Cela faisait plusieurs jours que Scabior dormait avec moi à la meute à cause de son souci de lavande et d'apparition. Il n'arrêtait pas de me parler de Némésia par-ci, Némésia par-là... Je ne l'avais vue que peu de fois, peut-être une ou deux. Je ne m'intéressais pas vraiment à ça et à l'époque encore moins. Pour moi le mariage et toutes ces conneries ce n'est vraiment pas ma priorité, clairement. Ce que je ne comprenais pas, c'est pourquoi ça devenait de nouveau une obsession ? Si elle est morte, elle ne peut pas revenir en état, normalement, je dis bien. Et pourtant, il me disait la voir, de ses yeux, en chair et en os. Alors, certes, ses paroles d'alcoolo n'avaient que peu d'intérêt, mais je ne l'avais jamais vu aussi persuadé de chacun de ses mots. Et pour qu'il décide de rester avec moi, c'était qu'il y avait une bonne raison et peut-être un fond de vérité. Serait-elle devenue vampire ? Ou peut-être un sort lancé pour déstabiliser le rafleur ? Et c'est justement pour cette raison que j'avais quitté ma forêt pour venir sur le Chemin de Traverse. Enquêter. Voir si personne n'avait acheté ce qu'il fallait pour réveiller les morts ou torturer quelqu'un par la pensée. JE torturais Scabior quand je le souhaitais, personne d'autre n'avait le droit et sûrement pas en se servant de son ancienne femme ! Ou une de ses anciennes, je ne sais plus. Bref. Ce qui était pratique dans cette situation, c'est que juste passer le pas de la porte d'une boutique m'offrait alors tout les aveux du monde. Mais même avec cette facilité je n'obtenais rien. Aucun objet, livre ou conseil n'avaient été demandé pour ce genre de résultat. Au passage, je demandais si au cas où une femme qui ressemblait à Némésia ne serait pas venue, mais la encore, peu de succès dans ma quête. Je continuais avec d'autre boutique et même des sorciers peu recommandables que je trouvais dans la rue. Personne n'était au courant de tout cela. Tout ce que j'avais c'était des menaces en plus sur Scabior par des gens que je n'avais jamais vue de ma vie. Et que je ne reverais sûrement pas vue la peur que je leurs ai foutu après leurs dernières paroles. Je sortais bredouille, sans réponse et avec une multitude de questions en tête. Était-ce encore Scabior qui pétait un câble ? Prenait-il quelque chose qui augmentait ses hallucinations ? Où étais-ce encore qu'un tas de mensonge pour se faire mousser et tenter de dormir avec une de mes louves ? Et si cette dernière se révélait exacte, il allait passer un sale quart d'heure ! Mais en attendant, je ne s'en savais rien, mais clairement, ce n'était peut-être pas ici que je trouverais réponse à tout ces questionnements. Enfin, c'est ce que je croyais.
Sujet: Re: Paradox [With Némésia] Dim 18 Aoû - 22:53
Paradox.Des jours qu'elle ne l'avait plus vu. La lavande avait fait fuir la bête, pour son plus grand déplaisir. Le piège était certes ingénieux, mais il était surtout des plus contrariants. Elle ne lui avait toujours pas fait réellement face. Son nom n'était que murmure, ses pas ceux d'une ombre, elle n'était rien qu'un fantôme revenu d'entre les morts pour se venger. Chaque nuit, elle continuait de s'éveiller en sursaut, la main autour de sa gorge, de crainte de sentir une forte poigne lui ôter la vie. Chaque nuit, ses draps étaient noyés dans la sueur et la terreur. Maintenant qu'il était si proche d'elle, elle avait le sentiment persistant de sentir son souffle sur sa peau. Si désagréable et exaltant à la fois. Il lui manquait, terriblement, et pourtant, elle ne pouvait l'approcher. Pas tout de suite. C'était à lui d'en avoir le coeur net, d'affronter la peur d'un au-delà biaisé. Némésia avait vaincu la mort, elle n'avait plus qu'à réclamer son prix.
Contrariée de ne pouvoir affoler davantage sa victime, loin de s'imaginer que son nom était sur les lèvres de son époux à toute heure du jour et de la nuit, la professeure de runes avait quitté les murs du château pour gagner le Chemin de Traverse. Qu'espérait-elle y trouver? Elle-même n'aurait su y répondre. L'allée était désertique, les boutiques pour la plupart ravagées, des éclats de verre et de bois jonchaient les dalles glacées. Le soleil avait fui depuis longtemps le coeur londonien, cédant sa place à un ciel gris, triste et rempli de créatures morbides. Il n'y avait rien pour elle ici, rien sauf peut-être la trace d'un déserteur, voleur et fripon. Par instinct, mais surtout par malaise, la sorcière rabattit le capuchon de sa cape sur ses cheveux détachés avant de s'engouffrer dans les ruelles mal éclairées. Elle cherchait les contrebandiers, ceux qui avaient toujours quelque chose à revendre. Scabior aurait bien quelques cadeaux à offrir à sa nouvelle proie, de la même manière qu'il l'avait séduite elle.
Rien. Le néant total. Mais où donc avait-il disparu ? Ce n'était pas juste. Elle avait été si près du but ! De colère après avoir dépensé inutilement quelques pièces pour des informations inexistantes, Némésia balaya les étalages illicites d'un revers de baguette. Instable, une flamme de rage brûlait dans ses rétines. Un fin observateur aurait pu également y lire du désespoir tant elle avait besoin de mettre la main sur son époux. La main agrippée à l'alliance qui pendait autour de son cou, elle cherchait à s'intimer au calme. En vain. Elle s'imaginait déjà ne plus le revoir avant dix longues années, ce qui accentuait son humeur ravageuse. Scabior savait la rendre irrationnelle, homme détestable. Un cri sourd franchit ses dents serrées, et d'un pas décidé, Némésia reprit la direction de l'allée centrale dans l'optique d'aller écumer tous les bars des Embrumes. Avec un peu de chance, elle le trouverait étendu entre deux-trois catins, une bouteille vide entre les cuisses, cuvant son vin et son plaisir. L'idée la rassainit et adoucit ses pas soudainement plus légers et graciles. Elle se jetterait sur son corps nu et enlacerait son cou jusqu'à son réveil. Là alors elle refermerait l'étau mortel en lui murmurant les mots qu'il lui avait soufflés jadis. C'était parfait. Enfin, c'était sans compter un détail, plus imposant que léger, plus poilu aussi...
Sujet: Re: Paradox [With Némésia] Sam 24 Aoû - 18:50
Paradox
Je continue ma route avant de passer devant une bande de sorciers que j'avais déjà interrogés quelques heures avant. Un vient alors me voir tout timidement comme s'il s'attendait a ce que je le tue pour un mot de travers. Ce que je fais habituellement, oui. - Oh, euh, grand Fenrir, roi des loups je... Oh cette odeur d'hypocrisie mêlée à la peur... Un doux mélange entre amer et douceur. - Abrège ou tu termineras ta phrase en enfer... - Oui pardon, je suis désolé je... Je finis par lui grogner dessus et le plaqué au mur en le tenant par le cou, le surélevant. - Tu as trois secondes pour enfin me dire ce que tu as à dire ou je t'assure que ta tête va être rapidement séparée de ton corps ! Je ressers ma poigne pour bien lui montrer que je ne plaisante pas puis desserre légèrement pour qu'il puisse parler. - La femme... Que vous cherchez... On l'a vu... Passé.... Je le regarde alors, un peu angoissé. - Tu es bien sûr ? Fais gaffe si tu m'emmènes sur une fausse piste... - Non je... Vous promet on... L'a vu... Elle a une cape, elle se cache sous... Un capuchon... Je vous... Promets... Roi des loups... Je grogne alors avant de le laisser tomber au sol tandis qu'il couvre sa gorge de sa main en toussant. S'il disait vrai alors... Les morts revenaient effectivement à la vie... - Tu l'as vu où la dernière fois ? Il me montre alors la rue de gauche d'un doigt, incapable de plus parlé. Sans un mot, je pars alors dans la direction montré. Je savais à présent que je cherchais quelque chose de réel, de solide. Je ne cherchais plus des preuves ou un fantôme, mais une morte fraîchement revenue dans le monde des vivants. Ou peut-être... Qu'elle n'avait jamais été morte ? Peut-être que Scabior avait cru l'avoir tué ? Ou peut-être l'avait-il tellement rêvé qu'il avait fini par y croire ? Je m'aventurais dans les allées, ne faisant même plus attention aux gens sur mon passage. De toute manière rien qu'en me voyant, il se décalait d'eux-mêmes. Je renifle l'air à la recherche d'une possible odeur autre, mais rien. Heureusement que ma vue dépassait celle d'humain, je pouvais ainsi voir plus loin et beaucoup mieux. À force de couvrir les allées je finis par tomber sur une personne, de dos, avec une cape et un capuchon. Je finis par la suivre comme un loup traquerait sa proie. En silence et sans la quitter des yeux. Si c'était bien elle le fruit de mes recherches, il était temps d'enfin me prouver sa véritable existence.
Sujet: Re: Paradox [With Némésia] Sam 19 Oct - 14:58
Paradox.Loin de se douter qu'une énorme bête la traquait, Némésia continuait d'avancer en scrutant chacun des visages qui passait tout près d'elle. Certains l'amenaient à se figer l'espace de quelques secondes tant son obsession lui jouait de bien vilains tours. Ses doigts n'avaient de cesse de triturer l'alliance empoisonnée autour de son cou. La tension dans ses muscles grimpait, encore et encore. Si l'angoisse l'avait quittée, l'adrénaline avait pris le relais, si bien que la sorcière n'était jamais bien sereine et tranquille bien longtemps.
A deux reprises, elle pénétra à l'intérieur des pubs malfamés et bruyants. Les regards des hommes la dégoûtaient, l'odeur d'alcool mêlée à la transpiration du mâle la répugnait et partout nulle trace de lui. Elle en faisait pourtant une description des plus précises. Mais personne n'avait vu Scabior ces derniers temps. Certains mêmes réclamaient des impayés, facilement oubliés contre quelques soins de Madame, ce à quoi Némésia répondit par quelques gestes très peu associés à son sexe.
Les bars des embrumes étaient nombreux aussi ne désespérait-elle pas. L'impatience, toutefois, se faisait sentir de plus en plus. Soudain, tandis qu'elle reprenait le fil de ses observations, elle aperçut des regards de plus en plus horrifiés la dépassant. Certains s'écartaient quand d'autres rebroussaient chemin. Sur ses gardes, la sorcière jeta plusieurs regards par-dessus son épaule et alla même jusqu'à se retourner complètement. Rien. La rue, derrière elle, était complètement déserte, comme si son passage avait le don de créer le vide autour d'elle. A aucun moment Némésia ne pensa à Greyback. Fenrir avait quitté son esprit depuis longtemps tant ils s'étaient peu croisés dans leur jeunesse respective. En somme, elle n'aurait jamais imaginé un seul instant le loup au service de son époux, fidèle garde-du-corps en charge de traquer de possibles fantômes. Cette nouvelle l'aurait pourtant ravi tant elle en aurait jubilé de plaisir. Finalement, la sorcière préféra s'arrêter devant une vieille librairie aussi sombre que les bâtisses l'environnant. La perspective d'y entrer ne l'enchantait absolument pas. Il était clair qu'elle n'était pas à sa place ici. Seulement, les rayonnages, poussiéreux et sûrement infectés par les cafards, lui permettraient de se dissimuler tandis qu'elle observerait les quelques rares passants. Depuis sa "mort", il n'était plus question d'être prise en traître. Même une hallucination devait être prise au sérieux. Et puis ... elle était très forte à cache-cache. Enfin quand l'adversaire était à sa taille bien sûr.
La porte grinça sur le seuil d'entrée. Némésia regretta son geste alors même qu'elle croisait le regard du libraire. Ses lunettes portaient une couche de crasse qui fit déglutir la jolie professeure. Poils gras sur le crâne, bouche en biais aux lèvres gercées, pull en laine rapiécé, celui-là avait forcément quelques puces à offrir. Elle salua tout en se donnant un air lugubre, ce qui n'était pas des plus simples avec un visage comme le sien, et se planqua quelque part où ni le libraire ni son effroyable corbeau empaillé ne la verrait. Tout, jusqu'à l'étroitesse de la boutique, était sinistre. La poussière la fit toussoter à quelques reprises avant que son regard ne se lève finalement sur le petit morceau de rue pavée qu'elle apercevait de sa cachette de fortune.
Sujet: Re: Paradox [With Némésia] Mar 12 Nov - 15:41
Paradox
Je la suis, en silence. Je garde son odeur dans mon collimateur au cas où je la perde de vue à cause du monde. Et du monde il y en a. J'imagine qu'elle le fait exprès pour se protéger. Je finis par la perdre malheureusement de vue mais je compte bien la retrouvé grâce à son odeur que j'ai bien assimilé. Je grogne alors et me stoppe, regardant à droite et à gauche avant de m'approcher de chaque boutique pour renifler un grand coup. Au détour d'une allée, la fameuse odeur acre me revient. Je continue en frolant les mur avant de lever la tête et voir le panneau tremblant et grinçant de la librairie. Poussant la porte, je rentre dans la boutique en grognant légèrement. Le vieux libraire se retourne vers moi, surement pour me demander d'être plus silencieux avant de se taire et se terrer dans son bureau sans un mot. Je renifle toujours et commencer, en silence à marcher à travers les rayons. L'odeur est beaucoup trop forte pour qu'elle y soit juste passé avant de sortir... - Allé, le jeu du chat et de la souris est terminé... Ne me force pas à te trouver de force... Pas que je n'aimais pas la traque mais cela commençait à m'ennuyer au bout d'un moment. Surtout que je n'étais même pas de ce que je venais chercher... - Je ne sais pas vraiment ce que tu es mais une chose est sur c'est qu'un ami n'est pas réjouis de te revoir et en conséquence, moi non plus... Je continue de fouiller à travers les livres, essayant de trouver le moindre mouvement. J'écoutais attentivement la moindre respiration, un coeur qui bat, n'importe quoi qui pourrait m'alertée sur une présence. Au bout d'un moment je me stoppe. Je sais qu'elle est là, quelque part et très proche. Mais je préférerais qu'elle vienne d'elle même comme pour me rassuré sur le fait qu'elle est bien en vie. - Je te préviens c'est mon dernier avertissement avant que je détruise tout...
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Sam 17 Aoû - 16:55