[Ginny] "Rien de plus édifiant que l'esprit de famille, et rien de plus égoïste pourtant."

Elève

Rien de plus édifiant que l'esprit de famille, et rien de plus égoïste pourtant.

Assise dans les gradins, au calme, elle lisait la Gazette du sorcier du jour. Plus précisément, elle étudiait le dossier spécial "Mangemorts et mesures à suivre". Ses sourcils étaient froncés par la réflexion. Tout lui paraissait si théorique, si abstrait. On se contentait d'émettre des cartes d'identités, des portraits robots, sans faire davantage. Intérieurement, elle avait le sentiment que le monde magique se cachait. On essayait de minimiser le pire sans chercher à y mettre pleinement un terme, à l'image des aurors terrés dans Poudlard. Ils protégeaient les nouvelles générations de sorciers en délaissant les plus anciennes. Les moldus-mêmes étaient-ils en sécurité ? Avaient-ils droit à la même protection qu'eux ? C'étaient-là les questions qu'elle griffonnait autour de l'article, comptant bien les poser au premier adulte venu.

Soudainement, ses yeux bleus furent attirés par quelques mouvements. Lentement, elle releva la tête et s'aperçut alors qu'elle n'était plus seule. A en juger par la tenue de la jeune figure, une Gryffondor venait s'entraîner. Sa chevelure rousse, repérable à des kilomètres à la ronde, lui fit savoir qu'il s'agissait de la soeur de Ronald Weasley : Ginny. La saison de Quidditch avait débuté depuis peu, maintenant. Aussi Eléanor ne s'étonna-t-elle pas de voir son calme rompu. Tant pis ... Préférant oublier l'affaire des mangemorts pour le moment, elle décida plutôt de sortir un vieux parchemin et ses fusains pour esquisser le spectacle sous ses yeux. C'était là son remède contre les idées noires, et de toute évidence, à en juger par les jurons qu'elle pouvait entendre, elle n'était pas la seule à en posséder.

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*Elle profitait de quelques heures de libre pour venir s'entrainer au Quidditch mais aussi parce qu'elle avait un grand besoin de s'évader l'espace d'un instant. à peine fut-elle arrivée sur le terrain désert qu'elle enfourcha son balai et s'envola à vive allure dans le ciel. L'air frais rosissait ses joues alors qu'elle fermait les yeux pour savourer pleinement sa liberté. Elle ralentit, laissant le vent jouer dans ses cheveux avant de piquer vers le sol. Elle redressa à moins d'un mètre et alla se poser à côté de la malle pour récupérer le souaffle. Elle repartit ensuite dans les airs, et commença à faire quelques figures d'évitement en se dirigeant vers les buts. Puis, voyant qu'elle ratait à plusieurs reprises, elle se posta devant les trois cercles et se remit à tirer. Mais une fois encore, elle ratait trop souvent à son goût. De toute évidence elle n'était pas assez concentrée. Le visage de Scrabior s'afficha dans son esprit alors qu'elle poussait un soupir. Déjà une semaine qu'Alastor leur avait confié les missions et elle n'avait toujours rien. Elle avait se creuser la tête, il lui paraissait difficile d'approcher le garde-chasse alors qu'il exécrait les roux … elle avait même pensé à une perruque ou un sort pour teindre temporairement ses cheveux en blond mais ses tâches de rousseur l'aurait trahit. Elle ne désespérait pas, elle était juste énervée de n'avoir pas encore trouvé de solution. Elle envoya la balle et rata. Cette fois elle ne put empêcher un juron de franchir ses lèvres. Elle fonça pour rattraper le souaffle avant qu'il ne touche le sol et remonta aussi rapidement. Dans un excès de rage, elle lança la balle vers les buts sauf que … pour le coup elle n'avait pas vraiment cherché à viser… La balle atterrit non loin d'une élève qui s'était installée sur les gradins et que Ginny n'avait pas remarqué. Elle se précipita vers elle, la mine désolée.*

- Pardon, je suis vraiment désolée, est-ce que tu vas bien ? J'ai mal visée, je ne t'ai pas touché j'espère ?

Elève

Rien de plus édifiant que l'esprit de famille, et rien de plus égoïste pourtant.

Son poignet bougeait à vive allure tandis qu'elle essayait de représenter Ginny Weasley en plein entraînement. La Gryffondor était rapide et rendait ses coups de poignet approximatifs, mais Eléanor n'avait guère besoin de plus. Son croquis était une prise d'ensemble.
A force d'observation, tes échecs ne passèrent pas inaperçus. Tu paraissais déconcentrée, pour ne pas dire démise de tes moyens. Que se passait-il donc dans la vie de Ginny Weasley pour qu'elle rate ainsi autant de buts ? Etais-tu toi aussi préoccupée par les nouvelles de la Gazette ou y avait-il autre chose de plus personnelle ?
La Poufsouffle était si concentrée à analyser à la fois tes mouvements et à achever son oeuvre, qu'elle ne vit que trop tard le souaffle s'écraser tout près d'elle. Son sursaut la fit déraper et gâcha son oeuvre, lui arrachant de fait un long soupir. Décidément, cette journée ne serait pas élue "meilleure journée de la semaine". Quelque peu frustrée, elle rangea son fusain tandis que tu te précipitais vers elle.
D'un tempérament calme et peu sociable avec le temps, elle eut un sourire froid avant de se mettre à plier ses affaires.

- On sous-estime la dangerosité du Quidditch. Après six longues années, je devrais pourtant savoir à quoi m'attendre.

Eléanor termina de ranger ses affaires, laissa son sac sur le banc et se leva pour te ramener le souaffle. Son sourire s'élargit quelque peu, compatissante.

- Avec cette technique tu pourrais en profiter pour dégommer quelques Serpentards. Est-ce Malefoy et sa bande qui se sont encore moqués de ta famille ? A ce qu'on dit, c'est redevenu leur sport favori ces derniers temps, ils semblent incapables de s'occuper de leurs propres affaires. Ce doit être exténuant.

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- La vie est dangereuse à partir du moment où on décide de la vivre.

*Elle te regarda ranger tes affaires. Elle t'avait souvent vue seule en train de lire ou dessiner. Tu était jolie et ne semblait pas timide alors Ginny avait mis ça sur le compte de l'amour de la solitude. Et puis, il est vrai que tu l'intimidais un peu, tu paraissais presque inaccessible et chaque fois, Ginny avait eu trop peur de te déranger en venant t'aborder. Elle sourit en retour alors que tu lui rendais le souaffle.*

- Merci !

*Elle rougit en t'entendant parler des insultes de Drago et sa bande. C'est vrai que dernièrement ils étaient allés un peu fort en "composant" une chanson pour Ron. Elle fit une grimace et détourna le regard.*

- Eux ce n'est pas un simple souaffle qu'ils méritent, mais plutôt un cognard … Oui c'est eux. Avec Ron comme gardien ils savent très bien que leur équipe n'a aucune chance … à moins de frapper fort sur son point faible : sa confiance en lui.

*Elle poussa un soupir.*

- Je cherche encore une idée pour les en empêcher. Hormis réconforter Ron bien sûr.

*Elle passa la main devant son visage, comme pour chasser une idée.*

- Fin bref, ils ne méritent pas qu'on s'attarde à parler d'eux.

*Elle porta à nouveau son regard sur toi puis sur la place que tu occupais quelques instants plus tôt.*

- Tu … tu dessines beaucoup ?

Elève

Rien de plus édifiant que l'esprit de famille, et rien de plus égoïste pourtant.

Ta première réponse fit mouche. Philosophique, directe voire même brutale, cette simple vérité en disait long sur ton caractère, ta personnalité. Eléanor l'inscrivit dans sa mémoire et se promit d'y réfléchir au calme. La vie et le danger... lien inextricable. Comme Malefoy jouant encore et toujours avec le danger au risque de se faire brûler ses petites ailes d'ange. La Poufsouffle eut un sourire qui se voulait rassurant.

- Je ne connais ton frère que de réputation, mais je suis certaine qu'il est bien plus fort que ces commérages sans queue ni tête. Il est trop bien entouré pour être atteint. Malefoy ne peut pas en dire autant.

Eléanor s'essaya au clin d'oeil avant de soudainement lever son visage vers le ciel, pensivement.

- Peut-être faudrait-il leur donner une bonne leçon, une leçon qui ferait rire ton frère. Mais tu as raison, Malefoy a suffisamment d'attention pour ne pas qu'on en rajoute. Perdre au Quidditch le remettra à sa place comme tous les autres Serpentards, cela ne fait aucun doute.

Elle suivit alors ton regard et se frotta la nuque, quelque peu gênée d'être au centre de l'attention tout à coup.

- Oui. J'ai l'impression d'y voir plus clair quand je dessine. Mettre les traits d'un visage sur papier, c'est comme analyser son faciès, jusqu'à l'apprendre et l'analyser. C'est comprendre le masque pour mieux le faire tomber.

Dans un léger sourire, elle ressortit son carnet et arracha son croquis pour te le tendre.

- Mille émotions se dégagent de ton entraînement, au coeur même du terrain. Cette vue d'ensemble en disait long sur ton état d'esprit. J'ai tenté d'en saisir la globalité. Mais un instant est un toujours bref, alors je suppose que la captation a ses limites aussi.

Comme pour justifier son incursion dans ton intimité, elle haussa les épaules avec un certain amusement.

- Je crois qu'on a chacune notre échappatoire n'est-ce pas ?

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*Ginny rougit face à ton compliment et esquissa un sourire en réponse à ton clin d'œil.*

- Hum … oui tu as raison, il faudrait trouver quelque chose comme une farce de Fred et Georges pour le discréditer.

*Elle ne s'attendait pas à ce que tu lui dévoiles ainsi ta vision du dessin, et ce qui s'y cachait. Elle était même touchée que tu lui fasses ainsi confiance. Tu semblais intelligente et réfléchie et elle sentait que ce que tu étais en train de lui partager, tu ne le faisais pas avec tout le monde. Elle prit doucement le dessin que tu lui tendais et reconnu immédiatement la scène. Chacune de tes paroles avaient un sens caché, nul doute qu'en effet, le dessin te permettait de bien cerner les gens. Un peu gênée par cette intrusion qu'elle n'était pas parvenue à contrôler, elle rougit un peu et se tendit. Mais en voyant ton amusement elle se détendit et sourit en retour.*

- Oui, heureusement que ce n'était pas un jour de match car à coup sûr même en donnant directement le souaffle à l'équipe adverse je crois que je n'aurais pas mieux fait !

*Elle rit doucement en se retournant pour regarder le terrain derrière elle.*

- D'ordinaire, jouer me libère l'esprit. ça me permet à la fois d'évacuer les émotions trop fortes mais aussi de faire le trie dans mes pensées et trouver des solutions à mes problèmes. Mais de toute évidence, aujourd'hui n'était pas le jour idéal pour ce genre d'activité !

*Elle se retourna vers toi avec un grand sourire*

- Par contre, il semblerait que ce soit un jour parfait niveau rencontre ! Tu dessines depuis longtemps ?

Elève

Rien de plus édifiant que l'esprit de famille, et rien de plus égoïste pourtant.

Le dessin avait, pour la jeune Poufsouffle, multiples usages. Premièrement, il lui permettait d’analyser les gens, de maîtriser leur masque afin d’y voir plus clair. Deuxièmement, il était pour elle le moyen de codifier ses pensées, de se rendre inaccessible car elle seule savait les déchiffrer. Enfin, le dessin, souvenir d’un certain moldu, lui donnait le contrôle sur elle-même, sur ses émotions. Dès lorsque son fusain touchait le parchemin, elle oubliait tout pour se focaliser sur sa cible. Aussi, n’avait-elle dévoilé à la jeune Gryffondor que le côté visible de l’Iceberg. Pour entendre le reste, il leur faudrait davantage d’intimités. Avec son passé comme expérience, Eléanor avait appris à conserver précieusement ses secrets et à ne les dévoiler que sous très peu de prétextes.

- Je suis certaine que tu te sous-estimes, tenta-t-elle de la rassurer.

Face à ton aveu, elle pencha légèrement sa tête sur son épaule. Ainsi donc ton exécutoire n’avait pas fonctionné. Tes problèmes devaient donc être bien compliquées. Peu certaine d’avoir raison de s’en mêler ou d’être suffisamment légitime pour le faire, Eléanor tenta cette fois-ci un sourire amical.

- Peut-être qu’à nous deux, nous pourrions trouver une solution ? Un regard extérieur presque inconnu te permettrait probablement d’y voir plus clair ? Mais surtout je ne te force pas à me confier quoi que ce soit.

Oui, Eléanor se sentait dans l’obligation de se justifier.

- Ce n’est pas toujours simple de se confier, j’en sais quelque chose. Mais tout garder pour soi, je ne suis pas certaine que ce soit plus intelligent non plus. Alors si tu souhaites m’en toucher deux mots …

Elle ne put s’empêcher de rire légèrement face à ton enthousiasme. Pour sa part, elle était davantage réservée ou du moins était-elle moins expressive de nature. Eléanor afficha cependant un sourire poli et léger.

- Dix ans, un peu plus ou un peu moins. Et toi, tu envisages un avenir dans le Quidditch ? Pour ce que j’en ai vu et au risque de me répéter, tu as du talent. Personnellement, je ne suis pas très à l’aise dans les airs.

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*Ginny fit un petit sourire sincère face à ton compliment.*

- Tu es bien la première à ne pas me voir comme la petite dernière, celle qu'il ne faut pas embêter parce qu'elle est sur-protégée par ses six frères et sa mère...

*Le seul adulte qui l'avait vu différemment et qui avait osé le montrer c'était Maugrey, mais de toute évidence il s'était trompé. Il lui avait confié une mission, et pour l'instant elle n'était encore parvenu à rien. Que lui dirait-elle samedi lorsqu'elle irait le voir dans son bureau pour sa séance d'entrainement ? Pas sûr qu'il accepte encore de perdre son temps avec elle lorsqu'il aura appris qu'elle n'avait encore rien tenté. Elle chassa ses sombres pensées de son esprit pour se concentrer à nouveau sur l'instant présent, sur toi. Elle resta interdite alors que tes paroles faisaient leur chemin jusqu'à son esprit. Et voilà qu'à présent, non fichu de se débrouiller seule pour une mission minime, elle venait d'éveiller les soupçons d'une fille qui n'était pas même de l'AD. Enervée contre elle-même, elle se sentit rapidement très mal-à-l'aise face à toi. Elle ne pouvait clairement pas mentionner directement sa mission sans savoir de quel bord tu étais, et ce bien que tu lui fusses fort sympathique. Elle esquissa un petit sourire.*

- C'est drôle parce que je ne te connais pas vraiment mais ... tu inspires tout de suite la confiance. Tu as raison, bien souvent se confier à quelqu'un peut beaucoup aider. Mais j'ai aussi appris que parfois, il valait mieux ne pas se faire aider, car cela nous priverait de l'expérience. Je suis effectivement face à un problème difficile à résoudre, mais c'est moi qui me le suis imposé d'une certaine façon et si je parviens à le résoudre seule, ça me sera plus profitable à long terme que si j'acceptais ton aide à présent.

*Elle se mordilla la lèvre et rajouta précipitamment*

- Ce n'est pas contre toi hein ? D'habitude c'est moi qui tient ton rôle et qui essaye d'aider les autres, c'est bien la première fois que la situation est inverse ! Et crois moi je sais que ça peut être frustrant de se voir refuser son aide ... Je suis vraiment désolée.

*Elle caressa doucement ton bras et le dos de ta main avant de faire un petit sourire railleur.*

- Et moi je suis pire que pas très à l'aise niveau dessin ! même l'art abstrait ne voudrait pas de mon coup de pinceau !

*Elle rit doucement puis reporta son attention sur la balle.*

- Depuis toute petite j'aimerai jouer avec les Harpies de Holyhead mais je ne sais pas vraiment si c'est un rêve d'enfant ou si c'est vraiment ma voie. Et toi ? Tu considères le dessin comme quelque chose qui t'appartient ou tu aimerais le partager plus tard ?

*Elle reporta son attention sur celui que tu venais de faire. Ginny avait l'impression de ressentir l'énergie qu'elle y avait mis à travers la feuille. Mais le tourbillon des traits noirs souvent plus appuyés qu'il ne devrait l'être sur un dessin strictement photographique, donnait l'impression d'un tourment. Nul doute, cette fille était fine observatrice et avait un talent pour percevoir la psychologie des personnes qui lui faisaient face. Elle éveillait toute la curiosité de Ginny qui ne souhaitait plus qu'une chose : apprendre à mieux la connaître.*

Elève

Rien de plus édifiant que l'esprit de famille, et rien de plus égoïste pourtant.

Eléanor se râcla la gorge face à la réflexion et sourit presque timidement.

- Je suis fille unique, alors cette vie que tu décris, je ne la connais pas. Tu as l’air de te sentir étouffée mais ils doivent faire partie de ton équilibre non ? Tu as de la chance d’avoir une famille unie, Ginny Weasley.

Loin de se douter du cheminement des pensées de la rouquine la concernant, Eléanor la contemplait sans aucune animosité. Au contraire, il y avait davantage de curiosité dans son regard. La Gryffondor semblait confuse, presque perdue.

- Personne ne peut se vanter de me connaître, tu sais.

Ce qui fit naître un rictus amusé sur son visage. Il laissa cependant place à toute sa concentration quand la Gryffondor chercha à se justifier face à elle. Eléanor leva alors les deux mains et lui intima doucement de se calmer.

- Du calme, petite lionne. Je ne te demandais pas de me confier (= au sens de lui donner ici) ta vie. Je te proposais juste une discussion susceptible de t’aider à y voir plus clair, rien de plus. Ta réponse est parfaitement justifiée, je t’assure. Il ne me viendrait pas à l’idée de la juger, vraiment. Tu as raison de ne pas faire confiance à la première venue. Je crois même que le Professeur Maugrey t’appuierait sur cette sage décision.

A sa dernière phrase, elle pouffa légèrement de rire. Son regard était amusé, sympathisant même.

- Le temps te le dira probablement. Quant au dessin, je pense que c’est une chose qui n’appartient qu’à moi. Je ne les partagerais pas avec n’importe qui, ou du moins les choisirais-je avec soin si cela devait arriver. Ce qu’ils révèlent ou ce qu’ils gardent encré en eux, m’appartient. En revanche, si tu veux tout savoir, chère lionne, je serais membre du Magenmagot, plus tard. Ma place se trouve dans le cœur-même de la justice.

Elle t’adressa un petit clin d’œil et se prit de nouveau place dans les gradins. Doucement, elle tapota la place à ses côtés pour t’inviter à y prendre place. Son regard vira alors vers l'horizon tandis que les nuages blancs disparaissaient petit à petit pour laisser place à un parfait ciel bleu.

- Pour vaincre l’intimidation ou le malaise, rien ne vaut la discussion, et le dessin. Mais je crois qu’en cet instant précis, on va privilégier la discussion. Que veux-tu savoir, Ginny Weasley ? Peut-être qu’après tu te sentiras en terrain un peu plus sûr.

Son regard bleuté vint appuyer sa dernière phrase en se reposant sur toi et ta chevelure de feu, attendant patiemment que tu lâches les brides de ta curiosité.

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*elle rougit un peu, mal à l'aise.*

- oh oui ... j'en ai conscience, et je les aime beaucoup. Ils sont certes trop oppressant parfois mais ils le font par amour, sans forcément se rendre compte que ça me pèse parfois. Et même s'il m'arrive quelques fois de leur exprimer mon mécontentement lorsque je ne le supporte plus, je ne leur en veux pas pour autant. J'ai moi-même tendance à toujours vouloir protéger les autres quand je les attaque pas d'une balle de souaffle alors ...

*Elle sourit suite à sa blague, espérant retrouver cette légèreté agréable dans une conversation, même lorsque celle-ci était on ne peut plus sérieuse.*

- et j'ai toujours considéré que c'était une bonne chose. Mes émotions laissent tout transparaître de qui je suis, le peu que j'arrive à préserver secret c'est celle que je suis profondément. Et encore ! Je ne supporte pas l'injustice par exemple, à tel point que je suis obligée de réagir jusqu'à obtenir gain de cause. Mais pour cela j'y met tellement d'énergie et de "moi" que du coup c'est facilement repérable et dans les temps qui court, ce n'est pas bon...

*elle eut un petit sourire mi-désolée, mi-reconnaissant devant ta réponse et murmura un "merci" en baissant la tête. En entendant que tu souhaites rentrer dans le Magenmagot plus tard, elle est ravie. Mais elle se renfrogne bien vite.*

- euh ... tu penses quoi des moldus ?

*elle attendit que tu la rassures sur ce point avant de venir prendre place à tes côtés. Tu semblais être quelqu'un de bien, mais elle n'avait pas de doute non plus sur ton caractère prononcé. Si tu poursuivais cette voie et faisais carrière dans la justice, tu n'aurais pas de mal à convaincre ton public et emporter l'adhésion alors mieux valait être sûre.*

Elève

Rien de plus édifiant que l'esprit de famille, et rien de plus égoïste pourtant.

Eléanor s’attendait à toute sorte de questions mais sûrement pas celle-ci. Elle hésita à froncer les sourcils ou éclater de rire. C’était une question directe, peut-être même trop, et nul doute que sa réponse mettrait mal à l’aise la jeune lionne. La Poufsouffle s’imagina même faire quelques traits d’humour sur la question mais se ravisa en estimant les conséquences. En somme, la question posée illustrait bien les circonstances actuelles : ils étaient en temps de guerre et chacun devait se positionner. Pendant de longues minutes, Eléanor choisit de regarder son interlocutrice droit dans les yeux, comme si elle la réprimandait pour cette question pas suffisamment dissimulée. Au moins avait-elle le mérite de ne pas tourner autour du pot.

- Je pense que les moldus sont fermés d’esprit pour la plupart d’entre eux, qu’ils craignent tout ce qui ne leur ressemble pas, et qu’ils savent mieux attaquer que se défendre. Ils peuvent avoir du savoir-vivre, comme ils peuvent cruellement en manquer. En d’autres termes, ils sont foncièrement humains. J’ajouterais qu’ils n’ont nullement besoin de magie pour survivre. Là où nous sommes dépendants de notre baguette, ils sont dépendants de leur technologie.

Elle fit une pause avant de reprendre de plus bel.

- Moldus, sorciers, blancs, noirs, jaunes, gris, bleus, que sais-je, ne sont rien d’autres que des hommes à qui on a mis des étiquettes culturelles différentes. Ils ont autant de qualités et de défauts que nous autres, pour ne pas dire qu’ils ont les mêmes problèmes que nous. Je suis comme ton amie Hermione Granger, une née-moldue et je n'en ai nullement honte.

Voilà, elle l’avait dit. Comme si une part de son masque venait de tomber. Et pour ne pas s’attarder dessus, elle reprit le sujet des émotions, dans un demi-sourire.

- Les émotions nous rendent humains. Il faut ressentir les choses. Le tout est d’en faire bon usage, je crois. Elles te rendent sincères, tu n’as pas à en avoir honte. Il est vrai néanmoins que tu ne devrais pas les afficher devant n’importe qui. Quelqu’un de mal attentionné pour aisément en jouer. Mais cela viendra avec le temps. Nous sommes dans une période de notre vie où nous avons besoin de nous exprimer, de n’importe quelle façon. Alors exprimons-nous.

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*Ginny soutint ton regard avec assurance. Oui sa question était franche et directe. Mais elle t'avait pris de court et c'est là que résidait tout l'intérêt de la démarche : tes réactions. Elle espérait en savoir plus sur toi. Pas si tu aimes faire de l'équitation ou si tu préfères la glace au chocolat à celle à la vanille. Non, ce qu'elle voulait savoir c'est de quel côté tu te rangeras le jour où tu devras faire un choix. D'une part parce qu'on était en guerre et que tout le monde y sera confronté à un moment ou a un autre mais aussi à plus long terme parce qu'à la fin de l'année tu quittais Poudlard. Tu lui faisais penser à Percy d'une certaine manière, et il lui avait pas fallu longtemps avant de se faire repérer par le Ministre, tout comme il ne te faudrait pas longtemps pour avoir toi aussi de l'influence. Elle devait donc savoir si oui ou non elle pouvait te faire confiance et faciliter l'amitié qui était indéniablement en train de se créer ou si au contraire, tu étais un nom de plus à ajouter à la liste de ses ennemis mortels.
Sans même s'en rendre compte, elle retint sa respiration en entendant le début de tes propos. Mais fut bien vite rassuré par ce qu'il suivit. Elle nota que ton discours était déjà bien construit comme si tu cherchais à la persuader de la véracité de tes propos. Nul doute, tu étais une oratrice hors-pair, la voix que tu avais choisie était vraiment faite pour toi.*

- Pourquoi veux-tu intégrer le Magenmagot ? Qu'est-ce qui te motive ?

*Elle poursuivait son interrogatoire sans même s'en cacher. De toute façon tu étais intelligente et elle savait bien que même si elle le dissimulait sous un sourire chaleureux, tu ne serais pas dupe. Et puis après tout, c'est toi qui lui avais proposé de répondre à ses questions. Son ton ne se voulait toutefois pas agressif, juste curieux.*

Elève

Rien de plus édifiant que l'esprit de famille, et rien de plus égoïste pourtant.

Son entretien d’embauche se passerait-il donc ainsi ? Probablement. Bien sûr qu’elle avait engendré son propre interrogatoire, mais elle ne s’était pas attendue à ce qu’il se passe sur un tel ton. Malgré le sourire chaleureux qu’on lui offrait, Eléanor savait clairement reconnaître un regard inquisiteur, presque soupçonneux. De toute évidence, elle devait gagner quelque chose : probablement le respect ou la confiance de la jeune lionne. Si elle avait été dotée de mauvaises intentions, la Poufsouffle aurait très bien pu lui renvoyer la balle, car après tout, il n’y avait jamais eu de secrets dans Poudlard et ce n’était pas près de changer. A l’inverse, elle joua le jeu, non sans une mauvaise grâce dissimulée. Non seulement elle n’aimait pas parler d’elle mais encore moins se justifier, un traumatisme du passé qu’on ne lui reprochera pas.

- La justice, l’égalité. Je souhaite des lois plus honnêtes, un rapprochement avec les moldus. La peur nous entrave tous, et particulièrement lorsqu’on se croit mal protégé par la justice et les lois. Notre secret est lourd à porter et pour davantage le comprendre, il faut être à la frontière des deux univers à la fois. Un pied chez l’un, un pied chez l’autre. Les persécutions de jadis sont advenues parce que chacun méconnaissait l’autre. L’ignorance est l’atout principal de la peur. Enfin j’aimerais que le Magenmagot prenne davantage ses responsabilités et cesse d’entrevoir le bon et le juste dans chacun des sorciers, parce qu’une baguette magique ne vous rend pas meilleur qu’un autre. Ces dernières années, le Magenmagot a été corrompu, au point d’en exclure le Professeur Dumbledore. Mais je sais que tu ne te satisferas pas de cette réponse, alors je vais te donner ma seconde motivation, laquelle je te prierai de garder pour toi : je veux contrer le parti politique dirigé par Evan Rosier.

Une lueur sombre passa dans ses iris d’ordinaire bleutés. Eléanor détestait le mangemort – même si le terme peinait à devenir officiel pour le qualifier - autant qu’il la fascinait par son verbe ou plutôt, sa langue de vipère. Mais il lui faudrait encore attendre de longues années avant de pouvoir s’y confronter. Aussi espérait-elle secrètement le voir vivre suffisamment longtemps pour le battre à plate couture. Il hantait ses cauchemars avec ses allégations contre les différentes races sanguines, la supériorité des sang-purs. En somme, elle craignait son impact pour l’avenir ainsi que son endoctrinement des sorciers. Raison pour laquelle Eléanor en voulait à la fois aux sorciers et aux moldus pour leur lâcheté et leur peur invétérée de l’autre.

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*Le visage de Ginny s'illumina d'un large sourire sincère. Elle n'aurait su dire s'il y avait véritablement quelque chose à "gagner" mais une chose est sûre, tu l'avais conquise !*

- Tu as des paroles déjà très sage. Ton regard nouveau sur le monde qui nous entoure sera d'une grande aide au Magenmagot, ça n'en fait aucun doute. Tu es quelqu'un de sensible et de réfléchie, deux qualités que j'apprécie particulièrement chez mes amis.

*Evan Rosier. Elle avait souvent entendu les membres de l'Ordre prononcer ce nom durant leurs réunions (merci les oreilles à rallonges de Fred et Georges !). Elle s'était alors renseignée à son sujet, découvrant avec horreur les actions politiques qu'il menait.*

- Tu parles avec ton coeur. En temps voulu, tu sauras persuader ton auditoire et les mener vers l'idéal que tu prônes.

*Elle garda le silence un instant, se remémorant tes paroles en regardant droit devant elle. Puis elle se redressa et se retourna vers toi, un léger sourire aux lèvres.*

- C'est une vie dangereuse qui t'attend !

*Elle avait le sourire parce que contrairement à ce qu'elle avait pensé de prime abord, tu n'étais pas fille à fuir le danger. Au contraire, tu te confrontais à chaque difficultés, les affrontant et les surmontant. Puis le visage d'Evan Rosier s'inscrit dans son esprit et son sourire disparut aussi sec.*

- J'espère que tu sais te défendre. Je veux dire, physiquement aussi. Tu en as sans doute conscience mais celui que tu as choisi pour ennemi ne se laissera pas faire et je peux t'assurer qu'il n'hésitera pas un seul instant à mettre tous les moyens en œuvre pour te faire barrage, y compris ceux qui sont disons ... illégaux.

Elève

Rien de plus édifiant que l'esprit de famille, et rien de plus égoïste pourtant.

Bien que touchée, Eléanor eut un petit rictus moqueur.

- Ne te fie pas aux apparences, Ginny, je suis particulièrement impulsive. Il est facile de réfléchir avec du recul, en plein calme. C’est réfléchir en pleine action, en pleine tempête qui est plus complexe.

Elle t’adressa un petit clin d’œil et inspira profondément.

- On ne persuade pas un auditoire, on le convainc. C’est plus honnête. Pour défendre un idéal, je pense qu’on ne peut pas user de sentiment, même en parlant avec le cœur. Enfin je ne sais pas … Je suppose que j’apprendrai avec l’expérience. Demain est encore loin, non ?

Eléanor pouvait parfaitement fuir les difficultés en réalité, mais elle se faisait surtout violence pour les assumer et les affronter. Elle n’était pas supérieure à tout autre élève, ni même un modèle de vertu, elle ne voulait pas l’être. La Poufsouffle suivait son instinct et son sentiment de justice, c’était là sa seule ligne de conduite. Ce qui lui jouerait des tours, assurément. L’évocation de Rosier provoqua chez elle une certaine crispation.

- Je suis loin du niveau de ton amie Granger, si c’est ce que tu veux savoir. Et apparemment très loin aussi de ton sortilège du chauve-furie. Oui, il a fait le tour du château. Je ne sais pas ce que peut un élève contre un tel homme. A dire vrai, je ne sais pas ce que nous pouvons faire pour renverser la balance. Mais rester sans rien faire, à lire les perpétuelles disparitions dans la Gazette, je n’arrive plus à le supporter. Les ténèbres sont aux portes du château et nous sommes là, à faire comme si tout allait bien.

Un soupir franchit ses lèvres, tandis qu’un sourire venait y flotter, paisiblement.

- Peut-être est-ce là la clef. Faire comme si tout allait pour le mieux, continuer dans nos habitudes, à rire, sourire, pleurer, jouer avec les nerfs des serpentards, montrer que nous ne sommes pas affectés et qu’ils ne nous atteindront pas. Essayons pour voir.

Elle se tourna vers toi, comme si elle venait soudainement d’endosser un rôle.

- Vas-y parle-moi de ce que tu veux, de ce qui te tracasse, de ton parfum de glace préféré, de ton joueur de Quidditch préféré, ce que tu veux, comme si le ciel n’allait pas nous tomber sur la tête.

Codage par Libella sur Graphiorum

*Ginny connaissait la différence entre "convaincre et persuader" et elle avait choisi le terme avec justesse, attendant ta réponse avec une impatience mêlé d'appréhension. Oui, elle te mettait une nouvelle fois à l'épreuve mais elle avait besoin d'être sûre. La menace était tellement présente partout, qu'elle ne pouvait se permettre d'accorder sa confiance aussi facilement qu'avant. Elle s'en voulut un peu en entendant ta réponse qui la réconforta immédiatement sur la question. C'était "amusant", elle avait l'impression d'avoir échangé les rôles : toi qui semblais si fermée d'ordinaire t'ouvrais facilement à elle tandis qu'au contraire, elle se montrait plus méfiante. Quelle ironie !
Elle rougit quelque peu et détourna le regard face à l'évocation de son sortilège de prédilection.*

- Faire comme si de rien n'était ne fera pas disparaître la menace au-dehors. Au contraire, ce serait lui faciliter la tâche, autant lui ouvrir directement les portes dans ce cas, au moins nous en aurions fini plus vite. Je ne supporte pas non plus de rester ici à rien faire. Les adultes estiment que nous sommes trop jeunes pour participer, mais ce qu'ils ne comprennent pas c'est que nous y sommes confrontés, que nous le voulions ou non. Faire l'autruche n'y changera rien. Il faut donc se débrouiller par nous-même.

*Ginny sourit devant ta tentative pour les replonger dans l'innocence.*

- Mais il est vrai que parfois ça fait du bien de cesser de se comporter en adulte pour être simplement des adolescents insouciants.

*Elle t'adressa un grand sourire*

- Ma couleurs préférée ? c'est le bleu je crois, et toi ? Je doute que prennes du plaisir à m'entendre parler de mon joueur de quidditch préféré ! Hum ... par contre j'adore les glaces de Florian Fortarome ! avec une préférence pour le parfum chocogrenouille *elle plaça un doigt devant sa bouche en réfléchissant* ou celui à la citrouille peut être ? *c'est à ce moment là que son ventre émis un petit gargouillis* c'est malin, cette histoire de nourriture m'a donné faim maintenant !

Elève

Rien de plus édifiant que l'esprit de famille, et rien de plus égoïste pourtant.

Contrairement à ce qu’on pouvait croire, Eléanor savait ne pouvoir évoluer seule. Elle avait besoin de confronter ses idées à d’autres avis, besoin de discuter sur des points sombres, besoin de partager en somme. Sauf qu’elle ne le faisait pas avec n’importe qui, encore moins n’importe comment. L’élève connaissait la réputation de sa camarade et savait que les Weasley étaient une famille sur laquelle on pouvait compter. Elle n’avait pas peur et ne se sentait pas non plus en danger en la présence de la cadette. Au contraire, ce regard vif et cet esprit éclairé qui constituaient Ginny lui plaisaient, pour ne pas dire qu’ils lui seraient utiles sur le long terme. Son projet professionnel demandait des relations mais surtout une ouverture d’horizon. Ginny Weasley pouvait les lui apporter. Aux propos de sa camarade, elle secoua négativement la tête.

- Je ne pense pas que ce soit aussi simple. Poursuivre dans nos habitudes c’est lui prouver que nous avons conscience de sa présence mais qui nous refusons de changer pour elle. Je crois qu’il faut savoir se battre tout en ayant conscience que la vie est faite autant de rire, de larmes ou de sourire. Le combat seul ne nous donnera pas la victoire, du moins je ne le crois pas. Quant aux adultes …

Que pouvait-elle dire d’eux…

- Moi-même je ne leur accorde que très peu de crédits, mais je pense tout de même qu’ils n’ont pas tout à fait tort. Je ne dis pas de fuir le dehors mais d’avoir conscience du danger immense qui nous y attend. Tu as déjà vécu de telles épreuves. Se seraient-elles passées ainsi avec l’aide d’adultes ? On ne peut pas faire la guerre seuls. Ils savent ce qu’ils font, à nous d’être prêts le moment venu. Jouer les têtes brûlées ne nous conduira qu’à la mort. Ils peuvent se révéler un peu plus sages que nous, je crois.

Et pourtant n’était-ce pas ce qu’elle faisait, elle ? Sûrement. A la différence près qu’elle se refusait à valoriser à voix haute les adultes, alors même qu’elle savait en avoir grandement besoin. Mauvaise foi quand tu nous tiens…
La conversation prit soudainement une tournure plus légère, ce qui fit sourire la Poufsouffle.

- Mmh pourquoi pas le orange, pour toutes les fois où j’ai contemplé un coucher de soleil. Tu devrais gagner les cuisines, l’entraînement t’a pris pas mal d’énergie et je suis sûre que les elfes se feront un plaisir de te bichonner. Pour ma part, je crois que je vais rester ici encore un peu. Nous nous retrouverons très vite, je pense. Si le sport ne t’aide pas à évacuer, envoie moi un hibou, on verra ce qu’on peut faire de la grande Ginny Weasley ! l’invita-t-elle dans un regard profondément amusé.

Codage par Libella sur Graphiorum

- Oui je suis d'accord avec toi sur le fait qu'il ne faut pas s'arrêter de vivre à cause de lui, ça ne ferait que répandre la peur et c'est tout ce qu'il souhaite. En revanche faire comme si rien ne se passait au dehors comme Fudge l'a fait il y a peu n'est pas une solution non plus ...
Quand aux adultes ...

*elle poussa un profond soupir.*

- J'ai conscience que nous ne pouvons nous en sortir seuls. Mais eux non plus ne peuvent s'en sortir seuls. C'est ensemble, et grâce à une confiance mutuelle que nous parviendrons à nous en sortir. Malheureusement il n'y en a que très peu qui l'ont compris. Dumbledore accorde autant d'importance à toutes les paroles qui s'offrent à lui, mais ces derniers temps il n'est presque jamais là... Il y a le Professeur Maugrey aussi, mais je doute que tu puisses parler longuement de justice avec lui, c'est plus un homme d'action qu'un homme de verbe je pense.

*Elle réfléchit quelques instants, passant en revue ses professeurs lorsqu'une lumière jaillit dans son esprit.*

- Benjy ! Enfin ... je veux dire le Professeur Fenwick. Je l'ai déjà rencontré en dehors des cours, c'est un ami de mes parents. J'ai toujours adoré discuter avec lui, et il ne m'a jamais vu comme une enfant. C'est un auror aussi alors il pourra peut-être t'aider pour Evan Rosier. Tu devrais aller lui parler ! Enfin ... je te le conseille en tout cas. Et puis ... de toute façon tu n'as rien à perdre à essayer ... Si ?

*Elle sourit, un coucher de soleil ? C'est vrai qu'elle en appréciait les couleurs elle aussi.*

- Dans ce cas je te conseille d'aller dans la tour d'Astronomie, la vue sur le coucher de soleil est magnifique ! et puis pour dessiner tu y seras tranquille, j'ai pas encore réussi à envoyer le souaffle jusque là-bas !

*Elle te fit un clin d'oeil doublé d'un grand sourire.*

- Tu as raison, je ne suis pas contre un petit en-cas !

*Soudain, les cloches de l'horloge de Poudlard se mirent à sonner, faisant sursauter Ginny.*

- Oh non pas déjà ! Je suis désolée, il faut que je file. J'avais promis à Hermione qu'on réviserait la métamorphose ensemble à la bibliothèque !

*Elle attrapa le souaffle d'une main, son balais de l'autre et se retourna vers toi avant de l'enfourcher.*

- Je suis ravie d'avoir pu discuter avec toi !

*Elle rigola face à ta remarque*

- "grande" je ne sais pas, mais ce qui est sûr c'est que je n'attendrais pas d'avoir besoin d'évacuer quelque chose pour revenir te parler ! Passe une bonne soirée Eléanor !

*Sur ce, elle enfourcha son balais et vola jusqu'aux vestiaires pour se changer en vitesse avant de filer à fond de train vers la bibliothèque.*