(M) Charles Thempson ft Daniel Francis - psychomage / hypnothérapeute

Charles Thempson est né en 1952 à la Nouvelle-Orléans, dans une famille ô combien aimante, ô combien croyante et aux passions plus diverses les unes que les autres. Un grand-père sorcier auteur de contes, une grand-mère non-maj et pratiquant le vaudouisme, un père non-maj et musicien, une mère sorcière réputée pour ses dons de cuisinière, une sœur aînée cracmole mais dont le cœur vibre lui aussi au rythme de la musique cadienne et enfin un frère cadet valeureux sorcier aux projets ambitieux, et on ne compte pas les tantes et les oncles.
Vous l’aurez compris, l’enfance de Charles fut paisible, bienheureuse et rythmée par les nombreux festivals de la ville. Demandez-lui de vous conter ses souvenirs, vous verrez comme ils sont nombreux, précis et colorés.

A l’âge requis, il fit son entrée à Ilvermorny. Là, il eut alors le choix entre le Serpent Cornu ou le Puckwoodgenie. Difficile n’est-ce pas ? Lui aussi le pensa alors. Il prit de longues secondes pour réfléchir et il gagna finalement la maison de l’Esprit, celle du Serpent Cornu.

[ Le récit de son adolescence est parfaitement libre.]

Une fois l’époque d’Ilvermorny révolue, Charles resta une année ou deux supplémentaires auprès de sa famille. Il profita de cette pause dans ses études pour étudier les vertus curatives des plantes, perfectionner son latin et s’imprégner des mœurs familiales. Le jeune sorcier aimait particulièrement observer l’attitude des gens, leur façon de pensée et leur rapport étroit à l’art. Car il était intimement convaincu que les habitants de la Louisiane étaient les plus heureux du monde pour la richesse de leur culture et les couleurs qui parsemaient leur vie.

Charles Thempson n’était pas sans ambition à cette époque de sa vie, soit l’aune de ses 20ans. Il souhaitait étudier les méandres de l’esprit, la portée des souvenirs et les oppressions du passé. La Nouvelle-Orléans lui avait donné un cœur calme, posé et serein en toute circonstance. Jamais il n’avait ressenti l’angoisse ni même l’incertitude. Et c’était cela même qu’il voulait offrir : Charles Thempson souhaitait tranquilliser les esprits les plus abîmés et les aider à se reconstruire. Pour se faire, il partit étudier en Angleterre la psychologie ainsi que l’hypnose. Si cette dernière ne remportait pas tout à fait ses suffrages, Charles lui réservait une utilité bien spécifique. Parallèlement enfin, il mit tout en œuvre pour apprendre la legilimancie à des fins thérapeutiques. En effet, il estimait (à tort ou à raison) que la legilimancie sous couvert de l’hypnose permettrait aux souvenirs les plus récalcitrants et douloureux de s’extirper afin de perdre toute influence.

A 29 ans, soit en 1981, il entra à Ste Mangouste. Il découvrit alors l’effroi, la peur, et des dommages sans nom causés par la guerre qui continuait de faire rage, alors que Voldemort n’avait pas encore été vaincu. Tant d’esprit à réparer, parfois entièrement détraqué comme ceux de Frank et Alice Londubat. Charles usa de tout son savoir pour faire de son mieux. Ces Ténèbres avaient en effet de quoi être effrayantes, aussi redoubla-t-il d’effort pour parfaire son art et aider du mieux qu’il pouvait. A la chute du Seigneur des Ténèbres, il vint à se questionner sur les non-maj. Est-ce que quelqu’un les écoutait comme lui aurait été susceptible de le faire en tant que sorcier ? Est-ce que quelqu’un avait pris en charge la détresse de leur esprit autrement que par la magie ?
N’ayant pas vraiment les fonds nécessaires pour ouvrir son propre cabinet chez les Moldus, Charles eut le culot de plaider son cas et de défendre sa pensée au département des accidents et catastrophes magiques. Il dût s’y reprendre à deux fois avant d’être finalement entendu car il était plutôt délicat, pour ne pas dire mal vu, de remettre en cause le travail des oubliators.

Un an plus tard, Charles Thempson possédait son propre cabinet chez les Moldus. Il y avait une unique condition à cette généreuse aide : qu’à la moindre trace magique, il en informe aussitôt le Ministère. Tous les trimestres, il devrait également rédiger un rapport détaillé sur ce qu’il avait pu constater. Tout ce qui concernait de près ou de loin Voldemort ou Harry Potter devait automatiquement être signalé sous l’étiquette « Urgence absolue ». Personne ne voulait que la magie ne soit révélé. Personne.

A ce jour, Charles Thempson travaille deux fois par semaine à Ste Mangouste et trois fois par semaine chez les Moldus. Est-il inquiété par la guerre ? Il l’est par ce qu’il perçoit dans l’esprit de ses patients. Ces derniers temps, ses rapports au Ministère se font bien plus nombreux.

Mai 1998 : Le dilemme de notre médecin est désormais révolu puisque le secret magique est à présent révélé. Mais la tempête est proche et lorsqu'elle s'abattra, elle fera de nombreux dégâts, Charles en est convaincu. Il ignore quoi faire, comment intervenir et s'il doit même s'en mêler. Pour lui, c'est une première fin du monde qui s'approche à grands pas. L'Angleterre n'est que la première étape d'une révolution qui n'aura jamais de fin. Que faire ? Comment rassurer ses patients et protéger sa famille ?