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 In My Dreams / Mémories / Scabior My Héro. / PEGI 16 ANS.

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In My Dreams / Mémories / Scabior My Héro. / PEGI 16 ANS. Empty
MessageSujet: In My Dreams / Mémories / Scabior My Héro. / PEGI 16 ANS.   In My Dreams / Mémories / Scabior My Héro. / PEGI 16 ANS. Icon_minitimeSam 16 Mar - 18:20

In my DreamsclickScabior My Héro
xxx
-Tues mon père pour moi. S'il te plais. Tues-le avec torture, avec souffrance, je veux qu'il souffre comme il m'a faite souffrir.


Le matin pointait encore une fois le bout de son nez. J'étais allongée près de la cheminée, les cendres m'avait recouvert le visage. J'étais petite et fragile, il était compliqué de me relever sans éprouver de douleur dans le dos. Mes os endoloris naturellement me provoquait des maux assez atroces pour mon jeune âge. Mais les flammes restantes me laissait croire à une lueur d'espoir, réchauffant mon corps. Je l'entends qui approche silencieusement. Des bruits  se font entendre au-dessus de moi et je comprends qu'il est réveillé. Lentement, mon corps se fige entièrement. Je sais qu'il va venir me rejoindre et bientôt, mon cauchemar continuera. Je suis à l'aube de ma peur naissante lorsque mon géniteur se pointe, outre-ouvrant la porte, annonçant cruellement sa présence. De ses doigts longs et fins, sa baguette glisse le long de ses phalanges épousant avec perfection comme-ci elle était entaillée dans son écaille. Il me fixe avec un regard malsain et profondément terrifiant. J'ai peur. Je joins mes mains entre elles contre le pendentif que j'ai autour de mon cou, je fais semblant de dormir en fermant mes yeux trop fort pour que ce soit naturel. Espérant ainsi échapper à sa colère.

-Debout, petite Cerys.

M'annonce celui-ci de sa voix doucereuse et perverse. J'aimerais me lever, crier à l'aide mais, je ne suis qu'une lâche. À force de me le répéter je le suis devenue. Il me glace le sang jusqu'à ce que mes veines soient plus palpitante que jamais. Malgré-moi, un sanglot s'étouffe. Il avance et je retiens difficilement mes larmes. Je sais que, pendant qu'ils dorment, je serais l'objet de sa haine.

-Allons, petite Cerys, ne me contrarie pas, debout. Lève-toi. Elfette.

D'habitude c'est Maman qui me lève avec de la douceur, ou ce qui semblait en être, ce que je connaissais entre autre.  Aujourd'hui c'est mon épouvantard qui vient me saigner jusqu'à ce que je craque. Quand j'ai enfin la force de me lever, je décide de faire preuve de courage et d'ouvrir les yeux, je pousse un hurlement de frayeur, il est accroupi juste devant mes yeux d'enfant m'observant avec un sourire sadique. Aussitôt, il pose sa main sur ma bouche me forçant à écarquiller les yeux et à ce que mon hurlement ne devienne finalement qu'étouffement.

-En-do-lo-ris.

Me susurre Satan à l'oreille. Je me tords de douleur comme un misérable vers de terre contre le sol de la cuisine. Je pleure, mes larmes ne cesse mais il m'empêche toujours de crier afin de ne pas réveiller mes grands frères. Ses yeux pétillent d'une atrocité sans faille.

-Cerys, lève-toi cracmole inutile ! Estime-toi heureuse qu'on te garde !

Son pied vient me frapper violemment dans mes côtes le choc est si fort que j'arrête immédiatement mes pleurs pour tenter de me relever à nouveau. Mais je suis trop petite et la force est trop électrique pour que j'arrive à me détacher de là et me relever.

-Infâme créature.

Sa voix si glaciale reflète les ténèbres, je suis née en plein chaos une fois par semaine, le cauchemar recommence. Il me hante, me torture et me brise chaque jours que ce soit verbalement où physiquement, il n'a aucune limite. Seul ses fils compte. Et ma tendre maman à bien trop peur des représailles. Aujourd'hui encore j'allais devoir faire profil bas. Peut-être que si j'entretenais correctement la maison, papa m'aimerait enfin. Peut-être que si j'offrais plus d'effort je serais moi aussi aimé et choyé. J'étais encore naïve à l'époque. Je n'étais qu'une gosse, pourtant j'étais une gamine battue et humiliée par mon géniteur. Insultée de mes frères, délaissée par ma mère.

Une heure plus tard. Le chef de famille est parti me laissant seule dans ma douleur et ma souffrance. Je combats mon mental afin de ne pas m'endormir à nouveau. Mes frères ne sont pas plus cléments surtout lorsque j'entends le plus grand arriver. Cherchant à délaisser les douleurs pour faire bonnes figures et ne pas laisser mes frères jouir d'une toute puissance de roi je me lance à la confection de leur petit déjeuner. Lorsque je fais chauffer le lait et le thé mes doigts me brûlent douloureusement. Des étincelles viennent de faire apparition. Bouche-bée, je regarde mon frère  me rejoindre tout en me détachant de ma voix fluette.

-J'ai fait de la magie….

-Toi? Comment peux-tu faire de la magie? C'est parce que tu ne veux pas aller faire le marché c'est ça ? Père à raison, tu n'es qu'une feignasse, tu verras ce que tu vas prendre lorsqu'il va rentrer, idiote !

-Mais j'ai vraiment…

-Tu oses me répondre à moi qui suit ton supérieur ?!


Une gifle claqua. S'en était trop que je ne pus supporter. Je pris la fuite et sortie par la porte de l'arrière cuisine, mon petit panier en osier dans ma main que j'attrapais à la volée sous le ricanement insolent et injuste de mon frère. Plaquée contre le mur d'une maison dans une petite ruelle je retrouve mon calme en me massant la nuque et mes joues rouges. Les ballades au marché me procurait toujours une séance de bienséance, j'avais l'impression d'être libre. Sauf aujourd'hui. Probablement était-ce la saint Cerys. Mes frères s'étaient donné le mot, arpentant les rayons voisin du grand marché, me pointant du doigt avec leurs amis. J'entendais  leurs rires aux éclats, je tentais toutefois de faire comme-ci de rien n'était et de continuer mes courses, encaissant un sentiment commençait à naître en moi : La haine. Mon cœur prenait un côté obscur et curieusement les douleurs s'estompaient de plus en plus. Mes poings se serraient sur mon panier, mon visage était crispé… Alors que je tente de  me concentrer sur ce sentiment, j'entends un homme à la limite de me renifler les cheveux. De dos, j'ouvre les yeux la peur prenait aussitôt place fuyant la colère.

-Lâche moi!

Avais-je soufflée, accélérant le pas. Personne n'était là pour me secourir alors que le brun venait  d'accélérer le pas… Je ne réfléchis pas une seule minute, balançant mon panier qui atterrit sur le visage d'un papy qui n'avait rien demandé. Suite à la séance de torture matinale, mes muscles se bloquèrent facilement, ce qui laissa tout le loisir à l'homme à la mèche rouge de me rafler et de me plaquer au sol. Je me serais laissé soumettre s'il n'avait pas murmuré l'insulte de trop.

-Cracmole !

Ma peur s'évanouit comme par magie, ma colère était à son comble. Et dans un torrent d'animosité j'envoie valser le rafleur ainsi que moi-même dans les airs. Nous volons tous les deux assez loin dans les cieux pour qu'une fois encore cette journée de cauchemar ne me laisse sombrer dans l'inconscience. Lorsque le temps passe, je me retrouve allongée avec une migraine affreuse. Je pose ma main sur mon front, m'étonnant d'un linge humide posé avec délicatesse. Tournant la tête, je croise les yeux de mon agresseur. Si je suis surprise en premier lieu, c'est un sourire qui prend place sur mes lèvres, tenant la main de celui-ci. Je suis touchée, un sentiment inconnu envahi mon cœur et mon âme, à tout jamais. Après quelque discussion avec mon agresseur-sauveur, je le quitte pour retourner chez moi. Plus rien n'est pareil à partir de ce moment-là. Ma famille m'indiffère totalement, les moqueries ne m'atteignent plus, rêveuse, je souris même à leurs provocations. Mon géniteur n'aimant pas cette insolence me bat une énième fois. La dernière. Je le laisse faire sans hurler, sans crier, sans partager ma hargne, ce qui le rend fou. Tout le monde dort sauf moi. Je prends mes petites affaires, je vole l'argent de la maison en liquide que je me fais et je pars à la recherche de Scabior dans la nuit. Il m'attendait, il avait lu en moi comme dans un livre ouvert.





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