[Augustus & Echtra] Règlements de comptes à OK Voldy

C'est vous ou c'est moi.

Echtra & Augustus

C'était toujours la même chose quand Il nous appelait, une sensation de picotement chaud sur la peau et la marque se tordant comme si le tatouage habituellement inerte était prêt à quitter notre épiderme et fondre sur une proie. Quelques jours après l'attaque du manoir, suffisamment de jours pour aiguiser mon angoisse, ce n'était pas un simple picotement que j'avais ressenti, mais une véritable torture. Nous étions en milieu d'après-midi évidemment, heure à laquelle j'étais au bureau. Il avait beau porter tous mes espoirs, je ne doutais pas un seul instant de sa cruauté, une cruauté juste, ceci-dit. Rongé par cette soudaine douleur, je m'étais tout à coup tordu sur ma chaise, portant ma main à mon bras gauche dans un geste incontrôlable sous l’œil perplexe de Funestar.

- Je... désolé, une migraine, prétendis-je en prenant ma tête entre mes mains.

- Tu devrais prendre un peu d'air frais, me suggéra mon collègue.

- Bonne idée, je vais faire ça. J'y vais.

Je prenais ma veste et le visage baissé, fuyais à travers les couloirs aussi vite qu'il m'était possible sans attirer l'attention, chose déjà difficile à la lumière de mon front moite. Je n'avais rien dit à Sephira. Je ne lui avais rien dit et je ne la reverrais peut-être plus.

[…]

C'est un quart d'heure plus tard que j'arrivais au manoir Malefoy, toujours victime de cette fièvre que j'arrivais à contrôler un peu plus ou à oublier peut-être, pris par une inquiétude bien plus dangereuse encore. Les portes s'ouvrirent devant moi sans même que j'ai à frapper, dans le vestibule le visage angoissé de Narcissa m'attendait. Mon amie d'enfance, à moitié dissimulée dans l'ombre, me tendit les mains. Je m'empressais de glisser mes larges doigts contre sa peau gracile jusqu'à nous imbriquer l'un l'autre dans une courte étreinte. J'ignorais si le contact était apaisant ou m'accablait plus encore.

- Wilkes vient d'arriver. Il est en colère.

Je fermais les yeux, inspirant fortement son odeur.

- Sephira. Tu lui diras...

Elle me repoussa de ses bras et vint poser sa main gelée sur ma joue.

- Tu le lui diras toi-même.

Je puisais un peu de son mensonge dans ses rétines et me détachais complètement d'elle. La porte de la salle de bal était légèrement entre-ouverte, c'était là qu'Il m'attendait. Sans un mot de plus, je tournais le dos à ma plus fidèle amie et m'engouffrais dans l'antre du diable. Je marchais aussi vite qu'il m'était possible jusqu'à parvenir au bas des marches de l'estrade, là où il siégeait comme sur un trône. Je ne prêtais guère d'attention à Echtra, soutenant son regard jusqu'à ce que mon genou ploie autant que mes rétines.

- Vous m'avez fait appeler Mon Seigneur.

- Parle Augustus. Explique-moi pourquoi tous nos espoirs reposent sur un garçon dont personne n'a jamais entendu parler quand je vous ai donné l'ordre d'enrôler son meilleur ami.

Je levais mon visage vers lui puis vers Mrs Wilkes, lui avait-elle déjà parlé ? Que lui avait-elle raconté ? Son regard rouge était braqué sur moi, uniquement moi, l'idée germa que la peste avait peut-être tenté de me faire porter le chapeau.

- J'ai essayé. Je veux dire que j'ai suivi vos ordres Mon Seigneur. J'ai engagé une rafleuse pour faire suivre le garçon comme vous l'aviez demandé, laquelle a brillamment réussi à le kidnapper malgré...

Je regardais à nouveau Echtra, cherchant à sonder dans son regard fixe si elle avait pu chercher à me nuire pour sauver sa propre vie. Cette femme avait mandaté l'un de nous pour torturer son propre fils, alors quels scrupules aurait-elle à vendre ma peau ?

- … malgré l'intervention de Wilkes qui a engagé un autre rafleur pour faire cavalier seule, au risque de faire rater la mission. Ma rafleuse ayant été plus efficace, l'autre s'est senti obligé de ramener cet enfant, ce Kevin pour en faire « cadeau » à Echtra. J'ai voulu marchander avec le jeune Weasley Maître, j'ai essayé de sonder ses failles, d'utiliser ses points faibles pour le faire fléchir, mais Echtra s'est sentie obligée d'intervenir une nouvelle fois, brisant la confiance que j'étais en train d'instaurer avec l'ami de Potter, brisant mon plan dans l’œuf pour son seul caprice. Le Weasley s'est alors rebellé et s'est refermé à nous comme une huître. Elle s'est ensuite chargée de passer un deal avec le jeune poudlarien, lequel ne fréquente même pas Potter si j'en crois les serpentards que j'ai pu interroger depuis. Puis le manoir a été attaqué et nous avons manqué de temps, Seigneur. Cependant, dis-je à nouveau debout sur mes pieds et pris d'une minuscule pointe de culpabilité, c'était sa première mission, j'imagine que ses erreurs sont dû d'avantage à la pression inhabituelle pesant sur ses épaules qu'à un réel désir de nous nuire, Maître. Son plan a peu de chance d'aboutir, mais je vous promets d'employer toute mon énergie à l'y aider si ce sont là vos désirs.

PS : pour ceux qui suivraient ce rp, la puissance du dé déterminera lequel de nous Voldemort épargnera et lequel va s'en prendre plein la tronche !

CSS par Gaelle

Pouet parce que le forum veut pas envoyer de dé au 1er message d'un sujet.

Admin

Le membre 'Augustus Rockwood' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

'Dé' :

[Augustus & Echtra] Règlements de comptes à OK Voldy Dy_410

Règlements de comptes.Augustus - EchtraDes jours étaient passés, des jours durant lesquels elle n’avait cessé de faire les cents pas dans son manoir. Une colère profonde ravageait ses tripes. Les raisons ne manquaient pas. Tout d’abord, Fenwick lui avait échappé. Ensuite, elle pressentait que Rockwood la trahirait sous peu, d’une façon ou d’une autre. Enfin, de ce qu’elle avait pu lire dans la Gazette, Jugson avait attaqué son fils alors même qu’ils n’en avaient guère discuter au préalable. Elle ne se rappelait même plus qu’il avait accepté sa requête. Cette affaire, ou plutôt, ses affaires, allaient à vau-l’eau ce qui la mettait hors d’elle. Même l’image d’un Benjy Fenwick torturé sous son endoloris ne suffisait pas à la calmer. Heureusement, elle avait réussi à sauver le manoir. Certaines choses ne devaient pas y être trouvées. Elle était aujourd’hui la gardienne de son seul secret.
Ce jour-là, elle se trouvait contre le corps nu de Siobhan, empêtrée dans les draps. Un cri aigu de surprise lui échappa tandis que son regard se posait directement sur la marque brûlante. L’espèce masculine était décidément bien impatiente ! Une petite voix lui disait que ce n’était sûrement pas pour une partie de plaisir qu’on la sommait de venir. Echtra leva les yeux au ciel : elle s’était promis, à la mort de Mr Wilkes, que plus personne ne lui ordonnerait de venir, comme un chien. Encore quelque chose qu’elle avait sacrifié pour sauver les fesses de son fils.

- Il t’appelle, commenta une Siobhan parfaitement réveillée. Rockwood a dû se plaindre.

- Un trait commun chez les hommes, ma chère. Et comme tous, il oublie que je connais son point faible. Bientôt je rendrai une visite de courtoisie aux Rockwood.

Elles échangèrent une dernière et longue caresse.

- Ne le provoque pas.

- Je ferai de mon mieux.

[…]

Elle ne l’avait vu que très peu depuis qu’elle avait reçu sa marque. Dire qu’elle n’avait pas peur aurait été un mensonge. Mais Echtra avait l’ego et l’orgueil suffisamment solides pour ne daigner flancher devant elle. Elle ne devait ni ne pouvait faire preuve de faiblesse. En outre, elle comptait bien défendre ses convictions, jouer de son éternelle comédie, et surtout, subir en silence le temps de la correction. C’était un mal nécessaire pour parvenir à ses fins. Sauf si sa fin advenait dès cet après-midi. Une seule et unique pensée la réconforta : si elle mourait aujourd’hui, Orcus ne toucherait jamais l’héritage familial bien caché dans le manoir. Forte de cette idée joyeuse, Echtra posa son pied sur le seuil de la porte et la poussa, prête à faire face à son destin (ou pas). Ses pas résonnèrent sur le sol tandis qu’elle approchait, le regard fixe. Un verre n’aurait sûrement pas été de trop. Elle commençait à sentir le poids de Son regard sur ses épaules, ainsi qu’une migraine soudaine. La sorcière ne broncha cependant pas. Encore une fois, elle ne pouvait. Pourtant, son genou ploya, tout comme sa tête.

- Maître, commença-t-elle d’une voix faussement dévouée, vous souhaitiez me voir.

- Echtra. Vois-tu, Bellatrix m’a conté une bien étrange histoire. Une histoire dans laquelle toi et Augustus auriez échoué à satisfaire mes désirs. Elle m’a également dit que vous vous étiez montrés bien incapables devant deux minables membres de l’Ordre du Phoenix. Ai-je sous mes ordres des incapables, Echtra ?

- Non, Maître. Permettez que …

Sa main se leva, l’interrompant. Puis il pointa du doigt une place près d’une Nagini observatrice.

- Je tiens à entendre Augustus d’abord.

Une façon trop correcte de faire taire l’orgueil démesuré qu’il avait probablement senti chez elle. Qu’avait-il trouvé en plus dans son esprit ? Echtra leva à peine son regard vers les rétines rouges et obtempéra non sans mécontentement. Bien sûr c’était l’homme qu’on souhaitait écouter en premier lieu… Près de Nagini, laquelle semblait avoir de l’appétit, elle attendit donc en silence que le Rockwood se montre. Il ne tarda pas, bien sûr. La mangemort le regarda avec dédain, jalouse qu’on préférât sa parole à la sienne. Qu’allait-il dire ? La tiendrait-il responsable de leurs faiblesses ? Elle se méfiait de cette allégeance honnête et convaincue qu’elle lisait sur son visage, si différente de la sienne. Son sort se jouait maintenant. Et s’il était question du sien, il serait bien évidemment question de celui du Rockwood également. Tout se payait et Echtra payait toujours ses dettes.

Quel toupet ! Cet idiot cherchait bel et bien à sauver sa peau ! Echtra eut un rictus mauvais tandis qu’elle grinçait des dents. Weasley l’aurait mené à une impasse et ils le savaient aussi bien l’un que l’autre. Un caprice n’est-ce pas ? Elle lui en foutrait. Il n’était pas mieux que les autres, une note qu’elle ne manquerait pas de glisser à son épouse, assurément. Il semblait avoir tout prévu, sa défense était faite. Et elle ? Elle allait devoir rendre des comptes, naturellement. Déjà, son cerveau cogitait en quête de failles. Quelle ne fut pas sa surprise devant les dernières paroles du Rockwood. Après avoir prouvé par A + B qu’elle les avait menés à leur échec, voilà qu’il limitait les dégâts en s’appuyant sur sa potentielle inexpérience ! Ce qui bien entendu vexa son orgueil de femme. Nonobstant, il paraissait évident qu’Augustus cherchait à lui sauver la peau, probablement par miséricorde. En déclarant qu’elle n’avait pas dans l’idée de leur nuire, il empêchait la couverture d’Echtra de sauter intégralement. L’avait-elle jugé trop vite ? Il paraissait évident qu’ils étaient tous deux différents, avec des convictions et des allégeances dissemblables. Mais même elle savait reconnaître un homme de valeurs lorsqu’elle en voyait un. Celui-là avait ses défauts, il n’était cependant pas dépourvu de bonnes manières, d’intelligence ou … de ruse. Car cette fleur ne pouvait être sincère n’est-ce pas ? Un homme ne pouvait chercher à lui sauver la mise. Impossible.

- Qu’en penses-tu, Echtra ?

La voix glaciale du Maître la tira de ses réflexions alors que son regard n’avait pas quitté Augustus. Quand bien même il avait choisi de nuancer son propos final, elle ne pouvait le laisser la traîner dans la boue sans rien répliquer. Passer pour une incapable, une femme de peu de jugeote devant le Seigneur des Ténèbres ? Pas question. Aussi Echtra vint elle ployer le genou une seconde fois, sur le côté droit du Maître, tout près de la serpente affamée.

- Maître, Weasley est un traître à son sang, mais un traître loyal à la cause qu’il défend. Il idolâtre Potter, lui baiserait les pieds s’il le lui demandait. Il n’aurait fait que nous mener en bateau. On ne pouvait avoir confiance en ce garçon. L’autre, en revanche, était parfaitement ouvert à la manipulation. Il paraissait étranger à cette guerre et nullement enclin à vénérer Potter. Lui n’est pas fait de bons sentiments, seule sa liberté semblait compter. Vous savez comme moi qu’un homme qui n’a rien à perdre sauf sa liberté et son indépendance serait capable du meilleur comme du pire. C’est justement parce qu’il est insignifiant aux yeux du Garçon, qu’il ne le verra pas venir. Je ne vous ai pas trahi, Maître. J’ai simplement refusé de sous-estimer mon ennemi, à la différence d’Augustus naïf de croire que la carte maîtresse de Potter pourrait se retourner contre lui juste pour avoir les filles à ses pieds. Weasley rêve comme tous les gamins de son âge : l’or, la gloire, la reconnaissance, mais ce pathétique gamin est surtout en quête d’amour, ce que Potter lui apporte puisque Potter donnerait sa vie pour lui, n’est-ce pas ? Weasley est suicidaire et inutilisable sauf sous imperium ce que Rockwood n’a pas jugé bon d’utiliser. Changer de perspective et d’angles d’attaque n’est pas une trahison, Maître, mais un acte intelligent. Je suis certaine qu’Augustus en conviendra dès qu’il aura cessé de remettre en doute mes capacités. Car pourquoi m’aurait-il choisi comme partenaire autrement si ce n’est pour tirer toute la couverture à lui ? Vous voulez Potter, Maître, vous l’aurez, je vous en donne ma parole, je ne manquerai pas de faire tout le nécessaire pour qu’enfin le monde soit à vos pieds. Les Serpentards veilleront à nous rappeler au bon souvenir du Poudlarien grâce aux bonnes relations de Rockwood et je compte bien l’avoir sous mon aile jusqu’à ce qu’il ne nous soit plus d’aucune utilité. ~~J’ai~~ Nous avons la situation bien en main, Maître.

Aucune fois elle ne s'interrompit, tantôt levant un regard de convenance, tantôt le rabaissant pour la bienséance et sauver sa peau. Si elle s'interrompait, le maître ou même Augustus en profiterait pour prendre la parole. Elle ne pouvait la leur laisser tant qu'elle n'avait pas mis un point final à sa défense. Une part d'elle aurait aimé insulter Augustus et ses accusations. Elle ne s'en donna pourtant que peu ce plaisir, soudainement plus encline à sauver sa peau que son orgueil revanchard. Echtra savait devoir la jouer fine et soumettre son esprit pour pouvoir survivre. La peur grouillait désormais dans son ventre, elle le sentait. Elle ou Augustus, l'un des deux y passerait, ne serait-ce que pour l'exemple. Survivre, c'était là tout ce qui devait importer.
:copyright: Crimson Day

Admin

Le membre 'Echtra Wilkes' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

'Dé' :

Règlements de comptes.Augustus - EchtraLe silence s’installa, uniquement brisé par les sifflements incessants de Nagini. Echtra n’osait bouger. Son instinct la mettait en garde. A raison.

- Mais t’ai-je donné l’autorisation de penser, Echtra ? demanda Voldemort d’une voix doucereuse.

- M…Mai… Non, Maître, convint la mangemorte à contrecoeur.

- Crois-tu que les plans de Lord Voldemort ne sont pas suffisamment réfléchis ? Te penses-tu indigne d’eux ? Oserais-tu croire un seul instant, toi ma dernière fidèle en date, surpassée en intelligence le Seigneur des Ténèbres ?

- Non Maître, bien sûr que non.

Seulement Echtra comptait déjà les secondes. La voix calme et posée du Seigneur des Ténèbres était trompeuse. Ses yeux, rougeoyants, ne pouvaient dissimuler son agacement profond. La mangemort osait à peine les regarder. En cet instant, elle aurait aimé qu’il en finisse, qu’enfin elle puisse quitter ce taudis. Augustus, derrière elle, devait probablement se délecter ; attendre avec soulagement qu’elle subisse la sentence à sa place.

- Et pourtant, poursuivit Voldemort sur le même ton, tu prends délibérément la décision de changer les plans de Lord Voldemort pour qu’ils soient à ta convenance. C’est bien cela Echtra ?

La sorcière ouvrit la bouche alors que le Seigneur des Ténèbres se levait pour s’approcher d’elle, la baguette levée. Elle n’eut pas le temps de déglutir.

- Endoloris !

Le rayon rouge l’atteignit de plein fouet. Aussitôt elle eut l’impression que son corps entier prenait feu, tordu par la douleur. Trop fière pour crier, Echtra serra d’abord les dents avec force tandis que sa tête menaçait de se fendre en deux. Elle ne pouvait pas résister, elle ne se sentait pas la force de le faire. Pourtant, une petite voix en elle lui susurrait que ce n’était que le début d’un long supplice. Le pire était à venir.
La douleur disparut aussi soudainement qu’elle était venue. Ses jambes tremblaient et peinaient à la maintenir en équilibre. Son corps rêvait de pouvoir rejoindre le sol si proche.

- Echtra … Tu as beaucoup à apprendre. Croire le contraire est une idiotie… Vois-tu, Lord Voldemort récompense la fidélité, ceux qui l’aident’ à atteindre ses objectifs dans le total respect de ses ordres. Il punit en revanche toute trahison et n’aime guère être déçu… Or Echtra, je suis déçu.

Elle vit le rayon rouge revenir à la charge au moment même où il l’incantait sans trace de véhémence dans la voix. Pourtant, la lassitude, l’exaspération et la colère ne faisaient aucun doute suite à leur échec. Mais le Seigneur des Ténèbres semblait avoir un parfait contrôle de lui-même, a contrario d’Echtra, qui finalement se laissa choir au sol prise de spasmes douloureux, obligée de se mordre vivement la langue pour ne pas laisser échapper la moindre faiblesse. Son corps criait grâce, son esprit tentait de tenir bon face au supplice. Nul doloris ne lui causera pire douleur. Sa puissance était inégalable et lui donnait l'horrible sentiment d'être dévorée par les flammes.

- Je n’aime pas la désobéissance, Echtra. Lord Voldemort la punit sévèrement… Comme il n’aime pas la prétention de ses mangemorts de se croire supérieurs à lui. Harry Potter aurait grandement souffert de la trahison de son meilleur ami… Or tu m’en as privé. Il est par conséquent juste que je te rende la pareille. De quoi vais-je donc pouvoir te priver en retour ?

Le sort s’arrêta une nouvelle fois. Un goût métallique régnait dans sa bouche. Elle ravala le sang qui menaçait de couler de ses lèvres pour se redresser, dignement. Son corps tremblait tout entier. La souffrance se lisait dans son regard. Ses traits, eux, restaient cependant fermés. Elle ne pouvait geindre comme les autres. Mais... La priver de quelque chose ? La sorcière tiqua. Aussitôt elle pensa à son rejeton. A tort.

- On dit que ton fils aime se trouver en travers de notre chemin, Echtra … Qu’il a un goût particulier pour les moldus. Il aime se balader parmi eux … siffla le Lord d’une voix nonchalante. Sache que Lord Voldemort n’aime guère les obstacles et qu’il les réduit en poussière. Mais peut-être sauras-tu le ramener à la raison. Après tout n’est-ce pas une fierté que de me rejoindre ?

- Si Maître, bien entendu, répliqua la sorcière d’une voix chevrotante. Je ferai ce que vous me demanderez. Pardonnez-moi.

Un nouveau doloris fusa, la prenant cette fois par surprise. Si bien qu’un jappement lui fut arraché, bientôt rejoint par des hurlements. Son corps n’en pouvait plus, épuisé d’être à vif. Il rêvait de supplier, les mots cognaient contre ses lèvres, son esprit était clairement soumis. Il fallait que ça s'arrête...

- Lord Voldemort ne pardonne pas, Echtra. Je sais cependant que tu peux faire mieux. Toi et Augustus pouvez faire mieux … Et vous allez faire mieux … Car dans le cas contraire, vos deux familles risquent d’en payer le prix, ce qui serait regrettable pour des familles de sang-pur.

La torture prit fin. La leçon était terminée. Rien de bien méchant, simplement un rappel à l’ordre. Le Seigneur des Ténèbres retourna vers son trône, suivi de Nagini laquelle s’enroula autour de ses jambes. Ses yeux rouges se posèrent alors sur Augustus tandis que frémissaient les deux fentes qui lui servaient de narine.

- Partez maintenant … Lord Voldemort vous offre le bénéfice du doute, dit-il non sans une certaine dose d’ironie laissant présager le châtiment qui les attendrait à cas de nouvel échec. Mais ne me décevez plus.

Tant bien que mal, endolorie jusqu’à la moelle, Echtra se releva, château-branlante. Elle s’inclina une fois de plus, manquant de tomber à la renverse.

- Vos désirs sont des ordres, Maître. Nous ne vous décevrons plus.

Et sur ses mots, clopinant, sa dignité au sol, Maman Wilkes prit la direction de la sortie. Sa colère était palpable, sa rancœur aussi grande que son ego. Malheureusement, son humeur ne s’arrangerait pas de sitôt.

:copyright: Crimson Day

[quote="Augustus Rockwood"]

C'est vous ou c'est moi.

Echtra & Augustus

J'étais resté face au Seigneur des Ténèbres lorsque Echtra fut appelée pour donner sa propre version des faits. Je l'observais tout d'abord un peu surpris, j'étais persuadé qu'elle avait déjà eu l'occasion de persifler à ses oreilles. Au fur et à mesure de son récit, mes mâchoires se crispèrent et je finis par regarder droit devant moi, mordant ma langue à plus d'une reprise. Lorsque le mot "naïf" fut prononcé, je croisais mes mains dans mon dos, restant aussi droit et impassible qu'il m'était permis tandis que mes poings se refermaient l'un sur l'autre avec force à l'abri du regard des deux mages. Le Maître n'aimait pas que l'on prenne la parole sans y être invité, pas plus qu'il n'aimait les chamailleries infantiles entre ses mangemorts bien qu'il entretenait lui-même les discordes au sein de ses rangs, raison pour laquelle je restais discret sur ma relation avec Narcissa en sa présence. Diviser pour mieux régner était sa devise, hors si ma dévotion était sincère, je refusais plus encore qu'on m'impute de ceux que j'aimais. C'était sans doute la seule chose que je masquais à mon Maître.

Je devais au moins reconnaître qu'Echtra s'en était sortie avec brio, chargeant mon dos de la non-utilisation de l'imperium alors qu'il n'avait été une option pour aucun de nous. Quant au choix de partenaire, non je ne l'avais pas choisi, je préférais opérer seul comme au temps de mes premières années sous la marque où mon efficacité avait été louée par le Lord lui-même. J'avais accumulé les erreurs depuis, m'attribuer un binôme, une simple mère de famille qui plus est, avait été une manière de me rabaisser autant que de me rappeler que je ne faisais plus partie de ses favoris. Je le savais, Il le savait, Echtra l'ignorait.

Un silence pesant s'installa qu'aucun de nous n'osa briser, seule Nagini s'octroyait ce droit.

- Mais...

Je sentais mon cœur étreindre douloureusement ma poitrine, l'image de Sephira venant balayer tout le reste.

- ... t’ai-je donné l’autorisation de penser, Echtra ?

Je baissais la tête et m'autorisais enfin à fermer les yeux, un geste fugace trahissant mon soulagement. La chape de plomb qui s'était installée au creux de mon estomac s’allégea tout à coup. J'avais déjà été sévèrement puni par le Lord, quiconque avait survécu à cette expérience aurait compris mon égoïste sentiment de délivrance. Il n'y avait aucune délectation pour autant, je n'étais pas de ceux-là. Le Seigneur des Ténèbres se leva, baguette en main et s’avança vers la perdante pour cette fois. Le premier Doloris fut donné, puis un autre et encore un autre, chacun entrecoupé de sermons qui n'étaient que murmures à mes oreilles alors que je rendais mes émotions aussi hermétiques que je le pouvais. Je me tins ainsi jusqu'au moment où un hurlement transperça ma bulle, jusqu'au moment où nous deux familles furent mises sur la sellette.

La torture prit fin, le Lord retourna à son trône suivi de sa plus fidèle alliée, nous laissant sans surveillance l'espace de quelques secondes. Mon regard roula jusqu'à Echtra, j'ignorais moi-même ce que je cherchais à exprimer. De la compréhension ? De l'empathie ? De la compassion ? Des regrets ?

J'inclinais une dernière fois la tête pour notre Maître et me retournais, suivant son ordre de prendre congé, refaisant le chemin inverse parcouru quelques minutes plus tôt. Tandis que je croisais le regard de mon amie perchée dans ses escaliers, prisonnière de cette maison qu'elle devait tenir seule en l'absence de son mari et de son fils, je fus surpris de constater que la chaire de poule dont j'avais été victime plus tôt ne m'avait toujours pas quitté.

CSS par Gaelle

» [Ron, Kevin, Augustus, Echtra, Cerys, Scabior] Chez les cagoulés
» Alerte au Manoir Wilkes. // Kevin, Ronald, Augustus, Echtra, Lupin, Benjy, Eleanor & Lavande. /*
» Multi-comptes
» Jeu du Qui-est-ce ou comment connaître les Multi-comptes.
» @Augustus / Manoir Rockwood