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 [Eleanor] Bienvenue dans les hautes sphères du pouvoir Miss Branstone

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Orcus Wilkes
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Orcus Wilkes


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MessageSujet: [Eleanor] Bienvenue dans les hautes sphères du pouvoir Miss Branstone   [Eleanor] Bienvenue dans les hautes sphères du pouvoir Miss Branstone Icon_minitimeJeu 17 Jan - 22:37

Bienvenue dans les hautes sphères du pouvoir Miss Branstone


Ça faisait deux ? Trois semaines qu'Eleanor effectuait son stage au département de contrôle des créatures magiques ? Peut-être plus. Orcus ne saurait le dire tant il s'était peu occupé de la gamine, la refourguant dans les pattes tantôt d'un assistant, tantôt d'un vétérinomage, tantôt d'un secrétaire et même une fois à un elfe chargé de servir le café. Ce n'était pas vraiment des faits volontaires pourtant, mais il avait peu de temps disponible, passant le plus clair de ses journées en déplacement à l'extérieur ou à recevoir des rendez-vous importants, rien qui ne se partageait avec une écolière. Il était, de plus, dans l'ignorance que la demoiselle pourrait prendre ce comportement pour une vengeance personnelle. Le botaniste n'avait rien contre elle malgré l'échange un brin musclé qu'ils avaient eu 2 mois plus tôt, il ne la voyait tout simplement pas.

Mais ce matin, l'addition simultanée de deux retardataires, d'un congé maladie et d'une épidémie de gastro-entérite parmi les Sombrals rappela Eleanor Branstone aux bons souvenirs de notre directeur. Ce dernier ouvrit à la volée la porte de son bureau, passant dans le vestibule du niveau 4 élégamment vêtu d'un costume tiré à 4 épingles, comme toujours.

- Miss Branstone, avec moi !


Il jeta un bref coup d’œil en arrière pour vérifier que l'injonction était bien comprise. Il précisa alors ses instructions.

- Vous resterez debout derrière moi et prendrez des notes. Vous devriez vous munir d'une plume à papote car rien ne sera répété deux fois. Si vous esquissez le moindre geste, le moindre mot, vous passerez le reste de votre stage à nettoyer les Bandimons des toilettes.

[…]

Une heure plus tard, ils sortaient tous les deux d'une réunion avec le ministre, quelques autres hommes important de l'administration, une délégation de Gobelins et un représentant des potionnistes. En entrant dans la salle, il avait esquissé une brève et discrète grimace. Au cours de cette réunion, Orcus avait proposé de faire passer une loi régissant les conditions de détention des dragons, laquelle comprenait une longueur de chaîne minimum, la réglementation de sa domestication qui devait exclure les méthodes les plus brutales et un espace minimum pour leur permettre d'ébattre leurs ailes. Bien sûr, il visait aussi le dragon détenu par Gringotts, lequel logeait discrètement dans la partie abritant les coffres les plus riches. Ce dernier ne fut jamais mentionné, les Gobelins débattirent d'ailleurs entre eux en globelbabil avant de susurrer quelques mots au ministre. Sans que ce soit clairement mentionné, le projet fut enterré. Orcus n'en montra aucune vexation, n'essaya pas même de le défendre, il se fit au contraire particulièrement affable avec chacun avant de prendre congé, faisant passer ses ambitions politiques avant ses idées.
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MessageSujet: Re: [Eleanor] Bienvenue dans les hautes sphères du pouvoir Miss Branstone   [Eleanor] Bienvenue dans les hautes sphères du pouvoir Miss Branstone Icon_minitimeVen 18 Jan - 0:37

Le pouvoir pourra-t-il seulement être juste un jour, Mr Wilkes ?

Ce jour-là, elle était d’une humeur rayonnante, presque polissonne. La raison ? Une lettre. De qui ? D’un vampire.

Comme bien des matins, Eléanor s’était levée tôt pour son stage, peu ravie, il fallait le dire, de voir son Professeur. Afin de bien commencer la journée, elle était sortie se balader dans le parc et respirer la fraîcheur matinale. Il n’avait plus neigé depuis quelques jours, à son grand regret. Mais la Poufsouffle n’eut guère le temps de s’apitoyer davantage sur le temps, un pigeon éreinté s’écrasa à ses pieds dans un bruit épouvantable. Aussitôt, l’adolescente posa genoux au sol et s’enquit de la santé du volatile. Son aile semblait en avoir pris un coup, pour le reste, il était aussi gelé qu’épuisé. Il n’en fallut pas plus pour la jeune blonde qui l’emporta avec elle jusqu’à l’infirmerie pour y trouver quelques bandages. Ce ne fut qu’une fois le blessé dans de bonnes conditions qu’Eléanor prit conscience du mot qu’il portait, lequel lui était destiné. Ses yeux parcoururent l’écriture puis les lignes.
Inconsciemment, elle s’était assise sur un des lits et des larmes silencieuses – et si rares chez elle – avaient ruisselé le long de ses joues rougies par l'affection. Cette lettre dépassait ses espérances et si certains points demeuraient obscurs, elle lui faisait tout de même un bien considérable. Elle était son amie, il était le sien. Un sourire fleurit sur ses lèvres avant qu’un rire d’allégresse ne vienne la secouer. Comme toujours, il avait raison, et comme toujours encore, il avait eu les mots.

Forte de sa bonne humeur et de l’émotion qui ne quittait pas son cœur, la Poufsouffle arriva au ministère, bien déterminée à en savoir davantage sur son Professeur. Si elle ne comptait pas fouiner, ainsi que le lui demandait Sanguini, Eléanor espérait bien retrouver trace de cette miséricorde. A la pensée qu’il eut pu sauver la « vie » de son nouvel ami, elle s’était mise à ressentir de l’espoir pour Orcus Wilkes, et même une certaine satisfaction. Ce masque cachait bien des choses, et foi d’une Poufsouffle, elle en percerait certaines failles, ne serait-ce que pour rencontrer l’homme qui se trouvait derrière ! Benjy Fenwick pouvait bien dire que cet homme possédait un regard malveillant, qu’il valait mieux qu’elle s’en préserve ; la tête de mule qu’elle était se fiait bien plus à son instinct. Pour quelle raison s’obstinait-elle ? Elle l’ignorait encore, mais ainsi que Sanguini et elle le disaient, tant d’apparences cachaient bien des secrets et des hontes.
Tandis qu’elle s’affairait auprès de la nouvelle secrétaire, Eléanor s’entendit soudainement être hélée. Si elle s’étonna un court instant de l’attention soudaine dont elle faisait l’objet, elle n’en remercia que plus vivement Merlin qui lui donnait l’opportunité d’approcher la bête, enfin. Ces derniers samedis avaient été longs, ennuyeux et souvent décevants, même si, comme on s'en doute, elle en avait profité pour observer et interroger qui voulait bien lui répondre. Ce qui ne fut pas très fructueux, malheureusement.
La seconde d’après, elle se trouvait derrière lui, l’œil nouveau, son esprit rebelle éteint. Seul son sourcil s’arqua devant l’idée d’une plume à papote. Une grimace plus tard, elle s’y refusait. Pas question de ressembler de près ou de loin à Skeeter. Elle tiendrait le coup, sa mémoire tenait toujours le coup. Enfin presque.

- Bien, Monsieur
, obtempéra-t-elle poliment sans ajouter un mot de plus.

La scène qui s’ensuivit la mit alors dans tous ses états ! Fichus Gobelins ! Créatures égoïstes, dépourvues de cœur et du sens de la justice ! Comme promis, elle n’en dit cependant rien, mais n’en pensait pas moins. Eléanor bouillonnait, debout, la main quelque peu tremblante, tandis qu’elle prenait note de tout y comprit de l’expression grincheuse de la délégation. Comment le Ministre pouvait-il pencher du côté des Gobelins ? Ce n'était pas juste ! Que son professeur se laissa ainsi faire alors que son idée lui paraissait parfaitement judicieuse et juste la révoltait encore plus. Mais les mots du vampire lui revinrent bien vite. Peut-être qu’effectivement il y avait un cœur chaud derrière cette carapace en béton, un cœur qui méritait qu’on lui prêtât davantage d’attention. Jusque-là elle n’avait jamais cru son professeur capable de défendre quoi que ce soit, mais force était de constater qu’elle s’était lourdement trompée. Une idée qui lui plaisait finalement assez. Une fois sortis, et après avoir salué respectueusement l’assemblée – surtout le ministre qu’elle dévisageait pour la toute première fois - ce fut plus fort qu’elle : elle devait l’interroger.

- Professeur, Monsieur, puis-je vous demander pourquoi vous n’avez pas insisté ? Je veux dire, ce que vous proposiez … Pour quelle raison les Gobelins ont-ils eu le dernier mot ? Je ne comprends pas leur logique.

Elle ajouta presque pour elle-même :

- Je ne suis même pas certaine qu'il y en ait une.

Elle relut la fin de ses notes, un peu brouillonnes sous ses émotions et mit un point final.

- Merci de m’avoir emmenée avec vous. C’était très instructif, vraiment très instructif,
répéta-t-elle d’une voix pensive. Souhaitez-vous maintenant que j’aille vous chercher du thé ou du café, Monsieur ?

Une pointe d'estime dans sa voix ? Il y avait un début à tout.

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MessageSujet: Re: [Eleanor] Bienvenue dans les hautes sphères du pouvoir Miss Branstone   [Eleanor] Bienvenue dans les hautes sphères du pouvoir Miss Branstone Icon_minitimeVen 18 Jan - 14:19

Bienvenue dans les hautes sphères du pouvoir Miss Branstone


Le sourire complaisant d'Orcus s'effaçait au fur et à mesure qu'il s'éloignait de l'aile réservée au ministre. Il s'engouffra dans un ascenseur, toujours suivi d'Eleanor, et demanda de descendre au niveau 9, celui du département des mystères. Celui, surtout, dont les 3 / 4 des couloirs étaient déserts, secret oblige. Il ne se souciait pas vraiment que tu le suives parce que tu restais insignifiante à ses yeux. À ses interrogations il ne répondit rien, du moins pas tant que l'ascenseur ne se soit déchargé de ses autres occupants, soit jusqu'à ce que les grilles se referme sur eux seuls au 8ème pallier.

- Parce que c'était inutile. … Ces foutus gobelins et leur argent ! J'aurais pu convaincre les potionnistes, mais les Gobelins ?!

Râla-t-il plus pour lui-même en ouvrant à nouveau la grille pour s'engouffrer dans le couloir sombre. C'est quelques mètres plus loin qu'il s'engouffra dans une salle en pierres grises visiblement à l'abandon. Il en avait à peine pousser la porte qu'il dégainait déjà son étui à cigarettes. Les drogues étaient officiellement interdites au ministère et il évoluait dans un environnement suffisamment délétère pour qu'il prenne cette précaution, mais que pourrait faire contre lui une simple enfant qui ignorait sans doute que l'odeur qui se dégageait du cylindre en papier n'avait rien d'inoffensive. Fumant au sens propre comme au sens figuré, il se mit à faire les 100 pas dans la pièce à la manière d'un lion en cage.

- Je me demande qui les a prévenus, ils n'auraient même pas dû être là. Non rien, merci.


Il coinça la cigarette entre ses lèvres et t'arracha presque tes notes, effeuillant les parchemins avec nervosité.

- Vous avez pris en note leur discussion privée ? Dites-moi que vous l'avez fait, je ne parle pas le gobelbabil, mais la plume peut-être que si !


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MessageSujet: Re: [Eleanor] Bienvenue dans les hautes sphères du pouvoir Miss Branstone   [Eleanor] Bienvenue dans les hautes sphères du pouvoir Miss Branstone Icon_minitimeLun 21 Jan - 14:35

Le pouvoir pourra-t-il seulement être juste un jour, Mr Wilkes ?

Face au silence de son professeur et maître de stage, Eléanor patienta. Ses yeux en profitaient pour observer discrètement ceux qui prenaient les ascenseurs, les étages auxquels ils descendaient, avant de prendre conscience de leur propre destination. Le département des mystères ? Ses sourcils s’étaient froncés de curiosité et d’incompréhension. Qu’est-ce que vous veniez faire ici ? Elle suivit sans mot, hochant inconsciemment la tête aux premières paroles et ravala un soupir lorsqu’enfin elle saisit le stratagème. Eléanor retroussa le nez et resta à l’écart pour ne pas être importunée. Quant au contenu, elle n’y porta aucune attention : chacun ses vices et ses problèmes du moment que le travail était bien fait. Or force était de constater que son professeur n’était pas le plus fainéant et inutile en la matière. De ce qu’elle avait vu, cela tendait à être tout l’inverse. Toutefois, l’adolescente n’eut pas le loisir de tergiverser davantage sur les qualités de son maître de stage. La question fusa, les notes lui furent arrachées et …

- Si j’ai …

Gloups ? La candide Poufsouffle perdit toutes ses couleurs. La plume à papote pouvait-elle traduire les différents langages ? Qu’en savait-elle ? Sa qualité la plus connue était son exagération. Raison pour laquelle Skeeter ne s’en séparait jamais, ils l’avaient tous remarqué lors du Tournoi des Trois Sorciers. Mais peut-être aurait-elle dû écouter le conseil de Mr Wilkes avant de se montrer orgueilleuse… Nom d’un strangulot, la bévue n’était absolument pas dans ses plans de la journée ! Et dire que son professeur se trouvait déjà dans une mauvaise humeur. L’élève-stagiaire s’attendait d’ors et déjà à passer un très mauvais quart d’heure. Ce qui ne l’empêcha pas de noter dans un coin de sa tête d’apprendre un jour le langage des Gobelins.
Prenant son courage à deux mains, Eléanor, mal à l’aise, s’éclaircit la gorge et répondit d’une voix ui se voulait neutre.

- La plume à papote, Monsieur, est connue pour ses exagérations et ses propres lubies. J’ai préféré l’exactitude et ma propre … C’est mon écriture que vous avez sous les yeux.

Une précision inutile puisqu’elle était son élève. Mais la nervosité peut vous faire dire les moindres banalités.

- Je suis navrée, Monsieur, je ne sais pas ce qui s’est dit. J’ignorais que la plume à papote possédait un système de traduction. Mais …

Que s’apprêtait-elle donc à dire ? Elle-même se frappa mentalement. L’idée qui venait de traverser son esprit était absurde, ridicule et tout sauf légale. Ce que ne manquerait pas de lui souligner le Garde-chasse avec une certaine ironie.

- Le secrétaire de Monsieur le Ministre devrait en avoir une copie, Monsieur. Ses capacités doivent être supérieures aux miennes et ses notions de langue bien plus élaborées.

Clairement la sage Poufsouffle cherchait à sauver sa peau. Peut-être qu’avec une diversion …

- Le Premier Ministre négocie-t-il beaucoup avec les Gobelins ?


Face aux antécédents des deux camps, elle ne comprenait pas comment on pouvait encore faire confiance à ses créatures. Le Professeur Binns leur avait longuement parlé des révoltes des Gobelins contre les sorciers. Si bien qu’aujourd’hui, Eléanor se posait quelques questions sur leurs motivations. Ne réduisaient-ils pas tout au seul appel de la vengeance ?

- Je ne comprends pas pourquoi ils ont leur mot à dire, Monsieur. Pour quelle raison sont-ils concernés par la détention des dragons ?

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MessageSujet: Re: [Eleanor] Bienvenue dans les hautes sphères du pouvoir Miss Branstone   [Eleanor] Bienvenue dans les hautes sphères du pouvoir Miss Branstone Icon_minitimeMar 22 Jan - 0:13

Bienvenue dans les hautes sphères du pouvoir Miss Branstone



Il fouillait encore dans les notes, les repoussant une à une d'une main rageuse, mais comprit en même temps que tu prononçais tes premiers mots que c'était peine perdue. Il envoya les feuillets sur une table laissée à l'abandon où l'on discernait quelques traces dans la fine couche de poussière, preuve que son fessier y avait trouvé un soutien à plus d'une occasion. Il ferma les yeux et souffla fortement pour tenter de calmer son exaspération. Ayant des difficultés à retrouver son flegme, il ferma les paupières d'autant plus et écrasa ses paumes sur ses dernières, il sentait un furieux mal de crâne le menacer.

- Je n'en sais rien !

Il se décida enfin à rouvrir les yeux. Son regard était noir, mais il l'était toujours plus ou moins.

- J'ignore si elle le peut, mais si l'on est capable de faire des plumes qui prennent des notes seules, qui n'ont pas besoin d'encre, qui donne des réponses correctes ou corrigent les fautes d'orthographe, pourquoi diable personne n'a pensé à ensorceler une putain de plume traductrice bordel de merde ???

Il se tût, mais te regarda brièvement avec un sourcil interrogatif levé. Évidemment, tu n'avais aucune réponse à lui donner, il le savait parfaitement, mais tu étais la seule personne présente, par conséquent la seule à pouvoir lui servir de miroir pour expier sa colère. Il se remit en marche, reprit une longue bouffée de fumée et finit par s'asseoir sur la table où gisait toujours les notes éparpillées.

- La secrétaire du ministre ne me donnera pas ces notes, elle cou... elle est très attachée à notre ministre, elle ne prendrait pas le risque de le trahir même si je lui faisais mes yeux les plus doux et prétendait que j'en ai besoin pour les raisons les plus innocentes... personne ne me croit jamais quand je plaide l'innocence ! Remarqua-t-il en tournant son regard dans le vide, il fumait maintenant comme un pompier moldu, mais sa voix était beaucoup plus calme. Très souvent, oui. Une personne de notre département a dû les prévenir de ce projet, peut-être quelqu'un qui travaille au bureau de liaison des Gobelins.

Son sourcil était à nouveau levé lorsqu'il releva une fois de plus son regard sur toi, cette fois il s'attarda sur la vision que tu lui offrais. Il ignorait pourquoi, mais c'était comme s'il remarquait tout juste ta présence. Il te dévisageait sans aucune gêne, Orcus ne craignait jamais de soutenir un regard, encore moins de mettre mal à l'aise les autres. S'insérer sournoisement dans la bulle de confort d'autrui était devenu sa marque de fabrique, c'était comme d'attaquer le premier d'une certaine manière, un moyen imperceptible de garder l'ascendant.

- Les Gobelins possèdent des, ou en tout cas un dragon. Tout comme les potionnistes. La vie qu'ils y mènent n'est pas des plus agréables. Les Gobelins sont tout sauf innocents malgré tout ce qu'on vous enseigne sur la répression qu'ils ont subit et subissent toujours d'ailleurs. L'interdiction de leur vendre des baguettes par exemple, est-ce qu'on vous en parle en histoire de la magie ? On n'en parlait pas à notre époque. Bref, ça ne les empêche pas d'être des petites créatures perfides, ils se méfient de nous et font donc tout ce qui est en leur pouvoir pour garder la main mise sur leurs possessions, à commencer par Gringotts. Et tant qu'ils possèdent Gringotts, ils ont le dernier mot, ce qui nous laisse sans aucune autre solution que de les remercier chaleureusement pour avoir fait le déplacement.
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MessageSujet: Re: [Eleanor] Bienvenue dans les hautes sphères du pouvoir Miss Branstone   [Eleanor] Bienvenue dans les hautes sphères du pouvoir Miss Branstone Icon_minitimeMer 23 Jan - 1:55

Le pouvoir pourra-t-il seulement être juste un jour, Mr Wilkes ?

Elle s’attendait au savon du siècle, mais rien ne vint. Pourquoi ? Le ton avait beau être haussé, ce n’était pas ce à quoi elle avait pu penser. Son professeur se retenait-il ou comprenait-il le choix qu’elle avait fait ? Son regard n’en était pas moins déconcertant, sombre, de mauvais augure. Dans un sens, il n’avait pas tort. Il y avait forcément une plume traductrice quelque part dans ce monde, ou alors, ils étaient bon pour en déposer le brevet ! Ce qui ne réglait pas leur problème. Eléanor ne savait que répondre. Son instinct l’incitait à se taire. Si elle échappait aux insultes, mieux valait pour elle qu’elle ne tende pas le bâton pour se faire battre… Alors elle encaissait, sans broncher, droite comme un piquet, presque au garde-à-vous. Le botaniste pouvait remercier le vampire pour sa nouvelle docilité. Ses yeux seuls continuaient de bouger et ne manquaient aucun des gestes de son professeur. Bien au contraire, ils observaient avec attention.

« Personne ne me croit jamais quand je plaide l’innocence ! ».

Cette phrase eut le don de la tirer de son observation. Sur l’instant, elle éprouva de la pitié pour l’être que tu étais. La seconde d’après, Eléanor repensa aux propos du vampire, puis à ceux du Professeur Fenwick. Une question lui brûlait les lèvres. En réalité, elles étaient deux à patienter derrière ses lèvres closes. Ce n’était pas encore le bon moment. Mais celui-ci approchait indéniablement. Soudain, elle remarqua les deux yeux qui la fixaient. Une fois de plus, elle avait décroché. L’élève déglutit mais tint bon une bonne poignée de secondes, puis elle se racla la gorge pour lâcher de but en blanc.

- Vous n’aviez pas rendez-vous avec Monsieur le Ministre après le déjeuner ? J’ai entendu dire que sa secrétaire détenait un pot plein de plumes en sucre. J’adore les plumes en sucre. Peut-être acceptera-t-elle de m’en offrir une.


Ses mains étaient soudainement devenues moites, ses joues rubicondes. Eléanor toussa légèrement dans son poing pour dissimuler sa gêne, espérant peut-être un peu que tu n’aies pas compris là où elle voulait en venir. Mais si les Gobelins fomentaient quelque chose … Car c’était ce que son maître de stage craignait n’est-ce pas ?

- Parfois, le Professeur Binns laisse échapper quelques commentaires. La répression conduit toujours à la vengeance, c’est l’histoire qui le veut, vous ne croyez pas ? On récolte ce que l'on sème.


L’histoire moldue en était la preuve vivante. Mais Eléanor se garda bien de le préciser.

- J’avoue peiner à comprendre ses rapports de force, Monsieur. Et garder un dragon dans les sous-sols de la Banque, car c’est là où vous voulez en venir n’est-ce pas, est à mon sens barbare. Ce n’est absolument pas la place d’un dragon. Mais je suppose que si on les en prive, ils demanderont à avoir la magie par la baguette, non ?

La Poufsouffle cogita alors, et profita de la bonne grâce de son professeur pour poursuivre.

- Monsieur, vous ne pensez pas que Vous-Savez-Qui puisse se servir de ce détail contre nous ? Promettre des baguettes aux gobelins ? De ce que vous dites, l’économie du pays en pâtirait non ? Si un jour Gringotts devait tomber, que se passerait-il pour le monde des sorciers ?

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MessageSujet: Re: [Eleanor] Bienvenue dans les hautes sphères du pouvoir Miss Branstone   [Eleanor] Bienvenue dans les hautes sphères du pouvoir Miss Branstone Icon_minitimeMer 23 Jan - 17:39

Bienvenue dans les hautes sphères du pouvoir Miss Branstone


Il fixait toujours cette petite blonde tendue sur ses jambes et qui conservait pourtant un certain aplomb, bien loin de la pleurnicheuse à laquelle il avait fait face dans la forêt. Orcus n'avait que peu d'empathie pour les personnes focalisées sur leur statut de victime, ou peut-être était-ce de la jalousie ? Lui-même n'avait jamais eu d'autre choix que de ravaler ses larmes et garder ses plaintes pour lui, "marche ou crève" comme disait les moldus, "ferme-là et apprend à encaisser les coups" fonctionnait tout aussi bien. Une faiblesse restait une faiblesse, mais on pouvait la faire passer pour une force si on la maîtrisait suffisamment bien aux yeux du public. À te voir ainsi, il commençait à se dire qu'il pourrait peut-être t'enseigner quelque chose finalement. Le coin de sa lèvre tressauta, une pâle lueur vint danser sur ses pupilles. Il prit une nouvelle bouffée de sa cigarette qui touchait bientôt à sa fin, puis laissa retomber sa main entre ses cuisses, conscient qu'il n'y toucherait plus avant un bon moment.

- Vous n'êtes tout de même pas en train de me suggérer de voler le ministre ? Et que faites-vous des tableaux ? Je salue votre hardiesse, mais il nous faut être plus malin que ça. Vous travaillerez au bureau de liaison des Gobelins la semaine prochaine, essayez de voir qui est la taupe dans nos rangs. Si vous avez un quelconque doute, même sans rien de concret, vous viendrez immédiatement m'en tenir informé, d'accord ? Seulement à moi. Ensuite, je pourrai réfléchir à un moyen pour tenter de refaire passer cette loi sous une forme ou une autre.

Il poussa un soupir et laissa son dos partir en arrière jusqu'à s'affaler contre le mur. Là il ramena un pied sur la table en passant sa main autour de sa cheville. Il cessa de te contempler pour tourner son regard vers le plafond, mais une partie de son esprit vagabondait toujours sur toi. Un petit rire, qui n'était pourtant pas une moquerie, franchit ses lèvres. "La répression conduit toujours à la vengeance", si tu pensais aux moldus, lui songeait à sa propre expérience et à ses désirs. L'ostracisme dont il avait fait l'objet par ses pairs, par les adultes et au sein même de son foyer avaient forgé sa volonté et son ambition. Plus que de vengeance, il avait soif de revanche, il en était affamé, c'était même là le principal mal qui rongeait son cœur. 

- J'espère que l'on récolte ce que l'on sème... 

Répondit-il d'une voix étouffée. Tu étais peut-être moins ingénue qu'il n'y paraissait, peut-être même moins obtuse. La cigarette continuait de se consumer entre ses doigts, ses cendres tourbillonnants jusqu'à venir s'écraser au sol. 

- Vous vouliez voir l'envers du décor et ce que l'on vous cache ? Et bien vous y voilà. Gobelins et sorciers ne sont pas vraiment en paix, disons plutôt qu'ils sont en cessez-le-feu. Je pense que les sorciers ont peur d'une énième révolte gobeline, avec l'économie actuelle, ça détruirait des milliers de familles sans même avoir à soulever la moindre arme. Mais vous voyez, ils ont été plus malins, ils ont fait en sorte d'être mis au courant du projet pour lui couper la tête avant d'avoir à user de moyens moins discrets... on a tous à apprendre des Gobelins. Le pouvoir ne réside pas que dans la force, un pouvoir plus insidieux peut être plus puissant encore, mais ça je crois que vous le saviez déjà quand vous m'avez dit craindre les idées plus que les actes perpétrés par les mangemorts. 

Il baissa le regard pour le tourner vaguement dans ta direction, il n'était plus question de te scruter à présent, même s'il se demandait encore quand est-ce que tu commencerais à te détendre un peu.

- Que Morgane garde mon esprit loin de celui du Seigneur des Ténèbres ! Je ne suis pas spécialiste en mage noire, mais j'imagine mal la terreur en chef faire une telle promesse aux Gobelins. Plus que quiconque, il assume considérer tout ce qui n'est pas sorcier comme des sous-êtres, s'il doit un jour convoiter Gringotts, c'est par la force ou la ruse qu'il la prendra. Les Gobelins sont capables de magie sans apprentissage, sans artifice, c'est inscrit dans leurs gênes, alors imaginez ce dont ils seraient capables avec une baguette entre les mains ? 

Il claqua des doigts faisant apparaitre un feu froid dans sa paume qu'il fit rouler dans sa main, jouant avec comme s'il s'agissait d'une simple balle de ping-pong. Ses yeux rivés sur la flamme réfléchissaient le brasier orangé tournoyant sur sa peau.

- Il m'a fallu des mois pour parvenir à ça, encore aujourd'hui je ne cesse de m’entraîner et je reste pourtant incapable de produire un simple stupefix, eux sont capables d'autant de magie qu'un quatrième année à la seule force de leur volonté. L'homme méprise tout ce qui n'est pas lui et haït tout ce qui lui est supérieur. Le Seigneur des Ténèbres préférera toujours un bain de sang que de prendre le risque de perdre sa place au sommet de la chaîne. Et les hommes bien pensant qui nous gouvernent,
dit-il en refermant ses doigts sur sa paume pour éteindre le feu, tournant alors son regard vers toi, préfèrent baisser leur froc. J'ignore ce qui se passerait si le Seigneur des Ténèbres possédait Gringotts, Miss Branstone, mais j'espère que le mauvais caractère des Gobelins ne lui rendrait pas la tâche facile.
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MessageSujet: Re: [Eleanor] Bienvenue dans les hautes sphères du pouvoir Miss Branstone   [Eleanor] Bienvenue dans les hautes sphères du pouvoir Miss Branstone Icon_minitimeMer 23 Jan - 22:41

Le pouvoir pourra-t-il seulement être juste un jour, Mr Wilkes ?

Soulagement. Ce fut le premier terme qui traversa son esprit au refus d’Orcus Wilkes. Elle se permit de respirer un peu plus. Pourtant elle était elle-même sous le choc de sa propre témérité. Quelque chose l’avait poussée à émettre cette solution, mais elle n’aurait su dire quoi. L’ordre reçu, elle acquiesça d’un « Bien Monsieur », espérant au fond d’elle-même réussir. L’échec n’était pas quelque chose qu’elle se pardonnait aisément. Si les Gobelins possédaient un quelconque avantage, elle le découvrirait. Le tout était d’observer, de connaître son sujet et d’agir au moment propice. Inconsciemment, la poitrine de l’élève se gonfla. Cette mission était importante et elle en éprouvait de la fierté, surtout si sa réussite contribuait au passage de la loi. Finalement elle s’en sortait plutôt bien !
Maintenant que l’orage était passé, les épaules de la Poufsouffle se relâchèrent. Elle peinait encore à comprendre ce revirement de situation, mais elle l’appréciait. D’abord silencieuse, toute son attention était tournée vers les propos de son professeur. Elle ne buvait pas ses paroles, elle les étudiait, jusqu’à faire preuve d’un peu de zèle.

- Les sorciers ont peur de bien des choses, Monsieur. Et ils n’aiment pas avoir peur. L’homme n’aime pas avoir peur. Je ne dis pas qu’il n’a pas tort, mais je crois fermement que la peur sert bien trop souvent d’excuse. Nous avons à prendre de tout et n’importe qui, tout et n’importe quoi. Mais le sorcier, comme le moldu ou même le gobelin est beaucoup orgueilleux pour cela, vous ne croyez pas ?


Eléanor se tut pour chercher ses mots. Lentement, elle s’approcha pour venir faire face à l’homme qui semblait lui parler avec honnêteté. Les propos étaient terrifiants dès lors qu’on s’arrêtait dessus, mais il n’y avait aucune volonté de lui cacher quoi que ce soit. La Poufsouffle en éprouva de la reconnaissance et se permit, ainsi, de continuer.

- Vous avez raison. Je pense que les hommes ont moins peur des actes que du possible. Un acte se produit et déjà il fait parti du passé. Alors que le langage se projette instantanément dans le futur, dans ce qui pourrait arriver. Enfin c’est ainsi que je le comprends. Quand j’ai défendu mon camarade, enfant, et que ma magie s’est révélée, les parents et leurs enfants se moquaient éperdument de ce que j’avais fait. Ils avaient peur de ce qui pourrait leur arriver si je recommençais. Si un mangemort prétend que les moldus vont les asservir s’ils ne les soumettent pas d’abord, il aura remporté une première partie.


L’adolescente déglutit rien qu’à cette pensée, et un éclair de crainte passa dans son regard. Son assurance était pourtant revenue maintenant qu’ils discutaient sans détour, sur un même pied d’égalité, ou presque. Eléanor ne pouvait s’empêcher d’être franche en dépit des mises-en-garde reçues. Une part d’elle avait confiance, naïvement peut-être.

- Les mots sont le plus puissant des pouvoirs à mon sens, le plus dangereux de tous,
termina-t-elle dans un soupir. Vous l’avez dit, il sait s’insérer dans les esprits. Il est capable de leur faire croire n’importe quoi et de le mener à la guerre. Oui Monsieur, il me fait peur. Les « si » sont un fléau pour tout le monde. On peut tout mettre dedans, même l’impensable ou l’improbable. Mais il suffit d’y réfléchir au moins une fois pour que le mal soit fait et que l’improbable devienne probable.

Les propos sur la relation possible entre le Seigneur des Ténèbres, les Gobelins et la magie l’effrayèrent davantage. Tant de choses insoupçonnées étaient en jeu. Elle avait le sentiment que tous se trouvaient sur un échiquier géant, chacun avançant ses pions selon l’adversaire ou les adversaires. Car force était de constater que le « camp des gentils » était loin d’être uni. Jusqu’à quel point le Lord Noir pouvait-il ruser ? Combien de coups d’avance avaient-ils sur eux ? Est-ce que l’orgueil des sorciers finirait par se retourner contre eux ? L’élève déglutit et hocha la tête, incapable de répondre. Elle aurait pu, mais elle en aurait alors nourri sa propre peur. Or, ainsi qu’elle l’avait dit elle-même plus tôt, le conditionnel était un poison remarquable et difficile à extraire de l’esprit. Son regard azuré se posa alors sur la flamme magique, plus réconfortante. Un sourire fleurit sur ses lèvres, léger. La magie pouvait être si belle quand elle se montrait inoffensive.
Eléanor inspira profondément et se lança enfin :

- Je vous dois des excuses, Professeur, déclara-t-elle d’une voix douce mais assurée. Je vous ai mal jugé et je le regrette. J’ai été trompée et me suis trompée moi-même. Vous êtes un Professeur complexe à approcher, mais je ne crois pas que vous soyez aussi mauvais ou malveillant que certains le prétendent.

Elle inclina la tête par respect et reprit dans un demi-sourire :

- La nature humaine est méprisable sur un tas de points, je crois. Tout homme se sent supérieur pour quelque chose, même celui qui cherche à être le plus juste. L’homme n’est pas fait pour être parfait et il continuera à cumuler les erreurs bien après le Seigneur des Ténèbres. C’est triste, pessimiste peut-être, mais dans toutes ces coulisses et ses secrets, parfois un homme sort du lot pour en sauver un autre.

Eléanor eut une douce pensée pour son ami vampire, ce qui fit briller son regard un instant.

- C’est là la force de l’homme, il surprend même quand personne ne croit plus en lui. L’humanité me fait peur, Monsieur, et j’ai énormément de préjugés à son sujet, mais j’ai foi en elle, il faut se battre pour elle, non ?


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MessageSujet: Re: [Eleanor] Bienvenue dans les hautes sphères du pouvoir Miss Branstone   [Eleanor] Bienvenue dans les hautes sphères du pouvoir Miss Branstone Icon_minitimeVen 25 Jan - 0:57

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Il fut surpris que tu hoches la tête docilement sans poser plus de questions quant à ce qu'il ferait de l'information. Tu étais une jeune fille intelligente, mais à la langue moins pendue que Granger, un bon point pour toi. Il n'avait rien contre les discussions, mais les "pourquoi", "comment" et "où" qui n'en finissaient plus lui rafraîchissaient la mémoire sur sa ferme intention de ne jamais se laisser avoir par la paternité. Le sujet aurait pu être réglé, mais il trouva utile de rajouter une ou deux modalités.

- Bien entendu, vous éviterez de passer trop de temps dans mes pattes. Si l'on vous croit trop proche de moi, vous éveillerez les soupçons et n'apprendrez rien.

Ou comment faire d'une pierre deux coups en s’acquittant de son devoir de tuteur pour encore quelques semaines. Cet homme n'était peut-être pas malveillant, mais machiavélique assurément !

- Chaque expérience apporte son lot d'apprentissage si nous l'acceptons en tant que tel. Mais je crois avant tout que vous avez tort de déterminer l'orgueil comme un défaut. Ce n'est pas nécessairement une mauvaise chose. Vous ne serez sans doute pas d'accord avec moi, pas encore, mais l'arrogance est une condition sine qua non de la réussite. Comment peut-on faire de grandes choses sans ambitions ? Comment atteindre un pouvoir suffisant pour défendre ses idées sans prétention ? Sans passion ? Et même, allons-y, sans mégalomanie ? C'est la différence entre celui qui rêve de faire des choses, bonnes ou mauvaises, et celui qui tente réellement de les réaliser. Personne ne peut atteindre un sommet s'il ne croit pas en lui. Manquez d'arrogance et vous vous ferez écraser par la première grande bouche venue. Plus que le bruit des bottes, c'est le silence des pantoufles qu'il faut craindre.

Il t'écouta raconter ton souvenir d'enfance, le genre de confession qu'on ne lui faisait jamais. Orcus n'était pas le genre d'homme à attirer les confessions. Il y avait quelques élèves qui l'appréciaient particulièrement (pas seulement Millicent !), il le savait, mais il savait aussi qu'aucun ne viendrait frapper à sa porte pour y trouver de la compassion. Il portait pourtant en son sein un cœur qui était un véritable brasier, n'en déplaise à sa mère, mais opposé à son esprit froid prenant tout l'espace de la représentation qu'il jouait perpétuellement, ou presque, il n'en restait en apparence rien.

- Faites de vos mauvaises expériences des armes, apprenez de ce qui vous a touché, absorbez ce qui peut vous renforcer à la manière des ouvrages Gobelins. Vous voyez qu'on a des tas de choses à apprendre d'eux.

Dit-il énigmatiquement, suffisamment malin pour se douter que s'il te disait trop ouvertement d'apprendre à te servir de ce pouvoir de suggestion par les mots pour servir tes intérêts, il t'effaroucherait aussi rapidement qu'un vif d'or. Orcus pensait qu'aucun moyen n'était vil par essence, que seule la finalité penchait dans la balance. C'est peut-être ce qui faisait toute l'énigme autour de lui : un cœur pur, un esprit froid et une volonté sans tabous.

... et une personnalité malveillante ? Le regard du botaniste s'éclaira d'une flamme de contrariété, il avait eu le même regard lorsqu'il avait franchi les portes de la salle de réunion un peu plus tôt.

- "Mauvais" et "mlaveillant" ? Qui prétend que je suis... oh laissez-moi deviner, Maugrey ! En plein dans le mille je paris !

Rassuré temporairement, il eut une pensée pour Sanguini lui aussi, à la même seconde précise. Il inclina la tête d'approbation. Un homme était sorti de l'ombre pour le sauver lui, un homme... plus d'un dirait une bête. Orcus n'avait jamais imaginé que qui que ce soit prendrait la peine de le secourir un jour, une solitude inscrite dans ses veines qui pesait sur ses épaules quotidiennement, d'autant plus qu'il pensait en son for intérieur ne pas en mériter autant. Et pourtant...

- Un seul être peut vous rappeler que si l'humanité offre le pire, elle abrite aussi le meilleur.

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MessageSujet: Re: [Eleanor] Bienvenue dans les hautes sphères du pouvoir Miss Branstone   [Eleanor] Bienvenue dans les hautes sphères du pouvoir Miss Branstone Icon_minitimeVen 25 Jan - 12:41

Le pouvoir pourra-t-il seulement être juste un jour, Mr Wilkes ?

Ses sourcils s’étaient froncés sous la réflexion. L’élève essayait d’ouvrir son esprit aux différents arguments de son maître de stage. Mais son esprit de contradiction n’en finissait plus de tiquer. A cet instant, Eléanor aurait tout donné pour que la conversation n’en finisse pas. Elle aiguisait sa réflexion, l’amenait à envisager et peser le pour et le contre de ses croyances, et surtout la poussait à relativiser. C’était dans ces moments de conversation et de débat, qu’elle se sentait le plus grandir. A tort ou à raison.

- Je ne crois pas, Monsieur, que l’orgueil et l’ambition soient une même chose. Il est facile de se croire supérieur, de faire preuve de vanité et d’égocentrisme, c’est à la portée de n’importe qui. L’ambition demande du courage, de la persévérance quand l’orgueil n’est qu’hypocrisie. L’homme n’a pas besoin de l’orgueil pour mettre à bien son ambition, il n’est pas obligé d’asservir ou de soumettre les autres pour arriver au sommet.


Bien sûr, l’histoire avait prouvé tout le contraire. Le Lord Noir en était lui-même le parfait exemple. Seulement la Poufsouffle ne pouvait tout simplement pas s’y résoudre. L’homme ne pouvait pas éternellement marcher sur ses semblables pour réussir.

- Avant de me dire naïve, Professeur, j’ai bien conscience que les hommes de l’Histoire ont eu les mêmes pensées que vous. Et si vous me permettez cette audace, je ne doute pas que vous parviendrez à vos fins, vous aussi. Vous êtes un homme déterminé, j’en suis certaine.


Ses mains nerveuses commençaient à trifouiller le bracelet que lui avait offert Kevin, alors qu’elle poursuivait d’une voix qui ne se voulait pas insolente, mais légèrement enflammée tant elle parlait avec engagement.

- La passion a des vertus, pas l’orgueil. Elle est moteur de tout, l’orgueil est un mensonge servi à qui veut bien y croire. La passion est nécessaire oui. Mais pourquoi croire en soi, en ses capacités, serait forcément de l’orgueil ? L’orgueilleux n’a pas confiance en lui, c’est là la différence avec l’ambitieux. Veuillez me pardonner si je vais trop loin, ce n’est pas mon but. Vous avez sûrement raison, avec le temps, ma vision évoluera et je serais forcée de reconnaître la perversion contenue dans l’ambition ainsi que les bienfaits de l’arrogance. Je ne sais même pas d’où me viennent ses convictions, peut-être des livres, ou de ceux à Poudlard qui assoient leur domination avec autant de ferveur.


Les conseils qui suivirent la firent sourire avec reconnaissance.

- Je tâcherai de faire de mon mieux et d’apprendre autant que possible, Monsieur. Mon père me disait souvent : « C’est en forgeant que l’on devient forgeron, Eléanor ». Je sais que ça ne vient pas de lui, bien sûr, mais c’est l’un des proverbes les plus véridiques que j’ai jamais entendu. Je ferai le nécessaire pour les Gobelins, Monsieur, vous pouvez compter sur moi.

La flamme, elle la perçut, et elle la fit se refermer un très bref instant. L’heure de vérité avait sonné, du moins en partie. Peut-être allait-elle ENFIN savoir ce que tous reprochaient au professeur de botanique. De ce qu’elle venait d’entendre de sa bouche-même, il avait de fortes convictions, l’envie d’atteindre le sommet, un passé qui l’avait forcé à se battre – cela ne faisait aucun doute – et une détermination à toute épreuve. Oh, elle ne doutait pas que le Professeur en face d’elle avait quelques facettes sombres. Mais ce qu’elle voyait surtout chez lui, c’était son humanité, empoisonnée par une bonne couche de cynisme – de son avis –. Il y avait deux mois de cela, Eléanor n’aurait jamais cru avoir une telle discussion avec son Professeur. Elle le pensait fermer à double tour, terriblement arrogant, à la limite du racisme. Désormais, elle le voyait encore plus complexe que ce qu’elle s’était imaginée : un homme avec un fardeau considérable sur les épaules. Un fardeau qu’elle n’avait jamais vu et qui était peut-être le fruit de sa seule imagination, probablement qu’une part d’elle l’idéalisait comme on idéalisait un anti-héros. Oui, c’était fort probable. Pourtant la Poufsouffle était convaincue que le plus grand fardeau du Professeur Wilkes était : lui-même.

- Le Professeur Maugrey ? s’étonna-t-elle alors en réprimant un petit rire malgré la contrariété qui lui faisait face. Il ne prend pas le temps de discuter avec ses élèves. Mais qu’avez-vous donc fait aux aurors pour qu’ils vous traitent ain…

Triple buse ! Eléanor s’immobilisa soudainement, comprenant ce qui venait de lui échapper. Elle n’avait pas eu dans l’intention de trahir le Pr Fenwick et pourtant, les mots lui étaient sortis spontanément. Un second orage l’attendrait en rentrant au château, c’était certain. Car l’élève n’était pas idiote. Elle aurait beau demander à ce que rien ne soit révélé au professeur de métamorphose, sa demande tomberait dans l’oreille d’un sourd. A juste titre…

- La tragédie humaine, je suppose. Mais je tâcherais de me souvenir de cette phrase lorsque ma peur prendra le dessus.

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MessageSujet: Re: [Eleanor] Bienvenue dans les hautes sphères du pouvoir Miss Branstone   [Eleanor] Bienvenue dans les hautes sphères du pouvoir Miss Branstone Icon_minitimeVen 25 Jan - 16:56

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Il sourit avec tendresse, oui c'était possible. Comme annoncé, tu te défendais, tu luttais contre ces idées venant bousculer ta vision enfantine et fantasmée du monde. À tort ou à raison, ces traits que tu considérais comme positifs étaient pour lui de la faiblesse. Sa vision du monde était discutable, comme n'importe quelle philosophie de vie, mais elle lui avait sauvé les fesses jusqu'à présent.

- Vous pensez que la vanité est à la portée de tous ? Combien de vos camarades en possèdent ? Réfléchissez au ratio. Pourquoi ne considérer que les orgueilleux qui vous maltraitent et non les autres ? Un contre exemple : Harry Potter. Vous pensez qu'il a l'ambition d'être un sauveur ? Je n'en ai pas la sensation, pourtant il a l'orgueil de croire qu'il l'est bel et bien quand il se jette tout feu, tout flamme dans des batailles qui le dépassent. Est-il une mauvaise personne à cause de cette arrogance tellement immense qu'elle met en échec des dizaines d'hommes et de femmes possédant pourtant plus de puissance brute que lui ?

Car Potter possédait de l'orgueil, de la colère, de l'égo et un sens du sacrifice qui frisait le suicidaire. La réaction spontanée de "l'élu" n'était jamais de demander de l'aide ou de se reposer sur les autres, mais de foncer au combat en s'imposant comme tête de bataillon. La vanité fait peur et elle écrase les autres, tout comme un Malefoy se sentait écrasée par celle de son ennemi juré aux grandes espérances. Tout était une question de point de vue, d'angle et d'objectifs. Orcus ne pourrait pas remettre de sitôt son analyse personnelle du monde ou c'est tout son être qui s'écroulerait.

- La réussite ne se désire pas, ne se rêve pas. Elle se prend, elle se gagne. Elle exige une volonté de fer, un esprit si sûr de lui que rien ne saurait venir à bout de sa volonté. La passion gentillette n'est pas suffisante, les autres ne vous réserverons pas une place bien douillette au magenmagot parce qu'ils auront été touchés par les étoiles dans vos yeux. Citez-moi une seule personne détentrice de pouvoir manquant de vanité, je suis près à vous donner quelques années avant de me répondre parce que vous n'en trouverez pas. Bien sûr, l'orgueil et l'ambition ne sont pas tout non plus.

Une moue, car on ne pouvait qualifier l'apparition d'une fossette et le pincement de ses lèvres comme un véritable sourire, vint faire tressauter les traits de son visage. Tu le pensais capable, tu l'écoutais et considérais ses paroles pour alimenter tes réflexions. Tu ne lui mangeais peut-être pas dans la main, n'exagérons rien, mais il savait qu'il avait conquis le public et il en ronronnait intérieurement de bonheur.

- Dans les années à venir, je ne doute pas que vous aurez des occasions de mettre à l'épreuve cette croyance, lorsque vous vous ferez enterrée par de plus gros égos que le vôtre. L’orgueil nourrit l'ambition et l'ambition nourrit l'orgueil. Vous ne sauriez un jour satisfaire l'un ou l'autre, ou alors c'est que vous êtes mort au sens propre ou figuré.


Il tira une dernière bouffée de sa cigarette qu'il réduit alors à l'état d'une poussière pour la souffler aux quatre vents. Un jour il devrait songer à installer une corbeille et un cendrier dans son refuge. Bref, il se tâtait à en tirer une autre (de cigarette !), quand la suite lui imposa une prise de décision sans appel. Une autre et une rasade de liqueur de snargalouf pour digérer ça. Pour l'heure, il fronçait tout juste les sourcils. Les aurors le méprisaient pour son nom avant tout, son dédain naturel et son cynisme venant mettre fin à toute possibilité d'armistice car notre botaniste pouvait être plus rancunier qu'il n'y paraissait.

- Aux aurors ? Comment diable êtes-vous parvenue à vous glisser dans le bureau des... oh, je vois. Vous n'y êtes pas allée n'est-ce pas ?

Question purement rhétorique. Les liens se faisaient dans son esprit, se défaisaient aussi d'une certaine manière. Son regard se figea et sa mâchoire se contracta durement. Il détourna le regard, essayant de contrôler sans vraiment y parvenir les traits un peu trop explicites de son visage. Ses doigts trop vides se crispant contre ses paumes ne l'aidaient en rien. Touché, pour le coup, l'orgueil du botaniste venait d'en prendre un sacré coup.

- C'est Benjy qui vous a raconté ça ?

"Benjy". Fenwick, il ne serait plus jamais "Benjy" pour lui, un moyen de commencer à mettre de la distance entre lui et la blessure que ce fichu auror venait de lui infliger. Il se mordit la lèvre et l’intérieure de la joue, le regard toujours détourné, perdu dans le vague alors que les derniers mots de réconforts que l'auror avaient eu pour lui résonnaient dans son esprit. "Je serai là". Merde. Il avait baissé sa garde, il avait laissé une personne l'atteindre, il lui avait conservé une place alors qu'il aurait dû accepter que cet homme était tout sauf la bonté d'âme pour laquelle il se faisait passer alors qu'il pleurait sur le corps d'une mangemorte qu'il avait étreint quand plus personne n'était là pour le regarder. Et c'était lui qu'il appelait l'homme malveillant ? Bien entendu, le débat était achevé, il n'était plus question de philosopher sur les aspirations pour aujourd'hui. Conscient qu'il ne pourrait pas rester muet ainsi plus longtemps, il commença par briser la suspension du temps en usant enfin de sa fiole et de son étui à cigarettes. Ce n'est qu'après en avoir fait l'usage qu'il tourna son regard vers toi.

- Et bien, en voilà une nouvelle inattendue. Voyez Miss Branstone, contrairement à Mr Fenwick, on peut me reprocher mon trop grand orgueil, c'est pourtant lui qui me permet de dire tout haut ce que je pense de lui plutôt que d'aller confier des vacheries à des enfants en pensant que personne n'en saura rien. Je laisse à vos réflexions le choix de définir lequel de ces comportements est finalement le plus nuisible. Vous devriez retourner au travail, la pause a assez duré.

Il resta silencieux, du moins était-ce son intention lorsqu'il fut interpellé par tes derniers propos qui lui tirèrent une pensée, ou plutôt une analogie pouvant s'appliquer autant à la peur qu'à Fenwick.

- Les peurs sont comme les rats, il suffit d'allumer la lumière pour qu'ils disparaissent.

En disant cela, il savait déjà que le problème Fenwick était réglé. Restait la blessure à enfouir profondément, comme toutes les autres.
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MessageSujet: Re: [Eleanor] Bienvenue dans les hautes sphères du pouvoir Miss Branstone   [Eleanor] Bienvenue dans les hautes sphères du pouvoir Miss Branstone Icon_minitimeVen 25 Jan - 20:08

Le pouvoir pourra-t-il seulement être juste un jour, Mr Wilkes ?

Harry Potter. Eléanor ne lui avait jamais parlé. Beaucoup le disaient vaniteux. Pas elle. Personne ne voudrait avoir un tel vécu. Il semblait plutôt traumatisé. Paranoïaque aussi. Comment lui en vouloir quand tout le monde murmurait sur son passage, l’insultait de menteur ou encore de fou à interner. La Poufsouffle ne savait pas comment interpréter les paroles de son Professeur. Y avait-il du dédain ou de l’admiration ? Quelque chose qui lui échappait davantage ?

- Je ne connais pas Harry Potter, Monsieur, mais ce que vous appelez orgueil est pour moi de la défiance. Le Seigneur des Ténèbres est venu le tuer dans son berceau et aujourd’hui, il y a toute une vendetta contre lui. Un professeur a manqué de l’amener à la mort, les détraqueurs se sont délectés de ses malheurs. Il a survécu, avec une grande témérité, c’est vrai et peut-être une grande part d’insolence comme certains Professeurs le disent. Mais de l’orgueil ?

Il la rendait réellement confuse par ses paroles. Orgueil, arrogance, vanité, où était l’exacte différence, si tenté qu’il y en avait une. Son professeur avait-il raison ? Se trompait-elle réellement ? Assaillie par le doute, Eléanor se promit d’y repenser à tête reposée, d’étudier davantage le point de vue cynique mais peut-être réaliste du botaniste. Pour le moment, elle se sentait perdue, noyée par cette vision entièrement opposée à la sienne.
Presque acculée par l’argumentaire du directeur, elle finit par acquiescer dans un soupir. Elle n’avait d’autres choix que de rendre les armes. Elle ne chercha même pas à citer le nom de Dumbledore. Elle-même savait que le cœur d’un homme ne pouvait être aussi pur, mais perverti à ce point ? Cela lui paraissait si … inimaginable, à l’exception des mangemorts bien-entendu. Peut-être que sa définition de l’orgueil était trop obtuse tout compte fait.

- Je m’en rappellerai, Monsieur et nous en redébattrons à ce moment-là, si vous le permettez naturellement.

Si la guerre n’avait pas éclaté d’ici-là entre leurs deux personnes … Que n’avait-elle pas dit là !

« Vous n’y êtes pas allée n’est-ce pas ? »

Aïe. Aïe. Aïe ! La tête baissée, elle la secoua négativement. Non, elle n’avait pas encore eu la chance de visiter le bureau des aurors. Comment allait-elle pouvoir rattraper ce qui venait de se briser ? Car quelque chose venait de se passer, quelque chose qu’elle venait de provoquer en évoquant la trahison du professeur de métamorphose. Ce dernier lui avait dit qu’aucune relation ne les reliait. Alors pourquoi ? Pourquoi cette simple question « C’est Benjy qui vous a raconté ça ? » en disait si long ? Elle osait à peine regarder son maître de stage. Un bref instant elle le fit pourtant, et ce qu’elle vit la heurta. Le sceau de la désillusion marquait son visage. Derrière l’orgueil il y avait l’humain, et celui-ci par son biais, venait d’être salement amoché. Eléanor avait envie d’intervenir, de réparer son erreur, de lui offrir un mot gentil. Mais qui était-elle pour le faire, quand elle-même avait cru les conseils de l’auror ? Sa bouche s’ouvrit, aucun son pourtant n’en sortit. Alors elle acquiesça douloureusement, l’âme troublée par la culpabilité et l’élan de réconfort qu’elle aurait aimé pouvoir offrir au botaniste, en vain. Car il avait raison, il possédait la franchise et l’orgueil, là où le professeur Fenwick cherchait à la protéger et à la guider à l’aide d’une vérité pervertie et mensongère. Sur le seuil, elle se tourna vers le botaniste et répondit à son ultime phrase, dans un sourire qu’elle voulait « amical ».

- Certaines lumières sont éphémères, Monsieur, quand d’autres possèdent un éclat éternel. Je vous en ai enlevée une aujourd’hui, je l’ai senti, mais sachez que parmi toutes les peurs que nous avons évoquées, vous avez été l’une de mes lumières aujourd’hui. Je débusquerai votre traître pour que cette loi passe.

« Encore une fois » pensa-t-elle en se détournant. Il était temps pour elle de regagner le niveau quatre et de préparer son enquête prochaine. C’était tout ce qu’il y avait à faire… Que dirait Sanguini sur son indiscrétion ?

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