[Daphné] All by myself ♪

All by myself ♪

L'adolescence, véritable tragédie ou plutôt véritable tragi-comédie. Période de notre vie que tantôt nous regrettons, tantôt nous ne voulons plus connaître. Une période encore, riche en rebondissements, riche en larmes, riche en rires et en questions existentielles. Le cap à passer pour se connaître, se reconnaître et imaginer ce que pourrait être le futur, le grand et fabuleux avenir.

Depuis son entrée à Poudlard, Eléanor avait toujours su ce qu'elle voulait, quel chemin elle souhaitait emprunter et qu'elle serait son combat. Elle n'avait jamais douté. Elle avait eu peur, quelques fois, avait connu quelques tristesses mais jusque-là n'avait jamais flanché. Son caractère l'avait toujours fait tenir sur ses deux jambes. Rien ne pouvait réellement l'ébranler. Enfin c'était ce qu'elle avait cru. Cette septième année, elle ne l'avait pas prévu ainsi. D'abord collée, limite insolente et bagarreuse, boudeuse ensuite à cause d'un garçon qu'elle ne connaissait ni d'Eve ni d'Adam, crachant au visage d'un Malefoy comme si elle crachait aux visages des mangemorts... Mille émotions se disputaient en elle, nouvelles, tortueuses, et sur lesquelles elle n'avait strictement aucun contrôle. Le coeur-même du problème. Elle avait beau essayer de mettre de l'ordre dans ses idées, rien n'y faisait. Alors elle se mettait à en vouloir à sa mère...

Assise en tailleur au bord du lac noir, deux heures avant son prochain cours, elle dessinait de sa baguette le visage de sa mère sur la surface de l'eau. Elle était partie trop tôt, noyée dans son alcool, en la laissant derrière avec un père honteux d'avoir un monstre pour fille. Sa mère aurait-elle répondu à ses nombreuses questions ? Eléanor aimait à croire que oui, alors qu'elle savait parfaitement que sa génitrice aurait continué à la fuir elle aussi. La Poufsouffle se sentait démunie. L'Adolescence lui explosait en pleine figure alors qu'elle s'était préparée à tout, sauf à cette éventualité, et personne n'était là pour la rassurer, lui dire quoi faire. N'était-ce pas le rôle des parents que de guider ? Fallait croire que non. Même son meilleur ami avait cessé d'écrire. Ce n'était pas sûr pour elle avait-il dit dans sa dernière lettre. Alors elle se retrouvait seule, à interroger un professeur qui avait bien mieux à faire que d'écouter ses tracas, ces petites choses risibles qui lui faisaient pourtant si mal. C'était la première fois qu'elle ressentait aussi vivement les affres de la solitude, elle qui en avait fait sa meilleure amie. Pauvre enfant. Elle était si perdue dans ses souvenirs, qu'elle n'entendit pas les feuilles mortes craqueler sous le poids de celle qui arrivait pas à pas...

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Les journées étaient de plus en plus fraîches, donnant de moins en moins envie aux élèves de mettre le nez dehors. Ce qui n'était pas pour déplaire à Daphné. Elle aimait l'automne, coincé entre l'été et l'hiver, cette saison n'était certes pas sa préférée, mais était bonne deuxième. Si elle préféré le manteau blanc et silencieux de l'hiver, elle aimait aussi le calme coloré de l'automne. Il faisait assez froid et humide pour que tous le monde reste au chaud, la laissant seule profiter des petits animaux faisant leurs nids et leurs provisions avant d'hiberner. La jeune fille suivi des yeux un écureuil traversant le parc jusque derrière la cabane de Hagrid. C'était reposant.

Naturellement, ses pas la menèrent vers le lac. Elle avait laissé ses amis, pour son meilleur ami, le lac. Cette étendue infinie d'eau à la fois calme et impétueuse, vibrante. Comme si l'eau avait des émotions violentes, sans qu'elle ne les ressentent. Un empathe ne pouvait rêver mieux qu'un lac.

Daphné marcha lentement, se laissant éblouir par le soleil caché derrière une couverture de nuages, qui rendait la luminosité d'une clarté presque aveuglante. C'était douloureux pour ses yeux verts clairs, mais elle n'avait pas de lunettes de soleil, personne n'en avait dans le nord de l'Ecosse. La Serpentard arriva enfin au abords du lac, et se figea. Quelqu'un s'y trouvait déjà ! On lui avait piqué son meilleur ami... Elle ne vit pas qui était assise là, elle ne vit qu'une chevelure blonde et... une écharpe jaune jurant horriblement. Daphné se fit la réflexion que mieux valait être brune pour aller chez les blaireaux.

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Une feuille finit par se détacher de son arbre pour venir terminer sa course sur la surface du lac, gommant ainsi la magie de la jeune Poufsouffle. Tirée de ses pensées, elle sentit alors une présence dans son dos, et pria pour que ce ne soit pas un Serpentard, et encore moins Malefoy. Elle en avait plus qu'assez de cette petite guerre qui la faisait sortir de ses gonds pour la ramener pile poil à la hauteur de tous. Elle qui, d'ordinaire, sortait du lot par son calme et sa raison, venait d'atteindre le bas des échelons. Finalement elle ne valait pas mieux qu'eux. Autant dire que pour la jeune adolescente, c'était quelque chose de difficile à accepter.

Lentement, Eléanor se tourna, pour faire face à celle qui se trouvait dans son dos. Manque de chance, c'était bien une vert et argent. Ses épaules s'affaissèrent d'exaspération. Ses yeux bleus se posèrent alors sur sa baguette, qu'elle baissa immédiatement.

- Je ne cherche pas la guerre, marmonna-t-elle en la rangeant finalement dans la poche de sa robe de sorcière.

Cette Serpentard-ci, Eléanor la connaissait que de nom, et encore, elle n'en était pas certaine. Au moins une qu'elle n'avait pas croisé sur sa route. Autrement dit, une qui ne l'avait pas encore traitée de Sang-de-bourbe, ce que la Poufsouffle considéra comme plutôt positif. Stoïque face à la Vert et argent, l'adolescente se demanda quoi dire de plus. Elle n'avait jamais pris le temps d'engager la conversation avec une Serpentard. Ceux qu'elle croisait ne lui en laissait jamais le temps non plus.

- Es-tu seule ?

Question stupide, mais pas pouvait-on réellement lui en vouloir ? Jusqu'à preuve du contraire, les Serpents étaient réputés pour traîner en bande et Eléanor craignait le traquenard. Ce ne serait pas la première fois. Les Poufsouffles étaient des proies inintéressantes mais si faciles. Cette Serpentard pourtant aurait pu l'attaquer alors qu'elle était de dos. C'était peut-être bon signe tout compte fait.

- Je peux te laisser la place, si tu le désires.

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Daphné haussa un sourcil en écoutant la Poufsouffle. Elle se demanda si quelqu'un pouvait être autant sur la défensive, sans raison. Certes, les Serpentard n'étaient pas les plus aimés de Poudlard, mais seuls les premières et les deuxièmes années bafouillaient et déguerpissaient à leur approche. Cette fille devant elle devait avoir son âge, si ce n'est plus âgée. La jeune fille sourit malicieusement.

- Oui, dégage de là. Et donne moi ton livre de potion.

Elle se sentit stupide. Daphné n'avait jamais été la plus virulente du groupe. Pansy et Drago s'en chargeaient très bien. Elle n'aima pas ça d'ailleurs, mépriser tout le monde dans son coin sans leur adresser la parole était bien plus confortable. Mais elle attendit quand même la réaction de la fille en face d'elle.

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Le "oui" était de très bonne augure. De fait la pression sur les épaules de la Poufsouffle disparut aussitôt. Autant de signes positifs, c'était pratiquement une invitation à sympathiser non ? Ou presque. Donner son livre de potions ? Et puis quoi encore ? Eléanor hésita entre lancer une pique et rire. Pas vraiment par moquerie, mais parce qu'elle en avait besoin. Alors elle se mit à rire, sans se cacher le moins du monde. La demande était saugrenue, tellement inattendue, comment pouvait-il en être autrement ?
Et elle rit, alla jusqu'au fou rire, nerveux. Après tous les tracas des dernières semaines, c'était une occasion inespérée et surtout, quelque chose qu'elle ne pouvait pas contrôler. Finalement, de longues secondes plus tard, elle essuya la larme perlant au coin de son oeil.

- Pardon, s'excusa-t-elle dans un léger sourire duquel toute hostilité avait disparu. Ce n'était pas contre toi... Mais mon livre de potions ?

Que n'aurait pas fait ce cher Professeur Rogue pour subvenir aux besoins de ses Serpents chéris ? Non, l'attaque était trop peu crédible pour en être une. Enfin ... elle l'espérait. Dans le cas contraire, elle allait passer un très mauvais quart d'heure. D'autant plus qu'elle ne l'avait pas sur elle. Pour la plus grande joie de sa promo, ils n'auraient potion que le lendemain avant le déjeuner.

- Et si je décidais de rester, tenta-t-elle plus par curiosité que par envie, est-ce que ça finirait en duel ou est-ce qu'il y aurait une possible cohabitation à la clef ?

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Daphné haussa un sourcil incrédule quand la Poufsouffle se mit à rire. Le corps de la Serpentard se hérissa, était-elle en train de se moquer ? Elle regarda autour d'elles, s'assurant que personne ne verrait ce moment honteux et dégradant. Piquée au vif, Daphné n'écouta pas l'autre fille et tourna les talons, elle se trouverait un autre coin. Un endroit où personne ne rirait à ses dépends.

Mais un coup d'oeil vers le lac la fit grimacer. C'est ici qu'elle voulait être. Elle s'arrêta, hésita, et finalement pointa sa baguette magique sur un large galet plat pour le métamorphoser en tabouret de bois gris. Daphné était bonne en magie appliquée, et elle ne retint pas un petit sourire satisfait en s'asseyant sur sa création.

Oui, Daphné était en train de bouder, les yeux résolument fixés sur la ligne d'horizon. Elle ignorait superbement l'autre élève, le menton haut. Rire d'elle, c'était une première, et elle n'aimait vraiment pas ça. Elle s'empresserait d'en parler à Pansy et Millicent, l'élève de Poufsouffle risquait de vivre un cauchemar, suivi chaque jour par les rires moqueurs et méprisants de ses copines Serpentard.

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Rire n'avait peut-être pas été la meilleure des solutions, ni la meilleure façon d'engager de potentielles civilités. Eléanor en était désormais gênée. En aucun cas, elle n'avait voulu vexer la Serpentard. Elle avait beau s'adresser à l'élève face à elle, celle-ci la snobait totalement. Une première. Cette situation était véritablement du jamais vu, même si en l'occurrence, Eléanor la préférait à tout autre. Un faux pas supplémentaire et elle était bonne pour déclarer les hostilités. La Poufsouffle soupira tout en se massant la nuque. Tout ça était bien gentil mais ... que devait-elle faire maintenant ? Arranger la situation ? Comment ?

- Ecoute, ce n'était vraiment pas une moquerie de ma part, je ... Je trouvais seulement amusant le fait que tu veuilles mon livre de potions, surtout quand on sait que ton directeur de Maison est justement le professeur Rogue. Je ne voulais pas absolument pas te vexer.

C'était mal parti. Très mal parti... Mais qu'est-ce qui lui avait pris ?! L'élève hésita à céder sa place et partir. En d'autres circonstances et en présence de d'autres Serpentards, elle l'aurait fait. Seulement, elle, elle semblait différente, loin de toutes ces batailles entre maisons. L'occasion était trop belle. Et si... Non, elle ne pouvait pas. L'idée lui était désagréable. Et pourtant, c'était la seule solution pour lui tendre la main.

- Je ... Je te présente mes excuses, j'ai été offensante. Ce n'était pas malin ni très respectueux de ma part. Je n'aurais pas dû, dit-elle d'une voix la plus sincère possible.

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Daphné sortie un livre d'étude des Runes de son sac, et fit mine de se plonger dedans. Elle se fit la reflexion silencieuse, que Rogue avait beau être son directeur de maison, et même si il s'occupait bien d'eux, il n'en restait pas moins que si elle voulait chaparder le livre d'un autre élève, c'était son problème à elle, pas celui de son directeur de maison. Il n'aurait même rien à en dire, sauf peut-être pour punir l'élève en question qui m'aura forcé à le lui demander, sans me le proposer lui-même. Elle sourit à cette idée, et se demanda si elle ne tenterait pas l'expérience un de ces quatre.

La jeune Serpentard soupira alors que la Poufsouffle ne cessait de parler. Le problème des autres maisons, et ce qui empêchait Daphné d'être sympa avec eux, c'était qu'ils étaient tous bien trop sensibles. Il n'y avait pas ce problème avec les autres Serpentard. Elle soupira une deuxième fois, appuyant son exaspération, et ferma sèchement son livre de Runes, de toute façon les matières où il ne fallait pas utiliser la magie appliquée, elle n'y était pas bonne élève.

- Tu as fini de rire ? Cesse de pleurnicher maintenant. Je ne veux pas ton livre, et je me fiche bien que tu restes là ou non.

Daphné tourna la tête vers elle pour la détailler silencieusement. Elle lui était inconnue, donc elle en conclut qu'elle n'était pas en sixième année.

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A l'invective de la Serpentard, Eléanor se tut, en se promettant notamment de ne jamais plus s'excuser devant une Serpentard. A quoi bon ? C'était se fatiguer inutilement. Aussi décida-t-il finalement de ne pas céder. Elle reprit sa place au bord du lac, et contempla l'horizon quelques instants.
Un regard extérieur aurait sûrement été étonné devant cette scène. Une Serpentard et une Poufsouffle sur un même territoire, mais s'évitant ostensiblement. C'était à celle qui craquerait la première de toute évidence. Malheureusement pour Daphné, l'élève qui lui faisait face n'allait pas en démordre si facilement. L'élève de Rogue était différente, et la Poufsouffle voulait en connaître la raison.

- Si tu ne voulais pas mon livre, pourquoi alors me l'avoir réclamé ?

La question ne fut pas formulée sur le ton du reproche. Eléanor avait fini par tourner son visage vers Daphné, les traits neutres et la voix curieuse. Elle n'osa pas demander si c'était pour l'intimider ou pour la faire fuir. Ou si simplement elle s'était senti obligée de jouer un rôle.

- Il ne t'aurait pas servi à grand chose, tu sais. Je suis en septième année, se permit-elle d'ajouter sur le ton de la conversation.

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- Pour faire parler les curieuses.

La jeune aristocrate n'était pas de nature aimable, mais quand en plus elle n'avait aucun intérêt personnel à l'être, elle pouvait devenir vraiment pénible. Elle ramassa deux petits cailloux clairs et les lança chacun leur tour le plus loin possible dans l'eau du lac.

- Je suis peut-être si douée, que le manuel niveau 6 ne me convient plus, et qu'il me faut passer au niveau 7...

Elle n'était pas si douée que ça en potion, elle savait suivre des instructions, certes, mais ses potions était toujours un peu fades. Daphné c'était toujours concentré sur les matières demandant sa baguette magique, laissant les autres de côtés.

Elle sortie une patacitrouille de son sac et l’entama, ce n'était pas sa friandise préférée, mais son dernier repas remontait à plusieurs heures et elle commençait à avoir un peu faim.  

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Raté. La Poufsouffle eut un soupir d'exaspération. Cette conversation tournait singulièrement à l'absurde, et plus elle y pensait, plus elle ne comprenait pas pourquoi elle s'évertuait à insister. De toute évidence, il fallait sauvegarder les apparences. Peut-être fallait-il changer de tactique. Mais à quoi bon forcer la Serpentard ? Cela en devenait agaçant.

- Peut-être, et alors ? finit-elle par répliquer dans un haussement d'épaule.

Eléanor se mordit l'intérieur de la joue pour ne pas énoncer des paroles plus cinglantes. Ce n'était pourtant pas les idées qui lui manquaient. Elle observa les manières nobles de l'élève ainsi que sa droiture, et remercia intérieurement ses parents pour l'éducation qu'elle avait reçue. Oh elle avait de l'élégance, c'était certain. Mais pour ce qui était du reste, une bonne partie de ses paroles ou de ses gestes semblait surfaite, comme soigneusement révisée à l'avance. Etait-ce donc cela, vivre dans une famille de sang pur ? Elle en ressentit une pointe de pitié.

- Je suppose que chez toi, les curieuses n'ont jamais le droit de réponse ? C'est dommage, tu pourrais pallier mes lacunes.

Façon de parler bien sûr. La Poufsouffle tâtait tous les terrains pour essayer de trouver une faille. Tout portait à croire qu'elle pouvait toujours se brosser et espérer, mais peu lui importait. Tout compte fait, ce n'était peut-être pas pour découvrir la Serpentard qu'elle faisait tout ça, mais davantage pour une raison égoïste : elle cherchait à voir si tous les Serpentards se ressemblaient ou s'il y avait encore un espoir pour forger de quelconques liens avec eux, même minimes.

- J'ai des caramels dorés dans mon sac, si ça te dit davantage.

Ceux que Monsieur Sanguini ( ) lui avait offerts.

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Cette poufsouffle commençait à l'amuser. Daphné se demanda vaguement quel intérêt avait cette fille à vouloir faire la conversation, et elle décida de la faire ramer. Curieuse de voir jusqu'où elle irait pour faire amie-amie.

La pique fut lancée avec panache, et Daphné se tourna entièrement vers elle, un sourire mauvais en coin. C'était bon, elle avait toute son attention.

- Chez moi, je ne suis pas curieuse, on m'a apprit à ne pas mettre mon nez dans les affaires des autres. Mais je crains ne pas avoir assez de temps pour palier tes lacunes, de toute façon.

Elle refusa les caramels, grimaça même, ces trucs étaient faits pour se coincer dans les dents. Elle fini sa patacitrouille avec plaisir.

- Quel est ton nom ?

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Eléanor haussa les épaules et prit un des caramels de Sanguini. Elle arqua alors un sourcil à la question de son identité. Un petit sourire amusé illumina son visage, tandis qu’elle répondait du tac au tac :

- Attention, tu deviens curieuse.

L’élève eut une petite moue mesquine avant de reprendre :

- Branstone, Eléanor Branstone. Et toi, comment t’appelles-tu ?

Elle prit un second caramel, sans vraiment quitter du regard la Serpentard. Les aristos aimaient avoir quelque chose à gagner non ? Préférant les deals au seul don ? Ou alors peut-être se trompait-elle. Pour sa défense, elle s’en tenait toujours éloignée afin d’éviter toute discorde ou tout excès d’orgueil. Cette fois, elle n’avait guère le choix. Alors elle testa son hypothèse :

- Partons du principe : une question pour une question. Ça te va ? Plutôt équitable et cela évite d’empiéter sur les affaires de l’autre. Sauf si t’as mieux à faire et alors on fera comme si, ce petit moment n’avait pas existé.

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