[Couine] La vengeance est un pardon... Vraiment ?

Codage par Libella sur Graphiorum

This is war, bitch.

*Un mardi matin comme tous les autres, aux environs de 9h30. Un joli rayon de soleil faisait briller les devantures encore baissées des commerces de Pré-au-lard pendant que des oiseaux pépiaient de joie une ode au retour du printemps. En plein milieu du chemin, un chat se pourléchait les parties génitales paresseusement. Dans cette douce quiétude apparente, rien ne pouvait laisser imaginer que derrière le rideau tiré de l'une des plus récentes boutiques, un capharnaüm sans borne avait lieu.

Une dizaine de sorciers et de sorcières d'âge moyen s'affairaient dans la petite échoppe. C'était à qui prenait des notes, qui comptait des caisses empilées les une sur les autres dont certaines laissaient entendre qu'elles étaient occupées. Pendant que certains épluchaient des parchemins ou ouvraient des boites de miamhibou pour en vérifier la fraîcheur, un dernier prenait la température rectale d'un niffleur peu coopératif.

Au fond de l'établissement, une porte ouverte donnait sur un bureau. Un homme grand et à l'air princier s'était octroyé la place de maître des lieux. Confortablement installé dans le fauteuil, ses pieds étaient croisés sur le bureau, ne semblant même pas remarquer les objets et les papiers qu'il écrasait sous ses semelles. Il fumait avec bonheur et vu l'odeur et les vapeurs planantes au plafond, ce n'était pas la première cigarette qu'il consommait de la journée. Dans sa main libre, il tenait un verre de rhum qu'il s'était servi sur place, un petit-déjeuner peu conventionnel il fallait le reconnaître, mais l'homme avait le foie suffisamment accroché pour le supporter. Il tournait nonchalamment les pages d'un agenda en écoutant le bordel que faisaient ses employés comme s'il s'agissait d'un chant de rossignols. Petit plaisir personnel, il avait pris sur les genoux trois petits boursouflets rose qui s'amusaient à sautiller sur ses rotules. Il n'attendait plus qu'une chose, entendre un claquement de porte et les vociférations d'une femme à la voix trop rauque pour un si petit corps.*

Codage par Libella sur Graphiorum

A la guerre je dis oui !

Loin de se douter du manège se tramant dans sa boutique, Quinn venait tout juste de réapparaître dans son manoir. Elle dégagea une odeur de brûlé et son œil était aussi noir que l’âme du Seigneur des Ténèbres. La Mangemort était d’une humeur massacrante. Elle n’avait pas apprécié les mises à l’épreuve du Maître. Pire elle avait la désagréable impression d’avoir son regard posé sur elle en permanence, comme l’avait fait son père. Epuisée, elle se décrassa, ruminant ses pensées les plus sombres. A cause de ses stupides camarades dont la cervelle n’équivalait pas celle du moineau, elle se voyait obligée d’entendre les mêmes mises-en-garde, les mêmes menaces et d’encaisser les mêmes épreuves. Quinn était rarement furieuse, mais aujourd’hui, elle l’était.
L’eau chaude apaisa ses muscles endoloris mais pas son humeur. Elle bouillonnait d’impatience, tantôt pensant à Selwyn, tantôt pensant à l’auror fuyant, au Maître ou encore à Echtra. Echtra qui souhaitait rejoindre les rangs. Echtra qui ne savait pas ce qui l’attendait en empruntant cette voie. Seul Scabior répondait finalement à ses attentes et chassait son ennui. Peut-être devait-elle lui demander en plus de combler ses besoins… Sa main vint frapper contre la vitre de la douche, et Quinn hurla sa colère pour se défaire de cette émotion qui lui entravait tout sentiment de bonheur.
 
Deux heures plus tard, à 9h35 tapantes, elle apparut devant sa boutique. D’un sort elle ouvrit sa porte et tomba sur … le capharnaüm. Elle n’en croyait pas ses yeux. Dans sa main, sa baguette crépita. Le courroux fit gonfler ses joues tandis que son œil unique balaya la pièce. Il tomba sur ton employé bien peu dégourdi et s’avança vers lui d’un pas rapide. Sans prendre le temps de réfléchir, elle attrapa le porte-plume sur le comptoir et le fracassa sur le crâne de l’employé. De sa main libre, elle caressa doucement le niffleur.
 
- J’espère que tu l’as bien dépouillé ce fils de snargalouf.
 
Puis elle se tourna vers les autres et pointa sa baguette sur eux.
 
- Quittez cette animalerie maintenant, vociféra-t-elle, ou je vous jure que ce n’est pas le Croque-mitaine que craindront vos enfants, mais moi. DEHORS !
 
Elle était prête à les expulser tous un par un, à coup de magie, quand l'odeur nauséabonde lui parvint. Fulminante, Quinn déboula dans son propre bureau, le regard assassin. Tout aussi soudainement, à ta vue (après t’avoir foudroyé de l’œil un bon dixième de secondes), elle éclata d’un rire profondément moqueur.
 
- Dis-moi que tu es là pour ta mère et pas pour te venger d’une femme qui a préféré le Seigneur des Ténèbres à toi, Orcus. Prie Merlin de te trouver une meilleure excuse, car je te jure qu’autrement, tu regretteras d’avoir été mis au monde !

*Un sourire étira ses lèvres en entendant aboyer celle qu'il attendait depuis 20 minutes maintenant. Jubilant, il inspira avec bonheur, les yeux mi-clos, comme s'il humait le bon air pur des montagnes. Lorsque tu fis ton apparition, il leva un doigt... pour te dire de te taire alors que Gérard Manchot, employé modèle, venait le prévenir dans ton dos que tu avais agressé physiquement et verbalement plusieurs employés du ministère.*

Veuillez l'excuser Gérard, Mrs Selwyn n'est pas du matin... ni du soir d'ailleurs. Reprenez votre travail, je préviendrais moi-même les aurors...

*Il attendit que Gégé se soit barré pour ajouter à ton intention.*

... si besoin est. Bonjour Quinn ! Comment vas-tu ? Je te trouve le teint un peu rubicond, tu es contrariée, peut-être ?

*Il posa le verre qu'il venait de vider et grattouillait un boursouflet couinant (sans jeu de mot) de plaisir.*

Moi ? Me venger de toi pour des raisons aussi futiles ? Nooonnnnn. Bien sûr que non. Figure-toi, ma douce, que j'ai vu ton nom apparaitre au ministère, tu n'es pas sans savoir que je suis directeur du DCRCM ? Bref, je prenais mon thé, tranquillement, quand j'ai vu ton nom sur un dossier. Et que vois-je en lisant les pages ? Que tu es soupçonnée de commerce illégal, de corruption et de trafic d'espèces protégées. Alors je me suis dit que j'allais superviser moi-même l'enquête, histoire d'être absolument sûr qu'elle sera menée avec le plus grand sérieux. Et au passage, ça me donnait une excuse pour te saluer.

*Il écrasa sa cigarette dans ton porte plume et posa les boursouflets sur ton bureau. Il se leva et vint vers toi pour écraser une double bise sur tes joues.*

Tu m'as manqué sœurette.

Un sourire mauvais naquit sur ses lèvres. Elle se retenait de ne pas t’envoyer directement en enfer. Ainsi donc tu choisissais la vendetta. Bien. Elle te contempla pendant de longues secondes sans mot dire, ou plutôt contemplait-elle ta folie. Car à ce jeu-là, elle savait pouvoir gagner. Les rumeurs allaient bon train au Ministère, on y entrait comme dans un moulin. Et apparemment certains postes restaient à pourvoir…

- Non, évidemment, tu n’es pas de ce penchant-là.

Son œil se noircit davantage. Quel gâchis, tout de même ! Et dire que vous auriez pu être amis… En son for intérieur elle boudait ce rejet.

- Saint Orcus, le petit angelot de sa Maman. Je suis soupçonnée de bien des choses, mon agneau. Mais tu le sais déjà, comme nous savons tous deux  que s’il y a bien une chose dans laquelle je ne tremperai jamais c’est le trafic d’animal. Tu ne trompes personne.

Elle croisa les bras, finalement et s’arma de patience.

- Alors dis-moi, ta mère ou l’ex ? Ne me fais pas perdre mon temps, Orcus, tu sais que ce ne serait pas dans ton intérêt n’est-ce pas ?

Elle se mordit sévèrement la joue pour ne pas sauter à ta gorge devant tes gestes d’insolence et profita que tu viennes lui baiser les joues pour attraper les tiennes avec force.

-  Le vilain petit canard veut jouer ? murmura-t-elle en pinçant les lèvres. Prends garde à ce que tu souhaites mon bel agneau. Les vœux sont des choses à manier avec sagesse et réflexion. Ce dont tu manques, de toute évidence. Que va dire Maman, quand son vilain petit canard de fils, l’aura une fois de plus déçue. Un faux pas mon agneau …

Elle relâcha tes joues sans aucune délicatesse et termina sa phrase dans une moue mutine.

- Et c’est ta mère qui paiera. Veux-tu vraiment faire d’elle une cible alors même que le Seigneur des Ténèbres se méfie d’ores et déjà d’elle ?

Je n'en ai aucune idée Quinn. Toi et moi on ne s'est pas vu depuis quoi ? 10 ? 15 ans ? On peut tellement changer en un peu plus d'une décennie, mais ne t'en fais pas, je suis là pour être certain qu'aucune injustice ne te sera faite en mémoire de nos souvenirs d'enfance. D'ailleurs, puisqu'on évoque le trafic, je n'ai pas trouvé les carnets des Billywigs ni celui de ton Demiguise, si tu pouvais me les trouver, ça m'aiderait beaucoup à prouver ton innocence.

*Il posa sa main sur le cœur et fit un hochement d'encouragement de la tête. Il s'écarta de toi et reprit les boursouflets. Il parla d'une voix distraite.*

Je crois que je vais te les acheter. Tu vas rire, mais ils me rappellent les parties génitales de ton mari avant que tu ne les lui écrase. Et à la question qui te vient, la réponse est oui. Ne lui en veut pas, on a tous nos petits secrets !

*Et les circonstances dans lesquels Orcus avait vu Mr Selwyn tout nu en resterait un. Il releva le visage vers toi, les yeux écarquillés.*

Pardon, tu disais ? Oh ma mère ! Tu n'es pas sans savoir que la décevoir est mon sport favori et que la mauvaise herbe ne crève jamais. Je ne m'inquiète pas pour elle, j'ai entendu dire - mais ce n'est peut-être qu'une rumeur - que vous étiez du même côté à présent. Quant à Gertrude...

*Il prit un air contrarié.*

Je reconnais que je n'ai pas beaucoup apprécié que tu abîmes mes affaires. Tu te souviens petits quand tu as cassé mon mini balai alors que je ne m'en servais jamais ? Ça ne m'a pas empêché de te courser avec jusqu'à te le fracasser sur la tronche. On change avec le temps, mais pas tant que ça.

*Il te fit un clin d'oeil.*

Je te laisse toutefois savourer l'idée que je suis le cocu raté d'une petite princesse qui croyait que tout lui était due, on ne sort pas anobli de toute situation.

L’espace d’un instant, elle imagina ta tête tranchée sur son étagère. Tu aurais fait un beau trophée, vraiment. Elle t’aurait laissé prendre la poussière afin d’oublier à quelqu’un point tu pouvais être détestable et présomptueux. Tu pourrirais sûrement, mais de toute façon, pourri jusqu’à la moelle tu l’étais déjà, elle en était convaincue. Parce que ces yeux-là ne pouvaient que cacher quelque chose. Présentement, elle te maudissait et regrettait de ne pouvoir lever la main sur toi sans recevoir les foudres de ta mère ou même du Maître, peut-être. Mais cela, tu n’étais pas censé le savoir. Loin d’être une Bellatrix ou une Carrow dans l’âme, rares étaient les fois où l’envie de torturer la prenait. Or, là, elle en rêvait plus que tout autre chose. Sans broncher, elle encaissa la remarque sur son mari, il n’était pas question qu’elle se trahisse. Toutefois, l’affront venait d’être fait et quelqu’un en paierait le prix. Elle te laissa parler, encore et encore, sans répliquer un seul moment. Enfin le monologue prit fin et elle eut un soupir nonchalant.

- Par contre, tu es toujours aussi bavard. La langue, c’est tout ce que tu as. Tu aimes te vanter, oubliant les petits détails, mais laisse-moi te les rappeler, mon petit agneau.

Elle tira sa dague de sa ceinture et se cura les ongles avec. Cela occupait ses mains, et Morgane savait combien il fallait mieux qu’elle le soit.

- Par exemple, te souviens-tu de la fin de ton petit manège ? C’est ta mère qui nous a séparés, parce qu’aucun de nous deux ne voulait épargner l’autre. C’est cela que tu veux, petit frère ? Perpétuellement dans tes vendettas, c’est là ta seule défense. Tu sais, je l’entends encore chouiner à mon oreille, me prenant dans ses bras croyant que j’avais besoin d’amour…

Elle rit en y repensant et continua d’une voix suave.

- Avec des belles paroles et de la tendresse, je suis certaine qu’elle t’aurait cocufié avec moi. Le sang lui allait si bien au teint. Mais je les préfère plus mordantes. Dommage… Qui sait, peut-être que bientôt ce sera toi dont je devrai m’occuper dans les cachots du Maître. Et alors qu’est-ce que je pourrai bien te faire, petit frère ? Qu’est-ce qui compte le plus pour toi, si ce n’est tes apparences, cette poussière dont tu t’enveloppes et avec laquelle tu te pavanes.

Quinn sourit, moqueuse.

-  Tu sais ce que je fais des châteaux de cartes ?

Elle planta sa dague dans son propre bureau.

- Je les abats.

*Plus ton regard s'assombrissait et plus son sourire s'élargissait. Oui, la guerre venait d'être déclarée et il comptait bien au moins gagner cette première bataille.*

Venant d'une hédoniste, je prends ta réflexion sur ma langue comme un compliment.

*Il eut un furtif regard d'inquiétude pour la dague, suffisant pour poser les boursouflets sur ses épaules et libérer ses mains, juste au cas où. Son sourire, en revanche, ne le quitta pas. Il reprit même place derrière ton bureau.*

Ma défense ? Mais Quinn chérie, ce n'est pas moi qui suis en position de défense en cet instant. Tes menaces sont bien jolies et je ne demande pas mieux que de les voir au lieu de les entendre.

*Mais lorsque tu évoquas Gertrude, ses mâchoires se crispèrent et une veine, signe de colère, apparu à sa tempe.*

Je t'ai donné l'autorisation de savourer mon cocufiage ridicule, je vois que tu t'en donnes à cœur joie... Mais contrairement à toi, je sais reconnaitre une erreur. Je crois, n'y vois aucune insulte contre toi, que n'importe quel imbécile lui comptant fleurette gagnera son inclination en un claquement de doigt. Sais-tu que c'est elle qui s'est jeté sur moi pour m'offrir son dépucelage après 2 rencards ? Elle a tellement besoin d'être aimée qu'elle croit qu'obtenir de l'attention correspond à la fois à aimer et être aimé, ce qui la rend aussi volage et inconstante qu'un Lutin de Cornouailles. J'ai de la peine pour elle... en tout cas, elle n'était pas faite pour moi, voilà un point entendu. Bon, et si avant d'évoquer toi et moi dans un cachot sombre, tu commençais par fournir les carnets des animaux dont tu fais soi-disant un commerce légal ?

*Il déplanta la dague, la caressa distraitement, la faisant tourner entre ses mains sans défaire son regard du tien et, sans prévenir, fit glisser le tranchant de la lame le haut d'une pile de parchemins.*

Oops. Ton permis pour le niffleur vient de partir en lambeaux. Ne t'en fais pas, les chenils du ministère sont très douillets.

- Ou tu n’étais pas fait pour elle. Tu parles comme quelqu’un à qui on a brisé le cœur … T-t-t-t-t tant de faiblesses derrière cet orgueil mal placé. Après tout, celui qui cherchait l’amour de maman, petit, c’était toi. Cela a toujours été toi, petit agneau. Celui qui cherche à être aimé, à survivre à travers ses faux-semblants, c’est toi. Tu as raison, Orcus, on ne change vraiment jamais. C’est bien, use de ton pouvoir tant que tu le peux, il ne durera pas, je t’en fais la promesse.

Son œil suivit alors sa dague entre ses doigts. Un instant d’inattention, un œil porté sur un des boursouflets et tu lui avais chipé sa dague pour la narguer un peu plus encore. C’en était trop pour elle. Quinn, peu réputée pour sa patience, la perdit totalement. Elle fulminait de toute part, comme un enfant que l’on punirait. Elle devait te faire taire à tout prix, te faire payer cet affront, que cela fut pour aujourd’hui ou pour demain. La mangemort était souvent excessive dans ses entreprises et elle savait pertinemment quoi faire pour te rendre la monnaie de ta pièce. Pire encore, elle s’en faisait la promesse.

Bouillonnant à chaque parole supplémentaire, la sorcière observa sa dague déchirer ses précieux biens. Dans ta gorge, c’était là que cette dague aurait dû se trouver. Mais non, elle s’était montrée conciliante. Elle n’aurait pas dû franchir davantage de limite. Chef de département ou non, tu demeurais le petit enfant de son enfance, à l’esprit de contradiction insupportable et qui l’empêchait pleinement d’avoir ce qu’elle voulait. L’enfant en elle la prévint qu’Azkaban lui pendait au nez, seulement Quinn était trop enragée pour écouter. Il ne devait y avoir aucun obstacle entre ses désirs et elle. Aussi tira-t-elle rapidement sa baguette pour t’envoyer un endoloris informulé.

1 – 2 : elle touche à côté et fait exploser sa chaise de bureau.
3 : Tu répliques avec un sort in extrêmis.
4 : tu as le temps de sortir ta baguette mais elle te touche à une puissance faible pour un dernier avertissement.
5 : tu as le temps de sortir ta baguette, tu es touché et la puissance de son sort est moyenne.
6 : La dague dans ta main t’empêche de sortir ta baguette à temps, et la puissance du sort est suffisante pour t’immobiliser au sol.

Le membre 'Quinn Selwyn' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

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'Dé' :

*La veine battait de plus en plus à sa tempe, au point qu'il entendait une sorte de bourdonnement au fond de son oreille. La réconciliation n'allait vraiment pas être pour demain.*

Tu as vu ce que tu voulais voir alors, j'ai toujours été le plus indépendant de nous deux. Je n'avais que 11 ans que tu passais déjà plus de temps dans les jupons d'Echtra que moi. J'ai mal connu tes parents Quinn, mais ils devaient vraiment être la lie de l'humanité pour que tu trouves du réconfort dans le giron des miens.

*L'utilisation du prénom de sa mère pour la désigner n'était pas un hasard, rappeler son enfance réveillait en lui une réminiscence du rejet mutuel qu'ils éprouvaient l'un pour l'autre. Si les relations s'étaient un peu améliorées, l'équilibre restait fragile, pour ne pas dire précaire. Il n'eut pas le temps de gouter d'avantage à son vieil amertume que tu brandis ta baguette sur lui pour lui lancer un endoloris. Il en avait reçu un plus fort ces derniers mois, mais ça ne le rendait pas plus agréable pour autant. Sachant qu'il n'aurait jamais le temps de lancer le charme du bouclier avec ses mains, il plongea dans sa veste pour saisir sa baguette mais bien trop tard. Sous le choc, le fauteuil glissa et recula de 50 bons centimètres. Avec ce qu'il lui restait de force, il balança la dague vers toi pour te faire arrêter ton sort. Dans ton dos, les 9 employés survivants se rapprochaient de la porte, leurs baguettes braquées sur toi. Il avait le visage baissé par la douleur, mais ses yeux révulsés te regardaient fixement.*

Tu ne... devrais pas faire de promesses... que tu ne saurais tenir. Tu n'es personne... Tu n'es même pas capable de te contrôler suffisamment... pour le servir. Idiote !

*Il leva sa main dans un gémissement, fit 3 mouvements du bout des doigts qu'il acheva par...*


1/2 rien du tout, il souffre trop pour réussir ses gestes.
3/4 un claquement de doigts, un feu nait mais ne parvenant pas à contrôler correctement le sort, c'est le tapis qui flambe.
5/6 réussite du sort, les parchemins prennent feu et toutes les autorisations relatives à ton commerce partent en cendre.

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'Dé' :

Quel spectacle. Jamais elle n'aurait pensé qu'user du doloris sur toi pouvait être aussi bon, aussi délicieux même ! Quelqu'un devait remettre tes petites condescendances à leur place. Finalement, son inconscient avait toujours souhaité cette scène et si elle ne comblait pas tous ses espoirs, elle avait au moins le mérite de lui faire grandement plaisir ! Ainsi donc c'était là votre destin à tous deux, car non, la réconciliation ne viendrait jamais. Quinn était une femme rancunière, qui bien que vivant au moment présent, gardait bon souvenir des torts qu'on lui causait. Tu avais frappé fort, elle frapperait encore plus fort. Si ta mère devait en faire les frais, qu'il en fut ainsi. Après tout l'affection n'était qu'un effet de mode, couper le cordon ombilical avec Echtra ne lui demanderait que peu d'efforts. C'était là la loi des mangemorts. Dommage. Comme il était dommage que tu doutes autant de ses paroles. Mais depuis le temps, elle ne pouvait t'en vouloir d'avoir oublié qu'elle tenait toujours ses promesses. Vrai qu'elle allait se retrouver à Azkaban et que cette perspective la terrifiait réellement, mais ce n'était rien face au plaisir de vouloir faire de ta vie un véritable enfer. Réaction disproportionnée ? Du Quinn tout crachée. Le Maître lui ferait une remontrance oui pour ne pas t'avoir tué, c'est certain. Il attendra sûrement quelques jours voire quelques semaines pour venir la chercher à Azkaban, afin de la punir. Un prix à payer dont elle ne se plaindra pas. La dague venant sur elle, elle l'esquiva. A tes mots, elle finit par répondre dans une moue moqueuse.

- Mais je suis suffisamment quelqu'un pour que tu daignes venir te venger, mon chéri.

Elle eut un regard pour le tapis enflammé et tourna son regard vers la présence qu'elle sentait dans son dos.

- Vous comptez nous voir mourir asphyxiés ou ... Eteignez donc ce tapis !

Elle ne s'attendait pas à ce qu'ils l'écoutent, bien entendu. Mais à détourner l'attention. La dague s'était plantée à deux pas derrière elle. D'un mouvement de poignet elle lança un accio silencieux pour la récupérer dans sa main gauche pour finalement taillader la gorge de celui qui se situait le plus près d'elle. Azkaban pour Azkaban ...

- De la part de votre Boss.

C'était là son dernier coup, car devant autant de baguettes, elle ne pouvait faire mieux sans se prendre une rafale de sorts. Et évidemment on ne transplanait pas dans sa boutique. Elle jeta un dernier coup d'oeil à Orcus et sourit avec joyeuseté.

- Alors quel chien galeux vas-tu appeler pour m'amener là-bas ?

Je suis joueur Quinn, je m'ennuyais tellement que même ton souvenir insipide m'est revenu comme une distraction acceptable.

*Il se tordait toujours de douleur, mais sa torture prit fin alors que plusieurs employés te jetaient des sorts de désarmement, son supplice laissant place à une colère froide que plus d'un mangemort pourrait lui envier. Il ignorait lequel t'avait touché en premier, mais tes armes volèrent de l'autre côté de la pièce. Orcus se leva dès que le soulagement fut entier et s’avança vers toi. Il rangea sa baguette et cracha le sang qu'il avait dans la bouche sur le bout de tes escarpins, ne prenant pas la peine d'essuyer la trace d'hémoglobine restée sur ses lèvres. Il releva son visage, un regard condescendant braqué sur toi.*

Tu aurais pu me tenir tête de milles façons en te servant de ton intellect, mais tu es tellement bécasse que la seule chose que tu as trouvé à faire c'est d'en venir aux mains. Si tous les mangemorts étaient aussi irréfléchis que toi, le monde sorcier n'aurait pas grand chose à craindre. Et épargnes-nous ta puérilité, tu es seule responsable des gestes que tu as commis. Tu n'as plus 10 ans pour rejeter la faute sur autrui, ça ne fonctionne plus une fois adulte, grandit un peu.

*En quelques mouvements de mains il te ligota les bras dans le dos, deux sorciers vinrent t'encadrer en te soulevant par les aisselles. Tandis que d'autres s'avançaient vers le tapis pour lancer des aguamenti pour éteindre l’incendie menaçant la boutique, Orcus les stoppa d'un geste. Il ne te quittait pas du regard et son sourire insolent avait reprit place sur son visage.*

Laissez la brûler. La boutique et tout ce qu'il s'y trouve.

*Après un dernier regard de connivence, les employés sortirent avec Quinn, le sorcier assommé et le corps. Une fois dans la rue, ils transplanèrent pour retourner au ministère. Il ne restait plus qu'Orcus dans l'échoppe de plus en plus envahit par les flammes et la fumée. Calmement, il alla ramasser la baguette de sa rivale qu'il trouva aussi vulgaire que sa propriétaire, puis la brandit en direction de la porte pour lancer un morsmordre qui s'élèverait dans les airs, bien au-dessus du brasier, alourdissant encore un peu plus les charges contre toi.

Il tourna alors le dos au bureau et sortit en laissant tomber la baguette au sol sans même un regard. Au moment de franchir le seuil, alors qu'il n'y avait plus que les habitants de Pré-au-lard sortant de leurs maisons, il lança un dernier sortilège pour ouvrir les cages des animaux en panique. Il fit un dernier pas en avant et transplana à son tour.

Quelques instants plus tard, dans son bureau, alors qu'il venait d'envoyer une note de service à l'intention du bureau des aurors et s'apprêtait à vider un second verre d'alcool à seulement 10h30 du matin, il remarqua que les boursouflets étaient toujours sur son épaule, enfouit sous sa veste.*

Impuissante, elle observa la scène de son arrestation ainsi que sa défaite. Son oeil unique était rempli de haine et de promesses. Ce fut d'ailleurs grâce à ses dernières qu'elle ne prêta nulle attention à tes insultes. Tu lui prenais ce qu'elle avait de plus cher à l'exception de son époux, elle te prendrait ce que tu avais de plus cher, et ce, en dépit de sa propre affection. Il y avait mille moyens de briser un homme. Le doloris n'était qu'un avertissement, un sort futile pour t'éviter le pire. Tu te sentais peut-être puissant et victorieux, et tu avais certes raison d'en profiter. Azkaban ne ferait que renforcer sa haine. Les souvenirs du passé seraient brisés, tout comme sa part d'innocence. Elle ne te supplia pas, ne te montra nullement l'horreur qui montait en elle tout comme la bile qu'elle rêvait de te cracher au visage. Jamais elle n'oublierait ce coup bas. Avec tristesse, elle observa une dernière fois les grilles des animaux qu'elle avait chéris et soignés avec affection. S'il y avait bien une chose sur laquelle elle ne tricherait jamais c'était bien eux, et tous deux vous le saviez. Ce qui ne faisait que renforcer sa rage et sa soif de meurtre à ton égard. Mais ce n'était pas fini. Rien ne serait jamais fini. Pas avant que ta tête ne trône sur dans une pièce bien précise de son manoir.

Ce ne fut que lorsqu'elle franchit le seuil de sa boutique sous l'escorte de tes gorilles, qu'elle commença à énumérer ce qu'elle ferait à leur famille, une à une. Ce qu'elle voyait partir en fumée, elle leur enlèverait aussitôt sortie. Ils pourraient se cacher qu'elle les retrouverait et le leur ferait payer excessivement cher. Azkaban n'aurait pas raison d'elle et ce en dépit de sa terreur à l'encontre des détraqueurs.
Aussi pour mettre un point d'honneur à ses promesses, elle chantonna une pompe funèbre, laissant libre cours à sa colère la plus profonde. Dans sa tête désormais ne resterait qu'une seule et unique image : celle de ton corps soumis à l'endoloris. Un dernier sourire naquit sur ses lèvres tandis qu'elle transplanait vers son destin et sa punition. Quel auror maintenant allait être suffisamment courageux pour lui révéler son visage, son nom et l'avenir de sa famille ? Après tout, sa vengeance ne porterait qu'un seul nom : Orcus Wilkes. Et ce serait Orcus Wilkes le responsable de tous ces meurtres. Quelle pensée charmante.