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 [Libre] Jingle Bells

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Noctis Fiertalon
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MessageSujet: [Libre] Jingle Bells   [Libre] Jingle Bells Icon_minitimeVen 23 Nov - 16:24

Jingle Bells

L'hiver donnait l'air d'être particulièrement froid cette année. Noctis n'avait jamais été très sensible aux fluctuations des températures, sauf lorsqu'elles devenaient trop chaudes pour lui. Il avait grandis en bord de mer, comme la majorité des Écossais il était donc habitué au froid, peut-être même plus que la plupart d'entre eux. Il marchait dans les rues du chemin de traverse depuis le début de l'après-midi. Chargé de surveiller le secteur, il avait vus bon nombre de visages passer encapuchonnés devant lui à cause des conditions extérieures. Des flocons très légers virevoltaient dans le ciel, pour autant il savait très bien que la moitié de ces visages n'avait rien à se reprocher. Ce n'était pas dans les rues ni aux yeux de tous que les pires actions se passaient. Tout se passait toujours dans l'ombre, jamais là où les aurors étaient.

La nuit tomba rapidement sur le chemin de traverse, vidant sans trop tarder les ruelles à mesure que les boutiques fermaient. Même les bars n'eurent guère de chance aujourd'hui. Personne n'avait envie de traîner dehors par un tel temps et surtout de pareilles circonstances. Personne, sauf lui visiblement. Sa journée se terminait officiellement à 20h, il aurait un rapport à rendre demain mais avant ça, il avait bien mérité de se désaltérer. Arrivé au Chaudron Baveur il commanda un Whisky-Pur-Feu sans glace (ceux qui y rajoutaient des glaçons étaient des profanateurs selon lui). Il avait tout intérêt à ne pas traîner s'il ne voulait pas que Chuck lui pique une crise à son retour à la maison mais pour l'heure, il vivait son moment hebdomadaire  et indispensable qui n'appartenait qu'à lui ; à savoir la consommation de son premier verre de la journée.

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MessageSujet: Re: [Libre] Jingle Bells   [Libre] Jingle Bells Icon_minitimeMar 27 Nov - 22:13

O Holy Night

Des jours entiers s’étaient écoulés, durant lesquels elle ne fit que ressasser sa haine et sa soif de vengeance. Echtra en voulait au monde entier, le cœur complètement brisé, si étonnant cela pouvait paraître. Elle connaissait désormais l’article de Skeeter par cœur. Plus elle le lisait, moins elle comprenait ce qu’elle avait loupé. Et pourtant, tout était claire. Le destin avait voulu qu’ils partagent le même jouet, encore et toujours. Un auror, le même qui lui avait tourné autour. Cet enfant de putain essayait-il donc de briser sa famille ? Et le moins que l’on pouvait dire, c’était qu’il y arrivait. Nul mot n’aurait pu exprimer la rage qui habitait le corps de la mangemort. Elle frôlait la démence mais le monde continuait de tourner. Quinn était morte, son fils forniquait avec l’ennemi, mais le monde continuait de tourner, et le Seigneur des Ténèbres ne les avait pas encore convoqués. Serait-elle donc la seule à réclamer justice ? Car, qu’on ne s’y trompe pas, Maman Wilkes comptait bien détruire l’objet de ses tourments et sauver, par la même occasion, la vie de son rejeton. En supprimant Fenwick, elle supprimait les problèmes et rendait honneur à son enfant disparu. Il paierait, par tous les moyens possibles et inimaginables. Orcus ne serait pas en reste. Le cactus offert pour son anniversaire avait atterri dans le portrait de l’auror placardé au mur. Elle le maudissait plus que jamais. Sa rancœur faisait écho à son chagrin. Pour la première fois, elle se trouvait dans une posture pathétique, lamentable et profondément humaine. Tout ce qu’elle abhorrait depuis toujours. Aussi vida-t-elle son verre, le balança contre le sourire exécrable de l’auror et disparut dans une fumée noire. Il était temps de mener son enquête, temps de rappeler au monde entier, que Maman Wilkes ne se laisserait jamais mettre à genoux. La faiblesse du cœur était pour les saints, elle avait noirci le sien à l’usure depuis longtemps.

Remontant les pavés parsemés de tâches blanches du Chemin de Traverse, elle ne remarqua qu’à peine le vandalisme l’entourant. Ses yeux cherchaient l’ennemi, cherchaient quelqu’un sur qui se défouler et vider ce qui la rongeait : la culpabilité, la haine et la déception. Seulement tout était désert. La neige s’intensifia en même temps que l’obscurité. Le froid creusa ses joues, étira sa peau jusqu’à faire ressortir la noirceur de ses iris ; dix longs pas plus tard, elle passait la porte du Chaudron Baveur, loin d’être son lieu de prédilection. Mais les chances d’y trouver en revanche son assassin étaient bien plus grandes qu’au Val d’Amour. Une bourrasque de neige et de froid accompagna son entrée. Maman Wilkes, toute de noir vêtue, les manches de son chemisier recouvrant ses bras, s’avança jusqu’au bar. Son œil avisé observa tour à tour les têtes présentes. Rien. Pas une seule tête connue. Elle n’avait plus qu’à attendre. Sans se défaire de son capuchon couvert de flocons, elle s’installa au bar et réclama deux verres de Gin qu’elle vida d’un trait.
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MessageSujet: Re: [Libre] Jingle Bells   [Libre] Jingle Bells Icon_minitimeMer 28 Nov - 20:06

Jingle Bells

La première gorgée lui fut d'un réconfort sans nom. La deuxième commença à le désaltérer et la troisième passa directement dans sa gorge par gourmandise. Il reposa son verre à moitié vidé déjà lorsque la cloche de l'établissement tinta pour annoncer une nouvelle entrée. Quelques bourrasques de vent étaient passées à l'intérieur du bar avant que la porte ne se referme, amenant avec elles jusqu'aux narines de l'auror un parfum pour sûr féminin. Ces fragrances d'ailleurs, Noct les connaissaient bien. Elles étaient propres aux femmes dont le caractère était affirmé et mûr déjà. Incorrigible en la matière, il ne put s'empêcher de zyeuter du coin de l’œil la nouvelle cliente qui venait d'apparaître à ses côtés. Un bref sourire passa sur ses lèvres en entendant sa commande, pour le moins peu commune et suffisamment éloquente. C'est donc de son côté tout d'abord qu'il termina son premier verre, le tout en sirotant bruyamment sa dernière gorgée.

- S'il-vous-plaît, lança-t-il à l'attention du serveur avant même d'avoir reposé son verre. La même chose pour moi, ainsi que pour cette dame.

Il se tourna alors davantage vers la concernée sur son tabouret. Davantage en position pour pouvoir observer ses traits, il eut une brève impression de déjà vu qui ne lui évoqua rien pour le moment.

- Vous m'avez l'air d'avoir eue une rude journée et je n'ai pas encore fait de bonnes actions aujourd'hui. Ce verre devrait pouvoir compter pour, non ?

Il tendit le siens qui avait été à nouveau rempli par le serveur en direction de l'inconnue, le tout avec un sourire qui se voulait agréable.

- Aux bienfaits de la boisson ! s'exclama-t-il avant de boire une gorgée.

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MessageSujet: Re: [Libre] Jingle Bells   [Libre] Jingle Bells Icon_minitimeJeu 29 Nov - 13:06

O Holy Night

Aaaaah les hommes, tous les mêmes. Vaniteux, séducteur, toujours à asseoir leur autorité et à déballer leur fortune à peine acquise par la sueur de leur front. Etonnamment, elle n’avait jamais vu son mari ni son fils suer. A une exception près : une fois qu’ils étaient ivres. Les hommes étaient des bêtes, usant davantage de leur instinct que de leur cervelle. Leur anatomie était encore obscure, le cœur à la place du sexe, le sexe à la place du cerveau et le cerveau à la place du cœur. Même si ce troisième point restait douteux. Seul l’âge pouvait remettre les choses en place, le vampire Sanguini l’avait prouvé de sa sagesse. Fallait-il déjà que le mâle par excellence dépasse le centenaire.
Alors qu’elle s’apprêtait à réclamer une seconde tournée, Maman Wilkes suspendit son geste et tourna son regard noir vers le flot de paroles. Oui, apparemment, c’était bien d’elle dont il était question. Un fin rictus se faufila sur ses lèvres et derechef, ses yeux observèrent sans ménagement l’homme. Delà à dire qu’il était un auror, Echtra n’était pas aussi experte. Son morveux en revanche … Non, l’homme présent en imposait, ou plutôt, s’imposait. De la tête aux pieds, il paraissait musclé, bon vivant et surtout plaisantin, de celui qui n’avait nulle crainte de parler ou de se montrer. Ce qui l’amusa, d’une certaine façon. Une rude journée, il ne savait pas si bien dire.

- Il va vous falloir plus d’une tournée pour me faire avaler la rugosité de cette journée.

Echtra attrapa son verre et de son doigt fin, fit signe au barman de laisser la bouteille entre eux deux.

- Laissez donc cette bouteille, ce gentleman désire faire une bonne action. Ne l’en privons pas.

La sorcière leva son verre à son tour et trinqua, de mauvaise grâce. Les hommes adoraient la difficulté après tout, non ?

- Et à votre générosité.


A nouveau, elle vida le verre d’une traite, sa gorge s’enflammant sur le coup. Mais l’effet fut trop court et bien insuffisant. La douleur continuait de lui ronger les entrailles, la colère de brûler ses veines, elle voulait se défouler jusqu’à en perdre la raison. Un regard pour l’homme près d’elle, ferait-il seulement l’affaire ? Au moins pour payer ses nombreux verres, c’était chose certaine. Pardon mon bichon.

- Mon bienfaiteur d’un soir a-t-il un nom ? Je m’en voudrais de ne pas pouvoir le remercier dignement.

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Dernière édition par Echtra Wilkes le Lun 3 Déc - 20:48, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: [Libre] Jingle Bells   [Libre] Jingle Bells Icon_minitimeLun 3 Déc - 19:56

Jingle Bells

Séduire dans un bar était tout un art, selon Fiertalon. Parce que bien évidemment, il ne s'intéressait jamais aux poissons les plus faciles à pêcher. Il aimait les femmes aux personnalités atypiques, celles qui faisaient toujours mine de lui résister au moins une heure ou deux. Ça satisfaisait sa faim autant que son ego en prime, il fallait bien l'avouer. Qui plus est depuis son adolescence, il avait eu suffisamment de mauvaises expériences pour parvenir à déduire que les cibles faciles faisaient généralement de bien mauvaises amantes. Et lorsque Noct recherchait de la bonne compagnie eh bien...il recherchait de la bonne compagnie.
Outre ces pensées hautes en virilité, Noctis n'était absolument pas là pour ça en cette fin de journée. Chuck l'attendait toujours et Chuck était toujours passé devant toutes les femmes de sa vie depuis qu'il l'avait récupéré. Ainsi donc, aussi charmante puisse-être la dame à qui il avait offert allègrement un verre, l'idée ne lui avait pas encore traversé l'esprit. Et après un pareil coup du sort, on pouvait aisément parier qu'elle ne risquait même pas de germer. Sa générosité avait des limites, d'autant plus qu'il ne roulait absolument pas sur de l'or. Mais contre toute-attente, il résidait aussi un gentleman à l'intérieur de Noctis Fiertalon. Un homme bien élevé par ses parents, chargé aujourd'hui encore de leur faire honneur.

Le serveur lui balança un regard perplexe face à sa propre mine. Un grand sourire étira finalement les lèvres de l'auror, assez proche de la grimace lorsqu'on s'y attardait avec plus d'attention.

- Mes parents étaient d'incorrigibles bons samaritains, que voulez-vous. J'ai hérité de leur générosité à toute épreuve.


Un tel repli sur lui-même méritait bien un nouveau verre. Il trinqua avec son verre à moitié vide avant de  le terminer et d'attraper la bouteille de Gin. Avec lenteur, minutie et presque de l'amour qu'il était seul à pouvoir ressentir, il versa le liquide dans son verre en déplorant l'argent qu'allaient représenter ces gorgées. Lui-même ne faisait que rarement autant d'excès, ça se comprenait non ?

- Et à l'allégresse, bien-sûr.

"Tu pues le mensonges". C'est ce que lui aurait dit Chuck après avoir jeté un regard au sourire qu'il venait d'esquisser. Noyé rapidement dans deux-trois gorgées de son verre, lesquelles lui arrachèrent à peine une grimace. Bon, c'était vrai qu'il était incorrigible parfois. Et peut-être un peu trop transparent. Mais il était aussi bourré d'autres qualités qui lui avaient permis d'obtenir une bonne place au sein de la brigade des Aurors du Ministère.

- J'en suis déjà à vous couvrir de cadeaux, un nom serait bien trop formelle. Appelez-moi Noct. Que cette bouteille puisse réduire à néant vos frustrations, miss...?


En levant à nouveau son verre, il attendit d'avoir un prénom à son tour. Noct était le surnom que lui donnait ses amis proches, assez rares en somme. Ce n'était pas assez pour dévoiler son identité à qui que ce soit en principe. Hormis ses frasques romanesques (appelons-les comme ça, pour une fois), Noctis était un homme à la réputation plutôt discrète en dehors du monde de la nuit et du Ministère.

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MessageSujet: Re: [Libre] Jingle Bells   [Libre] Jingle Bells Icon_minitimeLun 3 Déc - 21:56

O Holy Night

Echtra eut un rictus. Maîtresse des masques, elle savait déceler le mensonge, tant que celui-ci ne venait pas d’Orcus. S’il n’avait pas été un homme, elle aurait ressenti de la pitié. Malheureusement pour lui, la nature l’avait doté d’un service faible, assoiffé mais jamais sur la durée. L’idiot semblait dénué de mauvaises intentions, elle le lui reconnaissait au moins cela. Il paraissait également avoir le cœur sur la main. Mal lui en prit, pour le moment du moins. Maman Wilkes se resservit avant de se tourner de moitié vers son interlocuteur, sa jambe venant s’échouer sur l’autre.

- Et pourrais-je savoir ce que la gentillesse vous a apporté ? A part vous faire perdre deux-trois gallions, en l’occurrence ? La gentillesse, avouez-le, elle est surfaite. Vous tendez une main et on vous prend le bras. Vous me tendez un verre, je vous prends la bouteille. Quel intérêt ?


Echtra eut un sourire moqueur. Elle fouilla dans sa poche et en sortit les trois fameux gallions. Elle détestait la gentillesse. Un court instant, elle avait essayé, espérant que cela la rachèterait auprès de son fils. Mais de toute évidence, elle s’était lourdement trompée. La gentillesse n’était que pour les fous, les désespérés et naïfs.

- Détendez-vous, je vous sens crispé derrière ce geste de générosité, Noct. Vous perdez en crédibilité.

Noct. Ce n’était pas un nom ou alors elle n’y connaissait rien. Un nom de code, une identité secrète, peut-être. Ou alors un homme changeant de nom comme on change de femme, comme on change de couche. Autrement dit un homme sans réelle attache, vivant au jour le jour. Echtra en était presque convaincue. Les signes ne trompaient pas.

- … Diane.

Un nom pas anodin quand on savait que la déesse de la chasse et de la nature fuyait les hommes comme la peste. L’idée la fit sourire davantage. Ce n’était pas un sourire faux, mais plutôt un sourire ironique pour ne pas dire amusé. L’alcool commençait sa longue ascension dans ses veines. La chaleur du cabaret lui manquait. Là-bas l’ivresse avait un goût d’érotisme et d’évasion. Ce qu’elle ne trouverait sûrement pas à ce comptoir.

- Alors qu’est-ce qui pousse un homme tel que vous, Noct, à venir prendre un verre à une heure de la journée aussi tardive ? Surtout dans un tel lieu, dépourvu d’excentricité, de sensualité et de vices. Des problèmes au travail peut-être ?

Comme si elle en avait quelque chose à faire. Mais Echtra était une bonne comédienne, pour ne pas dire redoutable. Maintenant qu’elle avait une proie – une très mignonne petite proie - elle allait en tirer tout ce qu’elle pouvait jusqu’à ce que celle-ci ne devienne plus qu’une banale formalité.
Voilà ce qu’on pouvait dire du plan A de Maman Wilkes, et qui sait si ce plan n’allait pas la conduire tout droit à Fenwick.

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MessageSujet: Re: [Libre] Jingle Bells   [Libre] Jingle Bells Icon_minitimeMer 5 Déc - 20:51

Jingle Bells

Noctis n'avait jamais été du genre à s'encombrer de masques à porter. Il était le même homme dans la vie qu'au travail, à une ou deux exceptions comportementales près. Majoritairement honnête -sûrement trop-, hardi, facétieux et parfois rustre. Sa formation d'auror n'avait pas failli lui filer sous le nez pour rien après tout. Sa personnalité avait manqué d'être un gros frein à sa carrière, d'ailleurs elle la remettait en question encore tous les jours. Allez changer un gamin qui a adopté ce comportement au fil des années pour se défendre, vous. Certains ont essayé avec lui...mais ils ont rapidement abandonné. Le seul qui travaillait sur Noctis, c'était Noctis lui-même. Et ce à quoi il veillait le plus souvent, c'était surtout à ne pas franchir d'excès. Il était à prendre tel quel, au grand damne de certains.

- Quel intérêt ?
répéta-t-il en se tournant davantage vers l'inconnue sans identité encore. Ses sourcils s'haussèrent et un sourire passablement amusé étira la commissure de ses lèvres. La gentillesse ne suscite pas autant d'état d'âmes, pour commencer. Non, ce qui est plutôt surfait selon moi c'est de penser que la gentillesse est surfaite. Que vous choisissiez de tendre la main à quelqu'un ou non, l'acte sera aussi simple dans un cas comme dans l'autre. Tout n'est question que de choix et conscience.

Son verre fut lentement porté de nouveau à sa bouche, sans qu'il ne dédaigne dire mot pour les gallions posés sur le comptoir. Enfin, de prime abord.

- Pardonnez-moi. C'est que encore aucun verre de Gin ne m'avait été offert par une dame.


Incorrigible, il arbora un air presque railleur. Diane n'avait absolument pas une tête de Diane selon lui, mais Diane était un prénom qui lui suffirait très bien pour les quelques minutes qui lui restaient à passer dans ce bar. Il avait finit par se tourner de nouveau face au comptoir, le verre jamais bien loin des lèvres. En tant que bon écossais, même la sournoiserie du Gin ne l'intimidait pas.

- Aussi tardive ? Il n'était que 20h00 quand je suis entré dans ce bar, à ce que je sache,
commença-t-il avec le retour d'un rictus amusé. Et c'était très peu de temps avant vous. Que mes journées soient longues ou non elles se terminent toujours par un verre, ou bien deux ou trois, c'est la seule chose qui varie à vrai dire. Je suis écossais. Bonne excuse numéro 1, le retour. Et vous alors, Diane ? Comment en êtes-vous venue à vous retrouver dans ce bar ? Parce que...il se tourna de nouveau vers elle et reprit d'un ton plus bas. Pardonnez-moi vous de vous le dire mais vous faites tâche ici. Bien plus que moi, sans nul doute.

Il ponctua ses paroles avec un air qui se voulait énigmatique en cherchant le regard de la femme, ainsi qu'avec une autre gorgée de son verre.

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MessageSujet: Re: [Libre] Jingle Bells   [Libre] Jingle Bells Icon_minitimeJeu 6 Déc - 11:13

O Holy Night

- Vous ne répondez pas à la question de ce qu’elle vous apporte. Je considère donc que la réponse est « rien ». Quant aux choix et à la conscience … Vous venez de citer les deux plus gros boulets des hommes. Les choix vous rendent libres alors que disons-le, l’homme préfère que l’on décide à sa place. Cela l’engage beaucoup moins et en cas de mauvais choix, il peut se dédouaner. Pensez à tous les lâches qui n’ont pas assumé travailler au service du Seigneur des Ténèbres. Quant à la conscience, elle entrave les désirs les plus profonds,  brime la liberté de l’homme en lui procurant regrets, remords et autre bêtise tout autant reliée à la lâcheté, encore une fois. Et qu’est-ce qu’elle lui apporte au juste ? Elle place sous ses yeux sa propre faiblesse. L’homme n’est rien de plus qu’une fourmi insignifiante qui cherche à être libre alors qu’elle ne peut se détacher de sa fourmilière sans risquer d’y laisser sa peau. Il ne sait pas assumer encore moins s’assumer.

Un sourire sarcastique trônait sur ses lèvres. Echtra, ce soir et comme beaucoup d’autres soirs, maudissait l’humanité et ses faiblesses. Elle en aimait les plaisirs, mais en détestait les entraves, dépendantes ou indépendantes de l’homme. Sa haine était palpable mais pas autant que sa profonde conviction. Maman Wilkes venait de révéler une de ses pensées avec une parfaite honnêteté. Deux conséquences possibles : soit l’homme auprès d’elle se mettrait à rire en la croyant dérangée, soit il fuirait pour chercher peut-être quelques renforts de crainte que sa haine ne devienne acte.
La raillerie masculine la tira alors de ses songes et elle adressa un visage mielleux à son interlocuteur.

- Il y a une première fois à tout. Vous, les hommes, croyez stupidement avoir le monopole de la galanterie, de la charité ou de la pitié. Et ne parlons pas de l’action. La misogynie est le fléau de tous les siècles, Noct.

A nouveau, elle enquilla son verre avant de le remplir. Est-ce que cela la soulageait ? Pas vraiment. Même à jeun. Alors, elle attrapa le bocal d’olives qui trônait non loin d’eux et l’ouvrit pour en cueillir plusieurs. Tandis qu’elle dégustait, elle laissait l’énergumène parler … parler … parler, et bien sûr n’y rien comprendre.

- Sauf erreur de ma part, une journée fait 24 heures, n’est-ce pas ? Diriez-vous que 20h est plus proche du début de journée, de la mi-journée ou de la fin de journée très cher ? Mais si vous parlez de la nuit, alors oui, je vous l’accorde, il est tôt. […] Un Ecossais. Vous m’en direz tant. […] Je vous demande pardon ?

Venait-il d’avoir le culot de l’insulter ou étaient-ce les effets de l’alcool qui se faisaient sentir ?  Echtra se tourna pour observer les nombreux clients de toute race, non sans un sourcil arqué.

- Parmi toutes ces races masculines et suintant la vanité, effectivement, je diffère. Je préfère de loin mes lieux habituels. Mais on ne s’énivre pas au comptoir d’un cabaret. On se laisse happer par le désir, la chaleur et le velours. Je n’étais pas d’humeur. Cela dit, puisque vous craignez ma différence, jouons vous et moi.

Elle réclama un jeu de cartes au barman et attrapa celui-ci sèchement. Maman Wilkes tria les cartes et ne garda que les têtes ainsi que les as. Concentrée, elle les mélangea avant de s’adresser à son interlocuteur. Puisqu’ils allaient voguer dans des lieux de la psyché et/ou de l’intime, elle abaissa de quelques centimètres son capuchon, suffisamment pour que la lumière du bar éclaire son visage.

- La vie est un jeu de cartes. J’ai dans la main les têtes, ces personnes que vous recherchez ou auxquelles vous tenez, ou que sais-je encore. Quant aux as, ils représentent un certain atout ou alors le fantasme absolu. Une par une, je vais retourner les cartes, et selon ce qui apparaît, nous évoquerons ce qu’elles symbolisent pour nous. Sauf si vous avez mieux à faire ou trop peur de ce que je pourrais découvrir, bien entendu.

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MessageSujet: Re: [Libre] Jingle Bells   [Libre] Jingle Bells Icon_minitimeLun 10 Déc - 4:43

Jingle Bells

Les yeux de Noctis n'avaient pas quittés les bouteilles exposées derrière le bar du regard durant toute la durée du monologue de Diane. Cette femme avait de toute évidence plus qu'une mauvaise soirée à son actif. Quant à lui, un côté observateur qu'il ne fallait pas sous-estimer. La haine de Diane était largement palpable au travers des vibrations de sa voix. D'ailleurs, elle semblait à peine chercher à la dissimuler, ce qui intrigua quelque peu l'auror. Il ne pouvait y avoir derrière tout ça rien de plus qu'un lourd passif, mais il pouvait aussi y avoir autre chose. "Sois proche de tes amis, mais soit-le encore plus de tes ennemis". Derrière ses airs typiques et simplets, Noct n'était certainement pas né de la dernière pluie. Etre d'un naturel méfiant ne suffisait plus, il fallait l'être de manière surnaturelle avec les temps qui couraient, d'autant plus à seulement quelques rues de l'Allée des Embrûmes.
Il avait continué à siroter son verre tranquillement, l'air attentif et impassible, sauf exceptions pour les deux petits rictus qui étaient passés malgré tout sur ses lèvres en guise de première et quasi-seule réaction. Ce n'est que lorsqu'elle eut terminé qu'il s'accorda un nouveau bref regard en sa direction, l'air profondément amusé surtout.

- Eh bien, considérant le fait que je ne viens nullement de me reconnaître dans les schémas que vous venez de dépeindre... je crois que vous venez de m'apprendre que je ne suis pas un homme, ce soir.


Il se tourna une nouvelle fois tout à fait vers elle, le visage d'abord inexpressif. Ses yeux traînèrent sur son visage durant un instant, comme s'il avait cherché à jauger sa réaction avant d'esquisser un sourire en coin et de terminer son verre d'une traite. C'était le moment où elle pensait sans doute qu'il rajouterait quelque chose, n'importe quoi, pour défendre un minimum la cause masculine et l'incroyable manque de modestie dont il venait de faire preuve. Seulement, il n'en fit rien.

- La misogynie ?
ses sourcils s'haussèrent et ses traits se déformèrent en une grimace. C'est en se servant un nouveau verre qu'il reprit. Vous êtes dure. Il n'y a qu'une seule chose que ces deux termes aient en commun. Il s'interrompit à nouveau pour boire, le regard toujours posé sur son interlocutrice. Ils sont bel et bien fait pour les hommes, à l'attention des femmes. Nous autres n'y sommes pour rien. S'il existe bien un fléau de tous les siècles auquel vous devriez en vouloir, je crois qu'il s'agit plutôt de l'injustice.

Un simple sourire en coin trôna à nouveau sur ses lèvres. Il y avait beaucoup de trop de misandrie dans l'air pour lui, le moins qu'on puisse dire c'était que Noctis n'y était pas habitué. Pour autant, il semblait bien décidé à ne pas se laisser intimider.

- Mes journées sont longues et ne se conditionnent ni à la nuit, ni au matin à vrai dire. J'imagine qu'à la longue, ça peut jouer sur votre notion du temps.

Pour la troisième fois, il s'était finalement de nouveau tourné face au bar en recommençant à siroter son verre de Gin comme si c'était du petit lait. Il en faudrait minimum encore trois avant que l'alcool ne puisse lui jouer des tours, mais un de plus était susceptible de lui faire oublier l'heure et son très cher Chuck. Comme à chaque fois, il le regretterait en rentrant en recevant l'accueil du Jarvey. Mais il pourrait passer ses nerfs contre Chuck qui lui, passerait ses nerfs contre lui et au final, tout irait bien qui finirait bien, comme toujours.
Si Noctis n'avait évidemment pas souhaité être insultant, il laissa Diane Misandre prétendre le contraire. C'était trop amusant à voir, même si la suite le décontenança un peu. Jouer ? Maintenant, ce soir ? A un jeu qui, il le pressentait, ne le divertirait absolument pas ? Les parois de son verre quittèrent ses lèvres pour la première fois depuis plusieurs minutes. Il avait un drôle de mauvais pré-sentiment. Le genre de chose qu'il était contraint d'écouter. Son instinct ne le mènerait peut-être à rien mais il n'avait rien à perdre de prime abord, hormis la considération de Chuck. S'il venait à découvrir des choses intéressantes pour le Ministère ce soir, il rentrerait enfin en ayant quelque chose à raconter dans ses rapports.

- Juste une partie alors, quelqu'un m'attend à la maison.


[...]

Il observa Diane établir les règles avec un léger sourire en coin et quelques haussements de sourcils. Décidément, elle était pleine de surprises. Joueuse à souhait. Heureusement pour lui, il l'était aussi.

- Un homme comme moi n'a pas grand chose à cacher, vous savez. D'ailleurs, c'est le cas de la plupart d'entre nous selon vous je pense non ? Mais parlons amours et fantasmes Diane, j'ai hâte de vous donner de bonnes raisons de croire en la misandrie.

Plein d'ironie, il but une gorgée de son verre quasiment vide déjà. Il le posa sur le comptoir lorsque la première carte fut tirée, la dame de trèfle. Il pointa le doigt sur son torse afin de quémander silencieusement s'il devait commencer en se tournant de nouveau face à son interlocutrice, ce après quoi il lâcha avec un sourire volontairement nigaud.

- Maman. Au risque de vous paraître extrêmement cliché, ma mère est la seule femme que j'aimerais toute ma vie. Je lui dois tout, je n'ai guère besoin d'en rajouter plus. Jusqu'à la douceur de ma peau, vous imaginez ?

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Dernière édition par Noctis Fiertalon le Dim 16 Déc - 17:49, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [Libre] Jingle Bells   [Libre] Jingle Bells Icon_minitimeMer 12 Déc - 19:02

O Holy Night

Contrairement à ce que pensait l’auror, Echtra avait un lourd passif, le même qui la conditionnait depuis toujours. On pouvait l’accuser de misandrie, certes. Si on faisait abstraction de sa naissance, de son enfance, de son adolescence, de son mariage, bref de l’intégralité de sa vie. Reniée dès son premier cri, rabaissée au fil des saisons, la mangemort n’avait pu que nourrir une haine considérable pour ces êtres dénués d’humilité et d’intelligence. Chaque pore de sa peau haïssait les hommes. Et d’une certaine façon, elle ne cessait de le faire payer à son propre garçon. On reproduit si facilement les erreurs de nos parents.
Aussi quand il fut question « d’injustice », elle ne put s’empêcher de pouffer très légèrement. Quel beau mot ! Celui qu’on distribue à tout va, sans savoir réellement le définir. Affaire de subjectivité comme beaucoup de choses

- Et qu’est-ce que la justice ? demanda-t-elle en buvant cette fois-ci une gorgée dans son verre.

« Injustice », des journées non-délimitées, deux indications qui ne tombèrent pas dans l’oreille d’une sourde, loin de là. Elle n’était certaine de rien, mais ses soupçons commençaient à croitre indubitablement. Ainsi quelqu’un l’attendait à la maison. Ce n’était pas prudent de divulguer pareille information. Et sous l’effet de l’alcool, Echtra ne put s’empêcher de murmurer.

- J’espère que ce n’est pas mon fils.

Orcus ne quittait pas son esprit embrumé. Elle avait beau essayer de le chasser à coups de balai dans le derrière, la fameuse scène de leur rupture lui restait en tête. S’en voulait-elle ? Absolument pas. Elle regrettait en revanche qu’ils soient si différents, pour ne pas dire si opposés. Ils avaient pourtant les mêmes vices, des traits moraux communs, mais ce n’était pas suffisant pour faire d’eux deux être unis dans l’adversité. C’était peut-être mieux ainsi, même si l’absence du fils prodigue allait se faire remarquer au prochain Noël. Il valait mieux pour lui qu’il n’ait pas l’idée de passer. Car non seulement il ne toucherait pas à son vin – tout se méritait dans la vie ! – mais en plus, il passerait un très mauvais quart d’heure devant les disciples du Seigneur des Ténèbres. Au Nouvel an, en revanche, peut-être se déchireraient-ils autour d’une coupe de champagne, ou trois.

[…]

- Vous pensez précisément trop, mon cher. Ils ont tout à cacher, ils ne savent en revanche pas le faire. Ce n’est pas pour rien si la femme est diabolisée et dite sournoise. Nous vous montrons ce que nous voulons vous montrer. De belles vipères bâties dans le mensonge, et nous le valons bien.


Lorsque la dame de trèfle apparut, Echtra eut un rictus. Elle céda la parole à l’inconnu face à elle et profita de son écoute pour prendre quelques olives supplémentaires. La faim commençait doucement à lui tenailler le ventre, signe que sa soirée n’était pas si mauvaise tout compte fait.

- Etrangement, ce n’est pas mon fils qui me formulerait pareille déclaration, commenta-t-elle d’une voix qui frôlait le dédain. Donc, vous êtes un homme qui aime sur le moyen terme. Ou tout du moins qui aime les femmes qu’il côtoie ou avec lesquelles il couche, sur une durée limitée.

Un homme sans attache, autrement dit un indice supplémentaire. Du bout de son index, Echtra caressa le visage de la dame subtilement.

- La dame de trèfle symbolise bien des choses dans la cartomancie. Mais ce n’est pas le but de ce jeu, n’est-ce pas ? Cette femme en impose par son aura, son visage est légèrement sévère. Le noir lui va si bien. Elle m’évoque une femme comme j’en ai peu connues, cette femme qui ne laisse personne indifférent par son esprit mais aussi par les formes de son corps. Celle qui n’a nulle peur et qui sait tourner chaque situation à son avantage. Un véritable délice comme je n’en ai jamais goûté. Chaque caresse, chaque murmure, chaque regard ou chaque jeu apporte une nouvelle saveur, sans cesse dans le renouveau, dans la volupté et le secret. Divine créature que la dame de trèfle, parfaite virtuose sur la question des aphrodisiaques.

Elle sourit, une lueur lubrique dans le regard. Malheureusement, elle ne pourrait pas retrouver les bras de Siobhan avant quelques heures encore. Mais rien que la perspective lui donna l’eau à la bouche. Si bien que faute de mieux, elle s’abreuva une nouvelle fois à son verre avant de retourner une carte.

- Tiens donc, le valet de cœur. Je sens que mon rejeton va avoir les oreilles qui sifflent. Vous avez des enfants, Noct ? Si ce n'est pas le cas, épargnez-vous cette bêtise.

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MessageSujet: Re: [Libre] Jingle Bells   [Libre] Jingle Bells Icon_minitimeDim 16 Déc - 20:20

Jingle Bells

La justice, à l'égale de la gentillesse, n'était pas quelque chose que l'on pouvait définir selon Noctis. Toutes deux relevaient de principes moraux qui dépendaient de tout à chacun, mais dont les lignes de conduites demeuraient avant tout dictées. Il ne fallait pas se leurrer, dans leur monde, la justice était devenue relativement subjective. Il était bien placé pour le savoir, puisqu'il travaillait tous les jours encore sur son habilité à respecter les lois. Encore une fois, il n'était selon lui question que de choix personnels.

- La justice est ce que vous ou moi pensons qu'elle est. Il serait malhonnête de prétendre que nous en faisons tous la même interprétation, n'est-ce pas ?


Il avait ré-accordée toute son attention à Diane lorsqu'il lui décocha un sourire en coin. Sa question avait été aussi prévisible que sa réponse certainement, mais il en faudrait bien plus à son interlocutrice si elle désirait qu'il s'engage sur ce genre de pentes glissantes. Il était peut-être transparent dans sa façon d'être, mais lorsqu'il s'agissait de gratter un peu plus la carapace, on avait pratiquement à faire à du béton armé. Noctis avait commencé à travailler son don d'Occlumancie très jeune, également attiré par la Legilimancie à l'époque ; malheureusement il s'était rapidement avéré avoir de réelles dispositions pour un seul d'entre eux. Il s'y était donc tenu, dans l'espoir que ça lui apporte de bons points pour l'avenir. Ce travail personnel sur ce don était l'une des rares choses de bien qu'il avait entreprit durant le début de son adolescence. Et ça lui avait été en effet d'une grande aide pour obtenir sa promotion d'Auror.
Le murmure lui échappa à moitié. Un fils. Pourquoi était-il ramené là, au cœur d'une pensée qui aurait visiblement dû être sourde ? Noct fit mine de rien, le nez à nouveau derrière son verre.

[...]

- Sur ce fait, je ne peux vous contre-dire.


C'était d'ailleurs pour ça qu'il aimait les femmes. Parce qu'il les savaient plus intelligentes que les hommes pour la majorité, aussi parce qu'elles étaient capables de le rendre faible et de lui rappeler que ce côté là existait bel et bien en lui.
Un nouveau sourire en coin habilla les lèvres de l'auror en écoutant les déductions de Diane. Assez véridiques, si on s'arrêtaient aux faits tels qu'ils paraissaient être après sa révélation. Noctis ne s'était encore véritablement engagé auprès d'aucune femme dans sa vie. Ses relations s'étaient pour la plupart en effet toutes éteintes à moyen, voir court terme. A ça il y avait eu moult raisons, privatives ou bien liées à son travail, mais souvent la vérité était toute simple. L'engagement ne l'effrayait pas, il ne l'attirait pas encore, voilà tout. Malgré la pression que pouvait parfois lui mettre sa mère pour avoir des petits-enfants, Noct n'était absolument pas dans l'optique de céder. Sa vie de célibataire lui convenait parfaitement.

- Je crois aussi que c'est ce qu'on appelle plus communément un homme malchanceux en amour.

Le sourire qu'il arbora prouvait que lui-même n'y croyait qu'à moitié. Un jour, il croiserait peut-être quelqu'un qui bousculerait l'ordre de ses priorités mais en attendant, il n'avait pas honte de chérir sa liberté.
Ce fut à son tour d'écouter les confessions de Diane. Il réalisa à ce moment-là que le jeu auquel elle l'avait fait jouer pouvait s'avérer encore bien plus dangereux qu'il ne soupçonnait. La cartomancie était liée aux arts divinatoires, il le savait parfaitement. Avait-il à faire à des questions bien moins innocentes qu'il n'y paraissait dans ce cas ?

- Elle aimerait sans doute vous entendre chanter ses louanges.

Un fils et peut-être plus qu'une amante, donc. S'il aurait été logique que Noct se méfie de potentiels mensonges, ces deux personnages là semblaient bel et bien exister.

- Avant de pouvoir songer aux enfants, je crois qu'il me faudrait d'abord trouver la compagne idéale. Et en ce qui concerne les oreilles de votre fils, ça m'a tout l'air d'être une question d'habitude non ?


L'air qu'il arbora se voulait mutin, même si la question elle était plus ou moins sérieuse. Il prit le temps de prendre une nouvelle gorgée de son verre avant de répondre.

- Le valet de cœur est pour moi un ami de longue date. Un compagnon de route et de bars fidèle et loyal. Quelqu'un sur qui je peux compter au besoin. Quelqu'un pour qui je serais toujours prêt à rendre la pareille, bien-sûr.

Ce quelqu'un existait déjà, à vrai dire. Mais il se garda bien de le laisser paraître. Diane argumenta à son tour puis tira une nouvelle carte. L'as de pique. Il fallut un bref moment de réflexion à Noct, passé à nouveau dans une gorgée de Gin.

- Un atout, c'est ça ? Eh bien...je vais citer à nouveau un compagnon de route. D'un genre différent, cette fois. Quelqu'un sur qui j'ai la certitude de pouvoir compter, quelqu'un qui ne me trahira jamais, quelqu'un qui me sera fidèle jusqu'à son dernier souffle. Quelqu'un qui m'est autant redevable que moi je le suis envers lui, d'une certaine manière. Même s'il peut parfois être détestable.


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MessageSujet: Re: [Libre] Jingle Bells   [Libre] Jingle Bells Icon_minitimeMar 18 Déc - 19:47

O Holy Night

Les petits-enfants… Contrairement à la mère de Noct, Echtra avait un avis partagé sur la question. D’une part, parce qu’elle redoutait affreusement les fréquentations de son fils. Cet idiot serait capable de lui ramener une auror, ou pire, une sang-de-bourbe à la maison, avec d’ores et déjà la bague au doigt. Maman Wilkes aimait la pureté du sang, et rien ne pourrait changer cela. D’autre part, parce qu’il y avait de fortes chances pour que jamais elle ne croise leur route, et à juste titre. Quel enfant sain d’esprit permettrait à sa propre progéniture de passer du temps avec un être aussi cruel et dénué de cœur qu’elle ? Pourtant, elle avait comme qui dirait déjà des projets pour ses petits-enfants : à commencer par ne pas faire les mêmes erreurs. Echtra reconnaissait son échec quant à l’éducation d’Orcus. Elle ne lui avait pas donné d’amour, encore moins de l’importance. Grave erreur quand on savait qu’aujourd’hui, elle était incapable de le manipuler à sa guise. Une erreur de calcul qui lui coûtait, par conséquent, horriblement cher. Il n’en serait pas de même avec ses petits-enfants. S’octroyer leur amour était sa meilleure chance de parvenir à ses fins et de perpétuer ses principes.

- Malchanceux en amour ?
répéta-t-elle dans un rictus « surpris ». La chance, mon cher, cela se provoque. Vous ne semblez pas malheureux pour autant. J’en conclus donc que vous ne vous sentez pas si « malchanceux » pour reprendre vos mots. Pourquoi quelle raison tourner en fatalité une situation qui n’en est pas une ?

Elle se resservit et leva son verre, dans un moue sarcastique.

- Navrée, je ne fais pas dans l’apitoiement.

Tout jeu était dangereux. C’était la règle à ne jamais oublier. Surtout en présence d’une femme aussi mauvaise qu’elle. Echtra n’agissait jamais dans le vide. Tout était mesuré, sauf quand elle sortait de ses gonds.

- Il n’y a pas besoin de paroles entre nous. Le langage du corps est suffisant et plus développé qu’il n’y paraît.

Elle eut un rictus évocateur avant de gober une olive. Ils devaient cesser de parler de Siobhan, ses sens en étaient bien trop titillés.
La remarque sur son fils et sa façon d’en parler constamment la piqua au vif. Sanguine, Echtra le fusilla du regard, irritée. Menaçante et énivrée, elle se pencha vers Noct, un relent d'alcool dans la voix.

- Je vous conseille de ne pas vous aventurer sur cette pente glissante. Apprenez que seule une mère peut dire du mal de son fils. Faites-le à sa place, et elle vous détruira par tous les moyens. Me suis-je bien faite comprendre ?


Elle se redressa alors et vida son énième et dernier verre. La vérité était douloureuse, Echtra n’assumait pas de penser sempiternellement à Orcus. Jamais elle ne pourrait l’admettre. Si bien qu’elle venait de perdre toute envie de rester. Ainsi sur le valet de cœur, elle garda le silence et changea de carte tout en réfléchissant à la marche à suivre. Elle mourrait d’envie de retrouver le cabaret et ses cocktails psychédéliques, et de s’abandonner aux péchés de la chair.

- La fidélité, la loyauté, l’amitié … persifla-t-elle en refoulant sa hargne. Des valeurs si estimées, et pourtant, la trahison règne à tous les coins de rues. Il suffit d’une carte pour que le château s’écroule. Ne soyez pas naïf, les humains ne sont pas aussi bons qu’ils aiment à le prétendre.

Echtra se leva alors et retourna le paquet de cartes pour trouver la Dame de Pique. Là, elle la plaqua avec force sur le torse de l’inconnu.

- Méfiez-vous donc de la Dame de Pique.

Et sur ces dernières paroles, elle remit en place sa capuche et traversa le Chaudron Baveur pour gagner la porte de sortie, aussi droite qu’il lui était possible de l’être dans son état. Gare à l’homme qui viendrait s’inquiéter de sa démarche titubante.
Maman Wilkes sortait du bar aussi énervée qu’elle y était entrée, si ce n’était pire encore.

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