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 [Récit] Bienvenue en Enfer, Quinn Selwyn.

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MessageSujet: [Récit] Bienvenue en Enfer, Quinn Selwyn.   [Récit] Bienvenue en Enfer, Quinn Selwyn. Icon_minitimeLun 30 Juil - 23:27

Noir c'est noir, il n'y a plus d'espoir.
JOUR 1


Aujourd’hui je vais revoir ma bien-aimée. Je vais pouvoir l’enlacer de nouveau, la sentir au creux de mes bras, au bord de mes lèvres. Elle va me conter ses émois, me susurrer des mots d’amour et me réclamer mille baisers. Nous nous sommes déjà vu hier, même avant-hier, mais l’instant était trop court. Dans ces coquilles vides, elle n’arrive plus à étinceler de toute sa splendeur. Ô ma bien-aimée, dans quel cœur te caches-tu, aujourd’hui ? Il me tarde de sentir l’enveloppe frissonner, pire se glacer d’effroi car alors je saurai que tu es toute proche, prête à m’accueillir. J’ai faim. Mieux encore : je suis affamé. Mais ceux-là, ceux qui se pensent irréprochables parce qu’ils ne sont jamais restés derrière ces grilles, je ne peux les toucher. Du moins pas tant qu’ils ont cette lumière aveuglante près d’eux. Il y a trois jours, on en a coincé un. A tour de rôle, mon amour, tu nous as embrassés, mais cela fut d’une si courte durée ! Il n’avait rien, pratiquement aucun souvenir heureux. Quel étrange humain il était. Sa femme avait disparu dans le fin fond de la mer, emportée par le courant. J’espère que celle d’aujourd’hui sera plus forte. J’ai faim … si faim. Où es-tu ma belle amie, où es-tu ?




Non, elle ne voulait pas y aller. Elle traînait des pieds, soudainement effrayée comme jamais. Elle avait toujours réussi à y échapper. On lui avait raconté tant d’horreurs sur cette prison. Elle commençait déjà à avoir froid. Froid… Une température à laquelle elle allait devoir s’habituer car ILS n’étaient jamais bien loin. Certains demeuraient encore sous la coupe du Ministère, mais pas pour longtemps. Son Maître viendrait la chercher n’est-ce pas ? Oui il viendrait la secourir, mais à quel prix ? On la tenait, fermement, à lui en broyer les bras. Elle ne pouvait plus s’échapper désormais. Il ne faisait pas tout à fait noir, mais il ne faisait pas tout à fait jour non plus. Les vagues martelaient avec violence contre la pierre, battant au rythme du cœur qui sait vivre ses derniers instants. Mais ce ne seraient pas les siens. Non… Elle reviendrait se venger et déchirer l’âme de cet homme. Elle mettrait tout en œuvre pour. Tout. Des gémissements se firent alors entendre au fond d’un des couloirs. Il était là en train de se nourrir. Le gémissement devint plus suppliant. On aurait dit un bébé pleurant. L’enfant en elle la regardait, lui demandant presque ce qu’elle avait fait. Pourquoi n’avait-elle pas continuer à leur éviter un tel endroit ? Un rat passa entre leurs jambes, mais cela n’offusqua personne. On s’approchait de sa cellule. Alors elle profita des derniers instants de lumière offerts par les patronus. Vainement, elle tenta de se débattre une ultime fois et … fut jeter dans une cellule humide. Il n’y avait qu’un lit, une table, une chaise et de quoi faire ses besoins. Pas un drap, pas un évier, pas un miroir. La chaise n’avait que trois pieds, le bureau semblait vouloir céder à tout moment, comme ses jambes. Et le lit ? Le lit respirait la sueur froide, cette sueur qui coule le long de votre échine et ne vous quitte jamais plus après Azkaban. Elle se retourna vivement vers ses geôliers, pour agripper fermement les barreaux de sa cellule et se figea brutalement. Il était déjà trop tard.



La créature était belle, quoi qu’amochée. Mais elle ferait l’affaire. Ô ma bien-aimée, je te perçois déjà, alors que de nombreuses cellules nous séparent encore. Elle sait ce qui l’attend, elle tremble déjà. Je veux juste y goûter, percevoir ses souvenirs, sentir ta présence en elle. Ils m’interdisent de l’embrasser, pour le moment en tout cas. Je suis affamé mon amour. Si affamé. Plus je m’approche, plus le givre naissant montre ma présence. Elle ne semble pourtant pas me voir. L’idiote se raccroche encore à de quelques espoirs. Là enfin elle me voit, et ma bien-aimée, tu es là, dans son unique iris, si belle, si délicate, si pur. Ô peur mon amour, laisse-moi apposer mes lèvres sur les tiennes. Je m’enivre de toi, de ton souffle, j’en veux encore ! Elle court à travers les haies après un lapin blanc, elle veut le trouver, et rit de le chercher. Et soudain, il est là, inerte, le regard éteint. Elle pleure, encore, encore. Son bonheur semble lui être arraché, elle le sent. C’est si bon, si délicieux. Ses souvenirs heureux sont lointain, mais que de mal elle a commis. Une criminelle de plus mon amour, et tant mieux. Car c’est dans cette espèce que tu te déploies la mieux. J’ai envie de la toucher. Je veux te toucher.



La main macabre tentait de la happer. Elle faisait tout pour lui résister, protéger au mieux le peu de bonheur qu’elle avait enfoui en elle. De longs hurlements sifflaient dans sa tête, à tel point qu’elle tenta vainement de se prendre la tête entre les deux mains pour se raisonner. Mais son immobilisme était total, son regard plongé dans le vide. Son âme était fouillée, de manière brouillonne d’abord, avant qu’il ne s’arrête sur sa première douleur, la plus profonde peut-être. Elle revit la mort de Mr Imaginarius, son meilleur ami, celui qui aurait dû grandir avec elle. Ce lapin avait qui elle partageait de longues longues longues discussions, avec qui elle buvait le thé et gambadait sous le soleil d’été. Il le lui avait arraché et les larmes n’avaient pu que couler, et elles coulaient encore, silencieuses, terribles… C’était comme ressentir à nouveau la déchirure. L’enfant était à découvert et il le meurtrissait, comme l’avait meurtri son père avant Lui. Son âme entière trembla en proie au séisme provoqué par la Peur… Son souvenir le plus douloureux. Quinn laissa échapper un gémissement avant que les cris de ses victimes ne vinrent de nouveau recouvrir l’intégralité de ses pensées… Elle avait froid, ses jambes peinaient à la soutenir tant elles claquaient l’une contre l’autre. La sueur froide venait de commencer… Les regards étaient plus vides les uns que les autres, pire que des fantômes, des spectres, venus lui réclamer vengeance. Ils l’attendaient, tapis dans les ténèbres. Il l’attrapa par le col et elle eut comme un déclic, suffisamment violent pour s’échapper et tomber à la renverse.

- Assez ! cria-t-elle d’une voix emplie de douleur et de colère. Laissez-moi tranquille !

Et plus la givre recouvrait les barreaux, plus elle se reculait vivement, jusqu’à ce que son dos ne heurte le mur glacial et trempé d’humidité. Elle s’y recroquevilla pour se garder le plus possible hors d’atteinte.

- Va-t-en !
hurla-t-elle plusieurs fois à la créature. VA-T-EN !

Combien de temps resterait-elle ici ? Elle l’ignorait. Y passerait-elle le restant de ses jours ? Là encore elle l’ignorait. Selwyn viendrait-il la sortir d’ici ? Son bel époux … Ou alors son bel auror ? Comprendrait-il seulement le piège dans lequel elle venait de tomber ? Est-ce que finalement Jones serait son salut ? Tant de questions, tant de futures tortures mentales.
Une chose était sûre cependant : elle venait d’entrer dans son Enfer personnel.

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MessageSujet: Re: [Récit] Bienvenue en Enfer, Quinn Selwyn.   [Récit] Bienvenue en Enfer, Quinn Selwyn. Icon_minitimeMar 31 Juil - 19:35

Noir c'est noir, il n'y a plus d'espoir.
JOUR 3


La solitude et ce froid permanent. Trois jours qu’elle y était. Pourtant ces trois jours s’étaient écoulés au compte-goutte. Elle était calme, ne disait mot et n’écoutait que le silence, brisé par le tapage des vagues en dehors. Tout semblait résonnait en écho. Le silence était biaisé, entièrement biaisé. Ou alors était-ce dans sa tête. Peut-être. Parfois elle entendait des cris, mais impossible de les distinguer clairement. Le froid engourdit ses pensées, les rend accessibles. Elle grelotte comme pour se rappeler qu’elle n’était pas morte, et qu’elle ne mourrait pas maintenant. Qu’étaient-ce trois jours quand vous saviez que votre condamnation se résumerait à la perpétuité ? Toute notion d’espoir, de vrai, de faux, avait disparu. Cela paraissait trois fois rien pourtant. Mais on n’imaginait pas le choc, les conséquences d’une descente aussi brutale en Enfer. Les premiers jours étaient souvent les plus durs, c’était ce qu’on aimait à se dire, et souvent c’était vrai. Dans son cas, pourtant, elle savait que ce n’était qu’un début, que le plus dur arriverait chaque jour pour revenir le lendemain, encore et encore, dans une boucle infernale. Trois jours et c’en était déjà trop. Assise sur le lit, les genoux écartés, elle regardait les barreaux d’un œil vitreux. Elle avait peur de dormir, peur d’entendre l’enfant pleurer, peur de se sentir effrayée, de sentir chaque os qu’elle avait brisé sous sa main. Elle ne pouvait pas dormir, pas dans cette prison suintant la mort, le désespoir et la solitude. On en revenait toujours au même point, au même mot. Jamais elle n’aurait cru que le poids de la solitude serait si dur à porter. Sauf qu’elle ne se laisserait pas abattre. Elle ne se laisserait pas aller. Elle ne pouvait pas leur et Lui donner ce plaisir.

- Je suis Quinn Selwyn, murmura-t-elle. Je suis Quinn Selwyn… Quinn Selwyn...

Elle se leva, s’approcha des barreaux dans un air de défi. Ses jambes ne tremblaient pas. Elle semblait déterminée ainsi campée sur ses jambes, prête à en découdre, à cracher sa haine à quiconque voudrait bien l’entendre. Ses mains agrippèrent avec violence les barreaux et elle hurla à pleins poumons :

- JE SUIS QUINN SELWYN ET JE N’AI PAS PEUR ! JE N’AI PAS PEUR ET JE VOUS ENTERRERAI TOUS JUSQU’AU DERNIER !



Je la contemple dans l’ombre. Je te vois en elle, ma bien-aimée. Elle essaie de te cacher à moi, mais n’y arrive qu’à peine. Je la vois lutter, se cramponner à des souvenirs, à des espoirs qu’elle peine à formuler dans sa tête. Dès que je m’approche, je la sens sursauter, je la sens se recroqueviller littéralement. Elle pense pouvoir m’échapper, me tenir tête. On pourrait croire qu’elle n’a aucun souvenir heureux. Mais elle en a, et ils se résument à deux périodes de sa vie. Le reste, n’est que meurtres, ennui, torture et ordres. J’aime les lui rappeler, lui montrer tout le sang imprégné sur ses mains. Je dois bien avouer que son bonheur innocent est délicieux, que je peine à m’arrêter, mais je ne peux pas l’embrasser. Je ne peux pas t’embrasser, ma bien-aimée. Ils me l’ont interdit. Je dois attendre. Elle et moi allons passer de nombreux jours ensemble et je ferai tout pour te convoquer à moi autant que possible. Il est difficile de savourer quand l’appétit est aussi féroce. Elle a tant à m’offrir. Bien plus que ceux qui me restent. Tous sont déjà fous. Leurs propos sont incompréhensibles. Ils parlent à des fantômes et chaque gémissement est un nouveau pardon. Elle aussi les entend, je le sais, je le vois dès qu’elle s’allonge ou me lance CE regard. Je sais que c’est toi à travers elle, mon amour, toi qui m’appelles. J’ai entendu son cri te niant ouvertement, elle doit garder cet espoir-là. Plus elle le nourrira, plus je me ferai une joie de lui prendre. J’ignore si elle sait réellement ce qui l’attend, que de se débattre il est inutile. Eux aussi ont essayé, mais ils n’avaient pas l’âme assez noire pour supporter les images que je leur faisais voir et ressentir. L’homme oublie que trop souvent ce que veut dire donner la mort. Il pense que cela ne laisse aucune trace, alors que c’est tout le contraire. Chaque vie ôtée est une vie qui nous marque. Chaque âme que je dévore est une âme qui me complète, chaque baiser que je te prends, mon amour, est un baiser que je garde en souvenir et qui m’affame un peu plus encore. Je veux m’approcher encore. Regarde comme elle semble m’appeler ainsi pendue à son propre précipice. Elle s’accroche. Eux aussi se sont accrochés et maintenant ils me supplient, gisant au sol, que je mette fin à leur souffrance. Et dire que dehors, ma faim serait décuplée et si facilement étanchée. Dehors … Dehors … J’ai faim … Elle me défie… Nourris-moi de ta peur, mon enfant. Laisse-moi embrasser celle que j’aime.



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MessageSujet: Re: [Récit] Bienvenue en Enfer, Quinn Selwyn.   [Récit] Bienvenue en Enfer, Quinn Selwyn. Icon_minitimeDim 12 Aoû - 12:54

Noir c'est noir, il n'y a plus d'espoir.
JOUR 15


Le dos contre la paroi glacée, elle avait remonté les genoux contre sa poitrine. Sa tête dans ses bras, elle attendait. Mais qu’attendait-elle au juste ? Un lapin blanc ? Une visite impromptue ? Un mot ? La libération ? La Mort ? Elle l’ignorait, mais elle attendait. Le rythme de son cœur était lent, calme. Ses membres tremblaient encore un peu, mais bien moins que les jours précédents. Son ouïe s’était habituée aux cris, aux gémissements suppliant d’innombrables noms. L’écho leur répondait, comme un dernier tressautement avant la fin. Le temps semblait s’étendre jusqu’à ne plus réellement exister. Elle en avait perdu toute notion. Il n’y avait pas de soleil ici, ni aucune étoile. Rien que noir virant tantôt au gris, tantôt au bleu sombre. A moins que ce ne fut l’enveloppe des détraqueurs. Il avait bien failli l’embrasser. Quand déjà ? Il n’y avait pas si longtemps. Elle lui avait résisté par son dernier et ultime souvenir : un baiser. Celui-ci lui apparaissait désormais flou, comme n’ayant jamais existé. Avait-elle connu autre chose que le sang gouttant de sa dague, que le fer s’abattant sur son innocence ou que sa baguette fendant l’air pour prendre la vie ? Peut-être. Elle ne parvenait plus à penser, encore moins à réfléchir. Son esprit était passé de stade de coton au néant le plus total. Et pourtant, tout son corps savait que ce n’était qu’un éternel début, un éternel recommencement, « sa punition ». Alors elle ne bougeait pas et attendait. Elle n’avait plus faim ni soif, ses larmes les avaient étanchés. Il y avait plus urgent à combattre. Seul un homme restait ancré dans ses rétines : Lui. Elle s’y rattachait, essayant d’enlacer sa gorge de ses mains pour l’étrangler encore et encore, et espérer voir la vie s’en échapper. Elle voulait voir au fond de son âme, et lui susurrer de croupir en enfer pour le restant de ses jours. Jour et nuit sa mort venait la hanter. Comme on prit un dieu, elle priait pour que ce jour arrive. Tout était de sa faute. Mais personne ne l’attendrait plus. Aujourd’hui, elle parvenait à contempler la créature sans trembler. Elle lui donnait ce qu’il voulait prendre, assumait les visions d’horreur parce qu’elle lui prendrait sa douce et misérable vie. Une barrière s’était érigée. Non pas autour de son cœur mais autour de son âme. Elle n’avait pas vu l’enfant depuis un bon moment maintenant. La dernière fois, il avait été brisé par le désespoir et le chagrin. Il ne reviendrait sûrement pas. L’enfance, l’innocence, la plussoyance, tout était oublié, passé. Ne restait que la marque sur son avant-bras et ce souvenir récurrent : il se tordait de douleur devant elle, et c’était là sa seule et unique place. Elle le lui rappellerait. Orcus.


Elle aime me toiser, me regarder avec cet air de défi comme si cela allait la sauver. Je la sens moins effrayée, moins soumise à l’attraction que j’ai d’ordinaire sur elle. C’est agaçant autant qu’énivrant. J’ai envie d’aller plus loin, ma bien-aimée, de traverser sa cellule pour aller t’embrasser avec avidité. Ses souvenirs et ce désespoir croissant étaient si délicieux. Aujourd’hui son désespoir plane, stagne, et ne cesse de me narguer, comme elle. J’ai beau m’approcher, geler tout ce que j’approche, elle ne lève que son regard vers moi. On reste là à nous contempler et j’essaie … j’essaie de passer mes mains à travers les barreaux, de glisser mon corps au travers. Je sais que tu es là mon Amour ! Elle ose me priver de toi. Il y a de quoi en être fou. Je n’attrape que du vide ! Et alors elle daigne se lever, sûrement pour que je la laisse tranquille. Ne comprend-elle pas que tu n’as pas la même saveur quand tu m’es donnée ?! Elle me résiste, je sens sa force grandir. J’en ai connu des comme elle, mais ils sont si rares. Elle s’immunise contre mes effets par la rage que je sens en elle. Alors j’essaie de la stimuler, d’abattre ses projets un par un, de faire jaillir ses mauvais souvenirs mais elle est là, debout, le visage déformé par la détermination et la haine. Elle est inintéressante, frustrante et pourtant si délicieuse. Et dire qu’il y a quatre jours, j’ai bien failli poser mes lèvres sur les siennes. Je les ai presque frôlées avant que son bonheur ne m’atteigne de plein fouet l’espace d’une seconde. Une seule et unique seconde ! Suffisante pour qu’elle m’échappe ! Alors le lendemain, je me suis acharné à le lui ôter. Maintenant elle me contemple, de son regard à la fois vide et haineux. Elle enrage, je le sens. Ô ma Peur où es-tu ? Reviens-moi, je t’en prie… Je n’ai plus qu’à me nourrir des autres en attendant. Je serai patient. Je l’aurai, je te le promets, et toi et moi serons de nouveaux réunis, mon Amour.

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MessageSujet: Re: [Récit] Bienvenue en Enfer, Quinn Selwyn.   [Récit] Bienvenue en Enfer, Quinn Selwyn. Icon_minitimeMar 14 Aoû - 18:35

Noir c'est noir, il n'y a plus d'espoir.
JOUR 21


- Orcus.

Elle bougea vivement sur sa couche.
- Orcus.
Elle courrait dans les hautes herbes, pour le rattraper et l'attraper.
- Orcus.
La sueur perlait sur son front. Les gémissements se firent plus violents.
- Orcus !
Lui devant la narguait. Il adorait ça. Le défi était perpétuel. Vital.
- ORCUS ! OR-CUS !
La colère la fit apparaître devant lui, mains en avant, tandis qu’au même moment, elle s’éveillait en sursaut dans sa cellule. D’un geste de rage, elle balaya les gouttelettes de son front. Elle hurla de rage, hurla son nom de nouveau, promit que les enfers s’abattraient sur lui. Tant de haine dans un si petit cœur. Tant de folie dans ce seul et unique œil. Dans sa tombe, elle le regarderait, puis une fois refermée, elle danserait de tout son soûl. Quelle exagération pour une seule altercation. Mais ce n’était pas n’importe quelle altercation, c’était La Confrontation, attendue depuis si longtemps maintenant. Son poing s’abattit sur la paroi glacée et dans un excès de zèle, elle les abattit l’un après l’autre pour se défaire de cette poisse perpétuelle, de cette moiteur que la peur, la colère et la haine créaient sur sa peau. Vingt-et-un jours et Azkaban commençait déjà à s’ancrer dans son visage, dans ses traits tirées par la multitude d’émotions. Un long frisson la parcourut soudainement et l’arracha du mur avec brutalité. IL était là. Elle lui lança un regard assassin et feula comme un chat, sauvage, les cheveux ébouriffés, l’écume aux lèvres. Quinn, ainsi enfermée, devenait folle. Chaque jour lui arrachait un peu plus de liberté, ce à quoi elle ne pouvait survivre pleinement. Elle devait sortir, regoûter à l’air pur, à la caresse de l’eau sur sa peau et à la chair humaine.


Nous nous faisons face, une fois encore. Son humanité s’éteint à petit feu, la rage brûle ses lèvres tandis que son désespoir n’a de cesse de grandir. Elle ne contrôle plus rien. Ô ma bien-aimée, la voici dans ses retranchements. Finalement, elle aura cédé bien vite, pauvre petite chose. Hantée, elle murmure un même nom chaque jour. Une litanie incessante mais savoureuse pour qui sait l’entendre. Elle n’en a pas conscience, mais tout la conduit à toi mon amour. La Peur de croupir ici, la peur que je l’embrasse, la peur de ne jamais regoûter aux joies de la liberté, la peur de ne jamais obtenir sa vengeance… Elle est ma prisonnière, plus que jamais. Le jugement est sans appel, il est tombé hier. Dans une semaine, jour pour jour, mon amour, tu m’appartiendras et à nouveau, nous nous embrasserons comme si hier n’avait jamais existé. J’ai hâte. Je suis si affamé, je veux dévorer son ultime désespoir, car il est si prometteur !
Nous nous faisons face, seuls des barreaux nous séparent. Le givre et le silence nous entourent. Elle peine à respirer, sa gorge est nouée face à moi. Je tends ma main vers elle. Elle se campe sur ses jambes. Mais non, ma mignonne, tu ne sortiras pas d’ici. Jamais. J’aspire toutes les émotions de la cellule, celles qu’elle a semées sur toutes les parois de sa cage. Ce n’est pas suffisant. Bientôt. Oui bientôt.



Soudain, une explosion. Était-ce hier, aujourd’hui ou demain ? Un hurlement déchire l’air de la prison. Une plainte. Une excuse murmurée. La lumière rouge encore. Une voix persiflante. Elle supplie, baise des pieds qu’elle n’espérait plus revoir, donne ses pensées les plus profondes, sans exception. Des larmes ruissellent sur ses joues. Elle tente de se relever, tout de suite ramenée au sol. Ses dents s’entrechoquent, il lui faut tenir. Son cri est souffrance mais aussi détermination. Son regard est noir. Soldat. Les lourds anneaux l’entourent, l’enserrent. Le regard est sans équivoque. Les anneaux la montent face à lui. Plateau d’argent.. Elle confronte les deux fentes rouges. Elle se fait violence pour ne pas baisser les yeux, renouvelle son serment, accepte les deux missions mortelles qui lui sont offertes. Son cœur bat pour servir. Sur le sol du manoir, elle s’abat brutalement. Le bout de la queue la gifle et tous deux s’éloignent.

- Va dire à notre invité qu’il lui faut une baguette.



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