenter. Vous me prenez vraiment pour un obsédé, ça devient offensant. Vous ne l'avez peut-être pas encore noté ou alors l'information vous contrarie, mais vous ne m'attirez pas du tout. Je vous offrirai quand même des fleurs et des chocolats... à Noël. Je craignais qu'une demi-journée soit un peu courte pour trouver notre homme, 24h me semblait plus raisonnable.

*Vrai. Vrai. Faux. Vrai. Orcus ne cherchait pas à se taper sa secrétaire par ce biais, ne souhaitait pas se faire manger la cervelle par une harpie et pensait sincèrement avoir besoin de ce temps pour débusquer sa proie. Faux qu'il dirait non à ajouter une semi-vélane à la liste de ses expériences libertines, il n'était pas le genre d'homme à se vanter de chaque coït comme s'il venait de remporter une bataille, il trouvait même ce genre de comportement aussi vulgaire que pathétique, mais son égo saurait être flatté de gagner les faveurs d'une créature aussi prisée. Mais rien que par fierté, oh que non il ne poserait pas ses pattes sur toi !*

Et s'il n'y a pas de lit ? Que nous ne trouvons pas même d'abri ? Je me demande si vous serez si encline à vous tenir aussi éloignée de moi que possible, Miss Delacour.

*Il sourit d'amusement en t'imaginant flipper grave autour d'un feu de camp. Tes manières ne laissaient pas présager que la douce française était du genre à jouer les aventurières, ceci-dit, Orcus non plus n'avait pas la tête de l'emploi. Les apparences pourraient alors se montrer tout aussi trompeuses pour toi que pour lui... enfin peut-être, dans quelques kilomètres quand tes pas deviendraient plus sûrs.*

Non, j'ai vécu au chemin de traverse jusqu'à mes 17 ans. Ma mère s'est ensuite recluse dans un manoir dans la campagne anglaise, mais je ne l'ai que peu fréquenté. J'ai appris que l'extérieur ne se limitait pas à des rues pavées lorsque j'ai intégré Poudlard et j'y ai vraiment pris gout lorsque je suis parti à Uagadou. J'avoue être moins familier avec les bords de mer, vous habitiez près des côtes en France ?