[HESTIA] Vivant ou mort, un mangemort vous pourrit toujours la vie.

Vivant ou mort, un mangemort vous pourrit toujours la vie.

3 décembre. Autrement dit, deux jours depuis la publication de Skeeter. Il avait lu l'article, non par plaisir ou curiosité, mais pour prendre conscience de l'ampleur des dégâts. Les murs de son bureau résonnaient désormais de ses jurons. Et plus il y réfléchissait, plus son exaspérante désolation ne cessait de s'accroître. Maugrey s'était attendu à voir débarquer un Fenwick larmoyant, le suppliant de le sortir de ce faux pas. Si seulement il avait daigné l'écouter ! Mais personne n'écoutait plus ce cher Alastor, le peu de foi en son flair s'était éteinte depuis longtemps ! Et voilà où ils en étaient désormais, décrédibilisés jusqu'au cou ! Quel rôle avait joué Wilkes là-dedans ? Victime ou ennemi ? Et pourquoi pas les deux tant qu'ils y étaient ! Après tout, chacun semblait changer de chemise comme bon lui chantait ! Une discussion avec Fenwick s'imposait, cependant. Non pour lui remonter les bretelles - ce qui le démangeait naturellement - mais pour planifier la suite, et surtout entendre sa version. Car Fol Oeil n'imaginait pas l'auror faire du mal à une mouche. Trop sentimental pour cela, ce que lui avait confirmé Weasley entre deux charabias. Dans quel pétrin s'était-il donc fourré cette fois ? Il eut un soupir. Sa nuque lui était douloureuse, comme sa jambe. Ils devaient se préparer à l'offensive des mangemorts. Tout ça ne resterait pas sans conséquence. Pire encore, ils allaient devoir veiller sur les fesses de Fenwick pour lui éviter tout ennui malencontreux. Sauf que ce dernier était pour le moment introuvable. Aussi Maugrey décida-t-il de se rendre au Square Grimmaurd, cachette possible de l'auror en disgrâce.

Une fois les précautions habituelles passées, Alastor Maugrey activa le pas dans le hall. L'autre bécasse hurla alors comme un diable, et il jura. Sa baguette levée, les rideaux se fermèrent brutalement, clouant le bec à la mégère. Il n'était pas seul. Le crépitement des flammes dans la cheminée lui parvenait, et déjà il distinguait sous la porte entrebâillée la lumière de la cuisine. Il la poussa et pénétra dans la pièce pour tomber sur Jones. Un instant, l'ex-auror la toisa. L'une des rares en qui il avait une parfaite confiance. Un coup d'oeil à droite et à gauche, Molly devait se trouver à l'étage. L'odeur se dégageant de la cocotte sur le feu ne laissait aucun doute sur la présence en ces lieux de la Mère Weasley.

Las, Maugrey prit place sur le banc longeant la grande tablée et grogna dans un soupir :

- Quels sont les dégâts au Ministère, Jones ?

Codage par Libella sur Graphiorum

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Rita Skeeter était décidémént un atout capital pour tout être désirant alerter l'opinion publique. En l'espace de quelques articles, elle venait de décrédibiliser toute la Justice Magique, et une grande partie du Ministère dans son ensemble. Fenwick et Selwyn... Une histoire bien curieuse. Cette affaire, et l'implication de Wilkes, provoquaient bien des murmures au Ministère. Il était presque certain qu'Hestia allait devoir enquêter sur le décès de la jeune femme. D'abord car c'était elle qui avait été en charge de son arrestation. Ensuite, car Fenwick demeurait introuvable, et ses relations mystérieuses avec la Mangemort n'en auraient de toute façon pas fait un candidat idéal. Mais le plus préoccupant dans cette histoire, restait la disgrâce des aurors. Une population qui ne pouvait plus se fier aux représentants de la justice était une population sous tension, et manipulable. Il ne faisait aucun doute, pour la jeune femme, qu'un homme en particulier allait bénéficier de cette méfiance générale de la part des lecteurs de la Gazette, et de tous ceux qui prêtaient attention aux rumeurs.

Elle réprima un frisson, le regard fixé sur les flammes qui léchaient le fond de la cocotte de Molly. Tirée de sa contemplation par les insupportables grossièretés du tableau de l'ancienne propriétaire des lieux, elle adressa un regard attentif à la porte close. Par réflexe, elle saisit sa baguette. Etant donné le calme des pas qu'elle discernait, la probabilité était élevée que ce ne soit qu'un autre membre de l'Ordre, dont la visite n'était pas annoncée. Peut-être même Fenwick, qu'elle n'avait pas croisé depuis des lustres. L'entrée de l'ex-auror lui arracha un soupir soulagé. Enfin, une personne sûre. Elle rangea sa baguette dans la poche intérieure de sa veste, prévue à cet effet, et prit place face à Maugrey. Là où reposait une tasse de thé encore fumant qu'elle enserra de ses doigts fins dans un maigre réconfort.

- Je n'ai pas assisté à une situation aussi instable depuis les évasions à répétition d'Azkaban, Alastor, admit-elle. Les membres du Ministère qui n'appartiennent pas au Département de la Justice Magique se méfient de nous, et les aurors eux-mêmes se soupçonnent entre eux.

Elle baissa les yeux vers le breuvage entre ses mains, et ajouta après un temps de silence, d'une voix plus basse pour s'assurer que seuls eux puissent entendre :

- Par conséquent, le Ministre de la Magie a perdu en crédibilité. C'est une aubaine pour des hommes tels que Rosier, qui ont la prétention alarmante de le remplacer.

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Il n'était pas encore venu à l'esprit de Maugrey qu'une possible liaison auror/mangemort eut été en jeu dans cet affrontement. Pour le coup, il ne pensait pas Fenwick aussi stupide. Même si fricoter avec Wilkes relevait, déjà, d'un certain degré de stupidité. Aux propos de Jones, il grogna une nouvelle fois. Il s'était attendu au pire, sans voir la chose venir. Pitoyable.

- Ce n'est pas une première, puisqu'ils (ici sous-entendre Wilkes) jugent opportun de faire le boulot à notre place. Les aurors ...

Il se massa la mâchoire, le regard dédaigneux pour la profession.

- J'avais prévenu Fenwick de vous laisser le dossier, de rester en dehors des douces et bonnes volontés de Wilkes. Juste avant cette foutue nuit, il m'avait parlé des craintes de Wilkes concernant Selwyn. Celui-ci avait même requis la protection de notre cher camarade. Ironique n'est-ce pas ?

Rosier. Comme si une épine dans leurs bottes n'était pas suffisante. Il partageait les soupçons de Jones, lui aussi trouvait l'opportunité trop belle pour ne pas être exploitée par ce rat d'égout. Ils se trouvaient dans un beau merdier, c'était le cas de le dire !

- Vos recherches avancent, le concernant ?

Il sortit alors de son lourd manteau, sa fidèle flasque et en but une longue gorgée pour se déshydrater. Même lui avait la gorge sèche face à la situation. Sûrement due à la colère qu'il refoulait.

- Scrimgeour ne se laissera pas démonter. Pour peu qu'il lance une enquête sur Poudlard ou en profite pour décrédibiliser l'Ordre. Nous sommes clairement en position de faiblesse, déplora-t-il sur un ton bourru. La confiance est une denrée fort rare, et nous venons définitivement de la perdre ! Même Albus n'a pas le dos suffisamment large pour excuser les décisions de Fenwick.

Son oeil magique jeta alors sur l'article traînant sur le coin le plus éloigné de la table.

- Quel est votre avis, Jones ? Qu'avons-nous manqué pour que l'un des nôtres soit accusé de meurtre ?

Qu'avait-il surtout manqué, lui ?

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Les yeux de la jeune femme se plissèrent face aux révélations de Maugrey sur le cas Fenwick. Cela faisait de nombreuses fois que le nom de Wilkes était évoqué, trop pour que cela n'attire pas son attention sur l'homme en question. Alors qu'elle rassemblait et classait mentalement toutes les informations qu'elle possédait sur cette affaire, elle prit une gorgée de thé. Le bruit de la tasse qui reposait à nouveau sur la petite coupelle l'incita à répondre à la dernière question de l'ex-auror :

- Ce qui est certain, c'est que nous avons négligé un élément : l'affect. En salle d'interrogatoire, Selwyn n'a cessé d'évoquer Wilkes et leur querelle. Je soupçonne une ancienne relation, ou du moins des sentiments... Ambigus. Vous connaissez comme moi la proportion alarmante de crimes passionnels... Et pour Fenwick... Je pense que cela dépasse le simple domaine de la profession. J'imagine mal un auror même des plus dévoués risquer sa carrière, son image et par-dessus tout la confiance de la population pour...

Elle repensa à la mélancolie qu'elle lisait dans les yeux du jeune homme chaque fois qu'elle le croisait. Elle repensa à sa discrétion, à l'étrange dualité de Selwyn. Ils se connaissaient, elle en était quasiment certaine à présent.

- Eh bien, pour autre chose qu'une raison personnelle, avoua-t-elle finalement. Je doute que ce soit le coupable, mais il protège peut-être quelqu'un.

En prononçant ces mots, sa gorge se serra. Elle observa à nouveau les flammes dans le coin de la pièce et reporta son attention sur l'ex-auror après un temps de réflexion.

- Quant à Rosier, reprit-elle avec une voix plus dure, j'ai du nouveau. J'ai... Assisté à l'une de ses réunions politiques. En plus des hautes sphères de la société, il séduit à présent les sorciers des classes moyennes à pauvres.

Sa mâchoire se crispa en repensant à sa petite entrevue avec l'homme après cette réunion, mais elle chassa les images qui lui revenaient en tête d'un battement de cils, venant plonger ses orbes bleus dans le regard de Maugrey.

- Je n'imaginais pas autant de monde, Alastor. J'ignore comment il agit, ou qui il a corrompu pour parvenir à un tel niveau d'influence, mais il faut agir vite, si nous voulons éviter le pire.

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Compliquée, d’apparence inextricable, peut-être. Mais pas pour eux. Ils étaient malgré tout rodés. Les difficultés, c’était le train-train quotidien. Elles formaient un obstacle certes conséquents, sauf que ce n’était pas ce qui préoccupait ou agaçait l’ex-auror. Le problème pour un maniaque du contrôle et un paranoïaque tel que lui, c’était que son ennemi était multiple d’une part, et d’autre part inconnu. Cette bavure n’aurait jamais dû se produire ! Il aurait pu l’en empêcher si Fenwick s’était davantage confié à lui, ou s’il avait pu mettre le grapin sur Wilkes. Force était de constater pourtant qu’il avait échoué. L’affect. Quelle connerie ! Justice et affect ne pouvaient pas se lier d’amitié. Sauf que tous étaient décidés à créer une famille, à chérir des personnes qu’ils n’étaient jamais prêts à perdre. Il n’y avait qu’elle. Son œil magique se mit à l’observer. De tous, c’était peut-être elle qui lui ressemblait le plus, d’une certaine façon. Même Nymphadora cherchait à fricoter en dépit de ses mises en garde ! Il frappa alors la table de sa paume de main, faisant sursauter la coupelle et la tasse se trouvant dessus.

- Une saleté ! L’affect nous a fait perdre beaucoup de monde ! Mais de toute évidence, cela ne sert de leçon à personne !

Il soupira et tapota à plusieurs reprises la table de bois.

- Wilkes devient réellement un problème. Je n’ai pas encore réussi à mettre la main dessus mais ce cafard ne diffère décidément pas de ses parents. Mangemort ou pas, il ne sait décidément pas se faire oublier ! Wilkes et Selwyn ?

Il eut une grimace de dégoût avant de secouer la tête.

- Pourquoi alors l’envoyer directement à Azkaban ? Si vos soupçons sont justes, Jones, il faudra davantage se méfier. Qui sait s’il n’a pas la main plus longue que nous ? Il ne faudrait pas qu’il s’allie avec la vermine des bas-fonds. Il ne me parlera pas à moi. Il prendra un trop grand plaisir à me tenir tête pour montrer à quel point j’ai la paranoïa puissante.

Maugrey eut un rictus cynique. L’ex-auror n’aimait pas perdre, il aimait encore moins que l’on se pose sur son chemin.  

- Cette affaire n’aurait pas dû sortir du ministère, et encore moins parcourir les bureaux du département des créatures magiques.

Fait qu'il avait grand grand mal à digérer. Encore une affaire de contrôle...
Les sombres nouvelles sur le cas Rosier le firent grogner et l’inquiétèrent. C’était mauvais, très mauvais pour eux. Peut-être était-il temps qu’il rende une visite lui-même à ce scélérat. Mais le temps des interrogatoires n’était-il pas terminé ? Il s’impatientait de jour en jour. Il voulait mettre la main sur quelques mangemorts et les envoyer direct à Azkaban, histoire de leur faire les pieds. Malheureusement la justice peinait à être de leur côté. Pourtant, le temps pressait.

- Il a un verbe corrompu à ne pas sous-estimer, Hestia, vous le savez. Les gens ont peur et notre discrédit lui profite. Ce ne sont pas les riches qui ont peur ou qui sont aux premières loges de l’affrontement. Ce ne sont pas les riches non plus qui se retrouvent confrontés aux détraqueurs à certains coins de rue. Les gens cherchent à se protéger et à se faire bien voir par les mangemorts pour sauver leur peau. Et ce n’est pas ce torchon qui leur donnera tort. La justice qui fait justice elle-même en donnant la mort ? Il faut élucider cette affaire, Jones, c’est la seule solution. Agir vite … Et avec quel effectif ?! maugréa-t-il en arquant le peu de sourcil qui lui restait. L’Ordre est éparpillé et nombreux sont ceux qui sont en mission. Il n’y a que nous. Que préconisez-vous, Jones ?

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L'agression que la table subit de la main de Maugrey incita Hestia à relever les yeux. Elle ne sursauta  pas, trop habituée qu'elle était à garder son sang-froid, et surtout trop habituée à ce genre de démonstrations de la part de l'ex-auror. Mais en ce qui concernait l'affect, elle fut forcée de lui donner raison. Elle-même avait renoncé à la douceur d'une vie de famille pour privilégier la froideur de relations principalement intéressées et éphémères. Des aventures, certes, elle était humaine après tout. Mais s'attacher, dans ce métier, était un facteur de risques élevé.

- Je pourrais interroger Wilkes, réagit-elle suite à la première exclamation de l'homme. Mais ce serait un entretien informel, je n'obtiendrai pas le pouvoir de l'emmener en salle d'interrogatoire. Le Ministère veut étouffer l'affaire, et pour une fois je suis d'accord. Il faut rester discret. Malheureusement, c'est pour lui un avantage.

Elle adopta un air méditatif après les dernières paroles du professeur de DCFM. La situation était délicate, d'autant plus s'ils n'étaient que deux à pouvoir agir. La gorge sèche, elle termina le peu de thé qu'il restait dans sa tasse. Elle battit des cils et un frisson la traversa lorsque l'image de Rosier et de son sourire de requin apparurent sur ses paupières. Le cas Selwyn était isolé, et pourtant il lui profiterait, c'était certain. Elle se massa les tempes dans un soupir.

- Nous devons retrouver Fenwick, répondit-elle finalement d'une voix tendue de fatigue. Lui seul peut nous éclairer sur la situation. Aucun membre de l'Ordre ne l'a vu depuis cette affaire, nous ne pouvons pas le laisser disparaître. En blanchissant son nom, nous blanchirons -ne serait-ce qu'un peu- la réputation de la Justice Magique.

Elle croisa les jambes, et continua, la mine plus sombre :

- Pendant que l'Ordre se disperse, les Mangemorts eux se regroupent et gagnent du pouvoir. Leurs attaques sont précises, et leurs murmures enjôleurs plus redoutables encore. La corruption guette chaque employé du Ministère.

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Une fois encore, ils étaient sur la même longueur d'ondes. A plusieurs reprises, Maugrey hocha la tête. Mais tout ceci ne les mènerait guère loin si l'action, derrière, ne suivait pas.

- Bien, déclara-t-il de sa voix rauque, je mettrai la main sur Fenwick.

Situation qui ne l'enchantait guère. Conscient du fossé situé entre eux deux, Alastor Maugrey savait qu'il lui faudrait avoir un certain tact afin de protéger les sentiments de son ancien collègue. Des sentiments qu'il penserait toujours ridicules, mais qu'il devait prendre en considération. A cette heure, Fenwick avait besoin de se sentir soutenu pour ne pas devenir un poids voire un obstacle à leur mission. Le retraité ne pouvait y être sourd, comme il ne pouvait pas non plus être sourd aux murmures se profilant dans les couloirs de Poudlard.

- Il faut que nous agissions auprès des élèves. Ce sont les gamins qui sont les plus influençables, ils vont devoir tenir tête à tout ce qu'ils entendent, et même aux convictions de leurs parents. Nous ne pouvons les mettre éternellement de côté. Si les Mangemorts ou les simples partisans mettent la main dessus, ils deviendront un danger redoutable pour Potter et sa bande. Vous avez raison, rétablir la vérité est notre seule chance de ne pas perdre entièrement la bataille. Espérons que Fenwick se délie la langue. Mais étouffer cette affaire n'est pas un luxe que nous avons, Jones. Si on rétablit la vérité, nous sommes obligés de mettre les pieds dedans et de faire entendre à chacun que les aurors ne sont pas corrompus ni de futurs mangemorts.

Un soupir bourru franchit ses lèvres. La corruption des aurors leur pendait au nez, inévitablement. Ils devaient à tout pris prendre de l'avance sur leurs ennemis.

- Nous devons lister tous les aurors qui ont quelque chose à perdre dans cette histoire, tous ceux qui ont leur famille à découvert. On doit prévenir le chantage avant qu'il ne nous tombe dessus. Fenwick va devoir reprendre du service rapidement. Essayez de voir auprès d'Arthur et Kingsley s'il nous faut en surveiller certains. Mais il n'en reste pas moins que nous ne pouvons plus écarter Poudlard.

Il en profita pour lui faire part des doutes émis par Potter et évoquer les différentes idées le travaillant. Lorsque Maugrey avait appris pour l'AD, il avait notamment invalidé l'idée en raison du manque de sécurité élémentaire. Toutefois, l'initiative lui était parue judicieuse, peut-être pas complètement idiote, même découlant d'un caprice. Car l'AD était à son sens clairement un caprice, le résultat d'une rébellion adolescente. Néanmoins, celle-ci résonnait désormais autrement à son oreille. Après ce qui s'était passé au département des mystères, les gamins avaient faits leurs preuves, du moins étaient-ils désormais en bonne voie. Quelle solution autre leur restait-il ?

- Potter m'a confié ses soupçons quant au fils Malefoy et à Rogue. Selon lui, une association se dessinerait, impliquant un serment impardonnable. Albus étant absent, je n'ai pu lui en toucher deux mots. Mais nous ne pouvons pas attendre son retour pour raisonner les élèves. Leur ancienne petite armée, anecdote qui fait souvent rire Albus, pourrait peut-être être utile finalement. Qu'en pensez-vous Jones ?

Codage par Libella sur Graphiorum