[Professeur Fenwick] Un devoir, quelle perte de temps

Invité

Un devoir, quelle perte de tempsDevoir de métamorphose. Vraiment ? C'était le genre de chose qu'un élève lambda faisait, espérant avoir une bonne note pour un avenir radieux. Radieux de pouvoir choisir un métier qu'il était plaisant d’exercer. Le Serpentard n'était pas un élève lambda. Déjà, il était l'héritier Malfoy et de ce fait, il allait toucher un héritage des plus conséquents qui lui permettait de vivre tranquillement sans bouger le petit doigt pour y parvenir. Mais, il mentirait en disant qu'il ne voulait pas travailler. Lui, il voulait être potionniste, bosser dans les potions. Il restait tout de même loin d'être un élève lambda à cause du tatouage sur son bras gauche qui était caché sous un sortilège de glamour ainsi que sous ses couches de vêtements.

Il avait des choses plus urgentes à faire, le poids sur ses épaules ne comptait pas le laisser tranquille. Ses missions restaient encore là, il n'avait pas fini, il en était loin. Il faisait mentalement des plans d'action pour tuer le vieux timbré de l'école et l'armoire restait cassé. Draco était patient, il savait qu'il y arrivait un jour ou l'autre. Mais voilà, c'était stressant parce qu'il avait qu'une année scolaire pour réussir tout ça. Surtout qu'il devait faire semblant d'être un élève lambda qui n'avait pas une pression de malade sur les épaules pour redresser l'honneur de sa famille qui avait été bafouer. Et donc, faire semblant voulait dire de se présenter pour faire un stupide devoir de métamorphose.

La tête haute, hautaine, le Serpentard s'avançait comme si l'endroit lui appartenait. Il n'était pas entourer de ses gorilles, ce qui n'enlevait pas son air de tueur en série de son visage. Son uniforme sur-mesure, était plus que propre, aucune tache, aucune souillure. Il faisait comme toujours assez délicat. Ses cheveux blanc, dénué de gel, étaient peigné correctement. Cela faisait un bout de temps qu'il avait abandonné l'idée de mettre du gel. Les élèves s'écartaient sur son chemin, ce qui faisait naître un sourire prétentieux et supérieur sur ses traits d'aristocrate. Il aimait ce qu'il voyait, non pas la peur dans leur regard, mais les yeux pétillants d'envie et d'admiration. Il se sentait important, quel idiot, bien sûr que oui il était important, c'était Draco Malfoy.

Juste derrière lui, il y avait un Poufsouffle d'un an plus jeune, le regard baissé au sol, il le suivait comme son ombre. Il tenait entre ses mains un sac en bandoulière qui coûtait assez cher, c'était au Serpentard. Draco tenait, invisible, dans ses mains les chaînes de cet élève et ce dernier ne pouvait pas se plaindre. C'était ça d'avoir les oreilles partout et de pouvoir savoir des secrets. Ici, cela parlait de pratique illégale selon Draco alors qu'en fait ce n'était que de l'amour entre deux garçons. Il avait mené sa petite enquête par pur envie de commère et aussi pour faire une pause sur ses missions. Il avait réussi à les surprendre et si la jalousie était venu lui titiller les narines, il avait montré son dégoût. Et maintenant ? Il leur faisait du chantage. Il s'en foutait de leur vie et de leur identités, c'était juste Poufsouffle A qui portait ses affaires et Serdaigle B qui faisait ses devoirs qui lui paraissait le moins important.

Le Serpentard s'était stoppé devant la porte de la salle de classe de métamorphose. Il y avait un élève de Serdaigle de son année qui attendait devant, plonger dans un livre de métamorphose, dernière révision avant de vouloir se présenter au professeur. Draco avait levé les yeux au ciel, d'un mouvement souple du poignet gauche, où trônait sur son annulaire sa chevalière, il avait tiré le Serdaigle en arrière, le faisant presque étaler par terre. Sans considération devant le gamin qui le regardait avec incompréhension mélanger à de la soumission, Draco avait pris la place de devant. L'adolescent avait sortis un mouchoir de soie de couleur vert et à l’emblème des Malfoy, s'essuyant la main. Le Serdaigle était un sang-de-bourbe, il avait une certaine mémoire là-dessus. Une grimace de dégoût avait étiré ses lèvres avant de se mettre à ricaner en voyant l'élève des bleus-et-bronze à la limite de chialer. L'élève était parti de là en courant, de façon pas très discrète.

"- Pathétique. Donnes mon sac, cloporte."

Le Poufsouffle s'était vite mit à lui donné le sac, en baissant la tête comme apeurer de recevoir un coup. Le visage impassible, Draco avait récupéré son sac, le mettant sur son épaule droite. Le Serpentard n'avait jamais frappé à la manière moldue, il n'était pas comme père. Lui lançant un regard dédaigneux, il avait fait un geste de la main pour le faire déguerpir. À nouveau, Draco s'était mit à ricaner en le voyant courir le plus loin possible. Draco avait rangé son mouchoir, avant de se poster devant la porte du bureau. D'un geste délicat, l'adolescent s'était mit à toquer sur la porte de la salle.

Après avoir été sûr d'avoir eu une réponse positive, le Serpentard était rentré, le visage froid et hautain. Il avait fait un légère signe de tête au professeur pour accompagner ses salutations.

"- Bonjour, professeur Fenwick. Je suis ici pour le devoir."

Draco s'était avancer entre les ranger pour se rapprocher de l'adulte. Bien que sang-pur, il savait de part sa connaissance des grandes familles que la famille Fenwick était à l'image des Weasley, des amis des moldus, de l'égalité ce genre de chose dénué de sens. Mais en tant que professeur, il lui devait du respect, au moins ce n'était pas un sang-de-bourbe ou un hybride, c'était déjà ça. Draco avait déposé son sac sur une table. Il avait ouvert ce dernier avec délicatesse, y sortant un bracelet de diamant qu'il avait déposé soigneusement sur le bureau. Il en avait des bijoux, dont la plupart qu'il ne mettait pas, celui-ci en faisait partit. Donc, ce n'était pas une grande perte s'il le perdait à tout jamais. Il avait pris un ton nonchalant tandis qu'il sortait sa baguette de l'intérieur de sa robe de sorcier.

"- J'ai opté pour un bracelet basique de ma collection. Cela convient-il à l’exercice ?"

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*Benjy était penché sur un livre de magie dédié aux plantes. Les doigts fermement accrochés dans ses cheveux, il essayait en vain de trouver le sortilège. Malheureusement, tout comme sa faute, il ne pouvait y trouver de remède, effacer la trace physique comme psychique que ça avait laissé. Trois coups secs le firent sortir de sa réflexion. Encore un devoir ? il les voyait défiler en ce moment et les moments de pauses étaient rares. D'un autre côté, il devait avouer que ça lui permettait de ne pas trop réfléchir à tous ses sujets de tourments. Il prit soin de ranger le livre dans un tiroir de son bureau avant de dire d'entrer. C'est la tête blonde de Malfoy qui passa le seuil et qui s'avança vers lui avec son habituel masque d'arrogance collé sur sa gueule d'ange. Rien que de le voir ça l'énervait. Comment un être humain pouvait-il être cet amas d'arrogance, de mépris et de méchanceté ? Nul doute que pour devenir ainsi il n'avait pas du avoir une enfance facile. Benjy se leva de sa chaise pour te saluer.*

- Bonjour M. Malfoy.

*Pour le devoir ! il se doutait que tu n'étais pas venu ici pour tricoter des habits que tu offrirais ensuite aux elfes de Poudlard ! Fin bref, il fallait se montrer poli et impartial, la fonction oblige. Après tout, c'était un élève comme un autre. Il te regarda sortir un bracelet de ton sac alors qu'il prenait appuie sur son bureau. Un bracelet basique ? bah voyons ! Il avait bien envie de lui lancer une petite pique mais ça n'aurait pas été très "professionnel".

- C'est à vous que revient le choix de l'objet, pour la bonne raison qu'il a une incidence sur le sort que vous vous apprêtez à jeter. A vous d'en assumer les ... conséquences.

*Il croisa ses bras sur son torse, baguette en main, on ne sait jamais. Il espérait pour toi que tu savais aussi bien manier ta baguette que tu n'avais de mépris envers les autres. Même si la perspective que tu puisses rater ton sort et entacher ton orgueil soit assez alléchante.*

Invité

Un devoir, quelle perte de tempsSes yeux fouineurs avaient parcouru le bureau, ne trouvant aucune copie à corriger. Que faisait son professeur avant sa venue ? Cachait-il des revus coquines dans son bureau ? Il y avait des moments où Draco se demandait depuis quand il était aussi pervers. C'était sûrement un contre-coup de la privation de libido. Il avait chassé ses pensées dérangeantes qui prenaient un chemin non-voulu, il avait remercié père de l'avoir forgé impassible, ainsi, cela lui avait évité de rougir comme une donzelle.

Le fait d'être impassible aidait à voir les failles des autres. Et ici, il voyait clairement qu'il énervait son professeur. Mais en quoi ? Il ne voyait pas ce qu'il avait fait de mal, ignorant que c'était mal vu d'étaler sa richesse ainsi. Le Serpentard avait hoché ses épaules de façon nonchalante suite aux propos de l'adulte.

"- Ce n'est pas un problème, je comptais m'en débarrasser prochainement."

L'adolescent avait jeté un coup d'œil sur la baguette de l'adulte. Il s'attendait à quoi ? Draco n'était pas du genre à attaquer de façon directe, surtout seul. Question de logique. Et surtout un professeur ! Se concentrant et pointant le bracelet de sa baguette, Draco avait lancé le sortilège avec assurance.

"- Lapifors !"

[Lancement du dé :
1 = Les diamants se décrochent du bracelet et vol dans toute la pièce.

2 = Le bracelet se met à bondir comme un lapin sans avoir de changement physique, il semble vouloir rejoindre le sol pour se faire la malle.
3 = Le bracelet possède de grandes oreilles volumineuse et se traîne sur le bureau pour avancer.

4 = Le lapin est gris-blanc et il est mort
5 = Le lapin est de couleur arc-en-ciel et semble très hyperactif.
6 = Le lapin est gris-blanc ainsi que sage.]

Le sortilège était parti de sa baguette, fonçant sur le bracelet qui n'avait rien demandé. Ce dernier avait changé pour le résultat voulu, soit un lapin. La bestiole était de couleur gris-blanc, Draco avait laissé un petit sourire satisfait tiré sur ses lèvres. Mais tel un cauchemar, le lapin s'était mit à se tordre de douleur en couinant avant de tomber raide mort. Le sourire avait disparu des traits de Draco au fur-et-a-mesure comme choquer parce qu'il voyait. Cela s'était superposer à ces moldus qu'il avait été obliger de torturer lors de l'été.

Le masque du Serpentard s'était fissuré, montrant un adolescent atteint par la mort de cet animal qui était le fruit de son sort, un adolescent qui avait une conscience. Les sentiments de peur et de tristesse profonde se lisaient sur son visage, mais cela n'avait duré que quelques secondes. Quelques secondes avant que Draco ne détourne le visage de l'animal en remettant son masque d'indifférence et d'arrogance. Il avait une folle envie d'aller dans son lit et pleurer sous les couettes. Parce que la mort était affreuse et qu'il avait encore plus du mal à se dire qu'il allait devoir tuer le directeur. Mais la fuite aurait paru encore plus suspecte, Draco avait pris une voix froide, bien que légèrement tremblante sur le début.

"- Il me semble que vous n'avez pas précisé vouloir un lapin vivant."

Oui, il essayait de faire genre c'était entièrement voulu. Ce n'était que pour les apparences, mais ni lui et peut-être ni l'adulte ne risquaient de s'y berner. Ce n'était qu'illusion, mais Draco espérait que le professeur ne s'y attarde pas plus que nécessaire. Alors, pour tendre la perche ou plutôt forcer la suite des événements, Draco avait repris la parole après avoir rangé sa baguette dans sa poche interne. Ses yeux étaient centrés sur le professeur, évitant soigneusement le cadavre sur le bureau.

"- Pouvons-nous passer à la suite ?"

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'Dé' :

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*Benjy ne put s'empêcher d'hausser un sourcil. Lorsqu'il parlait de conséquence, ce n'est pas à la disparition de l'objet qu'il faisait allusion mais plutôt à la réussite du sortilège. Il ne fit pas de remarque toutefois, après tout, c'était dans son cours.
Il vit ton regard envers son geste mais se contenta d'hausser les épaules. Non, il n'avait même pas pensé au fait que tu aurais pu l'attaquer. C'était simplement une précaution des fois que ton sort raterait et qu'il faudrait lancer un sort de protection.
Benjy eut un petit sourire en voyant apparaître le lapin à la belle robe. Mais il disparut bien vite lorsqu'il fut prit de soubresauts. Alors que ton masque se brisait face à cet effet de surprise, le sien se mettait automatiquement en place, les protégeant, lui et son lourd secret. Encore un "avantage" de la formation d'auror. Il avait l'impression de se déchirer de l'intérieur alors qu'extérieurement rien ne pouvait trahir le mal qui le rongeait. La mort du lapin prenait pour lui une dimension tellement symbolique, comme un avertissement, encore un.
Pour oublier ce qui se passait à l'intérieur de lui, reléguant à plus tard l'explosion de ses émotions, il se concentra sur ce qu'il se passait à l'extérieur, en occurrence toi et ta réaction. Le masque de fer, impassibilité parfaite, avait laissé place au jeune adolescent. Il ne le montra pas, mais il fut touché par cette vision. Il avait raison en un sens de toujours croire, de toujours espérer en l'humanité. Le vieil auror le lui avait reproché à maintes reprises mais la preuve était sous ses yeux une fois encore. Ce jeune homme, élevé durement par un père mangemort était affecté par la mort d'un lapin.
D'un coup vif, il fit disparaitre d'un sort informulé la dépouille. Lui non plus ne pouvait supporter plus longtemps cette vision. Son masque avait ses faiblesses et il savait qu'il ne tiendrait plus longtemps. Depuis Quinn, il était devenu plus fragile.
Il fut surpris d'entendre le son de ta voix. Seul le petit tremblement montrait qu'il n'avait pas rêver. Il planta ses yeux dans les tiens, plongeant dans ton regard. Tu avais été bouleversé et pourtant ça n'y paraissait plus. Il ne pouvait qu'admirer ta force, dommage que tu ne t'en serves pas pour servir la paix.
Il ne répliqua pas, c'était sans aucun doute une façon de te protéger, et il ne pouvait pas t'en vouloir, juste le respecter. Et puis il était inutile de préciser que tous deux savaient très bien que c'était sous-entendu dans l'énoncer, alors oui, mieux valait passer à la suite.*

- Parlez-moi des Animagis.

Invité

Un devoir, quelle perte de tempsL'adolescent était trop perturbé avec la vision de la grande faucheuse pour faire attention avec ce qui se passait sur son instituteur. Le masque de nouveau mit sur le visage, aucun sourire n'avait fleurie sur ses traits en comprenant que le professeur passait à autre chose. Si l'adulte ne comptait pas creuser ou le questionner d'avantage, c'était tant mieux, cela éviterait à Draco de devoir fuir une conversion qu'il n'était pas prêt à assumer. En fait, il était sûr que cette conversion ne pourrait jamais se faire, en tout cas, pas s'il n'était pas attaché sur une chaise ou qu'il ne puisse pas avoir de porte de sortie.

Le blondinet avait apprécié le fait de ne plus avoir le moindre cadavre de lapin sur le bureau, c'était une gêne en moins. Bien sûr, son masque en place, rien ne pouvait montrer ce simple fait. Il avait écouté la demande du professeur et il avait doucement hocher de la tête pour stipuler qu'il avait compris. Parler des animagus. Il y avait beaucoup de chose à dire là-dessus. Le Serpentard s'était mit à réfléchir pour structurer ses pensés, c'était un exercice pour le moins simple pour lui. Il avait l'habitude de réciter ses leçons, bien que la formulation était de son goût. Draco avait rejoint ses mains dans son dos, le menton légèrement relevé, ses yeux en direction de l'adulte.

"- Un animagus est un sorcier ayant la capacité de se métamorphoser en un seul animal à volonter. C'est une capacité rare qui n'est pas innée, on ne naît pas ainsi, on peut seulement l'apprendre. L'apprentissage, divisé en dix étapes, est très difficile et peut nécessiter de nombreuses années pour y parvenir. Ce domaine de métamorphose est étroitement surveiller par le ministère de la magie qui met à jour une liste exhaustive des animagi. Tout animagus non répertorié risque une peine de prison à Azkaban."

Le Serpentard avait crispé sa mâchoire après avoir donné le nom de la prison. L'endroit lui faisait très peur, surtout qu'il était déjà aller là-bas pour une visite obligatoire de la part de mère qui voulait l'emmener voir père. Potter et compagnie s'amusaient à lui rappeler où était père comme s'il ne le savait pas. La prison allait sûrement être la dernière demeure de Draco, il en avait l'amertume révélation. Il ne savait pas ce qui était le pire. Azkaban ou servir le lord noir. Le Serpentard avait repris la parole, avec une voix parfaite, aucun tremblement qui pouvait attester son mal être profond sur la prison.

"- Un sorcier ne peut pas choisir sa forme animale. En effet, celle-ci est déterminée par la personnalité profonde du dit sorcier et ne peut en aucun cas changer. La forme animagus est donc un indice important sur le sorcier en question. Un animagus ne peut se métamorphoser qu'en un animal du registre non-magique pour la bonne et simple raison que se métamorphoser en un animal basique est déjà très compliqué, alors se métamorphoser en un animal magique met la barre trop haute pour qu'un sorcier puisse y parvenir. Les animaux terrestres sont les plus communs, suivit des animaux aquatique, tandis que les volatiles sont extrêmement rare."

L'adolescent avait passé sa langue sur ses lèvres, appréciant le fait de parvenir à donner les informations sans hésitation. Il n'avait aucune préparation, il remerciait merlin pour l'avoir doté d'une excellente mémoire. Pour une fois que cela lui servait à quelque chose de positive !

"- Seule la première métamorphose de l'animagus se fait dans la douleur, les fois suivantes sont indolores et demandent de moins en moins de préparation ainsi que de temps pour passer d'une forme à l'autre. Tout objet non-vivant étant porté par l'animagus est métamorphosé avec le sorcier, seul la baguette ne peut pas se fondre avec la forme animagus. La baguette est indispensable lors des premières métamorphose, voir des premières années de l'animagus, cela dépends du niveau de l'animagus en question."

L'adolescent avait délicatement penché la tête sur le côté droit, sans quitter le professeur des yeux. Ses doigts s'étaient crisper les uns aux autres, choses invisible puisque c'était dans son dos. La suite ne lui plaisait pas, mais son visage restait masqué, banni du moindre sentiment.

"- Il est important de noter que la forme du patronus d'un animagus à tendance à prendre sa forme animale, ou l'inverse, mais il peut exister des variantes. Par exemple, les deux formes peuvent être une forme canine, mais de deux races différentes, un doberman en tant que forme animale et un dalmatien en tant que patronus."

Draco était incapable de produire le moindre patronus, problème de souvenir heureux. C'était tellement honteux de ne pas être capable de faire ce genre de chose alors que la majorité de ses camarades y arrivaient. Lui, ce n'était qu'un tout petit ridicule filet bleu qui ne comptait sûrement jamais prendre l'apparence d'un quelconque animal. Il ne lui donnait aucune défense. Le blondinet avait redressé la tête.

"- Je vais conclure en donnant mon point de vue sur le sujet, monsieur. Pour commencer le parcours, selon moi, il ne faut pas avoir d'exigence sur l'animal et encore moins essayer de le chercher avant la fin de l'apprentissage. Tout simplement car la plupart des sorciers, voir tous, ont tendance à ne pas se voir en entier, leur véritable personnalité, qui ils sont vraiment. Et de ce fait, beaucoup voit leur forme animagus de façon disproportionnée, gigantesque et puissante. Ils vont commencer le parcours en s'accrochant à l'idée de pouvoir se métamorphoser en un animal rare et précieux, car tout le monde veut être l'exception, veut être le plus puissant – mais seul les Serpentard ont tendance à avouer ce penchant tandis que les autres n'osent pas -. Une fois arrivée à la fin, leur forme dévoilée, ils tombent de leur hauteur car finalement, ils ne sont que basique et le goût de l'amertume prend place. Tout ça juste pour ça ? Finalement, ils ont honte et n'assument pas, ils ont perdu des années juste dans ce domaine pour ne rien gagner au final."

Le Serpentard avait replacé ses mains le long de son corps, hochant de ses épaules, avant de prendre à nouveau la parole accompagnée d'un petit sourire indéchiffrable.

"- Je trouve que c'est une perte de temps et d'énergie non-négligeable, qu'il ne faut pas oublier dans ses calculs pour savoir si oui ou non, on tente l'expérience. Je pense qu'il faut être suffisamment mature et avoir beaucoup réfléchi avant de se lancer. Je n'ai pas honte de dire que devenir un animagus ne m'intéresse aucunement, en tout cas pas dans l'immédiat. Je n'ai pas assez de maturité pour accepter toute sorte de forme animale, comme par exemple un félin alors que je fais partie de Serpentard."

L'adolescent avait croisé les bras sur son torse, avant de reprendre la parole, ne quittant pas le professeur de son regard inquisiteur et impénétrable.

"- C'est peut-être une comparaison puérile, mais cela n'empêche pas ce genre de faits réel. Un Gryffondor dont la forme est un serpent sera mal vu, tout comme un Serpentard ayant la forme d'un lion. Ce genre de distance ne peuvent vraiment se faire qu'une fois l'école quitter. Évidemment, normalement, le ministère n'est pas censé autoriser un parcours d'animagus à un élève."

Un sourire malicieux sur ses traits, il espérait que Potter puisse avoir les oreilles qui sifflent.

"- Mais bon, tout le monde sait qu'une certaine tête à claques à lunettes, si l'envie lui venait de devenir un animagus, aurait facilement l'accord pour le faire. Ou, passerait par l'éligalité qu'on ira lui pardonner en un claquement de doigts."

Le prince blond avait regardé ses ongles parfaitement manucurer, avant de reprendre la parole d'un air ennuyant.

"- Dois-je faire la description de chaque étape ? Ou est-ce suffisamment complet ?"

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*Benjy écoutait attentivement ta réponse. A vrai dire il était loin de s'attendre à quelque chose d'aussi complet et poussé. Le quart aurait largement suffit. Il haussa un sourcil intéressé lorsque tu osas donner ton point de vue. Il faut avouer que rares étaient les élèves qui se le permettaient.*

- Votre point de vue est intéressant M. Malfoy bien que je ne sois pas sûr qu'on puisse dire aussi catégoriquement que les sorciers dont vous faites mention n'ai rien gagné au final. Croyez-vous vraiment que certains puissent entreprendre cet apprentissage uniquement avec la volonté d'en tirer une gloire ? Honnêtement, je ne sais pas. Personnellement je vois plus cela comme un parcours personnel voyez-vous ? Une sorte d'introspection en somme. Mais peut-être que je me trompe et que c'est vous qui avez raison finalement.

*Il sourit en entendant la remarque que tu n'avais pu t'empêcher d'ajouter.*

- A vous entendre M. Malfoy on pourrait presque croire que vous êtes jaloux ! Mais vous savez je ne suis pas sûr que se faire traiter de menteur par l'intégralité du monde des sorciers et la plupart de ceux qui lui étaient proches alors même qu'il venait de subir un traumatisme soit une vie très attrayante. Et ... de ce que je connais de cet élève, je crois qu'il préfèrerait largement être une personne "normale". Et je doute qu'il soit le seul.

*En prononçant ses derniers mots il t'avait jeté un regard insistant pour te faire comprendre qu'il n'était pas dupe et se doutait qu'avoir un père à Azkaban devait être une des pires situations.*

- C'est plus qu'amplement complet M. Malfoy. Je n'en attendais pas tant mais fut ravie de constater votre intérêt sur la question.

*Petit sourire.*

- Je vous met un E, le sort était ... presque réussi et la réponse parfaite !

*Il se retourna pour attraper un carnet sur son bureau et nota quelques mots rapidement. Puis il releva son regard vers toi.*

- Vous avez des questions ? A propos du cours peut-être ?

Invité

Un devoir, quelle perte de tempsL'adolescent de Serpentard, l'unique prince s'était retenue de faire la moindre remarque sur les premières paroles de l'adulte. Il savait qu'il avait raison sur ce qu'il avançait. Draco savait qu'il avait raison, comment est-ce qu'il aurait pu avoir tord ? Mais il savait aussi que la plupart des gens n'admettaient pas que c'était pour ça qu'ils se lançaient dans cette aventure. Beaucoup préféraient trouver une raison noble pour cacher leur véritable envie qui pouvait casser l'image qu'ils renvoyaient aux autres. Les lèvres de Draco s'était entrouverte pour lâcher quelques mots.

"- Oui, je crois en ce genre de chose."

Lui ? Jaloux de Potter ? C'était la plaisanterie du siècle. Une plaisanterie amère qui était tout de même bien vrai. Cependant, il ne comptait pas le dire à haute voix. Sa vie était bien plus attrayante que celle de Draco. Après tout, Potter était l'héro de l'histoire et lui, il était un méchant. Quand on parlait de Potter, c'était l'âme blanche et quand on parlait de lui, c'était l'âme noire. Il avait voulu répliquer ardemment qu'il n'était pas jaloux de ce binoclard, mais la fin de la phrase du professeur lui avait mis une claque, sous-entendant que lui aussi voulait être une personne normale. Le regard de l'adulte appuyait sur ce sous-entendu qui donnait des frissons. Oui, il voudrait tellement être un élève lambda, mais cela lui était interdit. Il était l'héritier Malfoy. Draco s'était donc contenter d'hocher de façon nonchalante ses épaules.

Draco avait été soulagé de ne pas devoir développer les différentes étapes de l'apprentissage. C'était un truc en moins à faire. L'adolescent avait pincé ses lèvres. Lui ayant de l'intérêt sur le sujet ? Absolument pas plus que la normale. Il avait une excellente mémoire, voilà tout. Il retenait ce qu'il entendait ou ce qu'il lisait ou encore ce qu'il voyait. Ce qui n'avait pas que des points positifs bien sûr.

Sa note était tombée, il avait eu un E. La note ne lui plaisait pas tant que ça, il aurait voulu la note optimale. Foutu lapin mort. Son masque parfaitement sur ses traits ne laissait pas sa déception sur le résultat de son sortilège, il restait de marbre. Si père n'était pas en prison, il aurait eu le droit à une énième réprimande.

Draco sentait sa peine grandir en lui, il voulait sortir de cette pièce, il voulait partir loin de là pour aller se réfugier dans un endroit et ainsi déverser son surplus. Alors l'adolescent avait doucement secouer sa tête de gauche à droite aux questions du professeur.

"- Non je n'ai aucune question, puis-je prendre congé ?"

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*Benjy sourit doucement. Ce jeune homme avait du caractère et était sûr de lui. C'était plus qu'un bon élément et ses deux atouts le porteraient loin, il en était sûr.*

- Alors c'est que vous avez sans doute raison. Laissez moi seulement vous dire une chose. L'humanité toute entière n'est pas aussi noire que vous semblez le croire. Il y a encore des choses à sauver. La générosité et l'altruisme pures sont deux entités certes en voix de disparition, mais qui sont toujours présentes chez certains. Et pour notre bien à tous, il faut à tout prix les préserver. Notamment en faisant les bons choix.

*Il avait insister sur l'avant dernier mot. Son but n'était pas de te donner une leçon de morale. Juste de te donner à réfléchir, de t'aiguiller peut-être.*

- Oui, vous êtes libre M. Malfoy. Au revoir.

*Alors que tu passais le pas de la porte, il se dirigea vers la fenêtre. La porte claqua magiquement dans ton dos et Benjy prit le temps de lancer un assurdiato avant que les premières larmes ne ruissèlent sur son visage. La vision du lapin gisant sur la table ne le quittait pas. La blessure était encore trop présente dans son esprit. Son front percuta la vitre mais sa froideur ne l'aida pas pour autant. Alors tout doucement il se laissa glisser contre le mur, se repliant sur lui-même.
Il resta assis là un long moment à sangloter. Lorsque les larmes se tarirent enfin, il se redressa tant bien que mal alors qu'un froissement de papier se faisait entendre. Fronçant les sourcils, il glissa la main dans la poche de sa robe et s'empara d'un bout de parchemin dont il n'avait pas le souvenir. Sa main se mit à trembler lorsqu'il reconnu l'écriture penchée de Quinn. Il relut les quelques mots qu'elle lui avait laissé, qu'il connaissait déjà par coeur, mais qu'il avait présentement l'impression de redécouvrir. Cette fois, il avait l'impression d'entendre la voix de Quinn lui chuchoter à l'oreille et les mots firent enfin leur chemin vers son esprit. Cette plaie à vif recevait enfin le soin qu'elle réclamait depuis plusieurs jours déjà, un petit pansement. Il resterait toujours une cicatrice, mais la douleur partait enfin, laissant place aux souvenirs.*

Invité

Un devoir, quelle perte de tempsDraco n'avait pas besoin de l'assurance du professeur pour être sûr d'avoir raison. C'était que monsieur le vil Serpentard était têtue. C'était un bon point pour tenir accrocher à une proie, mais aussi un mauvais point parce que de ce fait, il ne savait pas lâcher. Ses yeux gris avait rejoint le ciel, soupirant légèrement quant à la suite. L'humanité n'était pas blanche, en tout cas le prince la voyait dans des nuances de gris, mais apparemment seuls ceux entièrement noir admettait leur part d'ombre. Draco n'avait pas la force d'entamer un débat, il voulait vraiment partir et le plus tôt allait être le mieux.

Alors, il avait rangé sa langue de vipère et ses crocs empoissonner de répliques cinglantes dans sa bouche, laissant ses lèvres devenir qu'une seule et même ligne. L'adolescent avait hoché distraitement de la tête en entendant le professeur parler de faire les bons choix. C'était ce qu'il faisait, enfin essayait. Ce n'était pas de sa faute s'il se récoltait toujours des choix pourris. Comme la servitude ou la mort. Enfin son professeur lui accordait sa liberté, l'adolescent avait légèrement penché sa tête en avant.

"- Au revoir monsieur."

Sans rien de plus, le Serpentard avait récupéré son sac à bandoulière, le mettant sur son épaule droite délicatement. Il était sortis de la pièce, ses pas le conduisant vers un refuge pour céder à ses émotions. Et il avait trouvé son point de chute, les toilettes de Mimi geignarde.

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