Sujet: Eléanor Branstone : Née moldue et Poufsouffle. Mer 6 Juin - 22:23
Eléanor Branstone
Renseignements
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AGE : 17 ans presque 18. MAISON : Poufsouffle. ORGINE : Née-moldue
Histoire
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Sing me a song of a lass that is gone Say, could that lass be I ?
Loin de l’Angleterre et des tourments de Londres, vivait un couple. Ce couple résidait dans une région montagneuse d’Ecosse, plus connue sous le nom d’ « Highlands ». Il ne connaissait pas la magie. En vérité, la magie, pour ce couple, résidait dans leurs terres car il ne connaissait de plus beaux paysages. Les Branstone vivaient d’élevage de bovins. Ils n’étaient pas riches, ne se considéraient pas pauvres, ils aimaient le plaisir de leur vie. Les deux jeunes mariés s’étaient connus le temps d’une soirée dansante, organisée par le village de Culloden. Le coup de foudre fut tel qu’ils ne tardèrent pas à se marier, pauvres innocents qu’ils étaient. Echanges passionnés, rendez-vous tardifs, leur flamme ne pouvait qu’être animée. Et elle le fut. Un an et demi plus tard, un soir de décembre 1978, Mary Branstone accouchait d’une future tête blonde : Eléanor.
Merry of soul she sailed on a day Over the sea to Skye
Eléanor prit rapidement ses marques dans leur cottage de pierres. Elle possédait une certaine joie de vivre, une espièglerie dans le regard, et elle riait, beaucoup. Les villageois de Culloden appréciaient la voir parader auprès de sa mère dès qu’elles s’y rendaient pour réapprovisionner leur grenier. On la trouvait jolie et certains se moquaient pourtant de ses joues rondes. Une rondeur qui ne disparaîtrait jamais. La jeune enfant connaissait un bonheur simple. Elle ne connaissait ni le luxe, ni le surplus de confort, bien au contraire. On lui apprenait à vivre avec le nécessaire car d’autres n’avaient pas la chance d’être nourris aussi bien qu’elle. Les Branstone avaient le cœur juste et le cœur bon. Dans leur petit cottage, chacun se partageait les tâches. Eléanor apprit vite à aider ses parents dans toutes les tâches à réaliser, à l’intérieur comme à l’extérieur, auprès des bovins. Lorsque le temps fut venu pour elle de gagner l’école de Culloden qui contenait bien peu d’élèves, elle s’intéressa à tout, sauf à ce qu’on lui enseignait. Veuillez l’excuser, elle n’en comprenait pas l’intérêt. Aussi aimait-elle observer la forme des nuages dans le ciel, à travers la fenêtre. On la rappela à l’ordre plusieurs fois, et chaque année, ce petit refrain dura. Ce n’était pas pour apprendre qu’Eléanor se levait chaque matin, mais pour observer le petit Merwan dessiner au fusain. Elle ignorait qu’on pouvait créer un tel art de ses dix doigts. Alors, intéressée, happée par les œuvres, elle chercha à apprendre auprès de son compagnon pas plus grand qu’elle. A deux, ils trouvèrent une harmonie, complétèrent les dessins de l’autre, dans une parfaite innocence. Jusqu’au jour où le petit Merwan eut des ennuis. Ils étaient alors tous deux âgés de presque neuf ans. Une parole de trop, une jalousie trop aigüe ? Eléanor n’aurait su le dire. Mais à la sortie de l’école, on lui arracha ses dessins et le rua de coups devant tous les autres élèves. Aucun ne bougea, sauf elle. Effrayée pour son ami, effrayée qu’on lui fasse tant de mal, elle hurla aux quatre enfants d’arrêter et les transforma en rats.
Billow and breeze, islands and seas Mountains of rain and sun…
Jamais Merwan et Eléanor ne se revirent. A partir de ce jour-là, Eléanor n’était plus sortie du cottage. Tous au village étaient effrayés, apeurés par cette enfant pouvant métamorphoser les gens en rats. Ses parents avaient beau la défendre, eux-mêmes ne comprenaient pas. Toutefois, ils restèrent bienveillants à son égard, jusqu’à veiller à la continuité de ses apprentissages. L’enfant elle-même était confuse, perdue dans les petites choses anormales qui continuaient de se dérouler autour d’elle. Sa seule compagnie était à la fois les Bovins et les livres rapiécés de ses parents. Eux-mêmes commençaient à l’éviter, les jours passant, avec subtilité néanmoins. Alors, quand elle ne s’occupait pas de l’élevage, elle dessinait, essayant de se souvenir du dehors. Le jour de ses onze ans, tous trois eurent la surprise de voir une femme de haute taille, à la mine sévère se diriger vers eux pour leur apporter une lettre à l’intention d’Eléanor. Poudlard l’appelait et plus particulièrement, Minerva McGonagall en personne afin de les rassurer sur l’avenir de leur fille. Quel ne fut pas le choc de Mr et Mrs Branstone. Une sorcière … destinée à une école de magie … Comment était-ce possible ? Etait-ce un mauvais coup du sort ? S’étaient-ils attirés les foudres des ancêtres ? Et surtout … comment allaient-ils rejoindre Londres et se fournir toutes ces … bizarreries ? Là encore la directrice adjointe de Poudlard répondit à leurs questions et les aida, comme elle le faisait avec tout né-moldu.
Le retour du Chemin de Traverse se fit glacial. Aucun n’osait en parler, n’y émettre le moindre son. Eléanor devrait attendre la prochaine rentrée et ce fut ce qui lui causa le plus grand tort.
All that was good, all that was fair All that was me is gone
Les pouvoirs de leur fille mirent la vie des Branstone sans-dessus dessous. Justes, ils refusèrent de la renier ou de la mettre dehors ou même de la considérer comme un monstre. Seulement, ils n’arrivaient pas à accepter ce qui leur apparaissait être une tragédie, une malédiction. Seule Mrs Branstone espérait encore que tout s’arrangerait. Et la pauvre mère espérait en vain. Mr Branstone trouva de plus en plus d’excuses pour quitter le cottage et rejoindre le village de Culloden. Si son épouse couvrait ses traces, elle ne pouvait couvrir ses pleurs ni l’odeur qui de mois en mois allait se répandre dans la cuisine.
Septembre 90, Eléanor embarquait pour le château de Poudlard. Elle avait tenté d’en savoir plus sur sa condition à travers les ouvrages, mais les avait vite trouvés barbants, à l’exception de deux d’entre eux : celui sur l’Histoire de la magie et celui sur les enchantements. Comme tous avant elle, elle fut émerveillée devant la splendeur et la magnificence du Château. Un monde nouveau s’ouvrait à elle. Devait-elle seulement s’en réjouir ? Comment ne pas penser à ses parents et à ce qu’elle avait provoqué ? Elle n’eut le temps d’y réfléchir davantage. Le Choixpeau fut posé sur sa tignasse blonde. A peine avait-il été posé par McGonagall, qu’il hurla le nom de la maison « Poufsouffle ».
Sing me a song of a lass that is gone Say, could that lass be I ?
Eléanor trouva en Poudlard un refuge inespéré. Le calme y régnait et personne ne la craignait. Si elle se fit des amis, elle demeura cependant très solitaire. C’était là sa nature désormais. Passionnée d’Histoire de la magie, elle n’excellait pas dans les autres matières à l’exception des soins aux créatures magiques. Ailleurs, son niveau était correct, à la hauteur des attentes, mais n’allait jamais au-delà. Eléanor n’était pas cette érudite-là. Pour autant, deux heures chaque soir, elle lisait des écrits sur les lois magiques, la justice et le rapport aux Moldus. Quelque chose en elle était captivée, se sentait concernée. Loin d’être une enfant à problème, Eléanor s’y retrouva plus d’une fois confrontée, notamment sur le plan personnel. A chaque vacance, elle rentrait dans les Highlands. Une erreur qui aurait sans doute pu lui être évitée. Deux ans après ses premiers pas à l’école de sorcellerie, la jeune Poufsouffle ne reconnaissait plus ses parents. Son père cumulait les conquêtes, sa mère noyait son chagrin dans l’alcool jusqu’à tomber finalement gravement malade. Le cancer du sein la terrassa tandis qu’Eléanor fêtait la fin de sa troisième année.
Cet été-là, Eléanor prit conscience que son père n’était plus que l’ombre de lui-même. Pourtant elle n’arrivait pas à lui en vouloir. La disparation de sa mère lui causait du chagrin, mais bien trop de responsabilités lui incombaient désormais pour qu’elle y pensa davantage. Afin de payer certaines dettes, père et fille durent se rendre dans la ville d’Inverness. A la sortie du notaire, ils tombèrent sur une boutique dont la devanture laissait voir une boîte de fusains. Sans demander la moindre permission, la jeune adolescente s’engouffra dans la boutique et, avec le leg de sa mère, prit possession de cette boîte métallique d’un bleu sombre. Une fois rentrés dans leur cottage, une violente dispute éclata entre le père et la fille jusqu’à ce qu’Eléanor ne le menace de sa baguette pour le tenir tranquille. Jamais encore elle ne lui avait tenu tête. Elle estimait que ce n’était pas là son rôle, et cependant, ce soir-là, elle n’eut guère le choix. Son père craignait la magie, la craignait Elle. Et cet épisode dut se reproduire maintes et maintes fois sans qu’aucun moment de bonheur ne vienne interrompre cette routine. Si Eléanor avait envisagé d’arrêter ses études pour aider son père et sauver le cottage familial, elle ne pouvait s’y résoudre pour sa santé et pour la santé de son père qui se débrouillait bien mieux sans elle, finalement. Alors d’année en année, elle raccourcissait ses visites. Quant à l’été, elle partait de longues semaines dans les montagnes afin de pas le contrarier davantage. Jamais les Highlands ne lui avaient paru si rassurants.
Aujourd’hui, la Poufsouffle entame sa septième année, avec un objectif en tête : poursuivre des études de droits et améliorer les relations entre moldus et sorciers. Loyale envers son père, elle craint pour sa vie, les mangemorts traquant avec acharnement les né-moldus et leurs parents. Qui sait ce qu’elle serait prête à sacrifier pour lui ? Cette cause qui est celle de Harry Potter, elle la respecte et la partage. Si la guerre devait éclater, c’est son camp qu’elle choisirait. Au détriment de son père toutefois ? Rien n’est moins sûr.