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 [Echtra + libre] Thérapie familiale

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Orcus Wilkes
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Orcus Wilkes


Localisation : Chemin de traverse
Emploi/loisirs : Prof de Botanique & Directeur du département des créatures magiques

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MessageSujet: [Echtra + libre] Thérapie familiale   [Echtra + libre] Thérapie familiale Icon_minitimeLun 12 Aoû - 16:05

Maman câlin quand j'ai du chagrin,
Maman orage quand je ne suis pas sage.
Echtra x Orcus

Les journaux n'avaient cessé de parler de l'affaire au cours des dernières semaines et par "l'affaire", il n'était pas question de celle de l'agression d'un botaniste inconnu dont tout le monde se fichait bien. Le rapt de deux adolescents par des mangemorts avaient été sur toutes les lèvres et de toutes les pages, jusqu'à celles du Chicaneur qui avait titré que sa mère n'était non pas une mangemorte comme on l'accusait à présent, mais une demi-vampire portugaise souffrant d'un trouble obsessionnel pour les roux et dont Xenophillius Lovegood se vantait de vouloir lancer une cagnotte pour lui offrir la cure de désintox dont elle avait tant besoin. Amen. Orcus avait trouvé celui-là plutôt amusant et y aurait même adhéré de bonne grâce s'il n'était pas suffisamment au fait pour savoir qu'une cure visait à vous rendre à la vie civile et que sa mère, à défaut de sucer le sang, aspirait plutôt la joie des autres à la manière d'un détraqueur, l'haleine putride en moins (sauf quand elle avait trop bu, CQFD).

Il avait donc épluché chaque article sur l'affaire, du plus grand reportage au plus insignifiant paragraphe. Ce n'était pas qu'il éprouvait une fascination morbide pour les activités de sa mère, encore moins qu'il s'inquiétait pour elle, mais il avait besoin que les choses se tassent pour qu'il puisse se confronter à la harpie sans sonner le clairon auprès de tout le département de la justice magique. En effet, les premières semaines un maximum de sentinelles avaient été envoyées en patrouille autour du repaire de l'araignée, sans succès, la maison était aussi inatteignable qu'un mollet de Rogue. Alors force d’insuccès, les gardes s'étaient raréfiées, appelées à conduire d'autres missions dans un monde de plus en plus violent. Il avait suffi d'un arrangement pour s'assurer que les prochains patrouilleurs arrivent avec une bonne heure de retard, de quoi lui donner l'opportunité de se frotter à sa génitrice. Il ne la verrait pas, mais elle ne le raterait pas et ne raterait sans doute pas plus une bonne occasion de lui aboyer dessus de sa douce voix criarde.

Transplanant plus ou moins en face de là où devait se trouver le manoir, le botaniste se fit d'abord silencieux. Discrètement, il dessina avec un bâton un cercle sur le chemin en terre poussiéreux, y dessina un pentagramme qui s'effacerait avec le vent et le fortement de son fessier et, aidé d'un mémo, récita un enchantement pour dresser un charme du bouclier autour de lui, rien ni personne ne pourrait le franchir, ou presque. Il ne pensait pas qu'elle avait vraiment voulu le tuer, elle n'aurait jamais cédé ce plaisir à un tiers, mais on n'était jamais trop prudent. Une fois fait, il s'assit en tailleur au centre du cercle et entama une danse avec ses doigts qui fit naître un feu d'artifice vert et or étonnamment visible sous le soleil de l'après-midi. Les quelques explosions se poursuivirent pendant une petite minute tandis qu'il attendait immobile en face de ce qu'il était persuadé être le portail. En réalité, c'était les poubelles qu'il fixait avec toute l'intensité dont il était capable dans le regard.
:copyright:️ DABEILLE
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Echtra Wilkes
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Echtra Wilkes


Localisation : Manoir Wilkes
Emploi/loisirs : Thanatopractrice

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MessageSujet: Re: [Echtra + libre] Thérapie familiale   [Echtra + libre] Thérapie familiale Icon_minitimeLun 12 Aoû - 18:43

Orcus ne fais pas ci ! Orcus ne fait pas ça !clickOrcus et Echtra
xxx
« Une famille qui crie est une famille unie ... ou pas. »« Pas de nouvelle, bonne nouvelle » n’était-ce pas ce que l’on disait ? Dans le cas des Wilkes, c’était tout le contraire, malheureusement. En bonne mère, Echtra savait que son fils viendrait, qu’il ne reculerait absolument pas devant une petite confrontation familiale. Il aimait trop la défier pour s’y refuser. Comme un fait exprès, sa colère s’était amenuie au fur et à mesure des semaines. La raison était qu’elle avait eu d’autres chats à fouetter, comme la colère du Seigneur des Ténèbres s’ils échouaient une fois de plus. Or elle n’avait aucune nouvelle du Serdaigle. Sa nervosité était telle qu’au manoir, elle faisait toujours les cents pas, observant les gardes rôdant autour de son chez-elle invisible. Maman Wilkes se souvenait de la douleur cuisante, de l’humiliation sous le regard pernicieux du Rockwood. Les endoloris lui restaient encore en travers de la gorge, et au fond d’elle, Echtra se sentait fragilisée. Dans le passé, elle avait échoué à maintes reprises. Il n’était plus question que cela reproduise, comme il n’était plus question de recevoir un quelconque sortilège de la part du Seigneur des Ténèbres. Sa fierté avait été bafouée et cela, elle ne le pardonnerait à personne. Encore moins à son fils, dont l’existence était menacée par les Ténèbres. La menace avait été énoncée intelligiblement et n’était pas tombée dans l’oreille d’une sourde. Pourtant, Maman Wilkes était persuadée d’une chose : le Lord Noir sous-estimait les capacités et surtout l’utilité de son rejeton. Or en tant que directeur du département de contrôle et de régulations des créatures magiques, les possibles étaient infinis. Mais de toute évidence, les Wilkes ne pouvaient offrir une pareille satisfaction et c’était là tout l’objet de son amertume. Le Seigneur des Ténèbres ne méritait pas qu’ils servent sa cause. Une idée qu’elle ne s’empresserait pas de partager avec Augustus Rockwood. Celui-ci ne perdait d’ailleurs rien pour attendre.

Le jour J arriva enfin et le temps d’un instant, Echtra crut voir derrière sa fenêtre un petit garçon assis en tailleur, l’attendre. Ses yeux de vipère l’observèrent de très longues minutes tandis que son esprit divaguait vers le passé. Tant de gâchis. L’heure des règlements de compte avait sonné. C’était donc autour de poubelles que leur sort se jouerait. Force était de constater qu’une fois de plus, son fils avait le goût de la mise-en-scène. Alors qu’elle s’apprêtait à se détourner de son point de mire, Maman Wilkes observa les jeux dignes d’enfants. Il l’appelait, elle s’en doutait et en aurait peut-être trouvé ça « amusant ? mignon ? adorable » si elle était certaine de ses desseins. Elle ne toucherait pas à un cheveu de son rejeton. Le visage seul pourrait être rougi par quelques gifles qu’elle adorait lui offrir. C’étaient là ses deux seules convictions. Son petit doigt lui disait que le fils prodigue, lui, lui réservait un sort tout autre. Soit. Cette fois, Maman Wilkes détourna les talons pour se servir un verre. Elle le but d’une traite avant de disparaître dans sa réserve personnelle. LA bouteille l’y attendait, celle qu’elle avait mise de côté pour ce fameux jour. Deux verres en cristal étaient posés à côté. Naturellement, peu dupe, Echtra les avait protégés d’un sortilège incassable. Manquerait plus que son fils casse sa vaisselle !

Maman Wilkes attendit encore un quart d’heure avant de se montrer enfin. Toute de noir vêtue, comme pour souligner le deuil de leur « ancienne entente », elle s’approcha à pas lent de sa progéniture. Echtra, le cœur sec, froid et pourtant galopant à vive allure (allez savoir pourquoi…), passa la barrière du fidélitas et se révéla au monde. Un fin sourire planait sur ses lèvres. Sourire d’usage rien de plus. L’heure, à défaut d’être grave, était importante, pour ne pas dire décisive sur la suite des événements. Elle-même en avait parfaitement conscience et ne désirait aucunement tourner autour du pot. Les belles apparences attendraient un autre jour.
Afin de déstabiliser son rejeton, Maman Wilkes décida de s’asseoir en tailleur juste en face de lui, à quelques centimètres de la barrière les séparant. Aucun mot ne franchit ses lèvres. Ses précédentes tactiques ayant toutes lamentablement échouées, elle avait décidé d’opter pour le plan Z. Magiquement, elle ouvrit par conséquent la bouteille et la versa dans les deux coupes qu’elle disposa entre deux. Il leur fallait bien partager une luxueuse bouteille pour digérer toutes les pilules qu’ils s’apprêtaient à se déverser mutuellement !

:copyright:️ 2981 12289 0
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Orcus Wilkes
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MessageSujet: Re: [Echtra + libre] Thérapie familiale   [Echtra + libre] Thérapie familiale Icon_minitimeJeu 19 Sep - 15:30

Maman câlin quand j'ai du chagrin,
Maman orage quand je ne suis pas sage.
Echtra x Orcus

Une minute s'écoula, puis 5, puis 10, puis... il en perdit le décompte. Il finit par laisser son dos basculer en arrière, se retrouvant à moitié allongé dans la poussière, les mains croisées sous sa nuque pour éviter d'au moins salir sa si difficilement domptable crinière. Il commençait à croire qu'elle ne viendrait pas, comme une ultime preuve du seul mépris qu'elle éprouvait pour lui. À cette pensée, il ressentit une étrange sensation au creux de son estomac, mais il aurait été bien incapable de décrire s'il s'agissait là d'un soulagement ou d'un crève-cœur. Il resterait jusqu'à la fin de l'heure, se disant qu'au moins il serait allé jusqu'au bout, qu'il aurait marqué à sa manière le point final de leur histoire, quand bien même il se sentait un peu ridicule à contempler les moutons du ciel avec pour seule compagnie le bruissement du vent. L'heure allait être longue se disait-il, mais c'était mal connaitre Echtra.

Était-ce le pas de félin de sa mère à mettre en cause, ou son penchant inquiétant pour l'alcool, ce fut en tout cas le tintement fébrile de deux verres qui l'extirpa de sa rêverie. Le botaniste se redressa sans faire preuve ni de précipitation, ni d'émotion, au moment même où sa mère prenait place en face de lui. Aucun mot ne fut prononcé de tout le cérémonial autour du cru choisi par sa génitrice. Muets comme des carpes, croisant leurs regards de temps à autre, ce n'est qu'après avoir extirpé sa mimine hors du cercle pour se saisir d'une des coupes en cristal qu'il brisa l'absence totale de communication entre eux en levant son verre avant d'en ingurgiter une bonne lampée. Il prit le temps de faire rouler le vin dans sa bouche, d'en explorer les arômes tel le fin connaisseur qu'il était avant de se décider à avaler. Il attendit quelques secondes, arqua un sourcil en direction du verre puis de sa mère avant de briser le silence.

- S'il s'agit d'un poison, j'exige de connaitre le nom de celui qui serait le plus insipide que j'ai rencontré jusqu'alors. Considérez cette demande comme étant ma dernière volonté.


Il gouta à nouveau au vin, sans chichi cette fois, fier d'avoir interrompu leur mutisme par une énième pirouette. Il finit par reposer le pied contre son genou pour continuer sur sa lancée.

- Cependant, je ne crois pas que le poison soit votre dada, c'est plutôt le mien. Alors dites-moi, chère maman, allez-vous continuez à m'envoyer les clowns qui vous servent de collègues ? Dois-je m'attendre à ce que vous interveniez dans ma vie privée à tout va en bonne mère juive que vous êtes ? Car je ne doute pas un seul instant que c'est votre amour maternel débordant qui vous pousse à vous montrer omniprésente pour votre fils unique. Permettez-moi cependant de relever le caractère un peu trop abrupt de vos méthodes, un hibou aurait amplement suffit
, acheva-t-il sur un adorable sourire aussi véridique que les faux-ongles de Pansy Parkinson.
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MessageSujet: Re: [Echtra + libre] Thérapie familiale   [Echtra + libre] Thérapie familiale Icon_minitimeMer 30 Oct - 12:54

Orcus ne fais pas ci ! Orcus ne fait pas ça !clickOrcus et Echtra
xxx
« Une famille qui crie est une famille unie ... ou pas. »- Que n'as-tu pas exigé depuis ta naissance ?

Un commentaire, plus qu’une véritable question, murmuré dans un demi-sourire foncièrement ironique. Son fils avait ce don inégalable pour la mise-en-scène tragique, avec un incontestable penchant pour le drame. A chaque fois qu’ils s’offraient une petite confrontation routinière, le destin semblait s’acharner sur lui comme le vilain petit canard qu’il était. Orcus voyait toujours la mort là où elle n’était pas, sempiternellement obsédé par elle. C’étaient là toutes les pensées que lui inspirait le vin et une fois de plus, elles n’étaient absolument pas glorieuses pour son rejeton. Comment aurait-il pu en être autrement ? L’amour était une faiblesse ; les compliments devaient être aussi rares que concis et toujours accompagnés d’une négation : aucun sentiment ne devait gâter leur ambition.

- Il s’est perdu en chemin.

Réponse évasive à multiples sens comme un fait exprès.

- Le hibou, précisa-t-elle après une longue gorgée avant que ses lèvres ne s’étirent en un sourire pernicieux. Mais là n’est pas le sujet, n’est-ce pas ? Trop abrupt dis-tu ? Imagine alors quelles méthodes ton cher père aurait utilisées s’il avait un jour su que son fils unique, sa triste fierté, fricotait avec des moldus. Crois-tu qu’il t’aurait laissé vivre ?

Son regard était devenu soudainement sérieux, comme on jauge un homme que l’on soupçonne de crime. Il était temps que le fils prodigue se souvienne de ses origines ou plutôt des souvenirs douloureux de son enfance. Maman était la méchante de l’histoire, certes, et pourtant elle n’était pas seule dans l’affaire.

- Une fois de plus, tu viens voir Maman avec de belles jérémiades,
reprit-elle avec une moue faussement attristée. En vérité, elles sont l’unique cause de ta présence, tu m’en vois blessée.

Elle eut un long soupir théâtral. Ses yeux se levèrent vers le ciel presque larmoyants tandis que son index jouait avec le rebord de son verre.

- Quel fils attendrait que sa mère l’attaque pour venir prendre des nouvelles, s’enquérir de son état ? Ô rassure-toi, je vais bien, je le crains. Rien que des petites affaires qu’il me faut arranger, je t’en remercie. Mais je suppose que tu as ta propre opinion sur la question, n’est-ce pas cher enfant ?
poursuivit-elle en abandonnant ses faux airs de mère vexée. A ton humble avis, pour quelle mystérieuse raison t’aurais-je envoyé les pantins du Seigneur des Ténèbres ?

Dans ces conditions, toute conversation sérieuse semblait impossible. Echtra, fière et blessée dans son orgueil, se sentait dans l'obligation de répondre aux reproches de son fils sur ce même ton ironique, lourd de rancoeur. Ils allaient se renvoyer la balle indubitablement et ce, pendant de très longues minutes. Elle savait que tous deux, faits du même sang, resteraient campés sur leurs positions. Pourtant, la situation ne pouvait durer. Il y avait bien trop de choses en jeu, et pour survivre, ils allaient devoir entendre ce que l'un et l'autre avaient à dire. Exercice difficile, c'était certain, pour ne pas dire une torture.
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